lundi, novembre 26, 2007

UNE GREVE REJETEE PAR L’OPINION PUBLIQUE

Après une semaine de grève dans les transports publics le temps de la négociation est venu. Il est vrai que, de jour en jour, le mouvement s’essoufflait et suscitait, une irritation croissante chez les usagers.

Comme après chaque mouvement de ce type, on se pose la question n’aurait-il pas été plus raisonnable de négocier avant ? Mais, on sait bien que les grèves sont comme les guerres, une confrontation pour déterminer la puissance respective des acteurs. Le conflit permet à chacun de calculer ce qu’il en coûte d’aller trop loin.

La grève dans les services publics ne se déroule cependant plus entre deux belligérants les employés et le gouvernement. Un tiers s’est glissé dans la confrontation : l’opinion publique. C’est elle que chacun des combattants doit convaincre.

Or, dans cette grève là, le gouvernement jouait sur du velours car il avait la majorité de l’opinion de son côté.

Comment justifier, en effet, ces régimes spéciaux de retraite d’un autre âge alors que les conditions de travail ont changé ?

Comment expliquer ces retraites de « jeunes » alors que la durée de vie s’allonge et que les cotisations des actifs ne permettent plus de supporter la charge des retraites ?

Conscientes de cette mauvaise presse de la grève, les principales centrales syndicales n’ont soutenu le mouvement que du bout des lèvres.

Tout n’est pas réglé mais la réforme devait passer ou casser. Elle est en bonne voie.

Charles Debbasch