vendredi, mai 23, 2008

DU BON USAGE DE LA NUDITE

DU BON USAGE DE LA NUDITE

Existe-t-il un bon usage de la nudité ? On peut se le demander à la lumière des trois faits divers suivants ;

LA NUDITE EROTIQUE
Un pilote d'avion et une hôtesse de l'air entièrement nus ont été a été arrêtés par la police dans un bois d'Harrisburg, en Pennsylvanie. Après un repas bien arrosé les deux tourtereaux ont décidé d’aller explorer leurs anatomies respectives dans la nature. Mais ils ont été dénoncés par les habitants. La police a mis en œuvre un hélicoptère muni d’un détecteur de chaleur pour débusquer les amoureux Elle a fini par les arrêter : lors de son interpellation le pilote était uniquement vêtu d'une paire de tongs et d'un bracelet montre. Cet ébat champêtre a valu à ses protagonistes une condamnation pour outrage public à la pudeur. On peut supposer que le pilote ne confondra plus jamais pelotage et pilotage.

LA NUDITE DE PROTESTATION
Une touriste Israélienne en vacances en Nouvelle Zélande, excédée par les sifflements des ouvriers sur son passage, a retiré tous ses vêtements pour se retrouver entièrement nue. Impressionnés, les ouvriers ont cessé de siffler mais un immense embouteillage s’est formé. La touriste féministe a aussitôt été expulsée. On peut imaginer qu’elle en a eu le sifflet coupé.

LA NUDITE DE CHARITE
. Une dizaine d’étudiantes lyonnaises viennent de poser nues pour un calendrier qui servira à lever des fonds pour la construction d’un petit dispensaire ophtalmologique à Dzogbegan, un village de 4 500 habitants au Togo. Le nu est devenu ici humanitaire.
Et il est bien normal que pour permettre aux déshérités de soigner leur vision ces généreuses bienfaitrices aient donné à tout un chacun l’occasion de se « rincer »les yeux.
.

Charles Debbasch

REFORME DE LA CONSTITUTION:PENSER AUX CITOYENS

LA REFORME CONSTITUTIONNELLE : PENSER AUX CITOYENS

Tandis que la réforme de la Constitution mobilise et passionne la classe politique, les citoyens restent largement indifférents à ce dossier. 56 % des Français jugent ainsi que la réforme des institutions est «importante mais pas prioritaire» et 18 % la considèrent même «secondaire». (Sondage OpinionWay dans le cadre du baromètre Politoscope Le Figaro-LCI)

Il est important de prendre en considération cette situation et ses causes.

La première raison réside dans la lassitude des Français devant les trop nombreuses modifications de textes qui ne sont suivies d’aucun effet concret .Pour domestiquer une société rétive aux réformes, les gouvernants cherchent à impulser le changement par la voie textuelle .Or, on ne change pas une société par la loi ou le décret.

La seconde explication réside dans le fait que l’accroissement des garanties des citoyens dans le texte constitutionnel est vague et imprécis. Or, c’est ce point qui aurait du figurer au premier rang de la réforme.

Les citoyens sont devenus progressivement les prisonniers d’une machine bureaucratique lourde et pratiquement affranchie de tout contrôle.

Deux exemples.

Est-il normal qu’un scandale judiciaire comme le scandale d’Outreau n’ait pas été suivi d’une réforme profonde de la justice alors que les dysfonctionnements qu’il révélait étaient susceptibles de se reproduire ?

Est-il admissible qu’il puisse s’écouler plus de quinze ans entre le moment où un citoyen est l’objet d’un contrôle fiscal et celui où la juridiction administrative statuera sur son litige avec le fisc ?

La maladie d’un pouvoir se manifeste souvent -comme celle d’un individu- aux extrémités c'est-à-dire aux points de contact avec les administrés. C’est là qu’est attendue avec le plus d’impatience la réforme de l’Etat.


Charles Debbasch