vendredi, décembre 19, 2008

LA CRISE ECONOMIQUE ET LES OPPOSITIONS

LA CRISE ECONOMIQUE ET LES OPPOSITIONS
.
La crise économique et financière a poussé, dans un premier temps, à l’unité nationale. Les partis d’opposition ont en général accepté de soutenir les programmes de redressement bancaire.

Mais la prolongation de la crise, l’installation dans la récession créent de profondes insatisfactions que les oppositions tentent de récupérer.

Les jeunes sont la catégorie sociale la plus utilisée pour déstabiliser les gouvernements en place. Les jeunes demandeurs d’emplois sont les plus concernés par la dégradation du marché du travail. Leurs cadets installés dans les écoles ou les universités s’inquiètent pour leur avenir. Il y a donc là un réservoir de troupes prêtes à la contestation.

En Grèce, l’opposition de gauche soutient le mouvement radical des étudiants.

En France, Martine Aubry, la nouvelle première secrétaire du PS, soutient le mouvement des jeunes contre les réformes du ministre Darcos. Ce qui lui a attiré une verte réplique du premier ministre François Fillon. Ce dernier a accusé directement Martine Aubry de vouloir «créer des tensions» dans le pays en appelant ses militants à se joindre aux manifestations des lycéens, qui contestaient la réforme du lycée finalement reportée par le gouvernement. «Ce qui aujourd'hui cloche c'est qu'il y a une tension très forte liée à la crise, qui est liée aussi peut-être à l'attitude de l'opposition», a-t-il affirmé..«Quand Mme Aubry dit que le PS doit manifester avec les lycéens, c'est clairement un choix qui en dit long. Je ne crois pas que le rôle d'un grand parti politique de gouvernement soit d'être dans la rue. Son rôle c'est de faire des propositions, d'être au Parlement, de s'opposer aux textes de la majorité s'il estime devoir s'y opposer. Ce n'est pas de créer des tensions dans le pays au moment où le pays a besoin de se rassembler», a lâché François Fillon, qui a répété que la réforme des lycées n'étaient que reportée et non pas «enterrée. L'enterrer cela voudrait dire que nous renonçons à améliorer les performances des lycées».

Quoi qu’il en soit, la prolongation de la crise renforce l’opposition et permet de faire oublier sa division et son incapacité à forger un programme.

Charles Debbasch