mardi, décembre 12, 2006

PRESIDENTIELLE ET PETITS CANDIDATS

LES PETITS CANDIDATS A LA PRESIDENTIELLE
IL ya les deux grands : Sarkozy et Royal. Et puis, il y a les autres. Même s’ils représentent des pans entiers de l’électorat, les medias les négligent. Ils sont dans la division B et personne n’envisage de les voir changer de qualification en cours de campagne. Eux-mêmes ne nourrissent pas beaucoup d’illusions et ils affirment leur certitude de vaincre comme une sorte de méthode Coué pour tenter de dissiper leurs propres doutes.
Et pourtant, ces petits candidats peuvent avoir une influence considérable sur l’épreuve électorale. Le Pen a démontré lors de la dernière présidentielle qu’une surprise est toujours possible. Quant à la « petite »candidate Taubira, lors de ce même scrutin ses « maigres »voix ont entrainé la déroute du candidat Jospin. C’est dire qu’il ne faut pas négliger les petits candidats.

Ceux-ci ont plusieurs motivations. Ils peuvent nourrir l’espérance de figurer au second tour mais ils veulent le plus souvent montrer leur puissance électorale pour renforcer leur présence politique et peser lors des élections législatives. C’est sur ce terrain que se situe la marge de négociation des grands à l’égard des petits.

Ségolène Royal a déjà conclu un accord avec les radicaux de gauche et J.P.Chevènement : pour éviter leurs candidatures, quelques circonscriptions électorales ont été offertes en sacrifice. Ce déblayage ne laisse plus en lice que le PC et une extrême gauche divisée et à bout de souffle. Plus grave est l’incertitude écologique qui est un important réservoir de voix.

Nicolas Sarkozy rencontre des problèmes plus aigus. S’il a pu rallier Christine Boutin au poids politique faible, il a face à lui deux poids lourds. Avec J.M. Le Pen, toute négociation est exclue et la seule possibilité du ministre de l’Intérieur est de tenter de débaucher son électorat en renforçant le discours sécuritaire. La candidature Bayrou est la plus dangereuse / Non seulement en raison de l’importance de l’électorat centriste mais aussi parce que le ralliement de son porte voix au second tour n’est pas garanti. Depuis que le centrisme existe, il a été tenté par le basculement à gauche. Le repoussoir a été jusqu’ici le besoin d’alliance à droite qu’ont les députés centristes pour être élus. C’est là que réside la force électorale de Bayrou : faute d’avoir une chance de figurer au second tour, il peut vendre chèrement sa peau car il détient la clé de la victoire de l’un ou l’autre camp.

Vous avez dit « petit candidat » ?

Charles Debbasch

mardi, décembre 05, 2006

BIOGRAPHIE CHARLES DEBBASCH

Charles Debbasch, né en 1937, est un juriste et un universitaire français.
Sommaire
[1 Biographie
1.1 Le juriste
1.2.L’homme d’Etat
1.3 Le spécialiste des médias
1.4 Le spécialiste de l’art
2 Œuvres

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Biographie
Le juriste
Charles Debbasch est l'auteur de nombreux ouvrages qui font autorité en matière de droit administratif et de droit constitutionnel. Il est aussi l'un des meilleurs experts concernant la propriété intellectuelle et le droit des fondations.
L’homme d'État
Spécialiste des institutions et de la vie des Etats Charles Debbasch a exercé de nombreuses fonctions publiques. Il a été le conseiller d’Edgar Faure, Ministre de l’Education Nationale après la crise universitaire de mai 1968, puis le collaborateur de Valery Giscard d’Estaing durant son septennat en qualité de conseiller pour l’Education et la Culture. Conseil de nombreux Chefs d’Etat africains il a rédigé de nombreuses constitutions africaines. Après avoir été le conseil juridique du président togolais Eyadema, il est aujourd’hui ministre, conseiller spécial du chef de l’Etat togolais , Faure Gnassingbe.
L’administrateur
Charles Debbasch a exercé de nombreuses fonctions administratives. Doyen de la Faculté de Droit d’Aix-Marseille, il a créé l’Université d’Aix-Marseille 3 qui a été sacrée durant son mandat meilleure université française. Il a dirigé un laboratoire du CNRS dont il a été membre du directoire et du Conseil d’administration.
Le spécialiste des medias
Charles Debbasch a créé en France la spécialité du droit des medias. Il a été successivement vice-président de FR.3, Directeur général puis président du groupe Dauphiné libéré. Il a créé dans les régions Rhône-Alpes et Provence douze stations de radios qui ont été ensuite intégrées aux réseaux Skyrock et Fun Radio.
Le spécialiste de l’art
Charles Debbasch spécialiste de l’art et du droit a été le conseil de nombreux artistes. Il a été l’initiateur de la création du Musée Yves Brayer aux Baux de Provence .Il a été choisi par l’université d’Aix-Marseille pour assumer la présidence de la Fondation Vasarely. Avec le concours unanime du Conseil d’administration , il en a assuré le rayonnement pendant dix ans..
Œuvres
Essais et romans.
L’administration au pouvoir, fonctionnaires et politiques sous la Vème République Calmann-Lévy- Questions d’actualité, 1970..L’Université désorientée, PUF 1971.. La France de Pompidou, PUF 1974.. Les Chats de l’Émirat –Conte politique, Sainte Victoire 1976.. L’État civilisé - Contre le pouvoir sauvage, Fayard1979.. L’Élysée dévoilé, Albin Michel1982. ..La disgrâce du socialisme, Economica 1985. ..La réussite politique, Éditions Atlas-Economica , 1987..La cohabitation froide, Economica, 1988.. Mémoires du Doyen d’Aix-en-Provence, Jaguar-Assas Librairie 1996..Une âme corse, La Marge ,1996.Un amour de Love ,La Marge ,2001.L’avenir institutionnel de la Corse, La Marge 2000.Contes de nos animaux favoris , La Marge 2004.Chronique d’un désastre judiciaire, le scandale Vasarely , Colonna 2006.La succession d’Eyadema L’Harmattan 2006
Droit constitutionnel et institutions politiques.
Droit constitutionnel et institutions politiques, Economica 1ère éd., 1983 ; 2ème éd., 1986 ; 3ème éd., 1990 ; 4ème éd. 2001..Lexique de termes politiques, Dalloz, 1ère éd., 1975 ; 2ème éd., 1978 ; 3ème éd., 1981 4ème éd., 1984 “Lexique de politique” ; 5ème éd., 1988 ; 6ème éd., 1992 ; 7ème éd., 2001. Traduction espagnole - Témis-Colombie, 1985.. Les Constitutions de la France, Dalloz, 1ère éd., 1983 ; 2ème éd., 1989 ; 3ème éd. 1996.. La Vème République,Economica, 1ère éd., 1985 ; 2ème éd., 1988. La Constitution de la Vème République, 1ère éd., 1999 ; 2ème éd., 2000 3ème éd., 2002, 4ème éd., 2004
Science politique et sociologie.
Introduction à la politique, Précis Dalloz, 1ère éd., 1982 ; 2ème éd., 1986 ; 3ème éd., 1991. ; 4ème éd. 1995 ; 5ème éd. 2000 (traduction bielorusse Mihck Copaka 1995).. La Société française, Collection Études politiques, économiques et sociales, 2ème éd., 1991. Livre couronné par l’Académie des Sciences morales et politiques, prix Louis Marin, 1989 ; 3ème éd. 1995 ; 4ème éd. Armand Colin 2001.Traduction coréenne Séoul 2004.. Les associations, Collection “Que sais-je ?”, n° 2209, 1ère édition, 1985 ; 2ème édition, 1986 ; 3ème édition, 1990 ; 4ème éd. 1993 ; 5ème éd. 1996 ; 6ème éd. 1997 ; 7ème éd. 1998.. Les fondations, PUF Collection “Que sais-je ?”, 1992.. Les Fondations, un mécénat pour notre temps ? Economica 1987.
Droit et science administratifs.
Annuaire européen d’Administration Publique, CNRS-Presses Aix-Marseille 20 volumes. Code italien de procédure civile, Traduction française Jupiter 1ère éd., 1967 ; 2ème éd., 1968 ; 3ème éd., 1969..Procédure administrative contentieuse et procédure civile, Bibliothèque de droit public, 1962.. Le système de décision en matière de régionalisation du plan (Bilan de la réforme de 1964 dans le cadre de la région Provence-Côte d’Azur-Corse) Délégation Générale à la Recherche Scientifique et Technique, Décembre 1968.. Institutions administratives, 1ère éd., 1966 ; 2ème éd., 1972 ; 3ème éd., 1975.Droit administratif, Economica, 7ème éd., 2004.. Droit administratif, Cujas,1ère éd., 1968 ; 2ème éd., 1972 ; 3ème éd., 1974.. Institutions et Droit administratifs, Collection Thémis, P.U.F.- Tome 1 : Les structures administratives, 1ère édition, 1976 ; 2ème édition, 1982 ; 4ème édition, 1991 ; 5ème éd. 1999 (traduit en coréen).- Tome 2 : L’action et le contrôle de l’administration, 1ère édition, 1978 ; 2ème édition, 1986 ; 3ème édition, 1992 ; 4ème éd. 1998.- Droit administratif des biens, 1982 ; 2ème édition, 1994, 3ème éd. 1999.- Textes et documents, PUF, 1980.. Contentieux administratif, Précis Dalloz, 1ère éd., 1975 ; 2ème éd., 1978 ; 3ème éd., 1981 ; 5ème éd., 1990., 6ème éd. 1994 ; 7ème éd. 1999, 8ème éd. 2001.. Les grands textes administratifs (en collaboration avec M. Pinet), Sirey, 1970.. Science administrative, Précis Dalloz, 1ère éd., 1971 ; 2ème éd., 1973 ; 3ème éd., 1976 ; 4ème éd., 1980 ; 5ème éd., 1989.Traduction espagnole dans la collection Estudios administrativos, Madrid 1975 ; 2èmeéd., 1980.traduction chinoise, Édition du Siècle, Shangaï, 2001..Administration publique, Economica, 2005. Annales de Droit Administratif - DEUG II – édition annuelle Dalloz 1997, 1998 1999.2000,20002
Droit de la communication.
Traité du droit de la radiodiffusion, (radio et télévision) 1967.. Le droit de la radio et de la télévision, PUF, Collection “Que sais-je ?”, n° 1360, 1ère éd., 1969 ; 2ème éd., 1984, (Le droit de l’audiovisuel).. Le Droit de l’audiovisuel, Précis Dalloz, 1ère éd., 1988 ; 2ème éd., 1991 ; 3ème éd. 1993 ; 4ème éd. 1995.. La régulation de la liberté de la communication audiovisuelle, PUAM-Economica, 1991.. Cinéma et télévision, PUAM-Economica, 1992.. Publicité et audiovisuel, PUAM-Économica, 1993.. Les campagnes électorales radiotélévisées, PUAM-Economica, 1995.. La C.N.C.L., Economica 1988.. Les grands arrêts du droit de l’audiovisuel, Sirey, 1991. Droit des Médias, collection Références, Dalloz 1999 ; 2ème éd., 2001.. Droit de la communication, 1ère édition, 2001.
Droit africain.
La République tunisienne, Collection “Comment ils sont gouvernés”, 1962.. La Tunisie, Encyclopédie politique et constitutionnelle publiée par l’I.I.A.P., série Afrique, 1973.. Mutations culturelles et coopération (en collaboration) CNRS (1968).. Pouvoir et Administration au Maghreb (en collaboration) CNRS 1970).-L’Etat du Togo , Lomé 2005(Traduction anglaise).

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lundi, décembre 04, 2006

SARKOZY FORCES ET FAIBLESSES

LA CANDIDATURE SARKOZY

En officialisant sa candidature, Nicolas Sarkozy n’a fait que confirmer ce à quoi il confessait penser depuis longtemps et pas seulement en se rasant : il souhaite devenir le futur Chef de l’Etat. La méthode qu’il a suivie ressemble à celle de son ainé Chirac. Il a exercé les plus hautes fonctions ministérielles. Il a pris le contrôle d’un grand mouvement politique. Il n’a pas manqué d’appétit politique exerçant des mandats politiques divers très jeune. Ainsi, il s’est préparé à des fonctions suprêmes et il ne manque pas d’expérience. Sa notoriété est grande et son adhésion populaire variée. Cet homme est un libéral qui croit aux valeurs de l’initiative privée mais qui adhère au rôle régulateur de l’Etat. Il défend l’ordre républicain sans lequel il n’est pas de société organisée. Il défend une politique étrangère indépendante sans se sentir obligé d’insulter tous les jours les Etats-Unis en prenant sa douche.

Sa personnalité se distingue de celle de Ségolène Royal. Membre de l’establishment politique il ne bénéficie pas de l’effet de fraicheur que produit la candidate socialiste. Il dispose, en revanche, de l’expérience des affaires de l’Etat que ne partage pas encore la candidate du PS. Seule la campagne électorale permettra en effet d’éclairer les électeurs sur ce que fera Ségolène Royal si elle est élue tandis que déjà chacun peut imaginer ce que sera une présidence Sarkozy.
La force de la candidature Sarkozy réside là. Chacun peut le juger sur son action passée. On peut dire qu’il est « prévisible « alors que la candidate PS est « imprévisible. »

Sarkozy ne manque cependant pas de handicaps.

La droite est ainsi faite qu’elle connaît plus d’aptitude à la division que la gauche. Sans parler de l’effet Le Pen qui est difficilement mesurable, il reste deux inconnues. Que fera le camp villepiniste à l’intérieur de l’UMP . Il est douteux qu’il se rallie avec autant de spontanéité au candidat Sarkozy que les Fabius et Strauss –Kahn à la candidate Royal. Par ailleurs la candidature centriste de Bayrou peut enlever à la droite les voix qui sont nécessaires pour pouvoir se maintenir au second tour. Et la vieille tentation centriste d’alliance avec le PS peut ressurgir à chaque instant.

Mais le véritable obstacle est ailleurs. Les Présidents en fin de mandat ont beaucoup de mal à admettre l’idée d’avoir un successeur dans leur propre camp. De Gaulle a combattu la candidature Pompidou, Mitterrand celle de Jospin et le moins que l’on puisse avancer est que Jacques Chirac pour l’instant ne fait rien pour soutenir une candidature Sarkozy.

Le succès de Sarkozy dépendra donc de son aptitude à rassembler son propre camp sans céder à la tentation des règlements de compte et des exclusions.

Charles Debbasch

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