dimanche, septembre 02, 2007

LES FRANCAIS ET LES ENTREPRISES

LES FRANÇAIS ET LES ENTREPRISES


Nicolas Sarkozy s’est rendu cette semaine devant l’assemblée générale du principal syndicat patronal, le MEDEF. Et, chacun de s’étonner devant cette collusion entre le Chef de l’Etat et le « grand capital ».

On ne peut qu’être étonné devant cette réaction. Ce qui étonne plutôt c’est que Nicolas Sarkozy soit le premier Président à faire ce déplacement. Parce qu’enfin personne ne s’étonne de voir le Chef de l’Etat se rendre devant les mouvements corporatifs les plus divers. Alors pourquoi manifester de la surprise lorsque le Président prononce un discours devant des entrepreneurs qui emploient la majorité des Français ?

Ceux-ci, il est vrai, sont en voie de se réconcilier avec le monde de l’entreprise. Et c’est tant mieux parce que deux facteurs sont inquiétants.

Le premier est d’ordre international. Il est lié aux excès de la spéculation financière. Il est anormal que dans la société capitaliste moderne les chances de profit sur la spéculation financière soient plus élevées que celles résultant d’investissements productifs.

Le second est intra européen. Il est vrai que nos exportations souffrent d’un euro fort. Mais ce n’est pas la seule raison du déficit de notre commerce extérieur. Car l’Allemagne s’en sort beaucoup mieux que nous. Sa puissance industrielle, son implantation sur les marchés émergents compense les pertes liées au change.

Nous devons donc renforcer nos industries, les affranchir des contraintes bureaucratiques et surtout re-légitimer le profit sans lequel il n’est pas de développement industriel possible/

Charles Debbasch