mercredi, décembre 10, 2008

LE DANGER DES MOUVEMENTS POLITIQUES INCONTROLES

LE DANGER DES MOUVEMENTS POLITIQUES INCONTROLES

La vie politique n’est jamais un long fleuve tranquille. Souvent l’imprévu arrive…et il est difficile à prévoir. Tout au plus est-il possible d’analyser les situations à risques. Le cas de la France actuelle mérite à cet égard l’analyse.

La crise économique est à l’évidence, à elle seule, un facteur de risque. L’augmentation du chômage, sa concentration dans certaines zones géographiques créent de lourds sentiments de frustration. L’inquiétude se répand chez ceux qui possèdent un emploi et craignent de le perdre. Les jeunes ont des difficultés à trouver un emploi. Ceux d’entre eux en formation sont inquiets pour leur avenir.

Il y a donc un terreau favorable à la contestation. Celle-ci est, de moins en moins, encadrée par les syndicats et par les partis.

Les récentes élections prud’homales illustrent le déclin des syndicats. Les trois quarts des salariés du privé n'ont pas voté. Le taux de participation s'est établi à 25,5% dans le collège «salariés», soit une abstention de 74,5% La participation, qui avait déjà chuté de 63,2% en 1979 à 32,7% en 2002, a atteint ainsi son plus bas niveau en trente ans. En d’autres termes, les syndicats n’arrivent plus à encadrer les salariés et seuls les mouvements extrémistes et protestataires progressent ;
Il en va de même dans les partis politiques. Le parti communiste et le parti socialiste sont en crise et seule l’extrême gauche d’Olivier Besancenot progresse.

Dans une telle situation, les extrémistes et les « autonomes »ont un champ libre qui explique qu’il y ait dans notre société un danger réel de mouvements politiques incontrôlés.

Charles Debbasch