mardi, décembre 12, 2006

PRESIDENTIELLE ET PETITS CANDIDATS

LES PETITS CANDIDATS A LA PRESIDENTIELLE
IL ya les deux grands : Sarkozy et Royal. Et puis, il y a les autres. Même s’ils représentent des pans entiers de l’électorat, les medias les négligent. Ils sont dans la division B et personne n’envisage de les voir changer de qualification en cours de campagne. Eux-mêmes ne nourrissent pas beaucoup d’illusions et ils affirment leur certitude de vaincre comme une sorte de méthode Coué pour tenter de dissiper leurs propres doutes.
Et pourtant, ces petits candidats peuvent avoir une influence considérable sur l’épreuve électorale. Le Pen a démontré lors de la dernière présidentielle qu’une surprise est toujours possible. Quant à la « petite »candidate Taubira, lors de ce même scrutin ses « maigres »voix ont entrainé la déroute du candidat Jospin. C’est dire qu’il ne faut pas négliger les petits candidats.

Ceux-ci ont plusieurs motivations. Ils peuvent nourrir l’espérance de figurer au second tour mais ils veulent le plus souvent montrer leur puissance électorale pour renforcer leur présence politique et peser lors des élections législatives. C’est sur ce terrain que se situe la marge de négociation des grands à l’égard des petits.

Ségolène Royal a déjà conclu un accord avec les radicaux de gauche et J.P.Chevènement : pour éviter leurs candidatures, quelques circonscriptions électorales ont été offertes en sacrifice. Ce déblayage ne laisse plus en lice que le PC et une extrême gauche divisée et à bout de souffle. Plus grave est l’incertitude écologique qui est un important réservoir de voix.

Nicolas Sarkozy rencontre des problèmes plus aigus. S’il a pu rallier Christine Boutin au poids politique faible, il a face à lui deux poids lourds. Avec J.M. Le Pen, toute négociation est exclue et la seule possibilité du ministre de l’Intérieur est de tenter de débaucher son électorat en renforçant le discours sécuritaire. La candidature Bayrou est la plus dangereuse / Non seulement en raison de l’importance de l’électorat centriste mais aussi parce que le ralliement de son porte voix au second tour n’est pas garanti. Depuis que le centrisme existe, il a été tenté par le basculement à gauche. Le repoussoir a été jusqu’ici le besoin d’alliance à droite qu’ont les députés centristes pour être élus. C’est là que réside la force électorale de Bayrou : faute d’avoir une chance de figurer au second tour, il peut vendre chèrement sa peau car il détient la clé de la victoire de l’un ou l’autre camp.

Vous avez dit « petit candidat » ?

Charles Debbasch

mardi, décembre 05, 2006

BIOGRAPHIE CHARLES DEBBASCH

Charles Debbasch, né en 1937, est un juriste et un universitaire français.
Sommaire
[1 Biographie
1.1 Le juriste
1.2.L’homme d’Etat
1.3 Le spécialiste des médias
1.4 Le spécialiste de l’art
2 Œuvres

//
Biographie
Le juriste
Charles Debbasch est l'auteur de nombreux ouvrages qui font autorité en matière de droit administratif et de droit constitutionnel. Il est aussi l'un des meilleurs experts concernant la propriété intellectuelle et le droit des fondations.
L’homme d'État
Spécialiste des institutions et de la vie des Etats Charles Debbasch a exercé de nombreuses fonctions publiques. Il a été le conseiller d’Edgar Faure, Ministre de l’Education Nationale après la crise universitaire de mai 1968, puis le collaborateur de Valery Giscard d’Estaing durant son septennat en qualité de conseiller pour l’Education et la Culture. Conseil de nombreux Chefs d’Etat africains il a rédigé de nombreuses constitutions africaines. Après avoir été le conseil juridique du président togolais Eyadema, il est aujourd’hui ministre, conseiller spécial du chef de l’Etat togolais , Faure Gnassingbe.
L’administrateur
Charles Debbasch a exercé de nombreuses fonctions administratives. Doyen de la Faculté de Droit d’Aix-Marseille, il a créé l’Université d’Aix-Marseille 3 qui a été sacrée durant son mandat meilleure université française. Il a dirigé un laboratoire du CNRS dont il a été membre du directoire et du Conseil d’administration.
Le spécialiste des medias
Charles Debbasch a créé en France la spécialité du droit des medias. Il a été successivement vice-président de FR.3, Directeur général puis président du groupe Dauphiné libéré. Il a créé dans les régions Rhône-Alpes et Provence douze stations de radios qui ont été ensuite intégrées aux réseaux Skyrock et Fun Radio.
Le spécialiste de l’art
Charles Debbasch spécialiste de l’art et du droit a été le conseil de nombreux artistes. Il a été l’initiateur de la création du Musée Yves Brayer aux Baux de Provence .Il a été choisi par l’université d’Aix-Marseille pour assumer la présidence de la Fondation Vasarely. Avec le concours unanime du Conseil d’administration , il en a assuré le rayonnement pendant dix ans..
Œuvres
Essais et romans.
L’administration au pouvoir, fonctionnaires et politiques sous la Vème République Calmann-Lévy- Questions d’actualité, 1970..L’Université désorientée, PUF 1971.. La France de Pompidou, PUF 1974.. Les Chats de l’Émirat –Conte politique, Sainte Victoire 1976.. L’État civilisé - Contre le pouvoir sauvage, Fayard1979.. L’Élysée dévoilé, Albin Michel1982. ..La disgrâce du socialisme, Economica 1985. ..La réussite politique, Éditions Atlas-Economica , 1987..La cohabitation froide, Economica, 1988.. Mémoires du Doyen d’Aix-en-Provence, Jaguar-Assas Librairie 1996..Une âme corse, La Marge ,1996.Un amour de Love ,La Marge ,2001.L’avenir institutionnel de la Corse, La Marge 2000.Contes de nos animaux favoris , La Marge 2004.Chronique d’un désastre judiciaire, le scandale Vasarely , Colonna 2006.La succession d’Eyadema L’Harmattan 2006
Droit constitutionnel et institutions politiques.
Droit constitutionnel et institutions politiques, Economica 1ère éd., 1983 ; 2ème éd., 1986 ; 3ème éd., 1990 ; 4ème éd. 2001..Lexique de termes politiques, Dalloz, 1ère éd., 1975 ; 2ème éd., 1978 ; 3ème éd., 1981 4ème éd., 1984 “Lexique de politique” ; 5ème éd., 1988 ; 6ème éd., 1992 ; 7ème éd., 2001. Traduction espagnole - Témis-Colombie, 1985.. Les Constitutions de la France, Dalloz, 1ère éd., 1983 ; 2ème éd., 1989 ; 3ème éd. 1996.. La Vème République,Economica, 1ère éd., 1985 ; 2ème éd., 1988. La Constitution de la Vème République, 1ère éd., 1999 ; 2ème éd., 2000 3ème éd., 2002, 4ème éd., 2004
Science politique et sociologie.
Introduction à la politique, Précis Dalloz, 1ère éd., 1982 ; 2ème éd., 1986 ; 3ème éd., 1991. ; 4ème éd. 1995 ; 5ème éd. 2000 (traduction bielorusse Mihck Copaka 1995).. La Société française, Collection Études politiques, économiques et sociales, 2ème éd., 1991. Livre couronné par l’Académie des Sciences morales et politiques, prix Louis Marin, 1989 ; 3ème éd. 1995 ; 4ème éd. Armand Colin 2001.Traduction coréenne Séoul 2004.. Les associations, Collection “Que sais-je ?”, n° 2209, 1ère édition, 1985 ; 2ème édition, 1986 ; 3ème édition, 1990 ; 4ème éd. 1993 ; 5ème éd. 1996 ; 6ème éd. 1997 ; 7ème éd. 1998.. Les fondations, PUF Collection “Que sais-je ?”, 1992.. Les Fondations, un mécénat pour notre temps ? Economica 1987.
Droit et science administratifs.
Annuaire européen d’Administration Publique, CNRS-Presses Aix-Marseille 20 volumes. Code italien de procédure civile, Traduction française Jupiter 1ère éd., 1967 ; 2ème éd., 1968 ; 3ème éd., 1969..Procédure administrative contentieuse et procédure civile, Bibliothèque de droit public, 1962.. Le système de décision en matière de régionalisation du plan (Bilan de la réforme de 1964 dans le cadre de la région Provence-Côte d’Azur-Corse) Délégation Générale à la Recherche Scientifique et Technique, Décembre 1968.. Institutions administratives, 1ère éd., 1966 ; 2ème éd., 1972 ; 3ème éd., 1975.Droit administratif, Economica, 7ème éd., 2004.. Droit administratif, Cujas,1ère éd., 1968 ; 2ème éd., 1972 ; 3ème éd., 1974.. Institutions et Droit administratifs, Collection Thémis, P.U.F.- Tome 1 : Les structures administratives, 1ère édition, 1976 ; 2ème édition, 1982 ; 4ème édition, 1991 ; 5ème éd. 1999 (traduit en coréen).- Tome 2 : L’action et le contrôle de l’administration, 1ère édition, 1978 ; 2ème édition, 1986 ; 3ème édition, 1992 ; 4ème éd. 1998.- Droit administratif des biens, 1982 ; 2ème édition, 1994, 3ème éd. 1999.- Textes et documents, PUF, 1980.. Contentieux administratif, Précis Dalloz, 1ère éd., 1975 ; 2ème éd., 1978 ; 3ème éd., 1981 ; 5ème éd., 1990., 6ème éd. 1994 ; 7ème éd. 1999, 8ème éd. 2001.. Les grands textes administratifs (en collaboration avec M. Pinet), Sirey, 1970.. Science administrative, Précis Dalloz, 1ère éd., 1971 ; 2ème éd., 1973 ; 3ème éd., 1976 ; 4ème éd., 1980 ; 5ème éd., 1989.Traduction espagnole dans la collection Estudios administrativos, Madrid 1975 ; 2èmeéd., 1980.traduction chinoise, Édition du Siècle, Shangaï, 2001..Administration publique, Economica, 2005. Annales de Droit Administratif - DEUG II – édition annuelle Dalloz 1997, 1998 1999.2000,20002
Droit de la communication.
Traité du droit de la radiodiffusion, (radio et télévision) 1967.. Le droit de la radio et de la télévision, PUF, Collection “Que sais-je ?”, n° 1360, 1ère éd., 1969 ; 2ème éd., 1984, (Le droit de l’audiovisuel).. Le Droit de l’audiovisuel, Précis Dalloz, 1ère éd., 1988 ; 2ème éd., 1991 ; 3ème éd. 1993 ; 4ème éd. 1995.. La régulation de la liberté de la communication audiovisuelle, PUAM-Economica, 1991.. Cinéma et télévision, PUAM-Economica, 1992.. Publicité et audiovisuel, PUAM-Économica, 1993.. Les campagnes électorales radiotélévisées, PUAM-Economica, 1995.. La C.N.C.L., Economica 1988.. Les grands arrêts du droit de l’audiovisuel, Sirey, 1991. Droit des Médias, collection Références, Dalloz 1999 ; 2ème éd., 2001.. Droit de la communication, 1ère édition, 2001.
Droit africain.
La République tunisienne, Collection “Comment ils sont gouvernés”, 1962.. La Tunisie, Encyclopédie politique et constitutionnelle publiée par l’I.I.A.P., série Afrique, 1973.. Mutations culturelles et coopération (en collaboration) CNRS (1968).. Pouvoir et Administration au Maghreb (en collaboration) CNRS 1970).-L’Etat du Togo , Lomé 2005(Traduction anglaise).

 Posted by Picasa

lundi, décembre 04, 2006

SARKOZY FORCES ET FAIBLESSES

LA CANDIDATURE SARKOZY

En officialisant sa candidature, Nicolas Sarkozy n’a fait que confirmer ce à quoi il confessait penser depuis longtemps et pas seulement en se rasant : il souhaite devenir le futur Chef de l’Etat. La méthode qu’il a suivie ressemble à celle de son ainé Chirac. Il a exercé les plus hautes fonctions ministérielles. Il a pris le contrôle d’un grand mouvement politique. Il n’a pas manqué d’appétit politique exerçant des mandats politiques divers très jeune. Ainsi, il s’est préparé à des fonctions suprêmes et il ne manque pas d’expérience. Sa notoriété est grande et son adhésion populaire variée. Cet homme est un libéral qui croit aux valeurs de l’initiative privée mais qui adhère au rôle régulateur de l’Etat. Il défend l’ordre républicain sans lequel il n’est pas de société organisée. Il défend une politique étrangère indépendante sans se sentir obligé d’insulter tous les jours les Etats-Unis en prenant sa douche.

Sa personnalité se distingue de celle de Ségolène Royal. Membre de l’establishment politique il ne bénéficie pas de l’effet de fraicheur que produit la candidate socialiste. Il dispose, en revanche, de l’expérience des affaires de l’Etat que ne partage pas encore la candidate du PS. Seule la campagne électorale permettra en effet d’éclairer les électeurs sur ce que fera Ségolène Royal si elle est élue tandis que déjà chacun peut imaginer ce que sera une présidence Sarkozy.
La force de la candidature Sarkozy réside là. Chacun peut le juger sur son action passée. On peut dire qu’il est « prévisible « alors que la candidate PS est « imprévisible. »

Sarkozy ne manque cependant pas de handicaps.

La droite est ainsi faite qu’elle connaît plus d’aptitude à la division que la gauche. Sans parler de l’effet Le Pen qui est difficilement mesurable, il reste deux inconnues. Que fera le camp villepiniste à l’intérieur de l’UMP . Il est douteux qu’il se rallie avec autant de spontanéité au candidat Sarkozy que les Fabius et Strauss –Kahn à la candidate Royal. Par ailleurs la candidature centriste de Bayrou peut enlever à la droite les voix qui sont nécessaires pour pouvoir se maintenir au second tour. Et la vieille tentation centriste d’alliance avec le PS peut ressurgir à chaque instant.

Mais le véritable obstacle est ailleurs. Les Présidents en fin de mandat ont beaucoup de mal à admettre l’idée d’avoir un successeur dans leur propre camp. De Gaulle a combattu la candidature Pompidou, Mitterrand celle de Jospin et le moins que l’on puisse avancer est que Jacques Chirac pour l’instant ne fait rien pour soutenir une candidature Sarkozy.

Le succès de Sarkozy dépendra donc de son aptitude à rassembler son propre camp sans céder à la tentation des règlements de compte et des exclusions.

Charles Debbasch

 Posted by Picasa

 Posted by Picasa

 Posted by Picasa

mercredi, novembre 29, 2006

CHIRAC NON CANDIDAT

LA NON CANDIDATURE CHIRAC

Au moment où Jacques Chirac fête son soixante quatorzième anniversaire, il feint de laisser planer un doute sur sa possible candidature aux prochaines présidentielles. Les commentateurs ne manquent d’ailleurs pas de signaler la nouvelle ardeur du Chef de l’Etat qui multiplie les déclarations solennelles .et les gestes forts comme pour marquer un territoire qu’il n’envisage pas de laisser à d’autres.

Pourtant, sauf évènement exceptionnel toujours possible dans la vie politique, Jacques Chirac ne sera pas candidat aux prochaines présidentielles.

Ce serait tout d’abord une belle inconséquence pour un Président qui a fait réduire la durée du mandat présidentiel de sept à cinq ans afin de permettre à la vie politique d’être plus aérée de solliciter un troisième mandat. On ne peut pas à la fois marquer sa volonté de renouveler les élites grâce à des mandats plus brefs et chercher à s’incruster au pouvoir.

Une seconde raison interdit pratiquement à Jacques Chirac de se représenter. Il existe dans l’opinion publique un puissant courant rénovateur qui aspire au changement. La France a perdu confiance dans sa classe politique et cherche d’autres valeurs et d’autres responsables pour les incarner. Une candidature Chirac dans ces conditions serait suicidaire pour le Président sortant qui risquerait d’être sorti sans ménagement. Cette situation bloque naturellement la candidature Chirac.

Jacques Chirac est trop fin politique pour ne pas le percevoir. La dissimulation de ses intentions a donc d’autres raisons.

Il s’agit de ne pas gaspiller la dernière année du mandat présidentiel. Cinq ans c’est court mais quatre ans c’est encore plus court si le Président laisse son mandat tomber dans le débat des prochaines présidentielles. Chirac, par son attitude, démontre qu’il entend user son mandat jusqu’à la dernière minute quitte à surprendre et à impatienter.

Le comportement de Jacques Chirac signifie aussi qu’il n’entend, en rien, faciliter la tache de son ami et concurrent de l’UMP Nicolas Sarkozy. Loin de l’installer sur une rampe de lancement, l’actuel Président multiplie les coups de frein et les feux rouges à l’égard du ministre de l’Intérieur comme s’il attendait un effondrement éventuel de ce dernier pour dévoiler ses préférences.

Enfin, et c’est le plus difficile, Jacques Chirac cherche à utiliser ces derniers mois de mandat pour imprimer sa marque dans l’histoire en s’efforçant de régénérer les vertus républicaines. Mais, il a beaucoup de mal à se faire entendre dans le brouhaha et l’effervescence de la campagne déjà plus qu’entrouverte.

Charles Debbasch

dimanche, novembre 26, 2006

 Posted by Picasa

samedi, novembre 25, 2006

RACISME DANS LES STADES

Deux incidents viennent de se produire qui démontrent la montée du racisme dans les stades. A Montpellier le maire George Frèche, habitué des déclarations tonitruantes qui s'exprimait sur la composition de l'équipe de France de football a choqué en affirmant: «Dans cette équipe, il y a neuf Blacks sur onze. La normalité serait qu'il y en ait trois ou quatre. Ce serait le reflet de la société. Mais là, s'il y en a autant, c'est parce que les Blancs sont nuls. J'ai honte pour ce pays. Bientôt, il y aura onze Blacks.». A Paris, lors d’un match du PSG, un policier a tiré pour protéger un supporter victime d’une agression raciste. Lors des matchs du PSG des bandes de voyous primaires et violents déshonorent régulièrement le sport.

La sur-médiatisation du football n’est pas étrangère à ces phénomènes. N’oublions pas que le principal évènement de l’année a été le Mondial de foot et qu’il a provoqué un engouement de masse inédit. Les vedettes du foot ont supplanté toutes les autres célébrités, leurs salaires, leurs amours font la une des journaux Elles suscitent des sentiments mêlés d’admiration et d’envie. Il n’est donc pas étonnant que la boue se mélange au meilleur et que des esprits faibles ou détraqués se mêlent aux vrais sportifs.

Le nationalisme qui a de moins en moins d’espace dans nos sociétés aseptisées s’exprime dans cette nouvelle enceinte et il se cristallise autour de la couleur ou de l’origine des joueurs. Trop de comportements déviants ont été tolérés trop longtemps dans les stades et le cas du PSG est plus qu’un simple incident. Si ce club n’est pas capable de se débarrasser des voyous qui déshonorent son enceinte, il doit être soumis aux rigueurs de la loi et la menace de la dissolution doit peser sur les épaules de ses dirigeants/

Alors il est vrai que beaucoup de joueurs sont d’origine étrangère ou de race noire. Et alors ? N’était- ce pas la France rassemblée qui saluait la victoire de ces joueurs lorsqu’elle a gagné le précédent Mondial ? George Frèche qui est un brillant historien aurait du savoir que les disciplines artistiques et sportives hautement compétitives et reposant sur les seuls talents et mérites attirent les minorités qui souffrent dans les autres secteurs de l’inégalité. C’est dans ces domaines que l’ascenseur social fonctionne le mieux. Il ne faut pas s’en émouvoir mais seulement souhaiter que d’autres champs s’ouvrent à ces talents.

Charles Debbasch

vendredi, novembre 17, 2006

LA VICTOIRE DE SEGOLENE

LE SUCCES DE SEGOLENE

La victoire au premier tour de scrutin sans contestation possible de Ségolène Royal à l’investiture socialiste a plusieurs significations.

Elle marque tout d’abord de façon claire l’insertion définitive des femmes dans la vie politique. C’est la première fois qu’un grand parti offre ainsi la première place à une femme. Et pas à n’importe quelle femme : une femme libre non mariée qui partage la vie du premier secrétaire du parti socialiste dont elle a plusieurs enfants. Elle incarne une nouvelle condition féminine, celle de la femme engagée dans la vie professionnelle émancipée et libre dans laquelle beaucoup de femmes se reconnaitront. C’est un fait majeur qui pèsera sur l’élection présidentielle car par son image novatrice cette candidature Royal enfonce quelque peu dans l’obsolète toute autre candidature.

Le succès de Royal signifie aussi que l’on s’était trompé en se risquant à prédire que les militants du parti pouvaient s’écarter du choix des sympathisants. Tout s’est passé comme si le processus avait reposé sur un courant d’adhésion populaire qui s’est communiqué aux sympathisants puis s’est propagé aux militants et aux apparatchiks. Les appareils partisans ne peuvent plus se replier sur leurs coteries. Ils dépendent de plus en plus de l’opinion publique. Les sondages qui ont révélé l’importance de l’adhésion populaire à la candidature Royal ont joué naturellement un grand rôle. Les deux rivaux de Ségolène se sont quelque peu trompés de combat en imaginant qu’ils pouvaient s’appuyer sur les structures du parti pour contrecarrer le succès de Royal.

L’ambigüité du discours de la candidate Royal l’a également servie. Sans se laisser emprisonner dans le programme du parti elle n’a pas craint de s’attaquer à des tabous pour les socialistes intégristes : respect des valeurs morales, lutte contre l’insécurité, service des enseignants et manifestement ces infidélités aux dogmes de la gauche ne l’ont pas desservie.

C’est pourtant là que va se jouer à présent le destin de la candidature Royal. La machine du parti va à présent se rassembler autour de Ségolène. Ses concurrents d’hier vont se mettre à son service. Ils vont chercher à l’enfermer dans un programme socialiste désuet et rétrograde qui ne correspond pas aux besoins de la société française. Difficile exercice d’équilibriste pour la candidate : trouver dans le parti la rampe de lancement mais choisir sa propre direction sans se laisser programmer comme un vulgaire satellite.

Doyen Charles Debbasch

jeudi, novembre 16, 2006

DEFONCTIONNARISER LA POLITIQUE FRANCAISE

L’UMP vient de présenter un important projet de réforme : les fonctionnaires « devront démissionner de leurs fonctions lorsqu'ils choisissent d'exercer des responsabilités politiques ».Je dénonçais déjà dans un ouvrage publié en 1969 la bureaucratisation de la vie politique française (Charles Debbasch, L’administration au pouvoir, Calmann-Lévy). Depuis, ce phénomène n’a fait que s’accentuer. On recense dans l’actuelle Assemblée nationale, quelque 240 fonctionnaires sur 577 députés, soit 41 %. Les ministres étaient à 75 % des fonctionnaires dans le gouvernement Raymond Barre. À l'exception d'Édith Cresson, tous les occupants de Matignon depuis 1958 sont des fonctionnaires.

Cette sur représentation des fonctionnaires dans les fonctions politiques est due au privilège qu’ont les serviteurs de l’Etat. A la différence de ce qui se passe en Grande Bretagne, ils ne sont pas obligés de démissionner de l’administration lorsqu’ils se lancent dans la vie politique et ils retrouvent ipso facto leurs postes dans l’administration lorsqu’ils quittent la politique. Alors que les ouvriers, les cadres, les titulaires des professions libérales et autres partenaires du secteur privé n’ont aucune certitude de se réinsérer facilement dans la vie professionnelle au terme de leurs mandats.

La vie politique française est ainsi totalement bureaucratisée. A droite comme à gauche, l’approche est bureaucratique et favorable à l’extension du rôle de l’Etat. La machine étatique est ainsi lourde et mal contrôlée. Les règles de droit sont envahissantes et peu claires. Cette bureaucratisation explique aussi que la politique de la droite soit aussi interventionniste que celle de la gauche. L’Etat est le dieu des fonctionnaires et il ne sont pas prêts à en sacrifier une quelconque part. Voilà pourquoi la France est le pays le plus bureaucratise de l’Europe.

La réforme proposée par l’UMP est donc une avancée incontestable. Mais les élus issus de la fonction publique accepteront-ils de se faire hara kiri.
CHARLES DEBBASCH

dimanche, novembre 05, 2006

BANLIEUES ET ORDRE PUBLIC

BANLIEUES EN FOLIE

Puisque les médias avaient décidé de célébrer avec fracas le premier anniversaire des émeutes urbaines de l’an dernier, il fallait bien que quelques excités fêtent à leur manière cet évènement. Mais, le tragique s’est installé et l’incendie du bus de Marseille a marqué d’une pierre rouge cette lugubre commémoration.

On ne trouvera pas une seule excuse à ces actes de violence. Une société républicaine ne doit tolérer aucune violence d’où qu’elle vienne. La paix civile protège les faibles contre les forts, les honnêtes gens contre les truands. Aucune atteinte contre les personnes ou contre les biens même la plus minime ne doit être tolérée. La passivité et la démission sont les deux mamelles du désordre.

On a sans doute trop tardé à sévir contre cette délinquance soit disant banale qui commence par les graffiti, qui s’enfle des destructions des ascenseurs, des incendies de voiture, qui se déploie dans le racket, qui se nourrit des agressions. On a sans doute trop longtemps accepté l’intolérance au nom de la tolérance. Aucune excuse ne peut justifier l’inexcusable.

Il va falloir du temps pour remonter la pente car les mauvaises habitudes ont été prises et la sauvagerie ne se civilise pas par un coup de baguette magique. Mais il faut sans concession rétablir l’ordre sur chaque pouce du territoire.

Alors -j’entends bien- il faut aussi résoudre le problème du chômage, lutter contre les discriminations, défendre un habitat plus humain. Mais rien ne sera possible si avant tout l’ordre public républicain n’est pas imposé à tous avec une rigueur implacable.


Charles Debbasch

CHINE AFRIQUE

LA POLITIQUE AFRICAINE DE LA CHINE


L’importance du Sommet Afrique Chine qui vient de se tenir à Pékin n’échappera à personne.

Remarquons tout d’abord qu’il n’est pas anormal que la grande puissance asiatique marque son intérêt pour le continent africain, pour ses dirigeants et pour ses peuples. Dans la société actuelle, il n’existe plus de chasse gardée ou d’exclusion. La mondialisation n’est pas à sens unique. Les rapports internationaux sont devenus multipolaires et l’Afrique est un continent ouvert qui doit tirer le meilleur parti des relations internationales La controverse ne peut donc porter sur la volonté légitime et partagée des partenaires chinois et africains de dialoguer et d’échanger dans un esprit constructif.

Le débat s’est élevé ; en revanche, sur les conditions de la nouvelle assistance apportée par la Chine à l’Afrique. Le monde occidental a construit un système d’aide fait de conditionnalités, de surplus démocratique, de qualité de gouvernance, de gestion financière, de contrôle des dépenses. Aucune de ces exigences prise isolément n’est anormale mais lorsqu’elles sont, comme c’est souvent le cas, additionnées, on aboutit à une mise sous tutelle du pays bénéficiaire de l’aide. Or ; voici que surgit un nouveau partenaire, la Chine, pour lequel le développement est la conditionnalité suprême qui transcende toutes les autres conditionnalités et chacun de s’émouvoir cette nouvelle politique ne va-t-elle pas compromettre les efforts de rigueur prêchés par l’Occident ? Cette critique nous parait vaine. Il n’est pas mauvais qu’un peu de poil à gratter vienne secouer le cocotier des idées reçues. L’Afrique a besoin d’être aidée et non d’être enfermée.

L’intérêt de la coopération de l’Afrique avec la Chine est indéniable. La Chine offre des prestations moins chères, des produits plus adaptés et plus à la portée des économies africaines.
Cette coopération n’est pourtant pas un pur bénévolat. La Chine dans un livre blanc précise : « La Chine œuvre à établir un nouveau type de partenariat stratégique marqué par l’égalité et la confiance mutuelle sur le plan politique, la coopération dans un esprit gagnant-gagnant sur le plan économique. »

Charles Debbasch

LES LEADERS DE LA COURSE PRESIDENTIELLE EN COMPETITION

MENACES SUR LES LEADERS DE LA COURSE PRESIDENTIELLE

Les élections présidentielles sont encore lointaines. A ce stade de la compétition rien n’est figé et tout est encore possible. C’est pourquoi les deux leaders des sondages Ségolène Royal à gauche, Nicolas Sarkozy à droite voient se dresser face à eux des candidats potentiels qui cherchent à renverser le diagnostic des sondages. Il existe cependant entre les deux compétiteurs de profondes différences de situations.

La candidature de Ségolène Royal a été imposée au Parti socialiste de l’extérieur par une sorte de vox populi qui a reconnu en elle une fraicheur étrangère au milieu politique traditionnel. Portée par cette vague populaire, la compagne du premier secrétaire du PS s’est progressivement affirmée. Mais, bien qu’elle ait reçu des soutiens de certaines fédérations du PS, elle n’a pas à ce jour été choisie par son parti. Ce qui explique que d’autres éminences du PS briguent le soutien du parti. Après le retrait de Lionel Jospin, Laurent Fabius et Dominique Strauss-Kahn s’opposent au grand jour à Ségolène Royal. Pour ses adversaires, le meilleur moyen de brider la candidature Royal est d’enfermer la présidente de Poitou Charente dans le cadre du parti. Alors qu’elle cherche une approche centriste, il faut l’obliger à faire sa bible du programme du PS. Alors qu’elle s’appuie directement sur l’opinion, il faut lui rappeler que seuls les adhérents du PS désigneront le candidat du Parti.

Tout autre est la situation du candidat Sarkozy. Il est lui le maître de l’UMP dont il contrôle strictement l’appareil. Sa désignation par le parti ne parait pas douteuse. Mais ses faiblesses sont ailleurs. Pour élargir sa base électorale, il doit marquer sa différence par rapport à Jacques Chirac. Mais, plus il le fait plus il mécontente le camp des chiraquiens qui inévitablement en viennent alors à songer à d’autres candidatures. Et, si Dominique de Villepin est pour l’heure quelque peu plombé par ses échecs, d’autres candidats potentiels existent comme Michèle Alliot-Marie ou Alain Juppé qui vient de reconquérir une virginité politique à Bordeaux. Sans oublier le suspense Chirac qui ne sera pas dénoué avant le début de l’année prochaine.

Ainsi, avec des situations fort différentes, chaque candidat potentiel doit s’imposer dans son propre camp. La compétition présidentielle est un moteur à deux temps : il faut d’abord s’imposer parmi les siens puis décompresser pour élargir sa base électorale.
Charles Debbasch

mardi, octobre 24, 2006

LA REFORME HONTEUSE DE LA JUSTICE

Un quelconque enseignement a-t-il été tiré de l’Affaire d’Outreau ? On peut se le demander en voyant la timidité avec laquelle est présentée la réforme de la justice. Car, ce qu’a révélé le drame d’Outreau, c’est bien plus qu’une simple erreur judiciaire. C’est une déviance collective de l’appareil judiciaire qui a couvert les faites lourdes du juge Burgaud. C’est une chaine de commandement et de responsabilité qui devient folle et qui protège d’un édredon un cumul de bévues.

Tous les magistrats honnêtes et responsables et ils sont légion auraient du se lever au nom de la justice et de la vérité et se demander : comment faire pour que cette déviance ne se conjugue plus au futur ? Le pouvoir politique porté par l’émoi populaire aurait du, dans la foulée, ouvrir une réflexion collective sur notre justice et porter une grande espérance de justice.

La vérité en aurait profité. La magistrature aussi qui aurait trouvé grâce à cet élan populaire plus de considération et plus de moyens. Au lieu de cela, on a assisté à un grand festival d’hypocrisie. Les syndicats de magistrats se sont drapés dans une sauvegarde absurde de privilèges car il n’est pas d’indépendance sans responsabilité et sans compétence. Les politiques, un instant stimulés par une commission parlementaire, se sont rappelés qu’ils sont aussi des justiciables sous les fourches caudines potentielles des magistrats. Et tous ces responsables se sont mis d’accord pour une réforme a minima , une sorte de parapluie pour se protéger de l’orage qui gronde.

C’est une grande occasion perdue. Une réforme honteuse qui ne fait que retarder la grande réforme de la justice dont la France a besoin.

Charles Debbasch

mardi, octobre 03, 2006

Présidentielle et coups bas

LES PREMIERS COUPS BAS DE LA CAMPAGNE PRESIDENTIELLE

Comme toute compétition, la campagne présidentielle a ses excès. Certains nous présentent les futurs candidats comme des saints, d’autres les diabolisent. Les coups pleuvent souvent bas et chaque campagne est accompagnée de ses rumeurs, de ses dénigrements, de ses attaques personnelles.
Dans chaque camp, un « vicieux » propose les attaques potentielles et les déverse perfidement par les canaux les plus discrets pour que la rivière devienne un fleuve dont on aurait perdu la source. Ces coup bas, on l’aura compris, ne portent pas sur le programme du candidat. Ils visent à ternir son image en s’en prenant à sa vie personnelle, à son entourage familial.
La précampagne de 1974 fut marquée par l’affaire de la feuille d’impôts de Chaban, celle de 1981 se déroula sous le signe des diamants de Giscard. L’actuelle compétition n’est pas en reste. Elle a connu sa première déviation avec la médiatisation démesurée des difficultés conjugales de Nicolas Sarkozy. Voici qu’aujourd’hui, on prétend découvrir qu’un des frères de Ségolène Royal Gérard Royal, a participé en 1985 à l’attentat contre le Rainbow-Warrior, le navire de Greenpeace coulé en 1985 par des agents français. Naguère les journalistes étaient friands des déclarations peu conformistes de la femme de Pierre Messmer. Ils s’excitaient lorsque Philippe Léotard s’épanchait sur son frère François .A la veille d’une compétition présidentielle, il ne fait pas bon avoir une famille nombreuse ou des amis d’enfance envahissants.
Je ne suis pas certain que ces divagations marquent vraiment l’esprit des électeurs. Comme toute diffamation, elles ont un autre objectif ; occuper le candidat potentiel sur d’autres terrains que sa campagne, le déstabiliser intérieurement pour le rendre moins compétitif. C’est une sorte de baptême du feu que doit franchir avec succès celui qui aura peut être à porter les plus lourdes responsabilités. Et, s’il faut blâmer les coups bas, la réaction qu’ils inspirent à leur victime est un bon degré de mesure de son sang froid et donc de son aptitude à l’exercice du plus difficile des mandats.

Charles DEBBASCH

vendredi, septembre 22, 2006

LE PRE PRESIDENTIEL ORAGE SUR LES MEDIAS

LE PRE PRESIDENTIEL

ORAGE SUR LES MEDIAS

Un directeur de journal laisse publier la photo de la femme de Nicolas Sarkozy en escapade, il est relevé de ses fonctions par le groupe Lagardère. Une journaliste de France 2 épouse le ministre Bodoo et la voilà interdite d'antenne par le patron de la chaîne qui estime que ce lien conjugal risque de peser sur son objectivité dans le débat présidentiel. François Bayrou quant à lui met en doute l'objectivité des medias liés désormais à de grands groupes industriels, il est aussitôt tancé par les dirigeants de TF 1.

Tous ces faits illustrent une crise profonde des medias . Les nouvelles techniques de communication en sont en partie la cause. Quand on peut avoir accès en temps réel à l'information sur Internet, il est évident que l'imprimé a toujours un temps de retard. Mais des facteurs propres à la presse française expliquent aussi le déclin. Les journaux français n'ont pas su séduire les nouvelles générations et leur qualité rédactionnelle laisse souvent à désirer.

Dés lors les journaux français étaient murs pour entrer dans la stratégie des grands groupes industriels qui y voient un moyen pour renforcer leur emprise sur la société. Nous sommes aujourd'hui en présence d'une presse normalisée. Le groupe Dassault a pris le contrôle de l'empire Hersant et de son emblématique Figaro, le groupe Lagardère contrôle Hachette et sa myriade de titres, le groupe Bolloré a conclu une alliance avec le Monde et Libération en difficultés a du faire appel à un partenaire financier, TF 1 et sa constellation audiovisuelle sont contrôlées par le groupe Bouygues.

On peut, pour se rassurer tenter de minimiser l'impact de cette emprise. Les rédactions sont autonomes et le propriétaire financier ne tient pas la plume des journalistes. Certes, mais les choses ne sont ni aussi simples, ni aussi claires. Si la plume est libre, les enjeux stratégiques et financiers commandent et influencent donc le contenu du journal. Les autorisations nécessaires pour exploiter les nouvelles technologies comme la TNT sont délivrées par le gouvernement et on ne peut ignorer que s'ouvrent ainsi de subtils moyens de pression.

La période pré présidentielle explique la montée de la fièvre actuelle. Chaque candidat se préoccupe de sa politique de communication et cherche à pénétrer le subtil réseau d'influence qui construit l'opinion. On n'a pas fini de recenser les interférences entre les medias et les politiques. ~ais, une chose est sure. La lutte pour le contrôle des medias est engagée et on n'a pas fini d'en attendre parler.

Charles Debbasch

mardi, septembre 19, 2006

LE BLOG DE CHARLES DEBBASCH LE PRE PRESIDENTIEL

LE PRE PRESIDENTIEL

LE BLOG DU DOYEN CHARLES DEBBASCH


SARKOZY AUX ETATS UNIS

La visite de Nicolas Sarkozy aux Etats-Unis ne cesse pas de faire des vagues. Jacques Chirac aurait qualifié d’irresponsable les déclarations de son ministre de l’Intérieur. Quant aux socialistes, ils ont rangé le président de l’UMP au rayon animalier : il serait pour Fabius le future caniche du Chef d’Etat américain et pour Emmanuelli un chiot couché devant son maitre.
Essayons de remettre un peu d’ordre dans ce débat qui touche au plus profond des orientations politiques.
Observons tout d’abord qu’il est normal et même légitime qu’un candidat potentiel à la Présidence de la République française se rende aux Etats-Unis. Qu’il l’ait fait dans la semaine du 11 septembre au moment où le peuple américain était recueilli dans le souvenir de la tragédie du World Trade Center ne peut qu’être approuvé. Il n’y a pas de concession dans la lutte contre le terrorisme et la barbarie. Et, il faut avoir de la mémoire. Comme le dit justement Michel Sardou dans une de ses chansons « Si les Ricains n'étaient pas là,Vous seriez tous en Germanie,A parler de je ne sais quoi, A saluer je ne sais qui.» Il faut que les nouvelles générations aillent visiter en Normandie ou ailleurs les tombes de ces jeunes américains fauchés dans la fleur de l’âge pour défendre notre liberté au moment où les dictatures nazies ou communistes dressaient le voile noir ou rouge de leur oppression sur le monde. Les Etats-Unis et la France partagent les mêmes idéaux de justice et de liberté et ce n’est pas parce qu’il est à la mode de hurler avec les loups anti-américains que la France doit confondre l’essentiel et l’accessoire.

Cela ne signifie pas pour autant que la France doive couvrir les erreurs de Bush et notamment la guerre en Irak. Mais cela veut dire qu’il faut éviter les rodomontades guerrières, les expressions tonitruantes, les blessures inutiles. En d’autres termes, on peut, sans être le toutou de Bush, refuser d’aboyer avec la meute et préférer la discussion, le débat. Cela nous éviterait le ridicule après avoir hurlé notre hostilité aux Etats-Unis de nous faire tout petit pour ne pas gêner nos exportations de vin ou de foie gras. Au demeurant , les déclarations de Nicolas Sarkozy ont été plus mesurées que le condensé qui en a été publié. Sarkozy n’a pas critiqué la position française sur le fond-il est et reste hostile à l’intervention en Irak-mais sur la forme. Il y avait surement d’autres méthodes que le discours bravache pour faire entendre la différence de la France.

Les sonorités différentes de la droite française ne sont pourtant pas nouvelles. Il existe depuis des lustres une droite francaise pro-atlantique incarnée par le courant démocrate-chrétien puis centriste et une droite gaulliste qui cherche à affirmer l’indépendance de l’Europe par rapport aux Etats-Unis. Les déclarations de Nicolas Sarkozy manifestent à cet égard une évolution puisque le Président de l’UMP se rapproche d’une position plus atlantiste Mais la politique est tout d’abord une affaire de langage. Les paroles enflammées de Villepin au moment du déclenchement de l’affaire irakienne ont flatté l’ego des Français qui se sont imaginés redevenir le centre du monde. Il n’est pas certain que le réalisme de Nicolas Sarkozy ne soit pas plus proche des potentialités françaises. Pour reprendre le langage animalier que l’on évoquait en commençant :rien ne sert de se faire passer pour le roi lion quand on se contente de pousser le cri du coq.

vendredi, septembre 08, 2006

LIVRES DE CHARLES DEBBASCH

OUVRAGES DE CHARLES DEBBASCH

Essais et romans

. L’administration au pouvoir, fonctionnaires et politiques sous la Vème République Calmann-Lévy- Questions d’actualité, 1970.
.L’Université désorientée, PUF 1971.
. La France de Pompidou, PUF 1974.
. Les Chats de l’Émirat –Conte politique, Sainte Victoire 1976.
. L’État civilisé - Contre le pouvoir sauvage, Fayard1979.
. L’Élysée dévoilé, Albin Michel1982. .
La disgrâce du socialisme, Economica 1985. .
La réussite politique, Éditions Atlas-Economica , 1987.
La cohabitation froide, Economica, 1988.
. Mémoires du Doyen d’Aix-en-Provence, Jaguar-Assas Librairie 1996.
.Une âme corse, La Marge ,1996
.Un amour de Love ,La Marge ,2001
L’avenir institutionnel de la Corse, La Marge 2000
.Contes de nos animaux favoris , La Marge 2004
.Chronique d’un désastre judiciaire, le scandale Vasarely , Colonna 2006
.La succession d’Eyadema L’Harmattan 2006

Droit constitutionnel et institutions politiques

. Droit constitutionnel et institutions politiques, Economica 1ère éd., 1983 ; 2ème éd., 1986 ; 3ème éd., 1990 ; 4ème éd. 2001
..Lexique de termes politiques, Dalloz, 1ère éd., 1975 ; 2ème éd., 1978 ; 3ème éd., 1981 4ème éd., 1984 “Lexique de politique” ; 5ème éd., 1988 ; 6ème éd., 1992 ; 7ème éd., 2001. Traduction espagnole - Témis-Colombie, 1985.
. Les Constitutions de la France, Dalloz, 1ère éd., 1983 ; 2ème éd., 1989 ; 3ème éd. 1996.
. La Vème République,Economica, 1ère éd., 1985 ; 2ème éd., 1988
. La Constitution de la Vème République, 1ère éd., 1999 ; 2ème éd., 2000 3ème éd., 2002, 4ème éd., 2004

Science politique et sociologie

. Introduction à la politique, Précis Dalloz, 1ère éd., 1982 ; 2ème éd., 1986 ; 3ème éd., 1991. ; 4ème éd. 1995 ; 5ème éd. 2000 (traduction bielorusse Mihck Copaka 1995).
. La Société française, Collection Études politiques, économiques et sociales, 2ème éd., 1991. Livre couronné par l’Académie des Sciences morales et politiques, prix Louis Marin, 1989 ; 3ème éd. 1995 ; 4ème éd. Armand Colin 2001.
. Les associations, Collection “Que sais-je ?”, n° 2209, 1ère édition, 1985 ; 2ème édition, 1986 ; 3ème édition, 1990 ; 4ème éd. 1993 ; 5ème éd. 1996 ; 6ème éd. 1997 ; 7ème éd. 1998.
. Les fondations, PUF Collection “Que sais-je ?”, 1992.
. Les Fondations, un mécénat pour notre temps ? Economica 1987.

Droit et science administratifs

.Annuaire européen d’Administration Publique, CNRS-Presses Aix-Marseille é » volumes
. Code italien de procédure civile, Traduction française Jupiter 1ère éd., 1967 ; 2ème éd., 1968 ; 3ème éd., 1969.
.Procédure administrative contentieuse et procédure civile, Bibliothèque de droit public, 1962.
. Le système de décision en matière de régionalisation du plan (Bilan de la réforme de 1964 dans le cadre de la région Provence-Côte d’Azur-Corse) Délégation Générale à la Recherche Scientifique et Technique, Décembre 1968.
. Institutions administratives, 1ère éd., 1966 ; 2ème éd., 1972 ; 3ème éd., 1975.
Droit administratif, Economica, 7ème éd., 2004.
. Droit administratif, Cujas,1ère éd., 1968 ; 2ème éd., 1972 ; 3ème éd., 1974.
. Institutions et Droit administratifs, Collection Thémis, P.U.F.
- Tome 1 : Les structures administratives, 1ère édition, 1976 ; 2ème édition, 1982 ; 4ème édition, 1991 ; 5ème éd. 1999 (traduit en coréen).
- Tome 2 : L’action et le contrôle de l’administration, 1ère édition, 1978 ; 2ème édition, 1986 ; 3ème édition, 1992 ; 4ème éd. 1998.
- Droit administratif des biens, 1982 ; 2ème édition, 1994, 3ème éd. 1999.
- Textes et documents, PUF, 1980.
. Contentieux administratif, Précis Dalloz, 1ère éd., 1975 ; 2ème éd., 1978 ; 3ème éd., 1981 ; 5ème éd., 1990., 6ème éd. 1994 ; 7ème éd. 1999, 8ème éd. 2001.
. Les grands textes administratifs (en collaboration avec M. Pinet), Sirey, 1970.
. Science administrative, Précis Dalloz, 1ère éd., 1971 ; 2ème éd., 1973 ; 3ème éd., 1976 ; 4ème éd., 1980 ; 5ème éd., 1989.Traduction espagnole dans la collection Estudios administrativos, Madrid 1975 ; 2èmeéd., 1980.traduction chinoise, Édition du Siècle, Shangaï, 2001.
.Administration publique, Economica, 2005
. Annales de Droit Administratif - DEUG II – édition annuelle Dalloz 1997, 1998 1999.2000,20002

Droit de la communication

. Traité du droit de la radiodiffusion, (radio et télévision) 1967.
. Le droit de la radio et de la télévision, PUF, Collection “Que sais-je ?”, n° 1360, 1ère éd., 1969 ; 2ème éd., 1984, (Le droit de l’audiovisuel).
. Le Droit de l’audiovisuel, Précis Dalloz, 1ère éd., 1988 ; 2ème éd., 1991 ; 3ème éd. 1993 ; 4ème éd. 1995.
. La régulation de la liberté de la communication audiovisuelle, PUAM-Economica, 1991.
. Cinéma et télévision, PUAM-Economica, 1992.
. Publicité et audiovisuel, PUAM-Économica, 1993.
. Les campagnes électorales radiotélévisées, PUAM-Economica, 1995.
. La C.N.C.L., Economica 1988.
. Les grands arrêts du droit de l’audiovisuel, Sirey, 1991
. Droit des Médias, collection Références, Dalloz 1999 ; 2ème éd., 2001.
. Droit de la communication, 1ère édition, 2001.


Droit africain

. La République tunisienne, Collection “Comment ils sont gouvernés”, 1962.
. La Tunisie, Encyclopédie politique et constitutionnelle publiée par l’I.I.A.P., série Afrique, 1973.
. Mutations culturelles et coopération (en collaboration) CNRS (1968).
. Pouvoir et Administration au Maghreb (en collaboration) CNRS 1970).
-L’Etat du Togo , Lomé 2005(Traduction anglaise)





.

mardi, septembre 05, 2006

LA SUCCESSION D'EYADEMA

LA SUCCESSION D’EYADEMA
LE PERROQUET DE KARA
Rien ne prédisposait Charles Debbasch à devenir le conseiller puis l’ami de Gnassingbé Eyadema. Brillant constitutionnaliste, il est appelé par les plus célèbres Chefs d’Etat africains au chevet de leurs tribulations politiques. Tour à tour, Bourguiba ou Senghor, Houphouët ou Bédié, Sassou Nguesso ou Bongo, ont fait appel à ses compétences. Nombre de dirigeants africains ont suivi ses enseignements universitaires :Hassan 2 lui confiera par exemple la formation juridique du futur Mohamed VI.C’est le hasard d’une consultation juridique qui lui fait rencontrer Eyadema lors de la crise togolaise des années 90.Le succès d’une mission d’arbitrage qu’il effectue entre le leader togolais et son premier ministre d’opposition enracine Charles Debbasch au Togo . Il devient alors le conseil juridique de l’Etat togolais et le proche collaborateur d’Eyadema tout en gardant des relations privilégiées avec l’opposition togolaise. A la mort d’Eyadema, l’auteur rejoint le Togo et devient le témoin privilégié de la difficile période de succession. C’est cet épisode de l’histoire togolaise que l’auteur-homme de tolérance et de compromis- nous retrace dans ce livre aux éditions HARMATTAN avec sagesse et mesure.

Mais cet ouvrage va bien au-delà de cet évènement. A travers le récit de la crise togolaise après la mort d’Eyadema, Charles Debbasch trace un brillant panorama de la situation de l’Afrique francophone et de ses dirigeants en ce début du troisième millénaire. Une Afrique négligée par la France, convoitée par les Etats-Unis ou la Chine. Une Afrique qui souffre de la dégradation des termes de l’échange. Une Afrique qui cherche sa voie vers la démocratie et l’Etat de droit.

Charles Debbasch a poursuivi une brillante carrière universitaire et politique. Agrégé des Facultés de Droit à 24 ans. Il est ensuite le plus jeune Doyen de Faculté, puis, le plus jeune Président d’Université à Aix-Marseille. Membre du Cabinet d’Edgar Faure à l’Education nationale, il est Conseiller à la Présidence de la République sous le septennat giscardien. Auteur d’une cinquantaine d’ouvrages, il est aujourd’hui ministre, conseiller spécial du Président de la République togolaise Faure Gnassingbé.

vendredi, septembre 01, 2006

LES DEUX BAUDELOT:VASARELY SAIN A AIX INCAPABLE A PARIS

LES AUTEURS DES FAUX DANS L’AFFAIRE VASARELY SE DEVOILENT
La vérité est lente mais elle finit toujours par rattraper le mensonge. Les héritiers Vasarely après s’être unis contre le Doyen Debbasch afin de mettre la main sur le patrimoine de la Fondation Vasarely se disputen aujourd’hui le butin devant les tribunaux. Or un documennt accablant vient dêtre rendu public. Il s’agit des conclusions de Maître Baudelot au nom de ses clients Michèle et André VASARELY qui poursuivaient devant la Cour d’Appel de Paris la nullité d’un testament de Victor VASARELY du 11 avri11993 ; en faveur de Pierre VASARELY. Maître Baudelot qui avait soutenu devant la juridiction aixoise la parfaite lucidité de Victor Vasarely au moment des plaintes prétendument déposées par l’artiste contre Charles Debbasch vient d’avouer que Vasarely n’était pas à ce moment là valide et lucide. Il reconnaît égélement que c’est par un articfice que la famille Vasarely avait à plusieurs reprises attesté de la bonne santé de l’artiste.Lorsque l’on sait que ledit Baudelot est aussi l’avocat du Monde et que ce journal n’a pas hésité à reproduire ses inepties pour accuser Charles Debbasch, on mesurera la responsabilité des auteurs de cette escroquerie judiciaire aujord’hui à l’instruction deavnt la Cour d’Appel de Versailles
Voici quelques extraits des conclusions de Baudelot :
*
« Attendu que, puisque Pierre VASARELY, dans ses dernières conclusions, met en doute la réalité des volontés de Victor VASARELY à l'égard de son fils Jean-Pierre et de sa belle-fille Michèle, au prétexte qu’il se serait exprimé par des actes dactylographiés, et non par des actes manuscrits, il importe de souligner que Victor VASARELY a exprimé sa volonté par de nombreux actes notariés ou manuscrits, et par très peu d'actes dactylographiés: Acte notarié du 5 avril 1990 ; acte notarié du 19 octobre 1990 ; acte notarié du 25 octobre 1990 ; courrier manuscrit 26 juin 1990 ; courrier manuscrit du 28novembre 1990; courrier manuscrit du 12 décembre 1990; courrier machine (recommandé) du 31 mai 1991; testament enregistré par son notaire du 29 juillet 1991 ; courrier manuscrit du 8 août 1991 ; courrier machine du 5 septembre 1991; courrier manuscrit du 4 février 1992 ; courrier manuscrit du 4 novembre 1992 ; courrier manuscrit du 18 décembre 1992.
Attendu qu'au-delà de cette date, Victor VASARELY n'ayant plus ses facultés, Jean-Pierre et Michèle VASARELY ont refusé d'accepter tout écrit de l’artiste considérant que, compte tenu de son état, cela était indécent et critiquable.
Attendu que l'exaspération de Victor VASARELY à l'égard de son petit fils était telle qu'il a adressé plusieurs correspondances à son fils Jean-Pierre, afin qu'il tente de ramener Pierre à une attitude plus sérieuse et plus décente.
Attendu que sont particulièrement significatives à cet égard les correspondances dans lesquelles Victor VASARELY écrit à son fils Jean-Pierre.
·Dans une première lettre datée du 10 novembre 1989
« le vol de tableaux de mon atelier par ton fils nous a tous consternés. Le plus grave~ C'est qu11 a laissé accuser les assistants sons broncher.Que tu l’ais obligé à me rendre ces tableaux n'excuse pas son geste et ne répare rien.Je ne veux plus qu'il pénètre dans le grand atelier.Nous en avons parlé, je ne sais pas ce qu'il a dans la peau ni ce qu'il veut puisqu'on lui donne tout (...)Je ne souhaite pas le voir pendant un certain temps, d'autant qu’il ne vient que pour me « taper ». Essaie de mettre un peu d'ordre dans tout ça. »
Dans une deuxième lettre datée du 28 mai 1990
« Je suis ennuyé de t'envoyer œ courrier, mais Bonzi et moi sommes excédés des exigences permanentes de petit Pierre. Malgré tout ce qu’il a fait, tu sais que nous luiPayons tout ; qu'à chaque visite repart les poches pleines; et en plus des tableaux, je i signe des sérigraphies autant qu’il veut.En supplément, je lui ai donné plusieurs immenses toiles et 500.000 francs en espèces, et ce n'est jamais suffisant. Que fait-il de tout cet argent ? (...)Je sais par DEBBASCH qu'à la Fondation il ne fait absolument rien, que cela risque de mal se terminer.Tu dois le sermonner... »
Dans une troisième lettre non datée mais dont le contenu permet de la situer en 1990
« Trop c'est trop. Bonzi vient de m’avouer que Pierre à chacune de ses visites recevait un chèque et quelques minutes plus tard me réclamait de l’argent liquide. Tu as dû apprendre qu’il a quelques mois je lui ai remis 500.000 francs et des tableaux de grand format (…).A la même période, il m'a fait écrire un papier comme quoi il m’avait remboursé ces. 500.000 francs. Tu sais parfaitement bien que ce n'est pas vrai, mais il m’a laissé entendre que c'est en rapport avec les impôts qu’il avait besoin de ce papier pour éviter des complications fiscales.Je dois avouer que je n'ai pas très bien compris cette histoire.Je lui ai demandé qu’il raréfie ses visites chez moi, mais il est toujours revenu pour la même chose.J’avoue que je suis faible.(..) »
Attendu qu'il n'est pas sans intérêt de souligner que Pierre VASARELY a continué à voler des œuvres de son grand père, ainsi qu'en attestent les correspondances et documents joints, que lui ont adressés son père et sa belle-mère en 1997, au sujet d'œuvres que Pierre VASARELY a vendues en 1993.....
6 - Attendu Que le décès de son épouse, qui est survenu en novembre 1990, a beaucoup frappé Victor VASARELY.
Attendu qu'à compter de cette époque, Victor VASARELY a commencé à connaître d'importants troubles cognitifs et a commencé à développer une maladie de type ALZHEIMER, qui s'est accentuée au fil du temps avec toutefois des sortes d'allers retours.
Attendu que c'est ainsi que :
- le 20 novembre 1990, puis le 20 janvier 1991, son médecin généraliste, le docteur AUZIAS, a demandé à ce que Victor VASARELY soit placé sous sauvegarde de justice.
- en 1991, 1a situation de Victor VASARELY s'est stabilisée et même améliorée,- après le 5 novembre 1992, date à laquelle il s'est fracturé le col du fémur, la situation de Victor VASARELY s'est considérablement aggravée,

- au point que le 9 décembre 1993, le Juge des tutelles a écrit au Docteur AUZIAS pour lui demander «d'examiner la situation de Victor VASARELY afin d’établir si elle nécessite son placement sous l'un des régimes de protection prévus pour les incapables majeurs» ; et il l'a placé, le 13 décembre 1993, sous sauvegarde de justice,
- le 25 mars 1994, le Tribunal d’Instance de LAGNY a placé Victor VASARELY sous tutelle d'Etat.

- Attendu que le Doyen DEBBASCH a cru pouvoir tirer argument pour sa défense de l'état psychique dans lequel se trouvait Victor VASARELY. il a cru, en effet, pouvoir prétendre que Victor VASARELY lui aurait toujours fait confiance, qu’il serait séquestré par sa belle-fille, que ce ne serait qu'à raison de manipulations dont il aurait été l'objet que Victor VASARELY aurait déposé plainte contre lui et que, par voie de conséquence, la plainte de Victor VASARELY serait nulle et non fondée.
Attendu que, comme il en a l'habitude, le Doyen DEBBASCH a abondamment développé cette argumentation dans la presse.
Attendu que pour tenter de couper court à la campagne de presse qu'avait lancée le Doyen DEBBASCH, tout ceux qui entouraient Victor VASARELY, notamment ses deux fils, .sa belle-fille, son petit-fils, son notaire Maitre DUBREUIL. et d'autres, Se Sont Donnés Pour Consigne de contester la réalité de l'état psychique de Victor VASARELY.
Attendu qu’ils ont d'ailleurs continué à le faire après que Victor VASARELY ait été placé sous tutelle d'Etat afin de protéger l’image de l'artiste, et son œuvre.
9 - Attendu qu'après que Victor VASARELY soit décédé le 15 mars 1997, Maître DUBREUIL qui était le notaire ami et voisin de l'artiste depuis 35 ans, chez lequel Victor VASARELY avait enregistré tous ses actes notariés, quel qu'ils soient, a appelé Michèle VASARELY au mois de juillet 1997, pour lui dire qu'il avait appris, par la consultation du fichier des Dispositions des Dernières Volontés que deux testaments de Victor VASARELY avaient été enregistrés à Marseille, que le testament contesté a été enregistré trois mois après le décès de l'artiste, et que cela le surprenait, compte tenu des confidences et des volontés qu'il avait reçues de l'artiste et dont il possédait le testament.
Attendu que Michèle VASARELY en a informé immédiatement chacun des membres de la famille, et notamment Pierre VASARELY.
Attendu que, lorsqu'elle en a informé Pierre VASARELY, avec lequel elle avait à l'époque de bonnes relations, celui-ci lui a dit qu'il devait s'agir de testaments que Charles DEBBASCH avait extorqué à l'artiste et il a tenté de justifier son hypothèse par des propos peu gratifiants pour le Doyen DEBBASCH, dont il avait pourtant été le "conseiller pendant 8 ans à la Fondation VASARELY.
Attendu que, lorsque Maître DUBREUIL a fait part à Pierre VASARELY de sa stupéfaction sur les testaments qu'il venait de découvrir, alors que Pierre VASARELY avait affirmé à sa famille qu'il s'agissait très certainement de testaments que Charles DEBBASCH avait obtenu, la réaction de Pierre VASARELY a été tout aussi étonnante, d'autant que, ni son notaire, ni lui-même, ne s'étaient manifestés auprès de Maître DUBREUIL, alors Qu’ils savaient qu’il était chargé du règlement de la succession Victor VASARELY.
Attendu que Maître DUBREUIL a décrit, dans une attestation, la surprenante réaction de Pierre VASARELY, dans les termes suivants :
«Peu après cette conversation téléphonique avec son notaire Monsieur Pierre VASARELY m'a téléphoné pour me préciser que son intention n'était pas de se servir de ce document (testament), mais «de le garder pour l’avenir» (?). Il m'a précisé qu’il ne savait pas qu'un testament déposé chez un notaire pouvait être connu par le Fichier des Dispositions des Dernières volontés. Or pour qu'il soit inscrit â ce fichier, il faut que le déposant le sollicite, le notaire ne peut y procéder de son chef, d'autant plus que le client doit en régler le coût J'avoue ne pas avoir compris cette réaction. Ces faits renforcent mon intime conviction quant aux conditions dans lesquelles ce document a été signé par M. VASARELY»
10 - Attendu que la réaction de Pierre VASARELY ne pouvait, à l'évidence, s'expliquer que par le fait qu’il avait conscience d'avoir obtenu de son grand père un testament en sa faveur, dans des conditions totalement contestables.
…………..**
I-VICTOR VASARELY N'AVAIT PLUS DE FACULTES COGNITIVES DEPUIS NOVEMBRE 1992
A) Victor VASARELY souffrait de la maladie d'ALZHEIMER
Attendu qu’il est constant que Victor VASARELY a développé à partir de 1990 une maladie d'ALZHEIMER, qui a conduit à sa mise sous tutelle le 25 mars 1994.
Attendu que les premières manifestations de la maladie d' AlZHEIMER sont apparues en 1990, au lendemain du décès de son épouse qui est survenu le 27 novembre 1990 ; ils ont alors été d'une telle gravité que le Docteur AUZIAS, médecin traitant, et le Docteur GNASSIA, Neurologue, ont alors demandé à ce que Victor VASARELY soit placé sous sauvegarde de justice. Et de fait,
- les notes du Docteur AUZIAS font apparaître aux dates des 20 novembre 1990 et 20 janvier 1991 les mentions « sauvegarde de justice», puis «renouvellement sauvegarde de justice »
- le Docteur GHNASSIA a écrit au Docteur AUZIAS, dans une lettre datée du 8 décembre 1990: «compte tenu de ce que m'a dit son fils le Docteur VASARELY, par téléphone et de toutes vos constatations concernant la prodigalité pathologique du patient, il me parait souhaitable qu’il soit sous sauvegarde de justice en attendant d'en savoir plus. En effet, M.V. risque d’être beaucoup trop sollicité par des démarcheurs, représentants, faux amis, etc., Il risquerait de distribuer un peu trop facilement ses œuvres, ses biens ou même éventuellement de l'argent. Je crois que nous en avons tous parlé suffisamment au téléphone entre nous et avec son entourage. »
Attendu qu'entre 1990 et le placement de Victor VASARELY sous tutelle le 25 mars 1994, sa pathologie s'est progressivement aggravée; et tous les médecins qui l'ont soigné, ceux qui l'ont examiné et ceux qui ont eu à connaître de son dossier après son décès conviennent tous qu’il a perdu la raison, et qu’il n'était plus en état de manifester librement sa volonté longtemps avant le 25 mars 1994, date de son placement sous tutelle.
B) A compter du mois de novembre 1992, l'état psychique de Victor VASARELY s'est considérablement aggravé.
Attendu que les avis divergent sur la date à laquelle Victor VASARELY a définitivement perdu la raison, puisque,
- le Docteur COUSIN, qui est l'Expert commis par le Tribunal, dit que les médecins qui l'ont traité n'ont «constaté des perturbations intellectuelles qu'à la fin de l'année 1993 »
- le Docteur FREMONT, qui est l'expert qui a examiné Victor VASARELY en 1994, en vue de son placement sous tutelle, a écrit dans le rapport qu’il a adressé au juge des tutelles :
«Sous l’intertitre «évolution des troubles» ; «L'épisode marquant suivant est lié à une fracture du col du fémur en novembre 1992, qui a entraîné une hospitalisation. Au décours de cette fracture Monsieur VASARELY a fait un épisode confusionel et les troubles sont devenus plus nets à partir de ce moment là. Evoluant rapidement jusqu'au tableau observé aujourd’hui. Il est donc probable que les signes observés en 1990 soient le début de la détérioration que l'on constate aujourd’hui. Cette détérioration étant ensuite aggravée par les conséquences de la fracture du col du fémur, ce qui est classique à cet âge. »
Et dans .ses conclusions : «En se reportant aux informations tenues auprès des médecins qui l'ont examiné entre 1990 et maintenant, an peut estimer que les troubles ont commencé en 1990 et se sont aggravés depuis novembre 1992 (de manière probable et progressive entre décembre 1990 et novembre 1992 et de manière avérée et importante depuis novembre 1992) »
- le docteur JULLIER, expert psychiatre près la Cour d'Appel d'AIX EN PROVENCE s'est exprimé dans des termes semblables, dans un rapport qu'il a rédigé le 28 mars 1995, à l'intention du juge d'instruction en charge du dossier, qui opposait les consorts VASARELY à Charles DEBBASCH, puisqu'il y écrit :
« En se reportant aux informations tenues auprès des médecins qui l'ont examiné entre 1990 et maintenant, on peut estimer que les troubles ont commencé en 1990,et se sont aggravés depuis novembre 1992, de manière probable et progressive entre décembre 1990 et novembre 1992, de manière avérée et importante depuis novembre 1992.
Compte tenu de l'étude du dossier communiqué et des éléments obtenus par ailleurs, il semble qu'effectivement on puisse considérer que médicalement son mode de fonctionnement psychique se soit particulièrement détérioré à partir de novembre 1992 (troubles ayant commencé en 1990, par des signes de début d'une évolution démentielle, avec constitution, donc à partir de novembre 1992 d'un état plus caractérisé de ce type. »
- le 15 juillet 1993, c'est-à-dire trois mois seulement après la rédaction du testament litigieux, les gendarmes, agissant sur commission rogatoire du juge d'instruction d'AIX EN PROVENCE en charge de l'instruction de l'affaire DEBBASCH, ont dit que Vidor VASARELY n'avait plus sa lucidité, puisqu'ils écrivent dans leur procès-verbal, au sujet de l'état psychique de Victor VASARELY
« Nous nous en sommes tenus à nos constatations concernant l'état physique et psychique de Monsieur VASARELY et aux conclusions que nous avons pu tirer des auditions des proches ou ex-proches du peintre.
Victor VASASARELY nous est apparu comme une personne en bonne santé, mais considérablement diminuée psychiquement par son âge vraisemblablement. Il présente des troubles de la mémoire évidentts, au point de ne pas savoir en quelle année nous sommes. et ne pas se rappeler des personnes comme Madame TELESINSKI, qui a pourtant travaillé à son service durant 20 années.
II apparaît au terme de l'enquête que le peintre, Victor VASARELY, bénéficie d'une bonne santé, néanmoins altérée par des signes évidents de sénilité (…)Son état psychique, vu son grand âge, nécessite une présence constante de son entourage. Il n'est visiblement pas en état de gérer lui-même son patrimoine artistique et de ce point de vue uneprotection judicaire semblerait appropriée »
- dès novembre 1992 - c’est à dire 5 mois avant la rédaction du testament litigieux - après sa fracture du col du fémur et l’intervention qu'il a dû subir à cette occasion, les troubles confusionnels de Victor VASARELY se sont considérablement aggravés, puisque
- le Docteur FREMONT, dans le rapport qu'il a remis au juge des tutelles de LAGNY le 18 janvier 1994, écrivait, après avoir pris les avis successifs des Docteurs GNASSIA, AUZIAS et BLED qui avaient soigné Victor VASARELY:
«Au décours de cette fracture, Monsieur VASARELY a fait un épisode confusionnel et les troubles sont devenus plus nets à partir de ce moment là. Evoluant rapidement jusqu'au tableau observé aujourd'hui.
«En se reportant aux informations tenues auprès des médecins qui l'ont examiné entre 1990 et maintenant, an peut estimer que les troubles ont commencé en 1990 et se sont aggravés depuis novembre 1992 (de manière probable et progressive entre décembre 1990 et novembre 1992 et de manière avérée et importante depuis novembre 1992) »
- Le docteur JULLLIER, dans le rapport qu'il a remis au juge d'instruction d'AIX EN PROVENCE a écrit :
« Compte-tenu de l'étude du dossier communiqué et des éléments obtenus par ailleurs, il semble qu'effectivement on puisse considérer que médicalement son mode de fonctionnement psychique se soit particulièrement détérioré à partir de novembre 1992 (troubles ayant commencé en 1990, par des signes de début d'une évolution démentielle, avec constitution, donc à partir de novembre 1992 d'un état plus caractérisé de ce type »
- en 1993, le Docteur BLED a constaté chez Victor VASARELY des altérations de la raison, qu’il évoque dans une lettre qu’il adressée le 16 octobre 2000 au Docteur COUSIN, dans les termes suivants :
«Au cours des examens, surtout en 1993 et 1994, j’ai noté des troubles de la mémoire avec manque du mot et difficulté de compréhension de certaines questions et désorientation dans le temps. J’ai pu constater que Victor VASARELY faisait preuve d'une prodigalité pathologique. »
- le 9 décembre 1993, le juge des tutelles a demandé au Docteur AUZIAS un avis pour un placement sous curatelle de Victor VASARELY et le Docteur AUZIAS lui a répondu que « l'état de santé de Monsieur VASARELY justifie la demande de curatelle avec mise sous sauvegarde de justice ».
- Il est notoirement connu en psychiatrie que l'évolution de la détérioration mentale dont souffrait Victor VASARELY est caractérisée par un début progressif et un déclin cognitif continu, de sorte que le Docteur FREMONT, dans une lettre qu'il a adressée au Docteur COUSIN le 6 octobre1990, écrit:
« L’évolution d'une telle pathologie est en général progressive. Il est, bien sûr, difficile de se prononcer sur la date du 11 avril 1993 n’ayant pas examiné le patient à ce moment là, mais i/ est fort probable qu’une partie des troubles était déjà présente, compte tenu de l'évolutivité en général lente de ce tableau chez un patient de cet âge. »
Attendu que le testament contesté date d'avril 1993, soit 5 mois après l'aggravation importante de la pathologie psychique de Victor VASARELY consécutive à sa fracture du col du fémur, et n'est antérieure que de trois mois seulement au rapport de gendarmerie qui évoquait l’existence chez Victor VASARELY de « signes évidents de sénilité» tels que «II n'est visiblement pas en état de gérer lui même son patrimoine artistique et de ce point de vue une protection judicaire semblerait appropriée».
Attendu que, dans ces conditions, et compte tenu de 1’impossibilité, dont tous les médecins conviennent, de situer à un jour précis, la date à laquelle Victor VASARELY a perdu sa lucidité, il doit être admis que, ainsi que l'écrit le Docteur FREMONT, à partir du mois de novembre 1992, Victor VASARELY n'avait plus sa faculté cognitive et n'était donc plus en état de signer quelque acte que ce soit.
Or, attendu que le testament litigieux a été signé par Victor VASARELY le 11 avril 1993, c'est-à-dire 4 mois après qu'il ait perdu sa lucidité.
) Le rapport du docteur COUSIN ne peut être invoqué pour prétendre qu’en avril 1993, Victor VASARELY aurait conservé sa lucidité,Attendu que Pierre VASARELY croit pouvoir faire grand cas du rapport du docteur COUSIN, pour prétendre que, le 11 avril 1993, Victor VASARELY aurait eu toute sa luciditéMais attendu que les conclusions du docteur COUSIN, qui sont étonnamment isolées, ne pourront pas être retenues par la Cour; et ce, pour chacune des trois raisons suivantes:
1. le docteur COUSIN est en contradiction avec ses confrères.
Attendu qu'il convient en effet, de rappeler que :
- le docteur FREMONT, dans le rapport qu'il a remis au juge des tutelles de LAGNY a écrit « que les troubles ont commencé en 1990 et se sont aggravés depuis novembre 1992, de manière avérée et importante depuis novembre 19 92»
- et que le docteur JULIUER, dans le rapport qu'il a adressé au juge d'instruction d'AIX EN PROVENCE, a écrit
« Compte-tenu de l'étude du dossier communiqué et des éléments obtenus par ailleurs, il semble qu'effectivement on puisse considérer que médicalement son mode de fonctionnement psychique se soit particulièrement détérioré à partir de novembre 1992 (troubles ayant commencé en 1990, par des signes de début d'une évolution démentielle, avec constitution, donc à partir de novembre 1992 d'un état plus caractérisé de ce type »
Attendu que les conclusions du docteur COUSIN sont d'autant plus isolées que, ainsi qu'il a été précédemment rappelé, le 15 juillet 1993, c'est à dire trois mois seulement après le 11 avril 1993, les gendarmes ont écrit dans un rapport à l'intention du juge d’instruction d'AIX EN PROVENCE que Victor VASARELY n’avait plus sa lucidité, que «son état psychique nécessite une présence constante de son entourage », que «il n’est visiblement pas en état de gérer lui même son patrimoine» et que «une protection judiciaire semblerait appropriée ».……………..Attendu, par ailleurs, que, dès l'instant où Victor VASARELY résidait à la résidence de Chaillot, qui n'avait plus accès à ses tableau, en février 1994 et mars 1997, à l'exception d'une ou deux visites,(NDLR AINSI VASARELY N’ETAIT PAS A AIX A LA DATE OU SON AVOCAT PRETEND QU’IL Y ETAIT POUR PORTER PLAINTE CONTRE LE DOYEN DEBBASCH) Pierre VASARELY n'a plus été voir son grand père, ses visites étaient d'ailleurs si rares que la directrice du Centre Médicalisé, dans une attestation qu'elle a établie le 20 octobre 1994, ne semble même pas le connaître. Pierre VASARELY s'est d'ailleurs à ce point détaché de son grand père, qu'il ne s'est pas rendu non plus aux deux réunions du Conseil de Famille, dont il faisait pourtant partie.
Attendu que le fait que le testament dont se prévaut Pierre VASARELY ait eu pour objet de le gratifier - et de le gratifier seul - alors qu'il avait abondamment déçu son grand-père est un élément supplémentaire qui vient confirmer qu'A LA DATE DU 11 AVRIL 1993, VICTOR VASARELY N'AVAIT PLUS SON LIBRE-ARBITRE.
……E) le testament a été rédigé sous la pression de Pierre VASARELY
Attendu qu'un expert graphologue, Madame Laurence RATEAU, a examiné plusieurs écrits de Victor VASARELY, dont les uns avaient été écrits par lui de façon spontanée, et dont les autres lui avaient été dictés.
Attendu qu'en ce qui concerne les documents qui ont été dictés à Victor VASARELY, l'Expert fait une très nette différence entre ceux qui lui ont été dictés par Michèle VASARELY, dans le cadre de son activité d'assistante de l’artiste, et ceux qui lui ont été dictés par Pierre VASARELY.(NDLR AINSI LES HERITIERS RECONNAISSENT QUE VASARELY N’ETAIT PAS L’AUTEUR DES DOCUMENTS QUI LUI ONT ETE ATTRIBUES DANS LA PROCEDURE CONTRE CHARLES DEBBASCH)
Attendu qu'elle relève, en effet, au sujet de ces derniers, et notamment au sujet du testament dont Pierre VASARELY se prévaut aujourd’hui : « nous constatons dans ces trois documents qu'il existe une grande fébrilité, que le rythme de l'écriture est perturbé, que la forme des lettres est escamotée, qu'il apparait un mélange de précipitation et de frein dans le déroulement du tracé du graphisme. Ces éléments sont révélateurs d'une grande fébrilité, d'une tension et d'une angoisse réelle. »
Attendu que les signes de fébrilité, de tension et d'angoisse réelle n'apparaissent que sur les seuls documents écrits par Victor VASARELY qui lui ont été dictés par son petit-fils Pierre.
Attendu que le fait que le testament dont se prévaut Pierre VASARELY ait été écrit dans ces circonstances est un élément de plus qui le prive de toute portée.
Attendu que l'expert graphologue a par ailleurs fait des observations orales sur l'écriture de Pierre VASARELY qui justifieraient que le Tribunal désigne un Expert graphologue pour faire l’analyse de son écritur
II. LES DOCUMENTS QU’INVOQUE PIERRE VASARELY N’ONT PAS LA PORTEE QU’IL LEUR PRETE
Attendu que Pierre VASARELY croit pouvoir se fonder sur des documents qui ont été établis entre 1992 et 1995 pour prétendre que Victor VASARELY n'aurait pas perdu la raison et qu'il aurait, pendant toute cette période, gardé toute sa lucidité.
Attendu que cela n'est évidemment pas sérieux.
A) Attendu qu'ainsi qu'il a été précédemment exposé, Victor VASARELY avait Confié la gestion et la défense de ses œuvres à son fils Jean-Pierre et sa belle-fi1le Michèle. Ils avaient dénoncé tant devant le Conseil d'Administration de la Fondation VASARELY que devant la justice, les détournements du Doyen DEBBASCH. Et, pour s'en défendre, le Doyen DEBBASCH s'était employé par de très nombreuses déclarations publiques à jeter le discrédit sur les Consorts VASARELY en prétendant notamment: que Jean Pierre et Michèle VASARELY séquestraient l'Artiste ; que ses déclarations hostiles au Doyen DEBBASCH lui auraient été dictées par sa belle-fille ; et qu’il se trouvait dans l’impossibilité d'y résister.
Attendu que c'est pour répondre à ces accusations que les proches de Victor VASARELY ont suscité des témoignages et organisé des manifestations dont l'objet était de faire apparaître que Victor VASARELY n'était aucunement séquestré et que les initiatives qu'il prenait à l'encontre de Charles DEBBASCH étaient bien les siennes ; cela en plein accord, d'ailleurs, avec Pierre VASARELY qui était à l'époque salarié de la Fondation VASARELY et qui était dans les meilleurs termes avec son père (Jean-Pierre VASARELY) et sa belle-mère (Michèle VASARELY).
Attendu que le contexte dans lequel les documents dont se prévaut Pierre VASARELY ont été établis les prive de la portée qu’il voudrait leur donner.
B) Attendu, par ailleurs, que Pierre VASARELY ne peut tirer aucun argument des documents qu'il invoque qui ont été établis en 1992, avant la fracture du col de fémur de novembre 1992 de Victor VASARELY qui a eu sur son état psychique des répercussions importantes.
Attendu qu'ainsi qu’il a été indiqué précédemment, la maladie d'Alzheimer dont était atteint Victor VASARELY a évolué avec des allers-retours, de sorte qu'après les premières manifestations qui sont apparues en 1990 après le décès de son épouse et qui ont conduit à envisager, à l'époque, une mesure de sauvegarde de justice, sa situation s'est stabilisée et améliorée jusqu'en novembre 1992, date à laquelle sa fracture du col de fémur a eu de graves répercussions sur son état psychique.
Attendu que de la sorte, Maître DUBREUIL et Monsieur MARCHANDEAU, Maire d'Annet-Sur-Marne n'ont rien écrit d’inexact en établissant, le 20 juin 1992 des attestations dans lesquelles ils indiquaient que Victor VASARELY était «en bonne santé physique et morale » et qu’il «avait gardé toute sa lucidité». Et le Docteur AUZIAS n'a fait, lui aussi, qu'exprimer la vérité en écrivant, le 10 septembre 1992, que Victor VASARELY «ne présente pas actuellement d'altérations importantes des facultés mentales ».Attendu que les documents médicaux qui ont été évoqués d-dessus établissent de façon certaine que la fracture du col du fémur qu'a subi Victor VASARELY en novembre 1992 a eu des répercussions importantes sur son état psychique.Attendu que de la sorte, Pierre VASARELY est particulièrement mal fondé à prétendre que Maître DUBRBJIL serait en contradiction avec lui-même, lorsque dans son attestation du 24 mai 2000, il déclare:
« Le 20 juin 1992, j’ai fourni une longue attestation dans laquelle j’insistais sur la bonne lucidité de Monsieur VASARELY à cette époque bien qu’il eut parfois des absences ponctuelles de mémoire, comme malheureusement beaucoup de personnes âgées. Et quelques mois après sa santé n'était malheureusement plus la même. Il a décliné rapidement, il a d’abord eu des moments d'absence importants pour les événements les plus récents, se souvenant beaucoup mieux des plus anciens. C'est ainsi qu’il lui est arrivé de me demander si je n'avais pas croisé son épouse, car il croyait qu'elle faisait ses courses dans le village, alors qu'elle était décédée depuis près de deux ans. Mais hélas ses absences ont peu à peu pris le dessus. Les conversations suivies sont devenues de plus en plus difficiles et il se souvenait de moins en moins. Il n'avait notamment plus conscience des problèmes de la Fondation dont j'essayais de lui parler pour pallier à nos longs silences. Dans un geste d’impuissance, il m’indiquait qu’il était las et ne pouvait plus penser à ses sortes de choses.Dès la fin de cette année 1992, j'atteste formellement que Monsieur VASARELY n'avait plus toute sa lucidité. A cette époque, en ma qualité de notaire, je n'aurai jamais accepté, à mon grand regret, de recevoir des dispositions testamentaires de Monsieur VASARELY qui ne pouvait plus exprimer sainement de vœux post-mortem. Il ne m’a d'ailleurs pas sollicité à ce moment là pour en exprimer. Un tel objet ne le concernait visiblement plus. Il n’avait plus l'autonomie de sa volonté. »
C) Attendu que les documents de l'année 1993 dont se prévaut Pierre VASARELY sont: des documents dactylographiés signés par Victor VASARELY ; des articles de presse des 26 et 27 juin 1993 relatant que, entouré de .sa famille, de ses avocats et du maire d'ANNET SUR MARNE, Victor VASARELY avait reçu la presse; et enfin, le procès-verbal du conseil d’administration de la Fondation VASARELY du 15 décembre 1993, qui a élu Victor VASARELY â la présidence de la Fondation.
Attendu que ces documents sont sans portée à l'égard de la lucidité de Victor VASARELY le 11 avril 1993.
1 - Attendu qu'il convient en effet de rappeler que Maître DUBREUIL, dans son attestation précitée, écrit que dès la fin de l'année 1992, Victor VASARELY n'avait plus toute sa lucidité au point que « il lui était arrivé de (lui) demander si (il) n'avait pas croisé son épouse; car il croyait qu'elle faisait des courses dans le village, alors qu'elle était décédée depuis près de deux ans ».
Attendu que l'état psychique de Victor VASARELY est confirmé par son assistant, Bruno ALLART, qui a vécu aux côtés de Victor VASARELY de façon continue à partir de 1993, et qui écrit :
« en 1993, Maître Victor VASARELY n'était pas bien du tout. Et les employés sur place n'avaient pas le dévouement nécessaire pour s'occuper de l'artiste. Aussi Monsieur Jean-Pierre VASARELY m'a littéralement supplié pour que je m'installe à Annet avec ma femme pour m'occuper de l'artiste, afin de lui laisser le temps de s'organiser pour son père. Jamais ma femme et moi n'oublierons cette période qui nous a encore plus liés à l'artiste. C'était poignant, triste, il avait vraiment besoin d'avoir une assistance permanente.Il confondait les personnes, Monsieur Jean-Pierre VASARELY et moi-même ; ma femme, il la confondait avec la Directrice d'une galerie ; vraiment c'était très confus. Il avait des grands moments d'absence coupés de prises de conscience. »
2 - Attendu que tous les actes dactylographiés dont se prévaut Pierre VASARELY ont, à l'évidence, été établis par ses proches, et notamment par sa belle-fille Michèle, à qui il avait donné mandat de gérer ses intérêts. Et on ne peut évidemment pas déduire de la seule signature que Victor VASARELY a portée sur ces actes, qu'il en aurait été le concepteur.
3 - Attendu que l'on ne peut pas davantage déduire de ce que Victor VASARELY a reçu la presse au mois de juin 1993, qu'il aurait eu à cette époque toute sa lucidité.
Attendu que les articles de presse qui rendent compte de cette réunion font en effet état d'un vieil homme cloué dans un fauteuil, entouré par.sa famille, ses avocats et le maire d'Annet-sur-Marne, qui s'est contenté de dire « c'est une histoire de fous », «je m'en fiche complètement », « je sais très peu de chose », « je ne suis pas intéressé ».
Attendu que Victor VASARELY a paru si peu présent à cette réunion avec des journalistes que l'article du MERIDIONAL a précisé: « Victor VASARELY apparait quelque peu dépassé par les méandres judiciaires de l'affaire ».
Attendu que l'on ne saurait donc tirer argument de cette réunion avec des journalistes, qui a été organisée par sa famille, pour prétendre qu'au mois de juin 1993, Vidor VASARELY aurait été en possession de toutes ses facultés memtales, alors que cette réunion n'avait été organisée que pour tenter de faire échec à une tutelle d’état, qui était considérée par tous les siens comme un acte infamant pour un artiste d'une telle renommée, qui était entouré par les siens.
Attendu que ses fils étaient d'ailleurs si conscients de la fragilité de l'état psychique de leur père qu'ils se sont associés tous les deux aux plaintes qu'il a déposées et qui, contrairement à ce que prétend Pierre VASARELY, n'émanent donc pas du seul Victor VASARELY.
4 - Attendu qu'on ne peut davantage tirer argument, quant aux capacités mentales de Victor VASARELY, du fait que, le 15 décembre 1993, le conseil d'administration de la Fondation VASARELY, qui s'est réuni à son domicile à Annet-sur-Marne, l'a élu Président de la Fondation, à la demande de son fils Jean-Pierre qui y voyait une occasion d'honorer son père en une période particulièrement difficile ;Victor VASARELY était si mal à cette date qu’il n'a pu assister à cette réunion qui avait pourtant lieu à son domicile.
Attendu, en effet, que cette élection est intervenue après que la Cour d'Appel ait déchu Je Doyen DEBBASCH de la présidence de la Fondation, et l'élection de Victor VASARELY constituait un acte purement symbolique destiné à marquer de façon exemplaire qu'à raison des abus et détournements qu'ils avaient commis, l'Université d'AIX MARSEILLE et le Doyen DEBBASCH n'avaient plus aucun droit sur la Fondation et que celle-ci était revenue à son fondateur.
Attendu que l'on saurait d'autant moins tirer argument de l'élection de Victor VASARELY, quant à ses facultés mentales, qu'au cours de ce même mois de décembre 1993,
- Le juge des tutelles de LAGNY interrogeait le Docteur AUZIAS sur les facultés mentales de Victor VASARELY et celui-ci répondait « il présente un affaiblissement des facultés mentales, des troubles de la mémoire et une altération des facultés physiques qui nécessitent l'aide de tierce personnes quotidiennement. L'état de santé de Monsieur VASARELY justifie la demande d'unecuratelle avec mise sous sauvegarde de justice ».
- Le juge des tutelles de LAGNY commettait le Docteur FREMONT comme expert pour examiner Victor VASARELY en vue de son placement sous tutelle.
- Le 13 décembre 1993, te juge des tutelles de LAGNY plaçait Victor VASARELY sous sauvegarde de justice.
- Et la procédure ouverte par le juge des tutelles devait aboutir au placement de Victor VASARELY sous tutelle d'Etat le 29 mars 1994.
D) Attendu que Pierre VASARELY n'est pas plus fondé à tenter d'établir que Victor VASARELY aurait été sain d'esprit en 1994 et 1995 à raison de ce que sa famille a combattu son placement sous tutelle d'état, et qu’il est dit dans le rapport du Docteur JULLIER du 28 mars 1995, établi à l’intention du juge d'instruction d'AIX-EN-PROVENCE, qui voulait entendre Victor VASARELY, qu’il jouait aux échecs avec son fils Jean-Pierre et qu'il était en état d'être entendu par le Magistrat instructeur.
Attendu que la famille de Victor VASARELY a, en effet, protesté contre le placement de Vidor VASARELY sous tutelle d'État; mais elle s'est battue, non pas pour qu'il ne soit plus placé sous tutelle, mais pour qu'il soit placé sous tutelle avec conseil de famille.
Attendu que le rapport du Docteur JULLIER est sans équivoque, sur le tait que Victor VASARELY n'avait plus sa raison et qu’il ne pouvait donc être entendu par le Magistrat instructeur qu'un court instant et uniquement pour répondre à des questions très simples.
Attendu que les arguments que Pierre VASARELY croit pouvoir avancer en ce qui concerne les années 1994 et 1995, sont d'autant plus déplacés qu'à cette époque Victor VASARELY était sous tutelle et que tous les médecins et experts qui se sont penchés sur son dossier sont unanimes pourdire qu'il avait, alors, totalement perdu sa lucidité.
E) Attendu qu’il apparaît ainsi qu'aucun des documents dont se prévaut Pierre VASARELY ne peut être invoqué par lui pour prétendre que le 11 avril 1993, lorsqu’il réussi à obtenir de son grand-père un testament en sa faveur, Victor VASARELY aurait été sain d'esprit.
Attendu que tous les éléments produits aux débats, par les concluants, établissent le contraire.
….

lundi, août 28, 2006


dimanche, août 27, 2006

LES JOURNALISTES COLLABOS D'UNE ERREUR JUDICIAIRE

LA DERIVE DE CERTAINS JOURNALISTES DANS L’AFFAIRE VASARELY

PAR GEORGES EMBRUN


Charles Debbasch connaît bien l’univers médiatique. Par ses recherches scientifiques : il a écrit sur le droit et la politique des médias depuis près de trente ans. Il est, par exemple, l’auteur d’un traité de droit de l’audiovisuel. Il a eu également la chance d’être associé à la vie des médias dans tous les aspects de leur fonctionnement. Chroniqueur ou éditorialiste dans plusieurs journaux, il a pu mesurer exactement l’impact déclinant de l’écrit dans notre société. Administrateur représentant l’Etat à FR3, il a pu évaluer le dialogue subtil de la liberté et du pouvoir dans l’information régionale et le rôle croissant de l’audiovisuel dans notre société. Directeur général et directeur de la rédaction d’un grand quotidien pendant près de dix ans, il a apprécié la difficulté du travail des journalistes et l’équilibre difficile à conserver entre les nécessités du marché et les contraintes de l’information. Que l’on ne compte donc pas sur lui pour cracher dans la soupe même lorsqu’elle est amère.
Nous voulons simplement ici montrer comment les médias peuvent arriver à donner d’une affaire une version qui ne correspond pas à la réalité.
Sur le chemin difficile de la vérité, il y a, tout d’abord, la personnalité de Charles Debbasch ou plus exactement la façon dont il est ressenti à l’extérieur par les journalistes qui auront à traiter l’affaire Vasarely. On ne dirige pas des institutions pendant trente ans sans traîner derrière soi les inévitables rancoeurs de ceux qui estiment que l’on n’a pas fait assez pour eux et trop pour les autres, les rancunes de tous ceux dont les manoeuvres ont échoué, dont les erreurs ont été sanctionnées, dont les chimériques espoirs se sont envolés. Charles Debbasch a évoqué par ailleurs la jalousie de tous ceux qui ne perçoivent que l’iceberg de la réussite et oublient la somme des efforts, des renoncements, des échecs aussi. Il a pu observer certains journalistes piétiner ces marais pour y trouver le mâchefer d’une vie. Certains journalistes savoureront également une espèce de revanche dans la mise en cause d’un « patron de presse », comme s’il leur fallait tuer eux aussi le père pour s’affirmer. Plus crûment, un journaliste dira au doyen Charles Debbasch : « Ce qui nous intéresse c’est de vous attaquer vous, parce que vous êtes connu, attaquer un autre protagoniste de l’affaire ne nous apporterait pas un lecteur de plus ». Quête difficile du public pour des organes de l’information dans une période de crise. Certains ne savent plus à quel « sein » se vouer, ils espèrent franchir les limites du secret de la vie privée pour exalter la curiosité des lecteurs. D’autres sont lancés dans la chasse au scandale comme dans une nouvelle pêche aux moules, peu leur importe de se tromper, d’éclabousser, de blesser ou de tuer, l’essentiel est d’être les premiers. Nous verrons alors toujours les mêmes journalistes se ruer sur des faux documents présentés par la famille Vasarely ou ses avocats. Nous les verrons attester que Vasarely est en parfaite santé alors que la procédure judiciaire qui conclura à son incapacité et à sa mise sous tutelle est en cours. Nous les verrons affirmer des incongruités sur la valeur des oeuvres de Vasarely contredites par tous les marchés de l’art. Nous les verrons recopier des faux témoignages et les livrer au grand public comme des vérités révélées. Ils deviendront même des faux témoins en justice, au service de la famille Vasarely.
Comment et pourquoi tout cela est-il possible ?
Tout d’abord, une des grandes maladies du journalisme français est la confusion entre la recherche de la vérité et l’affirmation d’une opinion. Certains journalistes voient, en la personne de Monsieur Debbasch, un homme de droite qu’il faut abattre parce qu’ils se croient de gauche même quand ils partagent toutes les tares du parisianisme bourgeois. Ce qui n’empêchera pas les mêmes, ou d’autres, de prétendre qu’il est protégé par la gauche. Tout ceci est incohérent mais, peu importe, l’essentiel c’est l’affirmation de l’instant. On escompte que les lecteurs auront oublié aujourd’hui ce que l’on a dit avant-hier.
Par ailleurs, n’est pas journaliste d’investigation qui veut. Il y faut une extraordinaire dose de travail, le souci de recherche de la vérité, la volonté de détecter la désinformation. L’absence de toutes ces qualités chez un quarteron de journalistes écrivant sur l’affaire Vasarely serait impressionnant. Nombre d’entre eux n’ont aucune culture et affirment avec autorité des contrevérités. D’autres sont purement et simplement malhonnêtes. L’un d’entre eux téléphonera ainsi au cabinet d’un des avocats de Charles Debbasch et déclarera à la personne qu’il a au bout du fil que son journal a décidé d’avoir sa peau.
Un des conseillers financiers de Vasarely a épousé en premières noces une journaliste du « Tout Pourri » avec laquelle il est resté lié. Il servira d’introduction dans ces milieux à la famille Vasarely.
Une autre journaliste connexion et plus croustillante. Une des protagonistes de l’affaire organise chez elle des soirées « branchées » pour le « showbizz », elle y invite des journalistes qui n’oublieront pas, le moment venu, de rendre la monnaie de la fesse.
Tout ceci est à la fois anecdotique et profond. La presse qui met en cause tous les pouvoirs sera conduite un jour ou l’autre à balayer devant sa propre porte. Car pour exiger des autres des sommets de vertu, encore faut-il ne pas se situer dans l’ornière du caniveau.


Les juges modernes ont conquis leur indépendance à l’égard du pouvoir politique. On serait tenté de croire qu’ils jugent en leur âme et conscience. Ce serait négliger la nouvelle influence à laquelle ils sont soumis qui est celle des médias. Charles Debbasch a été pendant dix ans, directeur d’un des principaux quotidiens français, il a pu à cette occasion mesurer l’influence que les journalistes exercent sur les enquêteurs, policiers et gendarmes. Les uns comme les autres partagent les mêmes préoccupations. Les journalistes sont à la recherche de l’événement, les enquêteurs quêtent la vérité sur l’ordre des magistrats instructeurs. Il est normal que des relations se nouent entre ces deux professions que tout devrait opposer puisque les uns et les autres sont à la recherche de la vérité. De ces fréquentations naissent des rapports qui ne sont pas toujours transparents. On pourrait parler ici de ces agapes partagées où les journalistes disposant de somptueuses notes de frais invitent gendarmes et policiers dans l’espoir de leur soutirer à la fin du repas des confidences dont ils feront la une des journaux du lendemain. Plus complexe est la rémunération occulte, par certains journalistes, de leurs informateurs qui moyennant espèces sonnantes et trébuchantes leurs délivrent des informations couvertes par le secret de l’instruction. Mais la manipulation va souvent plus loin, les enquêteurs ont besoin de conforter leur thèse dans la recherche de la vérité. Ils intoxiquent alors les journalistes en ne leur fournissant que des éléments à charge qui leur permettent d’étayer leur dossier. Les journalistes deviennent alors volontairement ou à leur corps défendant des artisans de l’accusation. Ils contribuent alors à la déformation de la vérité. On parle souvent de la valeur du journaliste d’investigation. Le vrai journaliste d’investigation est celui qui se porte à la recherche de la vérité et qui mène cette recherche à l’abri de toute pression. Rares sont dans la presse française, les journalistes d’investigation qui répondent à cette exigence. La plupart des prétendus journalistes d’investigation sont de simples recopieurs de rapports de police ou de gendarmerie qu’ils se procurent en marge des règles légales. Le risque est alors très grand qu’ils contribuent à un travestissement de la vérité puisqu’ils se contentent de recopier fidèlement les éléments de l’accusation.

Charles Debbasch va être la victime de ce genre de procédés dans l’affaire Vasarely. Mais là les choses vont aller beaucoup plus loin, puisque l’on va assister à l’éclosion d’un journalisme de collaboration de l’accusation. C'est-à-dire à une cohorte de journalistes se portant au secours de Michèle Vasarely, belle-fille du peintre, venant témoigner en sa faveur, lui apportant son concours dans les moments difficiles et se gardant bien de révéler ses éventuelles turpitudes. Il doit bien exister des raisons à cette collaboration. Ce n’est sans doute pas un hasard si l’avocat du journal Le Monde, Yves Baudelot, est en même temps l’avocat de Michèle Vasarely. Ce n’est sans doute pas un hasard non plus si de nombreux journalistes qui interviennent dans l’affaire sont des habitués des soirées qu’organise Michèle Vasarely dans son appartement du faubourg Saint-Antoine. Au premier rang de ces journalistes collaborateurs, se trouve Guillaume Malaurie. Son père, grand spécialiste des esquimaux, allait souvent requérir les conseils du doyen Debbasch lorsqu’il était chargé de la culture au cabinet du Président de la République Valéry Giscard d’Estaing, son oncle Philippe Malaurie est un grand et respecté professeur de droit civil. Guillaume Malaurie est lui, un journaliste qui a migré dans ces dernières années de Libération à L’Express et de L’Express au Nouvel Observateur. Chargé du supplément parisien du Nouvel Observateur, il initiera cette publication par un reportage sur les milieux échangistes parisiens. Mais Guillaume Malaurie fréquente la magistrature de près, il se présente sous l’apparence d’un fervent défenseur de l’intégrité et de la justice. Proche d’une magistrat, Madame Nicole Maestracci, chargée de la mission de lutte contre la drogue, il anime un réseau de magistrats sur internet en qualité de coordinateur d’un appel « nous ne sommes pas les rédempteurs de la démocratie » paru à la une du journal Le Monde du 13 mai 1997. Or, on peut dire que c’est Guillaume Malaurie qui est l’instigateur de l’affaire Vasarely. C’est lui qui lance l’affaire contre Charles Debbasch en rapportant des témoignages mensongers dans L’Evénement du Jeudi du 4 juin 1992. C’est lui encore qui vient fournir un témoignage en faveur des Vasarely dans une instance Debbasch c/ Le Monde du Tribunal de grande instance de Paris du 16 septembre 1994. Lors de ce témoignage il fait état d’écoutes pratiquées sur le téléphone de Charles Debbasch, qui ne figurent pas au dossier de l’affaire. C’est lui qui délivre un second témoignage mensonger le 24 janvier 1996 en faveur de Michèle Vasarely dans une affaire naturellement plaidée par maître Baudelot, en accusant, une fois encore le doyen Charles Debbasch de lui avoir remis une fiche de police sur Michèle Vasarely. Ce faux témoignage produit en cause d’appel dans une instance en diffamation que Michèle Vasarely avait perdu en première instance est produit à côté de ceux de deux autres journalistes également, P. Fleur et J. Dupuis. Le témoignage de Hervé Ghévontian démontre qu’il s’agit de faux produits par maître Baudelot. C’est encore Malaurie qui a présenté Gérard Cas, qui deviendra président de la Fondation Vasarely, à la famille Vasarely, lequel déclarera: « J’ai appelé l’auteur de cet article, Guillaume Malaurie qui n’a fait que confirmer l’ampleur de cette affaire. Ce journaliste a signalé mon existence à la famille Vasarely et, quelques jours après, j’ai été appelé par Michèle Vasarely ». Ce journaliste fait pression sur les avocats de Charles Debbasch pour les écarter du procès et notamment maître Verges qui sera obligé de se retirer à la suite d’un faux témoignage produit par Malaurie au Conseil de l’ordre de Paris (Voir Le Monde des 4 et 5 décembre 1994). Plus grave Monsieur Malaurie a de nombreux entretiens avec les gendarmes non répertoriés au dossier. Or, à plusieurs reprises, le doyen Charles Debbasch reçoit un tract dont les termes mérites d’être reportés au complet :

« Si tu veux savoir comment un haut magistrat et les gendarmes sont devenus les complices des Vasarely, il faut que tu saches qu’un haut magistrat s’est rendu plusieurs fois chez le journaliste Malaurie ami de Michèle Vasarely et de son avocat Baudelot pour organiser la lutte contre toi. Les liens entre Varaut et les gendarmes qui redescendent jusqu’à un haut magistrat. Les versements effectués par Michèle Vasarely au bénéfice de plusieurs personnalités politiques à partir de ses comptes étrangers et les tableaux qu’elle a offert aux ministres successifs de la culture pour les corrompre. Suivre… Honneur de la gendarmerie ».

Ce tract peut être considéré comme diffamatoire s’il est inexact et il est grave si les faits qu’il révèle sont exacts. Mais malgré les diverses plaintes déposées par Charles Debbasch, la justice n’acceptera d’engager aucune investigation sur les éléments qui y sont révélés. Ce qui est pour le plus étrange car les questions qui sont posées par ce tract méritent examen. Oui ou non un juge s’est-il rendu pendant tout le cour de l’instruction chez Guillaume Malaurie ? Oui ou non y a-t-il eu des compromissions des plus hauts niveaux de l’Etat dans cette affaire ? En tout état de cause sont ainsi révélés des liens étranges entre des journalistes qui sont devenus les avocats de la famille Vasarely et celle-ci. On verra même plusieurs journalistes (Nathaniel Herzberg, Roland-Pierre Paringaux et Guy Porte) venir répondre à des questions d’un juge d’instruction et accuser Charles Debbasch, alors que l’on sait combien les journalistes revendiquent le secret des sources. Ils deviennent là les collaborateurs - accusateurs du service public de la Justice. Cités par la partie civile, les journalistes étaient entendus et relataient les conditions dans lesquelles ils avaient obtenu leurs sources. C’est ainsi que Guy Porte, auteur d’un article paru dans Le Monde du 18 juin 1993, indiquera que reçu dans les locaux de l’Université, il fut mis en relation avec un membre du cabinet de Charles Debbasch qui lui aurait remis le « Livre Blanc » sur la Fondation Vasarely et la synthèse de l’enquête de gendarmerie.
Guillaume Malaurie ne s’est pas contenté d’écrire plusieurs articles mensongers. Il s’est comporté comme le chargé de relations publiques de la famille Vasarely et comme une partie à l’affaire ameutant ses confrères, faisant pression sur les autorités, faisant pression sur les avocats de la défense, produisant de faux témoignages.
Guillaume Malaurie apparaît comme le principal bénéficiaire des violations du secret de l’instruction dans cette affaire, bénéficiant de nombreux contacts avec les gendarmes, le juge d’instruction et les membres d’une brigade financière privée.


Des articles publiés dans le journal Le Monde des 15 mai, 27-28 juin et 12 octobre 1993, sous la plume de Roland-Pierre Paringaux, et consacrés au conflit opposant le peintre Victor Vasarely, ainsi que sa famille, au doyen Charles Debbasch et aux universitaires d’Aix-Marseille III entrés au conseil d’administration de la fondation en 1981, il résulte des incorrections, imprécisions, confusions, voire des manipulations. Conscient qu’il s’agit d’un véritable acte d’accusation, le journaliste reproduit néanmoins la lettre ouverte de Victor Vasarely en l’agrémentant de commentaires l’accréditant et en s’abstenant de solliciter la réaction de Charles Debbasch.
Selon le journaliste du Monde, le doyen Charles Debbasch décrit comme un « homme influent aux multiples fonctions » (Le Monde du 15 mai 1993) dispose de solides appuis politiques tant à droite qu’à gauche, lesquels auraient permis de bloquer les missions diligentées par le ministère de l’intérieur ou par celui de la culture et visant à l’inspection des comptes de la fondation (voir également, l’article de Guillaume Malaurie dans EDJ du 1ier décembre 1994). En réalité, si les milieux du pouvoir interviennent bel et bien dans l’affaire Vasarely, c’est au soutien de la famille Vasarely et dans le sens de l’orchestration de l’entreprise frauduleuse menée par les Vasarely visant notamment à accuser le doyen.
Dans L’évènement du jeudi du 4 juin 1992, Guillaume Malaurie fait état des « graves interrogations sur la gestion financière » de la fondation, « d’œuvres bradées » et « d’opérations -notamment internationales- peu orthodoxes ».
En réalité, la comptabilité de la fondation était suivie par un comptable public et un comptable privé, ses inventaires assurés chaque année par le personnel sans aucune intervention de la part de Charles Debbasch. Avant la période de la gestion universitaire, la fondation connaissait d’importants déficits de trésorerie que Vasarely devait combler : plusieurs millions par an. Grâce à une gestion rigoureuse et bénévole, la fondation n’a plus connu de tels déficits sous l’administration universitaire et la fondation a rapporté des sommes importantes à la famille Vasarely. Aucune toile n’a disparu en dehors de celles reprises par Vasarely avant le début de la gestion universitaire. La gestion a été assurée rigoureusement par le Conseil d’administration et toujours votée par la famille Vasarely et approuvée par Victor Vasarely.
Or, les accusations de mauvaise gestion ont été diffusées par la famille Vasarely et un petit lobby de presse lié selon toutes vraisemblances à un magistrat proche du dossier.

D’après Roland-Pierre Paringaux, qui relaye les propos contenus dans les articles de son confrère Guillaume Malaurie, la famille Vasarely dénonce « une mainmise progressive du président (M. Debbasch) non seulement sur la fondation mais aussi sur les affaires privées du fondateur ».
S’inspirant toujours de la même stratégie qui consiste à attribuer au doyen Charles Debbasch les forfaits dont ils se sont rendus coupables, les Vasarely vont tenter de l’impliquer dans les transactions que l’artiste ou ses proches ont eux-mêmes conduites en Suisse.
Une des stratégies constantes des Vasarely sera de tenter de l’attirer dans le gouffre des activités vasaréliennes en Suisse en suscitant faux documents et faux témoignages sur lesquels, malgré ses plaintes, la justice s’en tiendra à une étonnante passivité. La diffamation gratuite relayée par quelques journalistes complices peut acquérir brusquement force de vérité.
En effet, le comble de l’accusation gratuite et perverse résidera dans l’affaire de la société Art Technical. Vasarely qui a de nombreuses activités internationales souhaite constituer une société étrangère comme le font de nombreux artistes et sportifs pour commercer librement. Il consulte à ce sujet l’avocat, Eric Turcon.
Cet ancien inspecteur des impôts, spécialiste du droit fiscal international, le met en contact avec un avocat genevois. Celui-ci aide Vasarely à constituer une société dont on apprendra après coup le nom et les activités. Lorsque les Vasarely réconciliés décident d’accuser Charles Debbasch de tous leurs péchés, on voit paraître dans la presse des articles reproduisant les accusations du marchand de Vasarely aux Etats-Unis déclarant qu’il aurait détourné les sommes de Art Technical. En réalité, il est établit que Vasarely a reçu toutes les sommes qui lui étaient destinées et que en revanche plusieurs détournements ont été commis par Michèle Vasarely. Celle-ci reçoit de son complice Solomon 41387 dollars et 26181 dollars le 3 octobre 1990 et 50000 dollars le 26 janvier 1991. Le dit Solomon, avant de se quereller avec Michèle Vasarely qu’il accuse de détournement de clientèle, avait pourtant attesté, sous la foi du serment, qu’il n’avait jamais versé d’argent à Michèle Vasarely.
Et là, encore une fois, les investigations suscitées par Charles Debbasch vont permettre d’établir que plusieurs millions, provenant de cet argent ont été dissimulés sous des bons anonymes par un complice des Vasarely, Pierre Bosc, et ont été omis de la déclaration de succession des Vasarely.
Tous ces faits seront cachés à l’opinion par les quelques journalistes drivés par Guillaume Malaurie. Ce silence met en lumière d’étranges et inavouables compromissions.

Le journaliste du Monde, Roland-Pierre Paringaux (Le Monde des 27 et 28 juin 1993 et du 3 décembre 1994) fait état d’une déposition faite aux Etats-Unis par le marchand Solomon, directeur du Circle Fine Art, un pool de galeries américaines qui avait signé un contrat d’exclusivité avec Victor Vasarely, selon laquelle au cours de l’année 1987, Charles Debbasch l’avait informé de son intention de créer en Suisse une nouvelle société chargée de recherches sur l’œuvre du peintre et lui avait proposé qu’une partie des sommes dues par Circle à Vasarely soit désormais payée à cette société. Selon l’article, Solomon y avait ajouté les preuves de divers paiement à la société suisse en question : Art Technical Research. (Voir également l’article de Guillaume Malaurie dans l’EDJ du 1ier décembre 1994).
Il s’agit d’une série d’erreurs et de contrevérités. Les Vasarely ont demandé à Charles Debbasch la constitution d’une société suisse dont il ignorait alors le nom. La constitution de cette société était liée à la volonté de Vasarely et de son fils André de voir soustraits à la cupidité de Michèle Vasarely les fonds provenant de Salomon
Il est en effet prouvé que Michèle Vasarely détournait l’argent de Circle avec le concours actif de Solomon en se faisant remettre des chèques sans identité de bénéficiaire qu’elle faisait encaisser et placer sous une fausse identité par son complice Pierre Bosc qui déclarait à tort remettre les fonds à Madame Vasarely mère.
Contrairement à ce qu’affirme l’article en cause, Charles Debbasch a bien adressé les Vasarely à Maître Turcon - dont le correspondant genevois était Tournaire- pour constituer une société, constitution à laquelle il était alors étranger.
De même que Solomon aujourd’hui en faillite est un complice de Michèle Vasarely. Solomon est aujourd’hui en procès avec elle qu’il accuse d’abus de confiance.
Solomon n’a jamais remis de chèques au doyen Charles Debbasch mais à Turcon ou à Michèle Vasarely. La seule mission remplie par Charles Debbash se situait dans le cadre de l’accord du 5 juin 1990, conclu sous son égide entre les membres de la famille : à savoir contrôler la remise effective des fonds par Turcon seul destinataire des chèques et des quittances de Vasarely.
Il apparaît que, pour dissimuler ses activités réelles, Turcon avec la complicité de Tournaire a détruit toutes les correspondances entre Tournaire et lui même que Tournaire a également détruit la quittance d’un prétendu Moro en attribuant ce nom à une usurpation de la part de Charles Debbasch.

Dans l’Evénement du Jeudi du 4 juin 1992, le journaliste Guillaume Malaurie prétend que l’un des collaborateurs de la fondation, Pierre Lucas, a encaissé sur son compte en Suisse des sommes liées à ses activités à la Fondation. « J’ai été contrainte dans le passé assure madame Bodenschatz à l’Evénement du Jeudi, par monsieur Lucas, porte-parole de monsieur Debbasch, de leur remettre en espèces ou sur un compte numéroté des sommes importantes concernant la vente de tableaux Vasarely pour la Fondation ».
Pierre Lucas, professeur de gestion réputé, ancien collaborateur de la Fondation, a pris sa retraite de l’enseignement. Il poursuit une activité rémunérée à façon pour organiser des expositions vente de Vasarely à l’étranger et conseille à titre privé diverses galeries étrangères. Il est mentionné dans l’article que monsieur Lucas aurait perçu de la galerie Bodenschatz à Bâle des sommes devant normalement revenir à la fondation. Lors d’une instance en référé les Vasarely ont même produit un bordereau de banque attestant du versement à monsieur Lucas. Or, Pierre Lucas a retrouvé une pièce originale qui prouve que le bordereau a été contrefait et que les fonds en cause ont été versés sur le compte suisse de Michèle Vasarely. La plainte déposée par Charles Debbasch à ce sujet n’a toujours pas de suite à ce jour comme si la justice aixoise cherchait à protéger les faussaires. Bien au contraire, c’est Pierre Lucas qui sera placé en garde à vue et emprisonné pendant trois mois. Quelle justification peut-on donner de tant de partialité et de désinvolture devant la vérité ?
La même Bodenschatz complice des Vasarely et productrice du faux en question ne va pas s’arrêter en chemin, elle va prétendre que le doyen Charles Debbasch lui a proposé à la vente un tableau de Vasarely « Sophi ».
L’instruction va révéler une fois de plus la mystification. Le dit tableau a été acquis directement à Vasarely par un client suisse. La dite Bodenschatz souhaitant disposer pour une exposition à sa galerie des toiles représentatives des différentes facettes de l’art de Vasarely, ce dernier a fait appel à Charles Debbasch qui inaugure l’exposition pour transporter ledit tableau qui sera ensuite remis à son propriétaire suisse.
Il n’empêche, les journalistes peu scrupuleux (l’Evénement du Jeudi du 4 juin 1992 et du 1ier décembre 1994) reproduiront les accusations contredites à la fois par le chauffeur de Charles Debbasch et par le propriétaire du tableau « Sophi ».
Ainsi des journalistes partiaux se seront contentés de recopier les élucubrations de faussaires pour accuser Charles Debbasch et dissimuler leur mauvaise foi sous un prétendu couvert de journalisme d’investigation.
Les investigations conduites par la défense démontreront que la toile « Sophi » est la propriété de la Société Sites présidée par monsieur Jacques Buchi et qu’elle fait partie d’un achat d’un ensemble de toiles effectué par ladite société à Vasarely le 16 octobre 1985 et payé le 9 décembre 1985 par un virement au compte de Vasarely à la BNP, agence de Meaux.
Cela n’empêchera pas plusieurs de ces apprentis journalistes de déclarer que Charles Debbasch se cache sous la société Sites (Le Monde des 27 et 27 juin 1993, Le Monde du 3 décembre 1994). Les investigations ultérieures montreront que tout ceci est faux mais le mal de la diffamation a été commis dans l’indifférence de la justice et la complicité objective de quelques gendarmes mal intentionnés.