jeudi, octobre 13, 2011

AUBRY-HOLLANDE:UN DEBAT INTENSE

UN DEBAT INTENSE




Le débat qui s’est déroulé sur France 2 entre les deux candidats à la primaire du PS a été intense mais il a apporté peu de réponses aux problèmes du pays.



UNE LUTTE SANS MERCI



Le débat Aubry-Hollande est resté courtois mais il était souvent d’une intensité meurtrière. Martine Aubry, en retard dans les sondages, a tenté de porter des coups décisifs à son concurrent.



Elle s’est définie comme l’apôtre d’une gauche dure .Ce qui laissait supposer que François Hollande est le partisan d’une gauche molle.



A plusieurs reprises, elle a rappelé son expérience gouvernementale comme pour montrer que son concurrent n'a pas une pratique suffisante pour devenir Chef de l’état.



Enfin, elle a tenté de piéger son adversaire sur des dossiers précis comme la règle d’or, le recrutement des enseignants ou la fiscalité.



Face au punch de cette boxeuse, François Hollande s’est efforcé de garder son calme même s’il paraissait parfois touché intérieurement par tant d’agressivité. Répliquant point par point à la première secrétaire, il cherché à adopter une attitude plus consensuelle.« On sort de cinq ans d'une présidence brutale et nous, on serait dans une présidence sectaire? Je ne suis ni dans la gauche molle ni dans la gauche dure. Je ne veux pas d'une gauche dure, le pays a besoin d'être apaisé.»



La gauche tranquille d’in côté, la gauche toutes voiles dehors de l’autre tel sera le débat que les votants à la primaire auront à trancher.



PEU DE REPONSES AUX PROBLEMES DU PAYS



Enfermés dans leur rivalité, prisonniers de l’île PS, les debaters se sont livrés à un combat quelque peu ésotérique et éloigné des problèmes que traverse le pays.



Concentrés sur la fiscalité ou les problèmes des fonctionnaires, ils ont laissé de côté les vrais défis de la société française : comment l’économie peut-elle retrouver sa créativité et sa compétitivité, quelle doit être la place de la France dans l’Europe et dans le monde ?



Il est vrai que ce seront les questions posées lors du troisième tour de la primaire ou plus exactement lors du premier tour de la présidentielle.



Charles Debbasch