lundi, août 20, 2012

METTRE LA SECURITE HORS DE LA POLTIQUE POLITICIENNE

Je suis abasourdi de voir le thème de la sécurité envahi par la politique politicienne.
A entendre le discours dominant ,la droite serait sécuritaire adepte de la méthode forte à l’égard de la délinquance, reconnaissante pour l’action des forces de l’ordre, préférant la répression à la redemption.
La gauche serait, pour sa part, tolérante à l’égard des délinquants et sévère pour la police et la gendarmerie, préférant le pardon à l’emprisonnement.
Certes, je caricature quelque peu.Mais il n’en demeure pas moins que l’opinion dominante est en ce sens.

REACTION DE L’EXECUTIF FACE A L’INSECURITE
A la lumière des incidents violents qui se sont déroulés dans plusieurs banlieues difficiles , le Président de la République et le gouvernement ont tenté de mettre les pendules à l’heure.
Lors de violences dans un quartier sensible d’Amiens, dix-sept policiers ont été blesses. Trois bâtiments publics ont été brûlés et plusieurs dizaines de véhicules et de poubelles ont été incendiés.Le ministre de l’intérieur, Manuel Valls a dit vouloir rétablir « l’ordre républicain » et un escadron de gendarmes mobiles, soit une centaine d’hommes, a été envoyé sur place, en renfort des 150 CRS déjà présents.
« Est-ce qu’on peut aujourd’hui admettre qu’on utilise des armes de feu à l’encontre des forces de l’ordre ? C’est inacceptable », a-t-il dit.
« Je demande aux autorités, ici, de faire en sorte que dans les heures qui viennent l’ordre soit redevenu ici une réalité, pour tous ceux qui ne parlent pas, qu’on n’entend pas ».
Les incidents d’Amiens ont été évoqués par François Hollande lors d’un déplacement dans le Var, où deux femmes gendarmes ont été abattues par un forcené en juin dernier.
« Je pense à ce qui s’est déroulé cette nuit à Amiens où plusieurs policiers ont été mis gravement, dans leur santé et dans leur intégrité, en cause », a dit le chef de l’Etat en annonçant des moyens supplémentaires pour mettre fin aux violences.
Manuel Valls a annoncé la création en 2012 – puis chaque année – de 500 postes de policiers et de gendarmes dans les 15 zones de sécurité prioritaire (ZSP) prochainement mises en place.
Les ZSP sont des territoires jugés sensibles dans lesquels davantage de moyens doivent être mobilisés pour lutter contre la délinquance.
Elles visent à engager une action de sécurité renforcée « sur des territoires bien ciblés, caractérisés par une délinquance enracinée et de fortes attentes de la population ».

LE RETABLISSEMENT DE L’AUTORITE DE L’ETAT
Le développement de zones de non-droit est un fait trop longtemps caché par les gouvernements de droite et de gauche. Il y a des quartiers où les délinquants font la loi, et où les honnêtes gens ont peur. Ce sont les couvches les plus pauvres de la population qui ne bénéficient pas de la quietude nécessaire. Trop souvent lers autorités préfèrent fermer les yeux sur cette situation. Elles laissent les trafiquants de tous poils agir plutôt que de déclencher des operations de maintien de l’ordre difficiles.Mais il ne peut y avoir qu’une seule loi sur le territoire national, la loi républicaine qui protégé les honnêtes gens contre le crime organisé.
La tolerance zero à l’égard de la délinquance provoque sans doiurte à ses débuts des réactions mais elle est la seule politique valable. Il vaut mieux terroriser les délinquants plurtôt que de tolérer que les citoyens soient troublés dans leur quietude.
Le rétablissement de l’autorité de l(‘Etat est un préalable indispensable à toute action politique.

LA DEFENSE DES FORCES DE MAINTIEN DE L’ORDRE
La Nation dopit protéger les forces de l’ordre républicaines contre les aggressions , attaques et mises en cause. Celles-ci ont trop souvent l’impression d’être abandonnées par le pouvoir politique.
Trois syndicats de police ont appelé le gouvernement à « la fermeté », après les « comportements criminels de voyous déterminés ». Synergie-Officiers dénonce « l’escalade de la violence quotidienne et endémique contre les policiers avec la banalisation des armes à feu ». Comme le dit un responsible syndical,Philippe Capon , ‘’Il y a effectivement une recrudescence des violences contre les forces de police. Ce qui nous inquiète le plus, c’est le fait que les agressions deviennent de plus en plus violentes…L’utilisation d’armes à feu, du fusil à pompe à la Kalachnikov, est devenue presque habituelle. Les voyous n’hésitent plus à faire usage de ces armes quand les policiers interviennent.
Heureusement que nous avons en France une police entrainée, qui a l’habitude de répondre à ces problèmes et qui sait garder son sang-froid. Dans le cas contraire, nous aurions pu assister à des situations catastrophiques. Dans le cas d’Amiens, des collègues se sont tout de même fait tirer dessus ! Nous sommes ici en présence de bandes qui ont la volonté de prendre le contrôle des cités en mettant des barrages en place, en usant du « car-jacking ».
Les forces de police sont là pour empêcher la violence, elles ne doivent pas la subir.

SOUMISSION DES FORCES DE POLICE A UNE DEONTOLOGIE REPUBLICAINE
Comme tous les fonctionnaires , les policiers et gendarmes doivent recevoir une formation républicaine, traiter les citoyens avec respect et sans discrimination, n’utiliser qu’une force strictement proportionnée aux exigences de l’ordre public, être contrôlees par le pouvoir politique dans leur action . Les bavures, si elles existent, doivent être sanctionnées.Des voies de recours d’accés facile doivent être ouvertes aux citoyens pour obtenir réparation ,le cas échéant , des abus constatés.

Voila un programme qui doit faire l’objet d’un consensus national.
Une tolérance zero à l’égard de la délinquance,
Des forces de l’ordre protégées et respectées parce que respectables.
Sortons le débat sur la sécurité des politiques politiciennes.

Charles Debbasch