vendredi, décembre 05, 2008

ALLO C'EST OBAMA

ALLO C’EST OBAMA

Les politiques sont de plus en plus victime de canulars téléphoniques. Ainsi, pendant la campagne américaine, la candidate à la vice-présidence républicaine Sarah Palin, a été la victime d'un humoriste québécois qui s'était fait passer pour le président français Nicolas Sarkozy.

C’est pourquoi une représentante républicaine de Floride, Ileana Ros-Lehtinen, a raccroché deux fois au nez du président élu américain Barack Obama qui l'appelait pour la féliciter de sa réélection, croyant à un canular téléphonique. Elle a ensuite fait de même avec le futur secrétaire général de la Maison Blanche, Rahm Emanuel, l'un de ses anciens collègues à la Chambre des représentants.

M. Obama n’a pu réussir à lui parler qu’après avoir demandé à un autre parlementaire de lui téléphoner.

Il faut dorénavant demander à nos politiques de s’équiper d’un matériel permettant de voir leurs interlocuteurs lors des communications. Mais, on peut penser que le remède ne sera pas suffisant. Les amateurs de pièges progresseront dans leurs techniques en utilisant des sosies.

Charles Debbasch

LE BON CHOIX DE NICOLAS SARKOZY

LE BON CHOIX DE NICOLAS SARKOZY

Face à la crise mondiale dont on ne sait où et quand elle s’arrêtera, les pouvoirs publics de droite ou de gauche sont amenés dans tous les Etats à intervenir pour tenter de contenir le mal. Ce 4 décembre Nicolas Sarkozy a annoncé à Douai un plan de relance de 26 milliards
pour "surmonter la crise au lieu de la subir", voire en "sortir plus fort". Ce plan sera pour l’essentiel financé par un accroissement du déficit budgétaire de la France."Nous n'avons pas le choix (...) aucune des dépenses que nous allons faire n'est récurrente et elles fabriquent de la croissance pour demain", a soutenu le Président.

PRIORITE A L’INVESTISSEMENT

Plutôt que de soutenir une éphémère consommation, le président français a donné la priorité à l’investissement. "Notre réponse à la crise, c'est un effort d'investissement massif", a soutenu le Président, "parce que c'est la meilleure manière de soutenir l'activité pour sauver les emplois d'aujourd'hui (et) préparer les emplois de demain".

Les investissements de l'Etat, des entreprises publiques et des collectivités locales seront relancés pour 11,5 milliards d'euros, au profit de grands travaux d'infrastructures, comme les lignes TGV, ou les universités et la défense.

Pour aider l'industrie automobile qui connaît une grave crise, Nicolas Sarkozy a annoncé le versement d'une "prime à la casse" de 1.000 euros en échange de l'achat d'un véhicule neuf peu polluant.

Pour le bâtiment, également sinistré, un plan de construction de 100.000 logements sociaux et le doublement du prêt à taux zéro ont été annoncés

PRIORITE A LA DEFENSE DE L’EMPLOI

La montée du chômage est préoccupante. Il faut donc éviter que les entreprises ne sombrent. Pour ce faire, l'Etat va rembourser par anticipation 11,5 milliards d'euros de dettes (crédit impôt-recherche, TVA, impôt sur les sociétés) aux entreprises afin "d'améliorer (leur) situation de trésorerie". Il va également accorder une exonération totale des cotisations sociales pour les entreprises de moins de 10 salariés qui en embaucheront un supplémentaire en 2009.Il conviendra également d’aider les victimes du chômage partiel. "Je préfère l'activité partielle au chômage total", a estimé Nicolas Sarkozy.

L’AIDE POUR LES PLUS FAIBLES

Les crises rendent les faibles encore plus faibles. C’est donc vers eux que doivent porter les efforts des pouvoirs publics .Nicolas Sarkozy a annoncé le versement d'une prime de 200 euros aux 3,8 millions de bénéficiaires potentiel du futur revenu de solidarité active (RSA). De même le logement social sera aidé de façon prioritaire.

LE BON CHOIX

A l’évidence, c’est un bon choix qui a été fait par le Président de la République. Comme il l’a dit justement, le déficit budgétaire n’est pas utilisé pour une consommation immédiate. Il va permettre de bâtir des équipements publics qui bénéficieront aux générations futures. De même, il est important que la solidarité sociale se renforce en période de crise.
Certes, la situation est tellement mouvante qu’il est difficile de prévoir si ce plan d’action sera suffisant. Par ailleurs, il est évident que la restructuration de l’économie mondiale ne se fera pas sans larmes. Il faudra beaucoup d’efforts aux Français pour s’adapter à la nouvelle donne internationale.

Charles Debbasch