samedi, avril 16, 2011

LA LIBERTE ET LES MENOTTES

Dans une avancée démocratique incontestable, la Cour de Cassation vient de décider que la présence de l'avocat pendant la durée de la garde à vue était d'application immédiate.
La Cour de cassation estime : que “les Etats adhérents à la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales sont tenus de respecter les décisions de la Cour européenne des droits de l’homme, sans attendre d’être attaqués devant elle ni d’avoir modifié leur législation», Elle a, en conséquence décidé que les nouvelles règles de la garde à vue, prévoyant notamment la présence des avocats lors de tous les interrogatoires, devaient s'appliquer "immédiatement".
Il s’agit d’une évolution remarquable de notre droit pénal qui renforce les libertés des citoyens d’une façon que certains jugeront peut être excessive. Car ,pendant que le législateur et le juge cherchent à augmenter les libertés, certains individus cherchent à créer de nouvelles contraintes.
A Carcassonne, une retraitée de 63 ans, tenait dans la rue un Roumain de 40 ans, la braguette ouverte, une chaînette fixée à ses testicules après un défi lancé par celui-ci. Interpellés et placés en garde à vue «pour attentat à la pudeur», les prévenus ont été condamnés à dix euros d'amende avec sursis .Lors de l'audience, le procureur de la République leur a conseillé de «réserver leurs jeux à l'intimité de leur domicile», ajoutant que «réaliser un fantasme diminue la libido».
A Montauban, un citoyen bien sous tous rapports est venu au commissariat pour tenter de se faire enlever une menotte trop serrée qu’il avait fixée lors d’un jeu sexuel à son poignet gauche et dont il n’arrivait plus à se défaire
Voilà les dangers d’une société libertaire.
Libérés de toute contrainte, les citoyens cherchent à s’inventer de nouvelles chaines et à s’enfermer dans des prisons imaginaires !
Charles Debbasch