dimanche, décembre 20, 2009

COPENHAGUE:POURQUOI IL FAUT ETRE OPTIMISTE

COPENHAGUE : POURQUOI IL FAUT ETRE OPTIMISTE
Le bilan en demi-teinte du grand show de Copenhague provoque des réactions contrastées. Pour les uns, la réunion s’est soldée par un échec pour les autres les jalons d’une politique du climat ont été posés.
DES RESPONSABLES DE POIDS
Les naïfs avaient pu croire que la présence de 193 pays soutenus par l’opinion mondiale allait permettre d’imposer une poltique écologique ferme aux grandes puissances.C’était une illusion. On n’efface pas d’un trait de plume écologique les dominants de la société internationale et c’est un duo Chine-USA qui a dicté la solution finale.
LE CONTENU DE L’ACCORD
L'accord de Copenhague contre le réchauffement climatique, validé samedi par la conférence des Nations unies, entend limiter le réchauffement à 2 degrés par rapport aux niveaux préindustriels. .Par ailleurs un fonds est crée doté au terme de 2020 de 100 milliards de dollars par an pour aider les pays pauvres à lutter contre les conséquences du réchauffement climatique.
LES FAIBLESSES DE L’ACCORD
La déclaration de Copenhague ne mentionne aucun objectif chiffré à l'horizon .Il ne comporte pas davantage de calendrier pour la signature d'un traité juridiquement contraignant.
Par ailleurs, il n’a pas été possible de créer une instance internationale chargée de vérifier la mise en œuvre des objectifs fixés. Il va donc falloir compter uniquement sur la bonne volonté, des 193 pays, qui se sont engagés à adapter leur législation nationale pour la rendre conforme aux engagements pris.
CE QU’IL FAUT EN PENSER
Les maximalistes de l’écologie n’ont pas manqué de dénoncer l’attitude des Etats. Pour Greenpeace : "Cette déclaration ne vaut pas la feuille de papier sur laquelle elle est écrite. Et les coupables le savent bien, qui se sont vite enfuis en avion, chez eux, la honte au front», En revanche, Ban Ki- moon, le secrétaire général des Nations Unies, a déclaré avec mesure :"Ce n'est peut-être pas tout ce que nous espérions, mais cette décision de la conférence des parties est une étape essentielle",
Le bilan de Copenhague est en effet globalement positif. C’était sans doute une illusion de penser que, du jour au lendemain, les Etats industriels pollueurs accepteraient de se faire hara-kiri. Mais en revanche, il est fondamental de constater que, pour la première fois, le problème du réchauffement climatique a été clairement posé par tous.
Il faut désormais compter sur la pression de l’opinion publique pour contraindre les gouvernements à prendre les mesures adéquates. Copenhague est une première étape nécessaire. On peut décerner aux Etats participants les encouragements…..à mieux faire dans un avenir proche.
Charles Debbasch