dimanche, décembre 05, 2010

WIKI NEANT A PROPOS DU CHIEN ET DU LAPIN DE SARKOZY

WIKI NEANT
A PROPOS DU CHIEN ET DU LAPIN DE NICOLAS SARKOZY
Les États sont devenus des monstres de technologie. Ils stockent des quantités d’informations sur chacun d’entre nous. Mais. l’affaire Wikileaks vient nous rappeler que ce sont des colosses aux pieds d’argile puisqu’un simple particulier est capable de soustraire des milliers de documents confidentiels au Département d’état américain et de les publier sur Internet.
Cette affaire qui bouleverse la diplomatie mondiale appelle plusieurs observations.
On serait tenté dans un premier temps de l’attribuer au pouvoir déstabilisateur d’Internet. Sur la toile chaque citoyen devient un journaliste en puissance et peut publier ce que bon lui semble sans que nos societes aient trouvé jusqu’à présent des parades adaptées. C’est sur ce terrain de la régulation que les autorités ont tenté d’agir en dissuadant les hébergeurs d’offrir leurs outils au vilain propagateur.
Le reproche adressé à Internet me parait cependant mal fondé pour deux raisons. Tout d’abord, les plus grands journaux de la planète ont accepté de reprendre les documents volés et de les offrir à leurs lecteurs au nom de la liberté d’information. D’autre part, il y a belle lurette que de prétendus journalistes publient des documents soustraits sans que nul ne s’en émeuve en prétendant se livrer à un journalisme d’investigation alors qu’ils sont les simples recopieurs de documents qu’ils se sont procurés en dehors des règles légales. Le véritable journaliste d’investigation enquête, recoupe, analyse .Il n’est pas une simple machine à photocopier ou à scanner. La dérive Wikileaks est donc une simple extension des pratiques d’un abusif journalisme d’investigation qui présente comme une œuvre originale un photoco-pillage.
La seconde observation se rapporte à la vulnérabilité des techniques modernes. Si des gamins peuvent pénétrer les systèmes informatiques sophistiqués, on imagine ce que peuvent accomplir des spécialistes en franchisant les frontières des banques de données les plus confidentielles. L’insécurité informatique est la règle et le secret l’exception.
Cette affaire incite aussi à s’interroger sur la dictature de la transparence. Il n’est pas d’Etat organisé sans la protection des données essentielles à sa sécurité et à sa défense. Il n’y a pas de vie privée possible s’il est loisible d’espionner quiconque et de livrer sa vie intime à la clameur publique. Un tribunal français n’a t il pas trouvé légitime que maitre d’hôtel de Madame Bettencourt l‘enregistre a son insu et que les documents ainsi illégalement rassemblés soient divulgués et invoqués dans des instances judiciaires. N’a –t-il pas fallu une loi pour protéger les services secrets français contre des perquisitions.
On doute cependant que les documents publiés mettent en péril le géant américain. Il semble en effet que les ambassadeurs frustrés d’être dépossédés de l’essentiel en raison des rencontres directes des gouvernants cherchent à se rattraper sur l’anecdotique.
Je ne pense pas que les relations diplomatiques américaines se trouveront perturbées par la relation des amours illégitimes de tel Chef d’Etat ou par la sympathique apparition d’un chien et d’un lapin lors d’un entretien entre Nicolas Sarkozy et une personnalité américaine.
De minimis non curat praetor.

dimanche, novembre 21, 2010

DES JURES POPULAIRES EN CORRECTIONNELLE ?

FAUT -IL INTRODUIRE DES JURES POPULAIRES EN CORRECTIONNELLE ?

Lors de son intervention télévisée du 16 novembre le président de la République a rappelé son intention de "faire entrer des jurés populaires dans les tribunaux correctionnels", et aux côtés des juges d'application des peines. . Le 9 septembre, peu après le meurtre d'une joggeuse par un homme déjà condamné pour viol, il indiquait être favorable à l'entrée des jurés en correctionnelle.
I-LES MOTIVATIONS
-LUTTER CONTRE LE LAXISME DES IUGES
L'opinion publique est troublée par l'insécurité. Les syndicats de police s'indignent de voir remettre en liberté des truands qu'ils ont mis longtemps à pister. Les juges seraient trop laxistes face à la délinquance. C'est ce qu'exprime . Brice Hortefeux dans les colonnes du Figaro Magazine : "Est-il normal aujourd'hui que des assassins ou des violeurs, condamnés par une cour d'assises, puissent sortir de prison avant la fin de leur peine parce que des magistrats professionnels l'ont décidé ?
Dés lors l'insertion de jurés populaires permettra de mieux tenir compte de la volonté de l'opinion publique d'endiguer la délinquance. Les auteurs de la proposition imaginent que les jurés populaires seront plus sévères que les magistrats
Cette argumentation n'est pas entièrement convaincante. Il serait possible de mieux assurer la formation des magistrats pour qu'ils hiérarchisent mieux la protection des victimes et celle des coupables

l
- LUTTER CONTRE LE CORPORATISME JUDICIAIRE
Le repli de la magistrature sur elle-même provoque un phénomène de solidarité corporatiste qui ruine souvent l'usage des voies de recours. Dans l'affaire d'Outreau-qui était de l'ordre criminel- c'est la présence des jurés qui a permis de mettre fin à l'erreur judiciaire alors que les magistrats avaient couvert les erreurs commises par leurs collègues. La présence de jurés en correctionnelle peut avoir pour effet d'introduire dans la magistrature l'air frais de l'extérieur qui lui manque.
On notera cependant que l'argument du corporatisme est utilisé dans un but inverse de celui du laxisme. Il s'agit ici de rétablir des droits, de protéger des innocents.et non de sévir davantage.

II-LA MISE EN ŒUVRE
-LES PROPOSITIONS GOUVERNEMENTALE
Une concertation pour l'instauration de ces juré, devrait commencer «dès le début 2011».
Le garde des Sceaux Michel Mercier suggère que le projet de placer des jurés populaires auprès des magistrats professionnels dans les tribunaux correctionnels soit réservé au moins aux juridictions d’appel. Cette présence de jurés ne s'appliquerait pas à tous les délités mais seulement aux plus graves d'entre eux.
Chez le juge d’application des peines (JAP), qui décide des aménagements de peine de prison, et notamment des libérations conditionnelles, «on peut très bien imaginer un assesseur qui soit président d’une association de victimes ou président d’une association de probation», a précisé. le ministre.
-LES REACTIONS
Pour Marylise Lebranchu, députée socialiste et ancienne ministre de la justice,: "Il s'agit d'un appel à la défiance à la justice actuelle par un réflexe populiste; "Sur le principe, pourquoi pas !", déclare l'ancienne garde des sceaux Elisabeth Guigou. "Il faut tendre à un rapprochement des citoyens et de la justice," admet Benoist Hurel, "mais il faudra recruter et former de très nombreuses personnes",ajoute-t-il.
Et chacun d'insister sur le coût et la lourdeur de la mise en place d'une telle réforme;

La proposition d'instituer des jurés en correctionnelle, si elle peut être utile, ne suffira cependant pas à combler le fossé qui s'est ouvert dans les relations entre le peuple et la justice.

Il faudra réfléchir plus profondément à la place de la justice dans nos institutions et aux moyens de mieux ouvrir la magistrature sur la société.


Charles Debbasch

jeudi, novembre 18, 2010

SARKOZY DE LA PRESIDENCE IMPERIALE A LA PRESIDENCE TEMPEREE

SARKOZY : DE LA PRESIDENCE IMPERIALE A LA PRESIDENCE TEMPEREE



Une nouvelle phase du quinquennat s’est ouverte avec la constitution du gouvernement Fillon III.



Il est fini le temps où Nicolas Sarkozy se plaçait en première ligne dans tous les domaines, où l’équipe de l’Elysée triomphait sur celle de Matignon. Le Président est revenu sur une conception plus classique de ses pouvoirs.

Plusieurs raisons expliquent cette évolution.

L’opinion des Français tout d’abord. Les citoyens n’ont pas accepté la vulgarisation de l’institution présidentielle. Ils ont récusé le style décontracté et la parole populaire sinon vulgaire. Ils préfèrent la majesté à la banalisation. Sur le fond éga lement, l’image d’un président intervenant sur tout n’a pas enchanté l’opinion .

D’autant que la crise économique est passée par là. On aurait tout accepte d’un président dispensant l’abondance. On ne tolère pas un interventionnisme débridé conduisant à se serrer davantage la ceinture. La situation française n’a rien d’exceptionnel .Dans tous les pays, les gouvernés imputent au pouvoir les difficultés économiques.

Nicolas Sarkozy a tiré les leçons de la nouvelle situation.

Il avait envisagé de reprendre la main sur Matignon et de désigner un nouveau chef du gouvernement. C’est la situation inverse qui s’est imposée . Fillon a gagné la partie. Il a été reconduit avec des pouvoirs accrus porté par un courant favorable dans l’opinion.

Même le parti majoritaire a pris du champ par rapport au Président. Le fidèle Bertrand a été éliminé et remplacé par le dynamique Copé qui a toujours manifesté une certaine indépendance par rapport au chef de l’Etat.

Fillon et Copé ne sont pas seulement des pièces maitresses de la nouvelle donne sarkozyenne. Ils sont des challengers pour la présidentielle de 2017.Leur fidélité au président s’étoffera si la candidature Sarkozy retrouve tout son lustre pour 2012. Elle deviendra plus aléatoire si Nicolas Sarkozy n’arrive pas à reconquérir l’opinion.

En tout état de cause, en ce mois de novembre 2010, la Présidence impériale est morte. La Présidence tempérée a pris sa place.

Charles Debbasch

mardi, novembre 16, 2010

BORLOO:MATIGNON OU RIEN

BORLOO : MATIGNON OU RIEN

Les fonctions ministérielles sont, par essence, des fonctions temporaires. Ceux qui les assument doivent savoir qu’à tout moment l ‘opportunité politique qui les avait promus peut se retourner et conduire à les écarter. La course aux postes lorsque se produit un remaniement fait plus de malheureux que de ministres.
A plus forte raison en va-t-il ainsi pour le poste de premier ministre. Dans ces conditions, on ne peut qu’être étonné de la réaction de Jean-Louis Borloo. Il s’attendait tellement à être promu qu’il a ,par dépit, refusé tous les autres postes prestigieux de ministres qui lui ont été offerts .Il a sans doute oublié que le train politique ne repassera sans doute pas deux fois devant lui.
Plus surprenante est la réaction de dépit qui l’a conduit à cracher dans la soupe à peine sorti du gouvernement.
Voici qu’il affirme que le premier ministre François Fillon "fut presque toujours (son) principal opposant" lorsqu'il était au gouvernement.

 "Le plus souvent, j'ai accompli mes réformes malgré François Fillon. Il fut presque toujours mon principal opposant", a-t-il dit au Monde.
Et d’ajouter que François Fillon et lui avaient deux visions contradictoires de la fonction de premier ministre.
On se demande donc comment Borloo a pu accepter de siéger si longtemps dans un gouvernement dont il ne partageait pas la position.
A moins de considérer que la principale ligne de fracture politique soit l’attribution d’un poste prestigieux.
Une sorte de fidélité conditionnelle.

Charles Debbasch

lundi, novembre 15, 2010

UN REMANIEMENT TARDIF

UN REMANIEMENT TARDIF

Annoncé trop tôt et réalisé trop tard ce remaniement du 15 novembre 2010, a pâti de cette erreur de timing.

L’annonce prématurée présente l’inconvénient pour le président de la République de mettre son choix sous la coupe de la République des sondeurs. Même si sondage ne fait pas loi, il est difficile pour le chef de l’état de s’affranchir de la pression chiffrée de l’opinion publique. On le voit très clairement avec le cas Borloo qui figurait parmi les chefs de gouvernement potentiels. Si le président l’avait désigné par surprise, sa nomination aurait été acceptée ses fonctions .En revanche, en ayant laissé filtrer l’hypothèse d’une possible nomination cette candidature Borloo a été passée au crible de l ‘opinion publique qui , fort logiquement, l‘a placée loin derrière Fillon. La procédure choisie a fait également une victime: Borloo lui même. A force d’en entendre parler, il s’était vu dans la peau d’un premier ministre. Le voilà à présent for marri, en quasi dissidence navré de n’avoir pas été choisi.



Le retard apporté au remaniement rendait également inéluctable la nomination de Fillon. La pression de l’opinion publique en sa faveur était particulièrement forteE. Il ne reste plus qu’un an et demi avant la présidentielle et il est difficile qu‘un nouveau premier ministre ait le temps de faire son apprentissage dans un délai aussi court .



C’est un effet induit de la réforme du quinquennat . Sous le septennat, le président avait le temps d’expérimenter au moins deux premiers ministres .

Le quinquennat ne permet pas une telle liberté .Le président de la République est en quelque sorte enfermé avec son premier ministre dans une gestion du temps très accélérée .Ce qui donne une plus grande autonomie au chef du gouvernement.

Charles Debbasch

vendredi, novembre 05, 2010

BOUCHON SUR UNE AUTOROUTE BELGE

BOUCHON SUR UNE AUTOROUTE BELGE
Le matin du dimanche 31 octobre un bouchon de 5 kilomètres s'est formé sur l'E40, entre Bruxelles-Gand..L'autoroute a été totalement bloquée.
On aurait pu imaginer que la cause en était une journée particulièrement ensoleillée , un début de vacances scolaires ou même un grave accident. Point du tout.
Les automobilistes belges cédaient à un péché de gourmandise. Une grande surface de meubles avait annoncé une promotion exceptionnelle: le plat de moules-frites à 5 euros au lieu de quinze . Il n'en avait pas fallu plus pour provoquer la ruée des belges friands de cette institution nationale.
L'histoire ne dit pas de quelle qualité étaient les moules en question. Je suppose cependant qu'i s'agissait de moules de …bouchon.

Charles Debbasch

jeudi, novembre 04, 2010

DES ELECTIONS AMERICAINES SI PROCHES DE L'EUROPE

DES ELECTIONS AMERICAINES SI PROCHES DE L'EUROPE

La défaite du camp démocrate dans ces élections américaines de mi-mandat a des causes spécifiques aux Etats-Unis: le désamour à l'égard d'un président qui avait suscité trop d'enthousiasme,la méfiance des électeurs américains pour tout accroissement du rôle de l'Etat qui est partie intégrante de la tradition outre-atlantique.

Mais, les grandes tendances de ces résultats électoraux peuvent être extrapolées à l'Europe.

Le vote sanction des électeurs s'explique par l'absence d'amélioration notable de la situation économique. Comme à l'ordinaire, les citoyens font payer au pouvoir les conséquences de la crise. De la même façon, en Europe, toutes les élections récentes ont puni les sortants.

La crise économique aggrave les tensions sociales .Les victimes de la récession désertent le pouvoir en place tandis que les catégories plus privilégiées en ont assez de payer le poids de la solidarité sociale.Le pouvoir se retrouve ainsi à nu abandonné des deux côtés de l'échiquier politique.

Enfin, l'incapacité du pouvoir à régler les problèmes des citoyens engendre une désaffection à l'égard de l'Etat et la contestation de son autorité .Le mouvement "Tea Party" aux Etats-Unis est une sorte de jacquerie, une espèce de poujadisme.De la même façon , en Europe la crise nourrit la remise en cause de l'Etat interventionniste.

Comme souvent, ce qui se passe aux Etats-Unis préfigure ce qui va se réaliser dans nos Etats Européens.

Charles Debbasch

COTE D'IVOIRE: LE MEILLEUR ET LE PIRE

COTE D'IVOIRE:LE MEILLEUR ET LE PIRE

Le premier tour de l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire dont les résultats viennent d'être connus laisse une impression mitigée.

On se réjouira des conditions dans lesquelles le vote ca été organisé et s'est déroulé. Le Conseil de sécurité de l'ONU a remarqué que, s'il y a eu des «irrégularités mineures» dans le déroulement de l'élection, celles-ci n'entachent pas le scrutin. Quant à . Choi Young-jin, représentant spécial de l'ONU dans le pays il a affirmé:
«Le scrutin s'est déroulé dans un environnement pacifique … aucune violation majeure des droits de l'homme n'a été enregistrée ».

Après dix ans de guerre civile larvée, il faut se réjouir de cette situation.

En revanche, des inquiétudes subsistent quant à l'avenir. Le duel qui s'annonce entre Gbagbo crédité de 38,3% des suffrages et Ouattara qui a obtenu 32,08% des votes exprimés n'est pas ordinaire. Il reproduit la ligne de fracture qui divise la RCI entre le Nord musulman et le reste du pays. Les scores de Ouattara dans le fief des anciens- ou toujours -rebelles illustrent sa forte implantation dans cette région et démontrent que les germes de la division sont toujours là bien présents .

Là où il aurait fallu apaiser et panser les plaies, la campagne du second tour va au contraire les raviver.

La communauté internationale doit être vigilante dans cette nouvelle phase pour éviter que l'histoire de la Côte d'Ivoire ne dérape à nouveau.

Charles Debbasch

mardi, novembre 02, 2010

PAUL LE POULPE DE L'AQUARIUM A L'ECRAN

PAUL LE POULPE:DE L'AQUARIUM A L'ECRAN
Ce poulpe là ne finira pas à la vinaigrette ou à la sétoise. Il sera dignement enterré. Il était en effet de venu une vedette , la Madame Soleil du football. Paul le poulpe décédé le 26 octobre dans son aquarium allemand d'Oberhausen. restera à jamais comme le plus grand pronostiqueur sportif. Il était devenu mondialement célèbre pour ses prédictions du résultat des matchs de l'équipe d'Allemagne de football lors du Championnat d'Europe 2008 et de la Coupe du monde 2010, dont il avait désigné le vainqueur. Sur 14 de ses prédictions , 12 se sont révélées exactes Paul le poulpe faisait connaître ses choix en ouvrant une boîte aux couleurs de l'équipe gagnante.
Ce poulpe déchainait les passions.
Il provoquait l'ire de ceux dont il prévoyait la défaite. A la suite de l'élimination de l'Allemagne, il fut menacé de mort par des supporters déçus
En revanche, les espagnols dont il avait prédit la victoire lui vouaient une reconnaissance sans bornes.. Paul s'était vu remettre une statue en bronze à son effigie par une délégation espagnole .
La question est cependant de savoir si des parieurs rusés n'ont pas organisé cette opération pour manipuler les enjeux.
La réalisatrice Xiao Jiang d'un film chinois qui sortira bientôt voit dans les prédictions du mollusque une conspiration internationale. Dans Kill Octopus Paul, le poulpe est utilisé par des truands manipulant les paris et fans chinois de football qui se sont rendus en Afrique du Sud pour assister aux matchs découvrent le complot.
Paul va ainsi passer de l'aquarium à l'écran. Il y gagnera une sorte d'immortalité.
Charles Debbasch

jeudi, octobre 28, 2010

RETRAITES,UNE PAGE TOURNEE ?

RETRAITES,UNE PAGE TOURNEE?

Même si le Conseil Constitutionnel pourrait encore retoucher à la marge la loi sur les retraites , le vote parlementaire marque la fin d'une partie. Il est possible de tirer les leçons politiques de ce vaste débat.

Le premier enseignement est le retard économique de la gauche française dont la position a été ambigüe tout au long de cette affaire. Face à une réforme impopulaire mais nécessaire, la gauche a alterné entre démagogie, résignation et incapacité à proposer une alternative crédible.
Chacun se rend bien compte que la retraite à soixante ans de François Mitterrand ne correspond plus à la structure démographique de la population française.
Chacun est également bien conscient que, même si la gauche arrive au pouvoir, elle ne pourra pas revenir sur cette indispensable réforme.

Les syndicats ne sortent pas davantage grandis de cette épreuve. Leur mobilisation n'a jamais atteint un seuil suffisant pour faire fléchir le gouvernement.

C'est , en définitive, un combat politique que la gauche et les syndicats ont lancé contre le pouvoir. Il s'agissait de porter l'estocade à un pouvoir affaibli. Sur ce terrain l'arme est à double tranchant. Certes le gouvernement a été ébranlé et le ministre du Travail touché par les attaques personnelles lancées contre lui. Mais les grévistes qui ont sacrifié une partie de leurs revenus peuvent aussi en vouloir à ceux qui les ont jetés dans un combat perdu.
Quant aux Français hostiles à la réforme-on ne renonce jamais de gaité de cœur à un avantage acquis-ils peuvent être soulagés que le naufrage du système des retraites ait été évité.

Charles Debbasch

mercredi, octobre 27, 2010

LES DEUX FRANCOPHONIES

LES DEUX FRANCOPHONIES




Le sommet de la francophonie qui vient de s'achever à Montreux démontre qu'il existe deux sortes de francophonies.




La première est linguistique.avec au minimum 220 millions de francophones – soit une progression de 10% par rapport à 2007 – et une dynamique africaine confirmée, on n’a jamais autant parlé le français dans le monde.Il existe plusieurs milliers de langues dans le monde, seules quelques-unes sont parlées par un nombre réellement important de locuteurs. Le français fait partie de la quinzaine de langues qui en comptent plus de 100 millions, statut qu’elle partage avec, dans l’ordre, le mandarin, l’espagnol, l’anglais, l’hindi, l’arabe, le portugais, le russe et le bengali.

Les inquiétudes existent cependant .L'anglais est devenu la langue dominante des échanges internationaux.La place du français est réduite dans les nouveau médias.Les grands réseaux de radio et de télévision sont en langue anglaise.Cependant, l’AFP (Agence France-Presse) figure dans le peloton de tête des grandes agences de presse mondiales avec l’anglaise Reuters ou l’américaine AP. RFI (Radio France Internationale) est forte de ses 35,6 millions d’auditeurs, TV5MONDE est reçue 24 heures sur 24 par plus de 207 millions de foyers dans le monde, et diffusée par quelque 25 000 hôtels trois étoiles ou plus à destination d’environ 50 millions de voyageurs francophones. La chaîne est un des cinq plus grands réseaux mondiaux de télévision, derrière MTV et devant CNN, BBC World et Euronews.

Sur internet la domination de l'anglais est patente. Une étude récente, qui a porté sur les sites Internet représentatifs d’un certain nombre d’institutions (chefs de l’État, assemblées parlementaires, gouvernements et ministères) dans chacun des 27 États de l’Union européenne et en Suisse, montre que seules cinq langues dépassent au moins 3 % du nombre total de versions linguistiques proposées sur les sites observés et représentent ensemble 58,1 % du total des versions. Ce sont, dans l’ordre, l’anglais, le français, l’allemand, le néerlandais et l’espagnol.

Il est évident que la place du français dans un monde mondialisé est en sursis et dépendra de l'aptitude des pays francophones à saisir les chances de la modernisation.




il est une seconde fonction de la francophonie plus politique et qui dépend de l'aptitude des pays francophones à constituer un front commun placé sous le signe de l'unité politique. Dans son discours à Montreux Nicolas Sarkozy a défini les axes de cette union francophone.il faut faire des pays francophones un axe de démocratie et de développement.La francophonie doit apaiser les conflits.L'organisation francophone joue un rôle non négligeable de médiateur et d’assistant électoral pour asseoir la démocratie et les droits de l’homme en afrique. Qu'il s'agisse .des pays des Grands-Lacs, de la Guinée ou de la Côte d’Ivoire, l’OIF a contribué à instaurer un dialogue fécond entre les différents belligérants.

Pour affirmer le rôle de l'Afrique celle-ci doit se voir doter d'un ou deux sièges au Conseil de sécurité. Elle doit aussi avoir un plan de développement économique ambitieux;




Par dessus tout la francophonie est tributaire de la situation du grand frère français. Les participants au sommet de Montreux s'inquiétaient tous des derniers développements de la crise française.




La francophonie a besoin d'un modèle et non d'un repoussoir.




CHARLES DEBBASCH

jeudi, octobre 21, 2010

RETRAITES,GREVES,PERSPECTIVES D'AVENIR

RETRAITES,GREVES, PERSPECTIVES D'AVENIR
On l'avait hélas prédit. Ce fut une erreur politique d'avoir lancé une aussi redoutable réforme avec un gouvernement en sursis. La lutte politique ressemble à un combat de boxe et l'on ne confie pas ses intérêts à un boxeur qui a déjà un genou à terre.
Il reste que l'épreuve, imprudemment engagée, laisse de nombreux blessés sur le champ de bataille.
L'exécutif , naturellement, à qui on peut reprocher de n'avoir choisi ni le bon timing, ni la bonne communication pour une réforme courageuse, nécessaire et sans doute trop timorée.
La gauche et les syndicats qui ont attisé les braises et déchainé les forces négatives qui ont miné les faibles ressorts de l'économie française.
Les Français enfermés dans le mirage d'une économie de protection et d'assistance qui n'ont pas encore compris que la France ne peut plus vivre à crédit en tirant des traites sur le futur.
Mais il faut déjà essayer de tirer les enseignements de cette grave crise pour assainir l'avenir.
La crise illustre le divorce entre deux France, celle des gagnants, des entrepreneurs, des audacieux , des privilégiés aussi et celle des victimes de la crise, des apeurés du changement, des assistés aussi.
Seul un grand projet d'avenir peut réunir ces deux France et éviter la déchirure qui nous guette.
Les violences nous rappellent que le modèle d'intégration français est malade que de nombreux immigrés, que beaucoup de jeunes sont prêts à en découdre avec notre société. Il faut enfin oser regarder en face ce problème au lieu de faire comme s'il n'existait pas.
La crise des retraites révèle que les bases de la société française sont ébranlées et qu'il faut de nouveaux grands architectes pour la reconstruire.

Charles Debbasch

lundi, octobre 18, 2010

SUR LES EMPREINTES GENITALES

SUR LES EMPREINTES GENITALES

La complexité de la procédure d'obtention de la carte d'identité va désormais s'alourdir. . Invité au grand jury RTL - LCI- Le Figaro le ministre de l'Intérieur a expliqué doctement qu'il existe: "deux fichiers majeurs : le fichier des empreintes génitales et le fichier des empreintes génétiques".
Il va dorénavant falloir construire des isoloirs dans les bureaux de délivrance des cartes d'identité pour relever les empreintes génitales.
On imagine les récriminations que va susciter cette nouvelle exigence. A peine promulguée la loi sir le voile qui oblige à dénuder le haut, voici que l'on veut contraindre chacun à dévoiler le bas..Certes j'ai bien compris que la langue de Brice Hortefeux a fourché et qu'il souhaitait évoquer les empreintes digitales et non génitales. Mais les sceptiques rappelleront que l'on se propose déjà d'installer dans les aéroports des scanners qui déshabillent les passagers.
Le pouvoir moderne nous rend nus.

Charles Debbasch

SUR LES EMPREINTES GENITALES

SUR LES EMPREINTES GENITALES

La complexité de la procédure d'obtention de la carte d'identité va désormais s'alourdir. . Invité au grand jury RTL - LCI- Le Figaro le ministre de l'Intérieur a expliqué doctement qu'il existe: "deux fichiers majeurs : le fichier des empreintes génitales et le fichier des empreintes génétiques".
Il va dorénavant falloir construire des isoloirs dans les bureaux de délivrance des cartes d'identité pour relever les empreintes génitales.
On imagine les récriminations que va susciter cette nouvelle exigence. A peine promulguée la loi sir le voile qui oblige à dénuder le haut, voici que l'on veut contraindre chacun à dévoiler le bas..Certes j'ai bien compris que la langue de Brice Hortefeux a fourché et qu'il souhaitait évoquer les empreintes digitales et non génitales. Mais les sceptiques rappelleront que l'on se propose déjà d'installer dans les aéroports des scanners qui déshabillent les passagers.
Le pouvoir moderne nous rend nus.

Charles Debbasch

mercredi, octobre 13, 2010

LES MINEURS CHILIENS ET LES FUTURS RETRAITES FRANCAIS

LES MINEURS CHILIENS ET LES FUTURS RETRAITES FRANCAIS


Deux évènements a priori sans rapport ont retenu notre attention. Le mardi 12 octobre, la France syndicale était dans la rue pour protester contre la réforme des retraites. Le mercredi 13 octobre, les mineurs chiliens bloqués au fond d’une mine depuis le 5 août étaient remontés à la surface,

On s’attardera, en premier, sur ce sauvetage exceptionnel, 33 mineurs étaient bloqués depuis plus de deux mois au Chili. On les avait d’abord déclarés morts. Puis, des signes de vie avaient été perçus et la communication établie avec eux. Mais, il a fallu plusieurs semaines pour percer un conduit pour pouvoir remonter les mineurs dans une étroite nacelle. Cette opération a soulevé l’émotion du monde entier. Elle a exigé, en effet, des efforts exceptionnels que seul le génie humain porté à son paroxysme permet de réaliser. Une immense chaine de solidarité s’est forgée appuyée sur le courage, la volonté, la détermination. Toute la nation chilienne s’est rassemblée autour de son Président. Le premier mineur remonté a été salué par le Chef d’Etat chilien Sebastian Pinera tandis que des journalistes venus du monde entier couvraient l’événement et que la foule alentour scandait "Chili! Chili!".

La veille un tout autre événement secouait la France. A l’occasion de la énième grève contre la réforme des retraites des cortèges de plaignants parcouraient les principales cités du pays.

Sur cette réforme, tout a été dit.

Elle est à l’évidence inéluctable. L’opposition qui la conteste est de mauvaise foi puisqu’elle ne propose aucune solution de rechange crédible. On voit déjà se dessiner une récupération politique de ce dossier pour nourrir une contestation frontale contre le pouvoir de Nicolas Sarkozy. L’exécutif français paye les conséquences de l’échec des régionales, de la crise économique, et de l’affaiblissement d’un gouvernement annoncé depuis deux mois comme en sursis.

Mais, il faut aller au delà de ces péripéties politiques et voir plus loin.

Ces manifestations sont l’illustration d’une France frileuse qui préfère manifester tristement dans les rues plutôt que de s’unir pour un programme de développement économique et une véritable politique industrielle, d’une France enfermée dans ses égoïsmes catégoriels de droite comme de gauche au lieu de forger de nouveaux liens de solidarité.

Un peuple rassemblé est capable du meilleur. Un peuple enfermé dans ses conformismes et ses protections casse les ressorts de son développement.

C’est en ce sens que l’exemple des mineurs chiliens et de leurs sauveteurs doit nous inspirer. Rien de grand ne se forge dans le renoncement.

Une France moderne exige un nouvel élan. En sommes nous encore capables ?

Charles Debbasch

mercredi, octobre 06, 2010

LES DEUX PROCES DE L'AFFAIRE KERVIEL

LES DEUX PROCES DE L'AFFAIRE KERVIEL

Le jugement rendu par le Tribunal correctionnel de Paris dans l'affaire du trader Kerviel qui a grugé ses supérieurs de la Société Générale et creusé un trou abyssal dans les finances de l'entreprise n'en finit pas de déchainer les controverses.

En raison de la lourdeur des condamnations prononcées: trois ans de prison fermes et 4,9 milliards à rembourser à la Société Générale.

En raison de la concentration de la justice sur la personne de Jérôme Kerviel et l'oubli de la responsabilité de la chaine hiérarchique de la Société Générale qui a été incapable de prévenir le désastre.

Deux procès différents étaient en effet ouverts dans cette affaire.

Le premier était celui d'une sorte de folie qui s'était emparée du système bancaire poussé dans des spéculations financières de plus en plus osées qui l'ont conduit à une quasi-faillite évitée de justesse grâce au ballon d'oxygène de l'Etat. Le tribunal de l'opinion était prêt à condamner la banque et à absoudre "le pauvre trader pris de vertige dans ce délire financier".

Mais, le Tribunal n'était pas saisi de ce procès mais de celui d'un employé indélicat qui trompe délibérément ses supérieurs et viole toutes les règles de sa fonction. A ce titre, même si l'on peut trouver à Kerviel des circonstances atténuantes en raison du climat bancaire de l'époque, le Tribunal ne pouvait faire abstraction des fautes qu'il avait commises et il était obligé de passer en condamnation.

Il reste que le tribunal de l'opinion n'a pas tort de penser que, pour sauver les banques de leur boulimie financière, on a sans doute passé l'éponge un peu vite sur les fautes de leurs dirigeants. Mais, la justice professionnelle n'a pas pour mission d'être une redresseuse de vertus. Elle statue simplement, dans le cadre et les limites de la loi, sur les cas individuels qui lui sont soumis.

Charles Debbasch

LES DEUX PROCES DE L'AFFAIRE KERVIEL

LES DEUX PROCES DE L'AFFAIRE KERVIEL

Le jugement rendu par le Tribunal correctionnel de Paris dans l'affaire du trader Kerviel qui a grugé ses supérieurs de la Société Générale et creusé un trou abyssal dans les finances de l'entreprise n'en finit pas de déchainer les controverses.

En raison de la lourdeur des condamnations prononcées: trois ans de prison fermes et 4,9 milliards à rembourser à la Société Générale.

En raison de la concentration de la justice sur la personne de Jérôme Kerviel et l'oubli de la responsabilité de la chaine hiérarchique de la Société Générale qui a été incapable de prévenir le désastre.

Deux procès différents étaient en effet ouverts dans cette affaire.

Le premier était celui d'une sorte de folie qui s'était emparée du système bancaire poussé dans des spéculations financières de plus en plus osées qui l'ont conduit à une quasi-faillite évitée de justesse grâce au ballon d'oxygène de l'Etat. Le tribunal de l'opinion était prêt à condamner la banque et à absoudre "le pauvre trader pris de vertige dans ce délire financier".

Mais, le Tribunal n'était pas saisi de ce procès mais de celui d'un employé indélicat qui trompe délibérément ses supérieurs et viole toutes les règles de sa fonction. A ce titre, même si l'on peut trouver à Kerviel des circonstances atténuantes en raison du climat bancaire de l'époque, le Tribunal ne pouvait faire abstraction des fautes qu'il avait commises et il était obligé de passer en condamnation.

Il reste que le tribunal de l'opinion n'a pas tort de penser que, pour sauver les banques de leur boulimie financière, on a sans doute passé l'éponge un peu vite sur les fautes de leurs dirigeants. Mais, la justice professionnelle n'a pas pour mission d'être une redresseuse de vertus. Elle statue simplement, dans le cadre et les limites de la loi, sur les cas individuels qui lui sont soumis.

Charles Debbasch

LE GOUVERNEMENT VIRTUEL DE LA FRANCE

LE GOUVERNEMENT VIRTUEL DE LA FRANCE
Dans l’attente d’un remaniement qui tarde à venir, la France vit dans une sorte de gouvernement virtuel fait de suppositions, de prétentions et d’inquiétudes.
Il y a ceux qui imaginent, d’ores et déjà, qu’ils ne feront pas partie de la nouvelle équipe et qui préfèrent anticiper leur éviction. Plutôt que d’apparaitre comme des chassés, ils préfèrent se présenter comme des démissionnaires.
D’autres gonflés d’orgueil se croient irremplaçables pour muscler le futur gouvernement. Ces entrants virtuels posent donc déjà des conditions à une participation à l’équipe ministérielle qui ne leur a pas encore été proposée .Ils ciblent des postes précis et défendent bec et ongles des attributions pour l’instant en pointillé.
Et puis, il ya la foule des candidats qui se verraient ministres à la place des califes actuels. Ils se présentent comme les sauveurs d’une majorité en perdition. Pour justifier leur entrée, ils s’attribuent un poids politique stratégique qu’ils n’ont pas.
N’oublions pas ceux qui se trouvent de l’autre côté de la ligne Maginot qui sépare la gauche de la droite. Ils sont prêts à franchir ce mur poreux contre un maroquin.

Tel est le gouvernement virtuel de la France : pléthorique, débordant d’ambitions inassouvies, de compétences surévaluées.
Lorsque sonnera l’heure du choix présidentiel, les déceptions seront grandes et les surprises immenses.
Il n’est pas facile d’acheter un ticket gagnant au grand loto de la République.

Charles Debbasch

lundi, septembre 27, 2010

RACHIDA DATI :LAPSUS DU SEXE,LAPSUS DU SIECLE

RACHIDA DATI: LAPSUS DU SEXE ,LAPSUS DU SIECLE
A l'évidence, le lapsus de Rachida Dati restera dans les anthologies des dérapages verbaux. Invitée d'Anne-Sophie Lapix dans Dimanche Plus, sur Canal+, l'ancienne garde des sceaux Rachida Dati attaque les fonds d'investissements étrangers quand son propos dérape : "Quand je vois certains qui demandent des taux de rentabilité à 20, 25 %, avec une fellation quasi-nulle"...
En parlant de fellation au lieu d'inflation Rachida Dati a déchainé les rieurs, ravi les chercheurs de buzz et interpellé les psychiatres.
Car il convient maintenant d'interpréter le lapsus de Rachida.
Trahit-il ses pensées profondes et des besoins sexuels inassouvis? Voila la question que l'Académie de médecine devra résoudre dans ses prochaines délibérations. Non contente d'avoir fait un bébé toute seule ,la député européenne nourrirait de secrets fantasmes.
Je ne partage pas cette approche triviale. Je crois que l'ancienne ministre de la Justice est une philosophe qui s'ignore. Elle a, inconsciemment, voulu marquer la parenté de l'inflation et de la fellation. L'inflation est caractérisée par la hausse des prix. Je ne m'étendrai pas davantage sur les conséquences de la fellation.
Disciple de Teilhard de Chardin, Rachida a voulu, tout simplement, nous rappeler que "Tout ce qui monte converge".

Charles Debbasch

LE POKER MENTOR DE FRANCOIS FILLON

LE POKER MENTOR DE FRANCOIS FILLON

La décomposition du gouvernement Fillon s’est brutalement accélérée. Après les démissions révocations des ministres Joyandet et Blanc , c’est Bernard Kouchner qui annonce son prochain départ du gouvernement. "Je sais, je sais que je vais partir", Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères, le répète hors micro lors d'une interview sur RTL, Il dévoile même qu'il a déjà envoyé sa "lettre de démission à Nicolas Sarkozy au mois d'août». Mais la déclaration la plus importante est celle de François Fillon lui-même, dans une interview à France 2. Il affirme que Nicolas Sarkozy n'a jamais été son "mentor"."Avec Nicolas Sarkozy notre histoire c'est l'histoire d'une alliance", estime le Premier ministre. ‘’J'ai accepté, j'ai choisi de le soutenir et de faire alliance avec lui parce qu'il m'a semblé qu'il était le meilleur candidat pour gagner les élections présidentielles. Je pense d'ailleurs que je ne me suis pas trompé", ajoute-t-il.

"Nicolas Sarkozy n'a jamais été mon mentor. J'ai fait alliance avec lui, j'ai choisi de l'aider à être président de la République et je m'en félicite tous les jours", affirme encore le chef du gouvernement.

Dans ces propos François Fillon parait parler de sa fonction de premier ministre plus au passé qu’au présent. Il inaugure une stratégie politique personnelle.

Plutôt que d’attendre d’être congédié par le Président de la République ; il prend l’initiative de suggérer son départ. Il n’est pas un valet que l’on congédie mais un personnage politique avec son poids propre. Disposant d’une forte cote de sympathie dans les sondages et d’une popularité certaine dans le parti majoritaire, il prend ses distances en amorçant une nouvelle étape de son parcours politique.

En affirmant que Nicolas Sarkozy n’a jamais été son mentor, il parait se défendre à l’avance de toute accusation d’infidélité à l’égard du président . Ce n’est pas Nicolas Sarkozy qui l’a fait .Il avait une existence politique avant lui . C’est en ce sens qu’il parle d’alliance. Il a apporté des voix au Président. Il a donné autant qu’il a reçu. La dualité du pouvoir exécutif a toujours posé problème sous la cinquième République. Les deux machines concurrentes de l’Elysée et de Matignon sont difficiles à accorder même dans les périodes où il n’y a pas de cohabitation.Même si le Président de la République choisit librement son premier ministre au bout de quelques mois les rapports se tendent .Et souvent les ailes poussent au premier ministre qui rêve d’occuper le poste du chef de l’état,

On ne peut faire se reproche à François Fillon. Il a servi avec dévouement et fidélité le chef de l'Etat . Ce n’est que parce qu’il estime qu’il va être remplacé qu’il prend ses distances et définit une nouvelle équation personnelle. Il parie sur son départ pour mieux se valoriser. Tel est le poker mentor de François Fillon.

Charles Debbasch

.

samedi, septembre 18, 2010

les fromages de la politique

LES FROMAGES DE LA POLITIQUE
La politique est parfois considérée comme un fromage particulièrement intéressant. Mais la guerre des fromages que révèle Le Canard Enchainé est d'une tout autre nature.
Le Brie de Meaux a été remplacé à la table de Bercy par du Brie de Melun sur l'initiative du secrétaire d'Etat à l'Emploi, Laurent Wauquiez. Le ministred'État n'aurait pas supporté l'idée de "faire de la pub à son ennemi intime Jean-François Copé", maire de Meaux.
Cette substitution a indigné la Confrérie du Brie de Meaux qui juge "extrêmement regrettable qu'un monument de la gastronomie française, participant au rayonnement international du savoir-faire français, soit l'otage d'enfantillages bien éloignés des responsabilités d'un membre du gouvernement".
La Confrérie a demandé à la ministre de l'Économie, supérieure hiérarchique de Laurent Wauquiez de "bien vouloir rétablir" le Brie de Meaux à sa table.
Aux dernières nouvelles, le Brie de Meaux est toujours servi à la table du ministère.
En fait, cette guerre des Brie dissimule une concurrence acharnée de deux jeunes loups de la Sarkozye pour occuper les plus hauts postes de la politique, des fromages d'un autre ordre.
Il n'est pas certain, cependant, que le brie soit un bon ascenseur politique. Louis XVI, qui appréciait le brie de Meaux, fit lors de sa fuite vers Varenne une halte à Claye-Souilly, pour y déguster du brie et du vin rouge. Cette gourmandise lui fut fatale puisqu'il fut rattrapé et livré à l'échafaud.

Charles Debbasch

jeudi, septembre 16, 2010

LE DEBAT DROITE GAUCHE SR LA SECURITE

LE DEBAT DROITE GAUCHE SUR LA SECURITE
Au moment où nombrer de clivages anciens entre la droite et la gauche paraissent s'estomper, la vivacité du débat actuel sur la sécurité démontre qu'il existe encore des lignes de fracture sérieuses entre ces tendances politique.
Pour la gauche, l'essentiel de la politique sécuritaire doit reposer sur la prévention. Les problèmes de sécurité sont liés au chômage qui laisse des dizaines de milliers de jeunes dans la rue vulnérables à toutes les sollicitations délictueuses. Ils sont également la conséquence de la constitution de ghettos urbains. L'absence de moyens suffisants pour l'éducation favorise l'échec scolaire et entraine l'exclusion. Les discriminations dont sont victimes les jeunes des cités provoquent également des réactions de repli identitaires qui sont le terreau de la délinquance. La gauche ne nie pas l'existence de problèmes de sécurité mais elle donne la priorité à la prévention sur la répression.
La droite a une échelle de priorités différentes. Si elle adhère à une politique de prévention, elle estime que la répression ,si elle est pratiquée avec fermeté, doit permettre d'endiguer la criminalité. Les délinquants doivent voir une répression vigoureuse s'abattre sur eux. La dissuasion par la lourdeur des peines permettra de réduire la violence sociale.
C'est dans ce cadre que le gouvernement a entrepris une action énergique pour éradiquer les campements illégaux et pour expulser les personnes en séjour irrégulier sur notre territoire. Même si les pouvoirs publics ont eu tort de viser une communauté particulière, celle des rom- car on ne peut diriger les projecteurs de la répression de façon discriminatoire- il ne peut être contesté qu'il convient de rétablir l'ordre républicain sur l'ensemble du territoire et que la France, comme toute démocratie, doit protéger les citoyens contre les actes de délinquance.
Est-ce trop espérer de la classe politique qu'elle conjugue ses efforts pour que la répression et la prévention fassent l'objet d'un consensus pour le plus grand bien de la tranquillité publique?
Charles Debbasch

mercredi, septembre 08, 2010

RETRAITES:BONNE GESTION,MAUVAISE POLITIQUE

RETRAITES:BONNE GESTION,MAUVAISE POLITIQUE
Au lendemain de l'imposante mobilisation syndicale-un à deux millions de manifestants dans la rue- contre la réforme des retraites et alors que le débat sur le contenu de la loi est engagé il est opportun de mesurer les impacts politiques de la réforme.
On peut, en raccourci, dire qu'il s'agit d'une réforme de bonne gestion qui s'inscrit dans un climat politique dégradé.
Même si le texte gouvernemental est susceptible d'améliorations, même si des derniers lissages et d'ultimes négociations avec les syndicats sont possibles, le projet de loi est satisfaisant. Il tient compte de l'allongement de la vie humaine et entame une réforme essentielle pour la sauvegarde de notre régime de retraites. Le gouvernement aurait pu différer, dans une sorte de fuite en avant, la réforme mais il aurait manqué à ses devoirs à l'égard des Français.
Mais l'environnement politique de la réforme est détestable. C'est en effet dans une situation de faiblesse que l'exécutif entreprend cette réforme.
Avoir changé de ministre au milieu du gué en remplaçant Darcos par Woerth s'est révélé être une erreur stratégique. Un ministre respecté et de grande qualité a été démis et remplacé par un ministre empêtré dans l'affaire Betancourt.
Avoir annoncé un remaniement gouvernemental trop tôt donne l'impression que la réforme va être effectuée par une équipe en sursis. Aux remous occasionnés par la réforme s'ajoutent donc les déferlements des ambitions et des inquiétudes dans le parti majoritaire.
Enfin , l'annonce simultanée et quasi-quotidienne de nouvelles mesures fiscales donne l'impression à l'opinion qu'elle est gouvernée par un père Fouettard. Dernière en date, l'annonce d'une taxation majorée sur les contrats groupés internet, téléphone, télévision qui touche plusieurs millions de Français.
On ne gouverne pas dans la démagogie et dans le laxisme. Mais on ne conserve pas davantage la confiance des citoyens en les enserrant chaque jour davantage dans un corset législatif et fiscal.
Bonne gestion, mauvaise politique tel est le bilan que l'on peut dresser de la situation présente.
Charles Debbasch

mercredi, août 25, 2010

LA RENTREE POLITIQUE

L’AIR POLITIQUE DE LA RENTREE
Au fur et à mesure que l’on se rapproche de l’élection présidentielle, les rapports politiques se tendent. C’est une chose habituelle en politique. Mais rarement de tels excès de langage ou de plume avaient pu être constatés dans le passé. C’est le journal Marianne qui traite le Chef de l’Etat de « voyou de la République ». C’est Dominique de Villepin qui parle d’une tache dans le drapeau de la République ou Arnaud Montebourg qui dénonce le «racisme officiel», instauré selon lui par le gouvernement.
I-LA CIBLE PRESIDENTIELLE
Nicolas Sarkozy est, tout naturellement ,la première cible à atteindre. Malgré les sondages difficiles en cette période, il reste le candidat le plus dangereux pour la gauche et le mieux placé pour la droite. D’où des critiques qui lui viennent des deux camps ;
A droite, l’habituelle machine à perdre les élections s’est mise en route.
Dominique de Villepin, avec son emphase habituelle, cherche à décrédibiliser Nicolas Sarkozy. Adoptant un ton gaullien, il attaque les bastions de la Sarkozie sans aucun ménagement. Il peut séduire une partie de la droite traditionnelle qui vénère son élégance qu’elle oppose à la prétendue vulgarité de Nicolas Sarkozy. Mais, il parait mieux placé pour être une rustine pour la gauche qu’une Formule Un pour la droite.
L’inquiétude économique, la peur de l’immigration peuvent valoriser le Front National alors que Le rajeunissement que représente Marine Le Pen peut davantage séduire l’opinion .Reste à savoir si le Front national ne doit pas lui aussi effectuer sa grande mue et gommant ses penchants extrêmes trouver les voies d’un consensus à droite.
La gauche entend profiter des inquiétudes économiques qui plombent dans l’Europe tous les gouvernements sortants. Mais elle a ses propres handicaps .
Le leadership du parti socialiste est remis en cause par l’unification du courant écologique. Quant au PS lui-même,, il ne dispose pas d’un leader incontesté. Dominique Strauss-Kahn est le seul à se dégager du lot mais il représente plus un courant centriste qu’une candidature socialiste.

C’est dire que l’avenir de Nicolas Sarkozy dépend entièrement de lui-même.
Il doit arrêter de virevolter de sujet en sujet au gré des faits divers et impulser une action ferme et continue sur des objectifs identifiés, crédibles et mobilisateurs.
Il doit se dégager de l’emprise qu’exerce la technocratie sur lui .Réduire les déficits, diminuer le nombre des fonctionnaires, augmenter les impôts sont sans doute des nécessités mais l’addition de ces tours de vis de peut constituer, à elle seule, une politique de la droite capable de séduire l’électorat.
Si la droite veut gagner les élections, elle doit le faire en proposant au peuple français un nouveau contrat social qui développe les capacités d’initiative et les libertés des citoyens.
Rendre le pouvoir aux Français dans tous les domaines en desserrant les contraintes bureaucratiques locales et nationales
Dégager le pouvoir d’Etat et la magistrature des corporatismes qui l’étouffent.
Rétablir dans tous les domaines l’autorité de l’Etat afin que nul ne s’en affranchisse pour atteindre la liberté des autres. La sécurité est la première des garanties pour les libertés.
Réaffirmer les valeurs républicaines qui sont le creuset de l’unité nationale et qui doivent être respectées par tous .La République n’impose pas l’uniformité mais elle exige l’unité.

La droite doit éviter de se perdre dans des chemins de traverse et ouvrir l’autoroute de la liberté.
Charles Debbasch

dimanche, août 22, 2010

FESSES BOOK

FESSES BOOK

En cette époque d’hyper communication, on se perd entre toutes les possibilités d ‘échanges qui nous sont offertes : SMS, MMS, Messenger, Skype et je n’oublie pas, bien entendu , le téléphone devenu mobile et omniprésent.
Deux femmes, agents hospitaliers à la maison de retraite Pierre Goenvic, de Plonéour-Lanvern (Finistère), ont essayé d’ajouter à cette large gamme de communications potentielles un nouvel instrument : les fesses d’une patiente.
La première, au travail le matin, avait fait un soin à l'éosine sur une fesse d'une septuagénaire atteinte de la maladie d'Alzheimer. Constatant que son badigeon avait une forme de cœur, elle avait ensuite écrit «coucou» pour sa collègue qui la relayait l'après-midi.
La seconde lui avait ensuite répondu en breton sur le même support.
Ces deux employées sont poursuivies devant le tribunal poursuivies pour violences envers personnes âgées dépendantes.
Dans ses conclusions sévères la Procureure de la République de Quimper a estimé que «Les fesses d'une pensionnaire ne doivent pas servir de post It ni de carte postale».
FESSES BOOK ne passera pas.
Charles Debbasch

lundi, août 09, 2010

LA SECURITE EN QUESTION

LE DEBAT SUR LA SECURITE
En installant le nouveau préfet de l’Isère, Nicolas Sarkozy a proposé de déchoir de la nationalité les "personnes d'origine étrangère" qui "auraient volontairement porté atteinte à la vie d'un policier, d'un gendarme ou de toute autre personne dépositaire de l'autorité publique". Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, dans une interview au Parisien a déclaré qu'il faudrait étendre cette mesure aux cas d'excision, ou de traite d'êtres humains. Il a également préconisé le démantèlement des camps illégaux de ROMS.
LA CONTROVERSE
Le débat sur les mesures préconisées par Nicolas Sarkozy pour renforcer la sécurité des Français est particulièrement vif. En préconisant le retrait de nationalité aux personnes d’origine étrangère qui ont porté atteinte de façon grave à l’ordre républicain, le Chef de l’Etat français a provoqué un accès de fièvre dans l’opposition . Dans un communiqué de presse, la première secrétaire du Parti Socialiste, Martine Aubry, dénonce la "dérive antirépublicaine de Nicolas Sarkozy" et de son gouvernement "qui abîme la France et ses valeurs"."La dureté des mots et la dérive des propositions n'ont d'égal que l'ampleur des échecs de Nicolas Sarkozy en matière économique et sociale comme en matière de sécurité", a-t-elle affirmé.
Ces propos ont attiré une réaction des partisans du Chef de l’Etat.
Le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand a jugé "terriblement choquante" la déclaration de Martine Aubry. Il a affirmé que "Martine Aubry et le Parti socialiste ne sont ni compétents ni crédibles pour parler sécurité". Il a ajouté que "pour le Mouvement populaire, la nationalité française se mérite et les droits et devoirs qui s'y rattachent sont essentiels" .
De son côté, Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP affirme que le Parti Socialiste souhaite simplement polémiquer sur le sujet. "En enfourchant la défense des Roms et des gens du voyage aux pratiques délinquantes, de l'immigration irrégulière, des parents démissionnaires de mineurs multirécidivistes, le PS veut créer la polémique", a-t-il déclaré. Il est allé jusqu'à accuser le PS de "démission face à la violence" et "d'angélisme coupable".

AGIR CONTRE L’INSECURITE
La nécessité d’une action contre l’insécurité est apparue à la lumière de quelques faits divers qui illustrent des situations intolérables dans un Etat républicain : des quartiers abandonnés aux truands et petits malfrats, des voyous qui tirent à balles réelles sur les forces de police. Ces évènements sont révélateurs d’une situation plus grave encore qu’une atteinte à l’ordre public. Les auteurs de ces crimes et délits ne se sentent pas intégrés dans la société et ils contestent la légitimité des forces de sécurité.
Certes la répression ne doit pas remplacer la prévention et l’action contre les causes de ce défaut d’assimilation : l’échec du système scolaire, le chômage et les problèmes économiques. Mais il faut aussi protéger les honnêtes gens contre ceux qui rendent la vie impossible dans certains quartiers.
Il est légitime que l’on s’interroge sur la constitutionnalité et l’opportunité des mesures préconisées par le Président ; mais l’opposition commet une grave erreur en refusant de voir en face le problème de l’insécurité.
Les Français plébiscitent les propositions présidentielles sur la sécurité. Un sondage IFOP du 6 août démontre que 79% des sondés sont favorables au «démantèlement des camps illégaux de Roms». A droite, le taux d'adhésion monte à 94% et chez les sympathisants PS à 66%.
Quant à la déchéance de nationalité en cas d'atteinte à la vie d'un policier ou d'un gendarme, droite, 90% des sympathisants de la droite et 50% des partisans de la gauche sont pour. 80% des Français sont favorables au retrait de la nationalité en cas d’incitation à l’excision ou de polygamie.
Il faut donc accepter d’ouvrir un débat national sur les problèmes de sécurité et ne pas se contenter des agressions verbales ou des insultes.
Charles Debbasch

vendredi, juillet 30, 2010

L'ETE EN RE ;RECOMPOSE,RELOOKE,REVISITE,RELOCALISE

L’ETE DU RE : RECOMPOSE, RELOOKE, REVISITE, RELOCALISE
A en croire les sondages, les Français traversent une grave crise de pessimisme .Ils voient leur existence en noir, sont inquiets pour l’avenir et désespérés dans le présent. Pour tous ceux qui parcourent le monde et en connaissent les vraies misères, cette appréciation parait relever plus de la psychose que de la réalité .D’autant que les Français cherchent à exorciser par le langage les démons qu’ils imaginent.
Si je devais qualifier le vocabulaire dominant de cet été, je serais tenté de le situer sous l’orbite du RE…
Que l’on en juge, les familles se disloquent, les séparations et les divorces sont plus nombreux que jamais .On imaginerait alors nos pessimistes titrant sur le mariage en péril, les familles désunies.
Point du tout. Le terme à la mode est la famille recomposée où cohabitent avec bonheur des enfants de lits différents et parfois même des ex épouses, coépouses ou futures maîtresses .Les Français semblent avoir assimilé un nouveau mode’ de vie moins conventionnel.
Là où on aurait parlé naguère de famille décomposée, voici que l’on évoque aujourd’hui la famille recomposée.
Dans la nouvelle société française, il ne faut surtout pas faire vieux ou has been ; Il faut donc se faire relooker ; moderniser son accoutrement, corriger ses rides et parfois même remodeler son corps. Le relooking c’est le pinceau de jeunesse dessinant un nouveau corps.
L’inquiétude économique serait même passée de mode. On se plaignait jusqu’ici des délocalisations, le départ de l’industrie vers l’étranger .On évoque à présent les relocalisations, le retour au pays des grands pôles industriels.
Le RE s’infiltre également dans nos assiettes. J’ai découvert sur la carte d’un grand chef une blanquette de veau revisitée.une façon de mettre au goût du jour un des plats parmi les plus roboratifs de la cuisine française.
Le Re exprime bien une nouvelle façon d’être ; tenter de voir le côté du mur au soleil plutôt que de se lamenter sur sa face à l’ombre.
Il y a pourtant une ombre au tableau en cet été, elle se nomme retraite. Alors qu’une nouvelle retraite devrait permettre à chaque Français d’avoir une tranche de vie active supplémentaire peut-être dans une famille recomposée et avec un corps relooké beaucoup se lamentent devant cette perspective de vivre actifs plus longtemps .Les anciens qui nous observent de la haut et qui quittaient ce monde à la quarantaine, doivent se dire que nous sommes bien ingrats de nous plaindre devant cette nouvelle tranche de vie qui nous est offerte.
Alors, réjouissons-nous.
Charles Debbasch

vendredi, juillet 16, 2010

LES ORAGES DE LA SARKOZYE

LES ORAGES DE LA SARKOZYE

L’intervention présidentielle du 13 juillet se situe à un instant politique où Nicolas Sarkozy traverse une période de grandes turbulences.
Son équipe ministérielle se disloque. Alors que le Président pouvait penser attendre le mois d’octobre pour remanier, la démission minute de Alain Joyandet l’a obligé à sortir Christian Blanc du gouvernement pour donner l’impression de maitriser le mouvement. Eric Woerth est affaibli par les révélations en cascade dans l’affaire Bettencourt et il est déjà contraint de démissionner sous la pression de sa charge de trésorier de l’UMP .Malgré le soutien appuyé du Président, son avenir politique est incertain. En effet, l’opposition s’est saisie de l’affaire Bettencourt pour ouvrir prématurément la campagne présidentielle et il est à prévoir que la pression se maintiendra et peut-être s’amplifiera.
Le terrain est à vrai dire favorable . Nicolas Sarkozy doit affronter crises après crises : les subprimes, les banques et aujourd’hui l’euro. L’insatisfaction de la population est vive dans tous les pays européens : l’opinion publique considère que le gouvernement en place doit porter le chapeau de la crise,
Dans le même temps, le Président français s’attaque au dossier social le plus complexe : la réforme des retraites indispensable apparaît comme une médication nécessaire mais dure à avaler.
Dans ces conditions ténébreuses pour le pouvoir, le succès de Nicolas Sarkozy est déjà d’avoir réussi à capter une large audience : plus de 6,5 millions de téléspectateurs. D’après le CSA 45% des personnes ayant vu l'intervention de Nicolas Sarkozy à la télévision l'ont trouvé convaincant, contre 52% qui ne l'ont pas trouvé convaincant. Si seulement 11% des sympathisants de gauche ont trouvé le Président convaincant, il a conquis 82% des sympathisants de droite. Et ce qui est extrêmement important, sur les retraites, une majorité de téléspectateurs (à 52%) a trouvé Nicolas Sarkozy convaincant,
Loin des familiarités qui lui ont coûté une partie de sa popularité, le Président de la République a parlé sur un vrai registre présidentiel calme et pondéré. Même s’il n’y avait pas d’annonces spectaculaires sur le fond, le Président a su démontrer le risque que font courir les déficits sur l’économie française .L’opposition a beau tempêter, il n‘y a pas d’autre alternative possible.
Il reste quelques mois encore au président de la République pour convaincre les Français qu'une ère nouvelle s’est ouverte où il n’est plus possible de tirer des chèques en blanc sur l’avenir.
Il faudra sans doute de la sueur et des larmes, de la justice et de la solidarité pour construire la nouvelle économie française.
Charles Debbasch

jeudi, juillet 15, 2010

L'AFRIQUE A PARIS

L’AFRIQUE A PARIS
En recevant ces 13 et 14 juillet les Chefs d’Etat de douze pays africains, le Président français affrontait un défi périlleux .
Si la France se tient à distance de l’Afrique, on lui reproche d’être prisonnière d’un nouvel égoïsme. Si elle s’en rapproche trop, on lui fait grief de vouloir ressusciter la Françafrique.
L’invitation des troupes africaines au défilé du 14 juillet a suscité elle aussi des débats passionnés, les critiques reprochant les interventions passées des troupes françaises au soutien des régimes africains.


LES PROPOS DE DEJEUNER DU PRESIDENT SARKOZY
L’allocution prononcée par Nicolas Sarkozy à l’occasion du déjeuner offert aux chefs d’Etat africains invités d’honneur du 14 juillet représente une utile clarification.
Pour Nicolas Sarkozy, la France n’a pas de nostalgie coloniale.
La notion de « pré carré » a vécu. La France ne prétend plus être un partenaire exclusif, ni même, dans certains domaines, un partenaire principal des pays africains. La France prend acte que les pays se sont ouverts à de nouveaux horizons. ‘’C’est une bonne nouvelle que tant de gens s’intéressent à l’Afrique. ‘’-
L’Afrique a acquis depuis deux décennies un poids nouveau. ‘’Vous êtes plus unis, la vigueur de votre démographie, vos richesses naturelles, vos perspectives de croissance : l’Afrique est un acteur majeur du monde d’aujourd’hui.’’
Mais, l’émancipation de l’Afrique n’exclut pas que la France maintienne des relations spéciales avec les pays africains. Le passé commun a créé entre les peuples ‘’des liens que rien ne saurait dissoudre. Assumons cette part de France qui subsiste, ne serait-ce qu'à travers notre langue commune, en chaque citoyen’’.
Et assumons cette part d'Afrique qui vit dans le cœur de très nombreux Français et qu'incarnent, en France, tous nos compatriotes d'origine africaine, auxquels je veux aujourd'hui rendre un hommage particulier.Ces propos ont été très bien accueillis par les Chefs d’Etat africains qui estiment qu’après cinquante ans d’indépendance leurs pays sont émancipés de la tutelle coloniale mais que cette émancipation n’exclut pas l’amitié et la coopération,


LE DEFILE DU 14 JUILLET AUX COULEURS AFRICAINES
Cinquante ans après les indépendances, les troupes des treize anciennes colonies françaises de l'Afrique sub-saharienne ont ouvert le traditionnel défilé du 14 juillet sur les Champs-Elysées.
Cet honneur est le témoignage de reconnaissance de la France à l’égard des frères d’armes africains qui ont versé leur sang pour la France. Anciens combattants africains qui auront du attendre ce 14 juillet 2010 pour voir leurs pensions alignées sur celles de leurs homologues français.

Par détachement d'une trentaine d'hommes, les treize nations africaines ont défilé dans un ordre impeccable. Une image spectaculaire a clôt ce défilé. Huit parachutistes se sont posés devant la tribune d'honneur, place de la Concorde, porteur des couleurs françaises et européennes et des drapeaux des quatorze nations invitées, dont celui de la Côte d'Ivoire-bien que Laurent Gbagbo ait décliné l’invitation.
Mais, au delà du symbolique, c’est une nouvelle étape qui s’ouvre dans la coopération militaire. De nouveaux accords de défense sont signés entre la France et les pays africains. Le temps des clauses secrètes et du soutien aux régimes est fini .Celui d’une coopération rénovée s’ouvre. Nicolas Sarkozy a confirmé que la France aiderait les pays qui voient leur sécurité et leur stabilité menacées par le terrorisme, les trafics en tout genre et la piraterie. Les engagements pris au nom de la France à Nice en matière de coopération militaire -300 millions d'euros sur les trois prochaines années, 12 000 militaires africains formés au maintien de la paix bénéfici eront pleinement aux armées africaines.
Il reste à présent à traduire dans la réalité toutes ses bonnes intentions pour que l’amitié se renforce et perdure au delà d’un défilé.

Charles Debbasch

mercredi, juillet 07, 2010

L'AFFAIRE WOERTH ET LA PRESOMPTION D'INNOCENCE

L'AFFAIRE WOERTH ET LA PRESOMPTION D'INNOCENCE
La protection de la présomption d'innocence est un des piliers de l'Etat de droit. On le savait avant l'affaire Woerth et il est dommage qu'il ait fallu qu'un ministre du gouvernement Fillon soit mis en cause pour découvrir que la présomption d'innocence n'a plus cours en France.
Car, enfin, comment expliquer le fait suivant. La comptable de Madame Bettencourt est entendue par la police dans le cadre d'une instruction qui doit rester secrète et ses propos sont aussitôt publiés par la presse pour accabler le ministre. Ces assertions divulguées illégalement sont présentées comme des vérités qui devraient contraindre le ministre à la démission.
Quant au Tribunal de Paris, il refuse d'interdire la publication d'écoutes illégales effectuées dans un domicile privé par un maître d'hôtel indélicat et peut-être manipulé au nom de l'intérêt public que le contenu de l'enregistrement révèle.
Cela voudrait-il dire que dorénavant tout personnage lié à la vie publique de prés ou de loin peut être espionné dans sa vie privée?
La démocratie repose sur la reconnaissance au bénéfice des citoyens d'un espace incompressible de liberté.
Les déviations actuelles sont les prémisses d'un régime totalitaire.
Charles Debbasch

lundi, juillet 05, 2010

L'EGALITE DANS LA RIGUEUR

L'EGALITE DANS LA RIGUEUR
Deux secrétaires d'Etat Alain Joyandet et Christian Blanc quittent le gouvernement sacrifiés sur l'autel de la rigueur. Ces démissions-révocations interviennent après la révélation par le Canard Enchainé d'affaires concernant ces deux ministres (un voyage en avion privé et un permis de construire litigieux pour Alain Joyandet, une consommation excessive de cigares payée sur fonds publics pour Christian Blanc).
Si ces divulgations ont eu autant d'impact sur l'opinion publique, c'est parce qu'elles interviennent à un moment où le gouvernement français comme les autres exécutifs de l'Europe est conduit à tailler dans les dépenses publiques pour limiter les déficits. Il est donc normal que les gouvernants soient eux-mêmes avares de leurs dépenses et rendent compte au public de leur gestion.
Mais, au delà de ces deux affaires c'est un problème plus crucial qui est posé.
Pour réduire les déficits le gouvernement est amené à limiter les dépenses dans des services publics considérés comme essentiels par la population comme les hôpitaux ou les écoles. La réforme des retraites soumet elle-même les citoyens à des contraintes nouvelles.
Ces mesures de rigueur ne seront acceptées qu'à la condition que soient taillées les dépenses inutiles et que les élus soient soumis à la même austérité. Or, il s'est forgé dans notre pays une sorte de nomenklatura protégée par ses codes et ses privilèges. C'est cela qu'il faut réformer.
L'égalité dans la rigueur est la condition du succès de la nouvelle politique publique.
Charles Debbasch

samedi, juillet 03, 2010

LE MAITRE D'HOTEL,LE MINISTRE ET LES DOCUMENTS VOLES

LE MAITRE D'HOTEL, LE MINISTRE ET LES DOCUMENTS VOLES
Comme toute chasse à l'homme , la chasse au Woerth, le ministre du Travail chargé de la réforme des retraites, a quelque chose d'excessif. Je ne connais rien d'autre de ce dossier que les éléments livrés au public, je me garderai donc bien de porter un jugement sur le fond.
Mais je suis choqué que personne ne s'étonne des armes employées dans cette affaire.
L'héritière de l'Oréal, Madame Bettencourt, est en litige avec sa fille qui lui reproche des donations qu'elle juge abusives à un de ses amis. Il se trouve que la femme du ministre Woerth-naguère ministre du Budget- est une des gestionnaires de la fortune Bettencourt. Et voici que soudain sont produits, pour charger la barque du ministre, des enregistrements effectués à l'insu de Madame Bettencourt à son domicile par un maître d'hôtel qui aurait agi spontanément.
Dans un Etat de droit, l'auteur de ce viol de l'intimité aurait du être immédiatement jugé et condamné et les medias qui ont reproduit les paroles volées auraient du subir le même sort. Car le respect de l'intimité de la vie privée et le principe de la loyauté des preuves sont les piliers d'une société de liberté et ils auraient du inspirer le comportement de chacun.
On ne peut prétendre révéler ou poursuivre d'éventuelles infractions en en commettant d'autres.
Et puis , je me suis souvenu d'avoir vu le même ministre courir d'une chaine de télévision à l'autre pour menacer des ressortissants français des foudres fiscales pour avoir détenu un compte bancaire à l'étranger en s'appuyant sur des listings volés par un employé indélicat à une banque suisse procédé aussi inqualifiable que celui utilisé par le maître d'hôtel et ses éventuels commanditaires.
Une occasion de rappeler que les règles de droit sont le socle de la République et que la légalité ne se divise pas.
La fin ne justifie pas les moyens.
Charles Debbasch

dimanche, juin 27, 2010

RETRAITES,UNE REFORME COURAGEUSE ET JUSTIFIEE

RETRAITES UNE REFORME COURAGEUSE ET JUSTIFIEE

Un à deux millions de Français ont défilé cette semaine sur l'invitation des syndicats pour manifester contre le projet gouvernemental de réformes des retraites. Cette réforme est pourtant un acte de courage politique. A deux ans de l'élection présidentielle, il est audacieux de prendre de front un dossier aussi explosif. Mais, une collectivité doit avoir l'énergie réformatrice suffisante pour régler des problèmes avant qu'ils ne conduisent à des impasses..La réforme des retraites est nécessaire même si ces modalités doivent être adaptées.
UNE REFORME NECESSAIRE
Des tendances démographiques de fond i menacent nos régimes de retraite. Ces tendances démographiques ont deux origines : la génération du « baby boom », avec 280 000 retraités de plus chaque année depuis 2006 ; et l'espérance de vie plus grande, entrainant des pensions versées plus longtemps.
L’équilibre financier du régime de retraite est menacé. En 2010, son déficit sera de 32 milliards d'euros car le nombre des retraités augmente plus vite que celui des actifs. Il y avait en 1960, 4 cotisants pour 1 retraité ; actuellement, le ratio est de moins de 1,8 cotisant par retraité. Il ne sera plus que de 1,2 en 2050. Il y aura donc quasiment autant de cotisants que de retraités.
Les conséquences de cette évolution pour la viabilité du système de retraite sont graves : en 2010, le déficit de notre système de retraite s’élèverait à 32 milliards d'euros . Plus d’une retraite sur dix n’est plus financée. En 2050 : , ce serait 17 % des pensions dont le paiement ne serait plus assuré par les cotisations.

Les progrès de la médecine et les meilleures conditions de vie et de travail ont permis une nette augmentation de l’espérance de vie. En 1950, l’espérance de vie était de 66 ans. Les gains d’espérance de vie à 60 ans constatés par l’INSEE sont de 2 à 3 mois chaque année : aujourd’hui, les Français peuvent espérer vivre jusqu’à 77 ans et les Françaises jusqu’à 84 ans.
Cette tendance ira en s’accentuant dans les années à venir :, la France comptera 18 000 centenaires en 2015 et plus de 60 000 en 2050 !
Ces gains d’espérance vie s’accompagnent d’une meilleure situation de santé pour les retraités, les progrès en matière de prévention et de traitement des maladies, notamment cardio-vasculaires et les cancers, étant notables.
Ces gains d’espérance de vie s’ajoutent à une précocité du départ à la retraite et à la cessation de l’activité professionnelle. La France est un des pays d’Europe où l’âge moyen de cessation d’activité figure parmi les plus bas : en 2010, il est de 59,4 ans, soit 2 ans plus tôt que leurs partenaires européens (61,2 ans) L’âge légal de la retraite à 60 ans, il est au niveau le plus bas des quinze pays de l’Union Européenne (hors nouveaux Etats Membres). L’évolution de nos régimes de retraite est désormais impérative afin de préserver le service des pensions.
UNE REFORME ADAPTEE
Le contenu de la réforme arrêtée est sage et équilibré.
- Pour répondre aux enjeux démographiques, l’âge légal de départ à la retraite, fixé aujourd’hui à 60 ans sera progressivement porté à 62 ans en 2018.
Cette augmentation sera progressive :
• L’âge augmentera au rythme de 4 mois par an, à partir du 1er juillet 2011, pour atteindre 62 ans en 2018.
• Cette augmentation se fera par année de naissance : ceux qui sont nés après le 1er juillet 1951 devront travailler 4 mois de plus ; ceux qui sont nés en 1952, 8 mois de plus et ainsi de suite jusqu’à ce que l’on atteigne 62 ans en 2018 pour les assurés nés en 1956.
Cette mesure sera applicable dans l’ensemble des régimes de retraite de base : ceux du secteur privé comme ceux de la fonction publique.
-La prise en considération de la pénibilité. L'augmentation de la durée d’activité ne doit pas être la même pour les salariés qui ont eu une vie professionnelle plus dure que les autres.
Pour protéger davantage les salariés exposés à des facteurs de pénibilité. ceux qui ont une incapacité égale ou supérieure à 20% ayant donné lieu à l’attribution d’une rente pour maladie professionnelle (ou pour accident du travail provoquant des troubles de même nature) auront deux avantages au titre de la retraite :
• , L’âge de la retraite ne sera pas augmenté. Il restera fixé à 60 ans.
• La retraite sera attribuée à taux plein même s’ils n’ont pas validé tous leurs trimestres les salariés ne subiront aucune décote.
LES CONDITIONS D'UN SUCCES DE LA REFORME
Trois conditions essentielles sont nécessaires pour que cette réforme franchisse le cap de la contestation.
-UNE EXIGENCE DE JUSTICE SOCIALE Alors qu'un effort supplémentaire est demandé aux salariés, il convient aussi que les revenus du capital contribuent pour une part au financement du nouveau régime Le Gouvernement a prévu à cet égard deux mesures: l'augmentation des impôts sur les hauts revenus et une taxation des transactions financières. Sans tomber dans la démagogie de la gauche qui préconise que la seule taxation du capital suffirait à régler le problème des retraites, il faut fixer le curseur à un niveau qui rende la réforme socialement juste.
-L'ERADICATION DES PRIVILEGES Il convient que la classe politique qui gouverne la France donne le bon exemple. L'annonce de la réforme des retraites a tout à coup mis un coup de projecteur sur les régimes privilégiés dont bénéficient les élus ou sur les utilisations abusives de l'argent public. Une remise à niveau s'impose dans ces domaines.
-UNE CONCERTATION ACCENTUEE Si la France avait une gauche responsable les principes de la réforme auraient du être acceptés par consensus. Mais, même si cette gestion bipartisane n'est pas possible, il convient de continuer l'explication et la concertation pour une réforme aboutie.

En tout état de cause , le temps des cigales est révolu, celui des fourmis s'annonce.
Et au lieu de pleurer sur le recul de l'âge de la retraite, réjouissons nous devant une nouvelle espérance, l'espérance de vie.
Charles Debbasch

samedi, juin 26, 2010

EXHIBITIONNISME AU BUREAU

EXHIBITIONNISME AU BUREAU l'archevêque de Libreville, Mgr Basile Engon, s'est élevé contre la profusion de tenues provocantes dans les administrations de la capitale gabonaise. Et il est vrai qu'un rapide tour dans les bureaux donnait une image assez croustillante des techniques de séduction-certains diraient de provocation-utilisées par les vaillantes employées de l'Etat.
Tout paraissait se passer comme si les vêtements raccourcissaient aux deux extrémités: décolletés ne laissant rien ignorer des gorges profondes, minijupes fendues presque jusqu'au nombril ou pantalons à taille si basse qu'à chacun des mouvements les dessous eux mêmes réduits à leur plus simple expression découvraient les plus secrètes des intimités.
Ces tenues troublaient la quiétude des fonctionnaires masculins ainsi que celle des usagers à plus forte raison s'ils étaient ecclésiastiques. On comprend dés lors fort bien le rappel à la décence du prélat.
Mais voici que les objurgations de l'archevêque sont devenues des mesures officielles. De nouvelles réglementations ont été adoptées le 24 juin 2010 lors d'un conseil des ministres.
Elles, prévoient pour les femmes "le port de la robe, de l'ensemble pagne, du tailleur jupe, du tailleur pantalon, du boubou cérémonieux, ou d'une simple jupe et d'un chemisier non décolleté et des chaussures de ville"
.Pour respecter la stricte égalité des sexes, des prescriptions vestimentaires ont aussi été adoptées pour les hommes. Ils devront porter "le costume, l'ensemble tailleur, la veste avec ou sans cravate, l'abacost,- ce costume léger d'origine congolaise composé d'une veste à manches longues ou courtes, sans col et porté sans chemise ni cravate.- le boubou cérémonieux, la saharienne et des chaussures de ville".
Le texte précise que ces dispositions ne concernent pas les agents des forces de sécurité et de défense, ainsi que les ouvriers ou les employés chargés de la propreté des locaux, de l'entretien et de la maintenance des équipements.
Le texte ajoute que ces règles ne s'appliquent pas aux ecclésiastiques.
Doit on l'interpréter comme leur autorisant le décolleté ou la minijupe?
Charles Debbasch

lundi, juin 21, 2010

LES ROIS DU FOOT

L'UNIVERS DU FOOT
Les remous qui affectent à l'heure actuelle l'équipe de France sont consternants. Ils sont le révélateur d'une situation sociologique bien spéciale.
Les footballeurs ont remplacé dans l'inconscient collectif les vedettes de cinéma. Ils sont les acteurs du spectacle le plus suivi au monde. Et leurs salaires sont à la démesure de leurs talents. Le premier footballeur mondial Cristiano Renaldo touche de son club (Real Madrid) plus de 13 millions d'euros par an , Ricardo Kaka 10 millions par an, Karim Benzema 8,5 millions par an . Ne sont pas compris dans cette évaluation, les primes, les publicités ou les pourcentages sur les transferts. Adulés du grand public ces joueurs finissent par avoir des caprices de stars. Rien n'est assez beau pour eux. Rois du stade, ils commandent, ordonnent. Il arrive même comme le révèle le cas Anelka qu'ils insultent ceux qui croient pouvoir les commander.
Or, il n'y a pas d'équipe sans chef et sans arbitre. Il n'est pas de sport sans organisation. Les Fédérations chargées d'encadrer le football deviennent souvent la cible des sportifs. Il est vrai aussi qu'elles n'échappent pas toujours à la critique étant souvent prisonnières de coteries qui se partagent les reliefs d'un grand gâteau financier composé notamment des revenus colossaux des droits télévisuels.
Il y a heureusement un garde-fou contre toutes ces déviances, le public dont il ne faut pas désespérer la patience.
A chacun des partenaires du foot de garder cet élément en mémoire.
Charles Debbasch
ANNEXE
Les salaires des 50 joueurs de foot les mieux payés
Le site Futebol Finance publie une étude sur les 50 joueurs de foot dont le salaire est le plus élevé .
- 1 Cristiano Ronaldo (Real Madrid) 1.083.000bn €/mois
- 2 Zlatan Ibrahimovic (Barcelone) 1.000.000 €/mois
- 3 Lionel Messi (Barcelone) 875.000 €/mois
- 4 Samuel Eto´o (Inter) 875.000 €/mois
- 5 Ricardo Kaká (Real Madrid) 833.000 €/mois
- 6 Emmanuel Adebayor (Man City) 708.000 €/mois
- 7 Karim Benzema (Real Madrid) 708.000 €/mois
- 8 Carlos Tevez (Man City) 666.000 €/mois
- 9 John Terry (Chelsea) 625.000 €/mois
- 10 Frank Lampard (Chelsea) 625.000 €/mois
- 11 Thierry Henry (Barcelone) 625.000 €/mois
- 12 Xavi (Barcelone) 625.000 €/mois
- 13 Ronaldinho (AC Milan) 625.000 €/mois
- 14 Steven Gerrard (Liverpool) 625.000 €/mois
- 15 Daniel Alves (Barcelone) 583.000 €/mois
- 16 Michael Ballack (Chelsea) 541.000 €/mois
- 17 Raúl Gonzalez (Real Madrid) 541.000 €/mois
- 18 Rio Ferdinand (Man United) 541.000 €/mois
- 19 Kolo Touré (Man City) 541.000 €/mois
- 20 Wayne Rooney (Man United) 500.000 €/mois
- 21 Robinho (Man City/Santos) 500.000 €/mois
- 22 Iker Casillas (Real Madrid) 500.000 €/mois
- 23 Victor Valdéz (Barcelone) 500.000 €/mois
- 24 Frédéric Kanouté (Séville) 500.000 €/mois
- 25 Deco (Chelsea) 500.000 €/mois
- 26 Didier Drogba (Chelsea) 458.000 €/mois
- 27 Gianluigi Buffon (Juventus) 458.000 €/mois
- 28 Francesco Totti (Roma) 458.000 €/mois
- 29 Luca Toni (Bayern/Roma) 458.000 €/mois
- 30 David Villa (Valence) 458.000 €/mois
- 31 Arjen Robben (Bayern Munich) 458.000 €/mois
- 32 Bastian Schweinsteiger (Bayern Munich) 458.000 €/mois
- 33 Ashley Cole (Chelsea) 458.000 €/mois
- 34 Fernando Torres (Liverpool) 458.000 € / mois
- 35 Gareth Barry (Man City) 458.000 €/mois
- 36 Patrick Vieira (Man City) 458.000 €/mois
- 37 Carles Puyol (Barcelone) 416.000 € / mois
- 38 Andres Iniesta (Barcelone) 416.000 €/mois
- 39 Sergio Agüero (Atletico Madrid) 416.000 €/mois
- 40 Andrea Pirlo (AC Milan) 416.000 €/mois
- 42 Frank Ribery (Bayern Munich) 416.000 €/mois
- 43 David Bechkam (AC Milan) 416.000 €/mois
- 44 Wayne Bridge (Man City) 416.000 €/mois
- 45 Lassana Diarra (Real Madrid) 416.000 €/mois
- 46 Dimitar Berbatov (Man United) 400.000 € / mois
- 47 Andrei Arshavin (Arsenal) 400.000 €/mois
- 48 Nicolas Anelka (Chelsea) 400.000 €/mois
- 49 Ryan Giggs (Man United) 400.000 € / mois
- 50 Alessandro Del Piero (Juventus) 400.000 € /mois

dimanche, juin 20, 2010

70 ANS APRES LE GAULLISME A-T-IL DES HERITIERS ?

SOIXANTE DIX ANS APRES: LE GAULLISME A-T-IL DES HERITIERS?
Soixante dix ans après l'appel de Londres du Général de Gaulle chacun s'interroge pour savoir qui est le dépositaire des vertus gaullistes.
La réponse à cette question n'a pas grand sens. Le courageux premier résistant savait s'adapter à la nature du terrain et effectuer les corrections de trajectoires nécessaires. Porté au pouvoir par les partisans de l'Algérie française n'a-t-il pas donné l'indépendance à ces départements français? Il est donc difficile d'imaginer ce qu'il aurait fait aujourd'hui dans un monde changé. Il reste, cependant, quelques axes essentiels qui peuvent servir de point d 'ancrage ou d'appréciation.
UN SYSTEME POLITIQUE A PREPONDERANCE PRESIDENTIELLE
Le général de Gaulle construit en 1958 un régime politique axé sur une prépondérance d'un Président au dessus des partis et incarnant l'intérêt national.
Les multiples révisions constitutionnelles depuis 1958 - notamment l'institution du quinquennat- ont profondément transformé le régime politique et ont banalisé l'institution présidentielle. Déjà l'institution en 1962 de l'élection du président au suffrage universel avait renforcé sa dépendance par rapport aux appareils partisans.
LE VOLONTARISME POLITIQUE
Toute l'action du général de Gaulle s'appuie sur un principe essentiel. L'action politique est nécessairement volontariste. L'homme politique doit savoir naviguer même à contrecourant dés lors que l'intérêt national le justifie. Aucun obstacle n'est insurmontable.
A l'heure de la dictature des sondages, il est de plus en plus difficile pour un homme politique de braver l'opinion du moment.
L'AFFIRMATION DE LA NATION FRANCAISE
Le général de Gaulle est attaché à la pérennité de la Nation française et il souhaite consolider le vaisseau National.
La lutte contre les ennemis extérieurs est essentielle. La débâcle de 1940 montre les dangers d'une armée sous-équipée. De Gaulle n'aura de cesse de renforcer la capacité de l'armée en la dotant entre autres de la force de frappe atomique.
L'armée française actuelle a vu ses crédits se réduire et la conscription abandonnée au profit d'une armée de métier qui n'a plus rien à voir avec le creuset fédérateur que le général de Gaulle imaginait.
La volonté de renforcer l'unité nationale s'accompagnait d'une politique unificatrice avec le refus des identités locales et le cantonnement de la décentralisation On sait que les socialistes vont décentraliser la France sans limites en créant des baronnies locales. Quant à l'identité nationale, elle est battue en brèche par les progrès des communautarismes de tous ordres.
LE SOUCI DE L'INDEPENDANCE
Les années de Gaulle sont marquées par la politique des blocs et la guerre froide. Le Général de Gaulle souhaite voir respecter la stricte indépendance de la France; Il critique l'impérialisme américain, quitte le commandement intégré de l'Otan, reconnait la Chine. Vigilant à l'égard du bloc soviétique, il marque son attachement à la démocratie et aux libertés.

Le Fondateur de la France libre ne souhaite pas voir la France se dissoudre dans l'Europe. Il marque son hostilité au renforcement de l'union politique de l'Europe.
Sur tous cers points le monde a changé. La chute du Mur de Berlin a cassé les blocs. La France s'est rapprochée des Etats-Unis et a réintégré le commandement unifié de l'OTAN. La construction européenne a fortement progressé et une monnaie commune a remplacé le franc.
DES AMBITIONS DE GRANDE PUIISSANCE POUR LA FRANCE
Toute la politique gaulliste vise à placer la France au plus haut et à la situer au niveau des plus grandes puissances. Le nucléaire, Concorde, les grands chantiers doivent donner l'image d'une France égale des grandes puissances appuyée sur son ancien empire colonial.
La France actuelle n'est plus qu'une puissance moyenne qui a renoncé à ses relations privilégiées avec le continent africain.
LE REFUS DE L'ASSIMILATION DU GAULLISME A LA DROITE
Le programme social du gaullisme explique que le Général de Gaulle ait toujours bénéficié d'un important électorat issu de la gauche. Après le mouvement social de 1958, le général de Gaulle s'efforcera de réveiller cette fibre sociale avec le développement de la participation mais il quittera le pouvoir sans avoir pu réaliser cette nouvelle ambition. Dés lors le gaullisme, avec Pompidou et Chirac, se repliera sur la droite et une partie du centre.
Tout ceci explique que le gaullisme ne représente plus pour l'opinion publique actuelle un pôle d'attraction. Selon une enquête publiée dans Le Journal du Dimanche, les Français font part d’une vision désormais plus historique que politique du gaullisme. Près d’un interviewé sur deux (45 %) juge que les idées gaullistes "ne veulent plus dire grand chose", 28 % les estiment "dépassées". Seul un quart des personnes interrogées inscrivent le courant gaulliste dans la modernité en le jugeant d’actualité, notamment les personnes âgées et les proches de l’UMP.
Le gaullisme est vécu davantage comme une grande nostalgie que comme un espoir.
Vouloir faire du gaullisme sans de Gaulle sonne donc comme le simple remake d'une grande épopée , une imitation qui n'a rien à voir avec l'original.
Charles Debbasch

jeudi, juin 17, 2010

L'EQUIPE DE FRANCE ENTRE ENTRAINEUSE ET ENTRAINEUR

L’EQUIPE DE FRANCE ENTRE ENTRAINEUR ET ENTRAINEUSE

Je connais des étudiants qui ratent leurs épreuves préalables tout au long de l’année et qui imaginent naïvement qu’ils seront plus brillants lors de l’examen, final.

Leur espérance est toujours déçue. On ne saute pas plus haut mais souvent moins haut le jour J.

Tout en me remémorant cette loi implacable, je n’en espérais pas moins qu’elle serait démentie par l’équipe de France à l’occasion de ce Mondial et particulièrement lors de ce match décisif contre le Mexique.

Hélas, la réalité a été inverse et la France a été étrillée par le Mexique. Il n’y a pas eu de miracle et rien n’est étonnant dans cet échec. L’équipe de France n’a remporté qu’un seul de ses sept derniers matchs de groupe en Coupe du Monde.
Pourtant ses joueurs brillent dans les équipes étrangères où ils exercent et curieusement deviennent médiocres dés qu’ils officient dans l’équipe de France . Ils ne jouent pas collectif parce qu’il leur manque un coach capable de les amener à se dépasser .

Le verdict est simple.

La chronique policière de ces dernières semaines nous a montré que les joueurs - ou au moins certains d’entre eux -disposaient des services d’une entraineuse .

Il ne leur a manqué qu’un vrai entraineur.

Charles Debbasch

dimanche, juin 13, 2010

lE MONDIAL DE FOOTBALL EN AFRIQUE

LE MONDIAL DE FOOTBALL EN AFRIQUE
Les medias des pays développés s’émerveillent. Comment cela est-il possible ?
Ils croyaient l’Afrique vouée à la misère et à l’assistance, à la dictature et aux coups d’Etat.
Ils découvrent une Afrique ardente, fière et conquérante. Il est vrai que la tenue de la Coupe du monde en Afrique est la plus belle des vitrines que le continent pouvait espérer.
Le pays d’accueil est à lui seul un symbole : un pays débarrassé de l’apartheid grâce à Mandela et à de Klerk, un pays certes encore prisonnier de ses zones de pauvreté, ravagé par la violence mais rassemblé, créatif, prêt à gagner le pari du développement et qui, à lui seul pèse 40%de la richesse du continent.
Et quelle incomparable publicité pour toute l’Afrique ! Sans forcer le trait, c’est, à son échelle, une sorte de chute du mur de Berlin .Voici un continent qui s’ouvre au monde extérieur, qui dispose de forces d’innovation et de travail incomparables et qui, conforté par ses richesses naturelles, est un des dragons de l’économie de demain.
Certes, tout n’est pas rose .Les vedettes africaines du football se produisent dans les clubs des pays développés et non dans leurs Etats d’origine qu’ils ne retrouvent que dans ces évènements exceptionnels .Certes le club privé des grands entraineurs n’accueille en son sein aucun africain. Il est vrai aussi que le démon de la corruption est aussi souvent présent dans la famille ‘’footeuse’’. Le talentueux gardien de but camerounais, Antoine Bell, a remarqué : "Dans le football français, on peut s'attendre à ce que 10% de l'argent disparaisse, en Afrique c'est de l'ordre de 90%". Si les scandales n’ont épargné ni la France, ni l’Italie, il faut cependant reconnaître que le football africain connaît ses fédérations vénales, ses matches truqués. La récente dérive de la Fédération africaine lors de l’attaque des joueurs togolais dans le Cabinda donne à réfléchir. Additionnant toutes ces faiblesses le Guide libyen, le colonel Kadhafi s’en est pris vivement avec sa verve et son franc parler habituel au Mondial. Il a qualifié la Fifa de "mafia mondiale" et d'organisation corrompue", et il l’a accusée de "trafic d'êtres humains et de faire renaître l'esclavage", en "achetant des joueurs de pays pauvres pour les mettre dans des camps (centres de formation) dans les pays riches pour les vendre par la suite".
Si la décolonisation du foot reste à faire, gageons cependant que le Mondial y contribuera.
La force principale de l’Afrique c’est en effet son capital humain, sa joie de vivre et son impatience d’exister. Les buts que marquera l’Afrique dans l’opinion internationale avec ce Mondial seront, sans aucun doute, encore plus prometteurs que ceux des joueurs.

Charles Debbasch

LE MONDIAL DE FOOTBALL EN AFRIQUE

LE MONDIAL DE FOOTBALL EN AFRIQUE
Les medias des pays développés s’émerveillent. Comment cela est-il possible ?
Ils croyaient l’Afrique vouée à la misère et à l’assistance, à la dictature et aux coups d’Etat.
Ils découvrent une Afrique ardente, fière et conquérante. Il est vrai que la tenue de la Coupe du monde en Afrique est la plus belle des vitrines que le continent pouvait espérer.
Le pays d’accueil est à lui seul un symbole : un pays débarrassé de l’apartheid grâce à Mandela et à de Klerk, un pays certes encore prisonnier de ses zones de pauvreté, ravagé par la violence mais rassemblé, créatif, prêt à gagner le pari du développement et qui, à lui seul pèse 40%de la richesse du continent.
Et quelle incomparable publicité pour toute l’Afrique ! Sans forcer le trait, c’est, à son échelle, une sorte de chute du mur de Berlin .Voici un continent qui s’ouvre au monde extérieur, qui dispose de forces d’innovation et de travail incomparables et qui, conforté par ses richesses naturelles, est un des dragons de l’économie de demain.
Certes, tout n’est pas rose .Les vedettes africaines du football se produisent dans les clubs des pays développés et non dans leurs Etats d’origine qu’ils ne retrouvent que dans ces évènements exceptionnels .Certes le club privé des grands entraineurs n’accueille en son sein aucun africain. Il est vrai aussi que le démon de la corruption est aussi souvent présent dans la famille ‘’footeuse’’. Le talentueux gardien de but camerounais, Antoine Bell, a remarqué : "Dans le football français, on peut s'attendre à ce que 10% de l'argent disparaisse, en Afrique c'est de l'ordre de 90%". Si les scandales n’ont épargné ni la France, ni l’Italie, il faut cependant reconnaître que le football africain connaît ses fédérations vénales, ses matches truqués. La récente dérive de la Fédération africaine lors de l’attaque des joueurs togolais dans le Cabinda donne à réfléchir. Additionnant toutes ces faiblesses le Guide libyen, le colonel Kadhafi s’en est pris vivement avec sa verve et son franc parler habituel au Mondial. Il a qualifié la Fifa de "mafia mondiale" et d'organisation corrompue", et il l’a accusée de "trafic d'êtres humains et de faire renaître l'esclavage", en "achetant des joueurs de pays pauvres pour les mettre dans des camps (centres de formation) dans les pays riches pour les vendre par la suite".
Si la décolonisation du foot reste à faire, gageons cependant que le Mondial y contribuera.
La force principale de l’Afrique c’est en effet son capital humain, sa joie de vivre et son impatience d’exister. Les buts que marquera l’Afrique dans l’opinion internationale avec ce Mondial seront, sans aucun doute, encore plus prometteurs que ceux des joueurs.

Charles Debbasch

samedi, juin 05, 2010

LA LIMTATION DES CHEVAUX SUR L'AUTOROUTE

LA LIMITATION DES CHEVAUX SUR L'AUTOROUTE
Rien ne sert sur les autoroutes françaises d'avoir des chevaux en réserve sur son moteur. La vitesse est limitée et les radars se multiplient.
Mais, il arrive que la nature soit plus forte que la réglementation.
Une cinquantaine de chevaux profitaient du grand air dans un centre hippique clôturé jouxtant l'autoroute A36 entre Montbéliard et Belfort en direction de Mulhouse. Depuis longtemps, ils jalousaient la liberté de circulation des automobilistes et la comparaient à leur enfermement. Fatigués de voir les voitures profiter de l'asphalte et grâce à une brèche dans la clôture, les chevaux décidèrent de galoper sur l'autoroute.
L'effroi des automobilistes fut grand en apercevant les chevaux groupés au trot ,ivres de leur sortie d'esclavage. Des accidents furent évités de justesse. Un des chevaux, pris de panique, se blessa sur une barrière de sécurité et se retrouva coincé.
Grâce à l'intervention des pompiers, des gendarmes, et d'ouvriers de la SNCF les chevaux ont pu être récupérés et sont rentrés chez eux.
La tentative des animaux pour conquérir leur liberté s'est soldée par un échec
.Ils peuvent de nouveau contempler les automobilistes bloqués dans sur l'autoroute dans des embouteillages géants.
Tirant la leçon de leur expérience, ils doivent se dire qu'en définitive la liberté est dans le pré et non sur l'autoroute.
Charles Debbasch

lundi, mai 31, 2010

FRANCE AFRIQUE: RELATION FRATERNELLE OU ECHANGE DIPLOMATIQUE

FRANCE AFRIQUE : DE LA RELATION FRATERNELLE A L'ECHANGE DIPLOMATIQUE
Le sommet France-Afrique de Nice se situe à un tournant des rapports entre la métropole et ses anciennes colonies.
Cinquante ans après les indépendances, la nature des relations entre la France et l'Afrique a changé. Ces rapports étaient de nature fraternelle.Les chefs d'état africains étaient des amis de la France. Les Présidents français avaient une sensibilité africaine qui transcendait la bureaucratie.
Aujourd'hui, les nouveaux Chefs d'Etat africains, s'ils souhaitent entretenir de bonnes relations avec la France, ont l'impression qu'ils ne sont plus les partenaires privilégiés de la diplomatie française. Les citoyens français se sont repliés sur l'hexagone. Un sondage montre que 69% des citoyens français ne se sentent pas concernés par le sommet. . «Le temps passe. Il y a de moins en moins de Français qui connaissent l'Afrique et de moins d'Africains qui ont fait leurs études en France.», estime Hubert Védrine.
La presse et les medias français ne s'intéressent plus guère à l'Afrique. Le ministère de la Coopération ayant été supprimé, les affaires africaines sont devenus des relations étrangères parmi d'autres. Ce qui explique que le traitement des dossiers ait pris le pas sur la fraternité.
On donnera ici trois exemples de la difficulté de cette nouvelle relation.
LA PRESENCE DE L'AFRIQUE A L'ONU

L'Afrique, qui représente 27% des Etats membres des Nations unies, ne dispose à l'heure actuelle que de trois sièges de membres non permanents au Conseil de sécurité. En 2005, les pays africains ont adopté une position commune sur la réforme du Conseil de sécurité. Ils demandent deux sièges permanents avec droit de veto et au moins deux sièges non permanents supplémentaires.
La France, elle, se situe dans une optique mondialiste et n'épouse pas cette demande qu'elle trouve extrême. Aussi le débat à Nice a été heurté. La France se contenterait d' un élargissement progressif, commençant par un siège permanent. Ce que les Africains estiment inacceptable.
Le débat sur ce point a duré plus de six heures sans que l'on parvienne à définir une position commune. ''On n'a pas trouvé de solution. On a trouvé la manière de commencer à se donner les moyens d'être plus réalistes", a expliqué Bernard Kouchner. "La position de la France est très claire: nous voulons une représentation africaine dans toutes les institutions internationales, l'ONU aussi, mais on ne va pas l'imposer.''
LE DROIT A PENSION DES ANCIENS COMBATTANTS AFRICAINS
Il aura fallu cinquante ans pour mettre fin à une injustice. Les pensions des anciens combattants africains qui avaient servi la France étaient restées figées à leur niveau du 3 juillet 1962. C'était une mesure discriminatoire puisqu'elle ne concernait pas les anciens militaires français. Jusqu’à présent, un ressortissant français vivant dans un pays africain ne percevait pas la même pension que son camarade, ancien militaire africain. La différence pouvait être considérable, allant de un à dix.
Le Conseil Constitutionnel vient, en application du principe d'égalité, de décider d’accorder les mêmes pensions aux anciens militaires des ex-colonies, qu’ils soient ou non français .
Le Conseil constitutionnel ne conteste pas au législateur le droit de «fonder une différence de traitement sur le lieu de résidence en tenant compte des différences de pouvoir d’achat». En revanche, il affirme que certains articles de lois de finances d’août 1981, décembre 2002 et décembre 2006 doivent être censurés car ils «sont contraires au principe d’égalité» figurant dans la Constitution. Pour la juridiction constitutionnelle, le législateur «ne pouvait établir de différences selon la nationalité entre titulaires d’une pension […] résidant dans un même pays étranger».
Selon les premières estimations, environ 10 000 personnes pourraient voir leurs pensions revalorisées.
LE PROBLEME DES VISAS
La question des visas pour l'entrée en France des nationaux africains est une cause de profonde friction entre les gouvernements africains et la France. Nul ne conteste le droit souverain de la France de déterminer sa politique d'accueil. Mais les conditions de la mise en œuvre dans les consulats français à l'étranger sont à l'origine de frictions. Retard dans les procédures, arbitraire dans les refus. Les décisions de refus de visas n'ont pas en effet dans le droit français actuel à être motivées.
Pour éviter que se creuse davantage un fossé entre la France et l'Afrique, je suggère que la motivation des refus soit dorénavant obligatoire. Cette exigence obligera les services diplomatiques à mieux traiter les dossiers. Elle fera œuvre de pédagogie en expliquant les raisons du refus ce qui permettra aux intéressés de comprendre les motifs du rejet et de corriger éventuellement leurs dossiers. Elle permettra également un contrôle des refus par les tribunaux français.
Une cause profonde de détérioration des rapports entre la France et l'Afrique sera ainsi progressivement effacée.
Puisque les relations France-Afrique sont passées de la fraternité à la diplomatie, récréons les conditions d'une relation majeure en traitant avec intelligence les dossiers des rapports entre l'ancien colonisateur et ses partenaires devenus majeurs.

Charles Debbasch