dimanche, mai 04, 2008

QUAND L'ECONOMIE COMMANDE LA POLITIQUE

QUAND L’ECONOMIE COMMANDE LA POLITIQUE

Apparemment, ces faits n’ont aucun point commun.

En Italie, la gauche est défaite et la droite de Berlusconi l’emporte.

En Grande Bretagne, les travaillistes de Gordon Brown sont sévèrement sanctionnés et le parti conservateur de Cameron redore son blason.

En France, la gauche l’emporte haut la main aux élections locales infligeant un sérieux revers aux troupes sarkozistes.

Tandis que la droite progresse en Italie et en Grande Bretagne, c’est le PS qui avance en France.

On peut trouver des explications à ces résultats dans le désordre : le manque de charisme de Gordon Brown, l’absence de leader incontesté d la gauche italienne face à Berlusconi, les fautes de style et de communication de Nicolas Sarkozy .Mais ce n’est là que de l’écume.

Le fond des choses est que toutes ces élections ont été défavorables aux gouvernements en place parce que c’est à eux que les opinions publiques imputent les conséquences de la dégradation de la situation économique.

De la même façon, les électeurs français avaient fait payer, en 1981, à Valery Giscard d’Estaing les conséquences négatives du premier choc pétrolier.

Tout ceci doit conduire les politiques à la modestie. La politique est plus tributaire de l’économie que celle-ci de celle-là.

Un enseignement à en tirer pour la France.

Si la conjoncture économique se renverse favorablement, tous les reproches faits à Nicolas Sarkozy s’évanouiront.

Si elle continue à se dégrader, toutes les ressources du volontarisme sarkozien ne seront pas suffisantes pour redresser la situation.

Charles Debbasch