lundi, juillet 11, 2011

LA CANDIDATURE IMPOSSIBLE DE DSK

LA CANDIDATURE IMPOSSIBLE DE DSK
‎samedi ‎9 ‎juillet ‎2011, ‏‎09:18:12 | Debbasch Charles




Dés que Dominique Strauss-Kahn est redevenu un homme libre, ses partisans au PS se sont

à nouveau pris à rêver. Et si l’ancien patron du FMI pouvait à nouveau revenir

sur la scène politique et se présenter à la prochaine présidentielle?



Mais ce rêve a peu de chances de se réaliser.



Tout d’abord, la procédure new-yorkaise n’est pas encore clôturée.Le lancement d’nouvelle affaire en France ,même si elle apparait surprenante, ouvre de nouveaux délais et de nouvelles péripéties.



Mais l’affaire juridique est secondaire en comparaison des préjudices engendrés par

l’affaire de New-York.



On ne pense pas ici aux dégâts causés par les images de DSK menotté qui pourraient être

corrigés par l’arrêt de toute procédure.



Il s’agit plutôt des dégâts collatéraux causés par la surexposition de DSK. Les socialistes de base ont découvert un homme vivant dans une grande opulence.et incapable, alors qu’il se savait traqué et observé, de résister à ses pulsions.



Il n’y a pas de mort définitive en politique mais il faudra que beaucoup d’eau coule sous

les ponts de la Seine pour que tout ceci soit oublié et que les immenses

talents de Dominique Strauss-Kahn puissent s’exprimer sur la scène publique.





Charles Debbasch

DES PRIMAIRES QUI ENFERMENT

DES PRIMAIRES QUI ENFERMENT



L‘organisation des primaires destinées à démocratiser le choix du candidat par le parti en faisant

participer à la désignation les adhérents et sympathisants peut se retourner

contre ses initiateurs.



La scène politique française est, en effet, morcelée entre un grand nombre de formations à la différence des

Etats-Unis qui ont deux partis dominants. Dès lors un candidat pour être élu a besoin

de rassembler au-delà de son propre parti.



Mais, les candidats rassembleurs et ouverts ne sont pas les préférés des appareils partisans qui

cherchent plutôt à choisir des fidèles du parti. Telle est pour l’instant la

solution pour les écologistes et pour le PS.



S’agissant des écologistes, le candidat qui peut rassembler au-delà du mouvement c’est Nicolas

Hulot. En revanche, Eva Joly a les préférences de l’appareil du parti et elle

est en voie d’être choisie.



Même situation au PS, le candidat le plus consensuel et le plus susceptible d’être élu est François

Hollande. Mais Martine Aubry contrôle l’appareil du parti et elle a le plus

de chances d’être désignée lors de primaire.




En d'autres termes, les primaires aboutissent

au choix du candidat qui a le moins de chances d’être élu au suffrage

universel.



Charles Debbasch

DES MEDIAS CONDAMNES AU VOYEURISME ?

Il existe un large public pour une presse voyeuriste qui frise les interdits, qui se situe à l’extrême limite du sexe et de la pornographie et qui ,surtout, dévoile l’intimité des personnes célèbres ou de celles que leur comportement transforme en vedettes d’un jour.
Cette presse traque l’envers du miroir avec un téléobjectif et tente de briser les secrets de la vie privée. Elle se contentait jusqu’à présent de faire appel à des paparazzis qui, armés de leur appareil photo, dévoilaient les nudités physiques ou morales des vedettes de l’actualité. Elle fait appel aujourd’hui aux technologies de l’époque : interceptions téléphoniques, poses illégales de micros, fouilles dans les mémoires des ordinateurs publics ou privés.
Pour avoir fait de ces viols un système, l’hebdomadaire britannique du groupe Murdoch –News of the World- a du se saborder dans un dernier feu d’artifices à cinq millions d’exemplaires.
On peut penser que cette leçon incitera à la prudence tous ceux qui seraient tentés d’imiter les journalistes de ce célèbre tabloïd.
On doute cependant que cet exemple refroidira à terme les velléités de la presse voyeuriste. Il existe, en effet un large public qui recherche ce type de publications.
Nous vivons dans des sociétés de plus en plus rigides et où les fantaisies sont enfouies sous une couverture de pudeur et de morale, où les comportements sont enfermés par les lois et règlements dans des rails comportant de rares points d’aiguillage.
Des sociétés où les individus ont de moins en moins d’occasions de dialoguer et d’échanger sur les sujets les plus fondamentaux et les plus intimes de leurs existences.
Des sociétés où les medias et internet sont les seules fenêtres où peuvent s’exprimer les comportements que l’apparence aseptisée de nos civilisations dissimule soigneusement.
Des sociétés où des êtres humains sont déifiés : vedettes de la télé, du cinéma ou des affaires. On les revêt de tant de sceptres flamboyants qu’ils écrasent de leur splendeur tout un chacun.
Quel réconfort alors pour les êtres ordinaires de voir dévoilé le négatif de cette aura hors du commun .
Oui, ces vedettes ont leurs malheurs, leurs faiblesses, leurs tourments. Leurs chutes sont à la démesure de leur ascension.
Voici que les medias deviennent des Janus bifrons qui forgent d’un côté des surhommes et qui ravalent d’un autre côté ces géants à la dimension de nains.
Charles Debbasch