mardi, mai 20, 2008

LE PS ET SON PROGRAMME

LE PS ET SON PROGRAMME : LE TEMPS DE L’HESITATION

Les affrontements de personnes que connaît aujourd’hui le Parti socialiste ne doivent pas dissimuler les hésitations du parti sur sa doctrine et sur son programme.

Les grands fondamentaux du PS sont morts. Plus personne ne soutient l’idée d’une économie administrée par les nationalisations. Plus aucun hiérarque ne rêve de supprimer l’école libre. Et sur la réduction du temps de travail, le parti est plus qu’hésitant. Le parti s’interroge même sur l’actualité des trente cinq heures. Les plus audacieux vont jusqu’à applaudir à l’allongement de l’âge de la retraite et s’interrogent sur les voies et moyens utilisables pour casser le déséquilibre des comptes sociaux.

Une grande révision s’impose.

Mais, elle est difficile pour un parti qui a fait des mesures sociales son fonds de commerce. Tout au plus peut-il souhaiter que la droite sarkozyste fasse le « sale boulot »de remise en ordre pour pouvoir disposer en 2012 de grain à moudre.

La même hésitation règne sur les alliances. Le Parti communiste déclinant ne dispose plus d’une force d’appoint suffisante. Lors des élections municipales de Paris, Bertrand Delanoë a montré qu’il pouvait obliger les Verts à mesurer leur poids réel. Et si Ségolène Royal est prête à s’allier avec le Modem, celui-ci n’est pour l’instant qu’un fétu de paille écrasé par le mode de scrutin.

Les difficultés du sarkozysme avaient occulté les sables mouvants du PS. Voici que l’on redécouvre que le malheur des uns ne fait pas toujours le bonheur des autres.


Charles Debbasch