mercredi, septembre 02, 2009

LE NOUVEAU COURANT PRIMAIRE AU PS

LE NOUVEAU COURANT PRIMAIRE DU PS

Dans une sorte de fuite en avant, le PS qui n,’arrive pas se hisser au dessus de la liste des courants cherche son salut dans des primaires ouvertes.

DE QUOI S’AGIT-IL ?
Devant la lutte des candidats autoproclamés à la prochaine élection présidentielle, des voix se sont élevées à l’intérieur du PS pour réclamer l’organisation de primaires c'est-à-dire l’organisation d’un vote pour le choix du candidat à l’élection présidentielle. Prônée par les amis de Ségolène Royal et par Arnaud Montebourg, cette revendication a reçu le 27 août l’aval de Martine Aubry. La première secrétaire confirme sa volonté de « changer profondément les pratiques et les règles politiques au sein de notre parti, notamment sur l’organisation de primaires ouvertes pour la désignation de notre candidat ».

DES PRIMAIRES AVEC QUI ?
La maire de Lille, en insistant sur l’ouverture des primaires, espère que les électeurs des autres partis de la gauche participeront à ce vote .Mais, sur !ce point, la proposition d’ouverture, est rejetée par la plupart des autres mouvements politiques de gauche. Cécile Duflot, la secrétaire nationale des Verts, a lancé: "On ne s'en sortira pas par un nouveau Meccano électoral…S'inquiéter uniquement des questions de tactique et de stratégie, c'est ne pas être à la hauteur de l'enjeu".
La proposition ne recueille pas plus d’adhésion du côté des communistes. Marie-George Buffet estime que les primaires, "c'est le chemin de la défaite à gauche". alors que "la gauche doit porter une réforme complète des institutions".
Au nom du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon est contre, lui aussi. "Il faut être capable de se rassembler au deuxième tour (de la présidentielle), mais il faut se compter au premier. La meilleure primaire, c'est encore celle-là". Et d'ajouter: "si ce sont des primaires entre socialistes, ça ne nous concerne pas. Si c'est ouvert, ça veut dire que nous serions pris en otage des querelles de famille du PS".
Marielle de Sarnez au nom du MoDem estime que les primaires socialistes ne concernent pas le centre. C’st dire que pour le choix du candidat les socialistes risquent de se retrouver bien seuls.

ERREUR DE METHODE
Dans le système institutionnel français, le choix d’un présidentiable dépend directement du peuple. Pour arriver à être un candidat sérieux à l’élection présidentielle, il faut recueillir l’adhésion de l’opinion publique et ce n’est que si l’on s’impose à celle-ci que l’on arrive à convaincre sa formation politique. C’est parce qu’il n’existe pas pour l’heure un candidat socialiste qui s’impose naturellement que le PS est tenté par une mécanique électorale nouvelle. Mais, tous les primaires ne feront pas d’un candidat impopulaire un élu en puissance.
Charles Debbasch