samedi, février 18, 2012

L'ENTREE EN CAMPAGNE DE NICOLAS SARKOZY



LES DIFFICULTES DE LA CANDIDATURE
Il n’est pas facile pour un président sortant d’être candidat. S’il se déclare trop tôt on lui reprochera de diminuer la majesté présidentielle en politisant prématurément l’exercice de sa fonction ;
S’il se déclare trop tard, on critiquera l’usage détourné qu’il fait de sa fonction présidentielle pour conduire sa campagne électorale.
En tout état de cause, le président candidat n’est plus exactement un personnage comme les autres. Chacun de ses actes est désormais interprété par rapport à sa place dans le débat électoral.
Nicolas Sarkozy a mis fin au suspense en déclarant sa candidature sur TF1 le 14 février .
Il est désormais Président Et Candidat
LES LIGNES DE FORCE DE LA CANDIDATURE
Dans cette période d’incertitude économique, le président sortant se heurte à une difficulté de taille. Comme dans les autres Etats européens, l’élu sortant se voit imputer les difficultés que traversent les citoyens. C’est- la déprime au sortant.
Pour se distinguer du candidat Hollande, qui se situe dans une logique de distribution sociale -classique dans son parti,-Nicolas Sarkozy a adopté une attitude de combat.
Il sera le Président de la France Forte, de celle qui a décidé de se remettre au travail pour reconstruire les bases d’une économie solide. Et il mettra son expérience au service de cette reconstruction. Le capitaine du navire n’entend pas quitter le navire France dans la tempête mais au contraire le rendre plus fort et mieux orienté
Le slogan de campagne est "La France forte", et la valeur travail sera au centre de sa campagne, car "l'assistanat n'a pas sa place». Le candidat a également affirmé sa volonté de "redonner la parole au peuple français par le référendum".
Cette orientation de la candidature Sarkozy est originale. Habituellement les candidats promettent l’éden pendant la campagne et ne dévoilent les contraintes qu’après leur élection. Nicolas Sarkozy cherche en revanche à montrer la voie de l’effort qui sera celle de son prochain quinquennat si les Français lui renouvellent leur confiance. Valéry Giscard d’Estaing avait naguère perdu ce combat.
Il faudra au candidat Sarkozy un grand effort de pédagogie pendant la campagne pour faire comprendre aux Français qu’il vaut mieux se hisser sur la marche supérieure que de se laisser entrainer sur la pente descendante du renoncement.
Charles Debbasch