vendredi, novembre 02, 2007

QUELLE ACTION HUMANITAIRE?

QUEL HUMANITAIRE ?

Une association à caractère humanitaire -l’Arche de Zoe- était en voie «d’exporter » une centaine d’enfants supposés être des orphelins du Darfour du Tchad vers la France.

Son action a été stoppée par les autorités tchadiennes qui y ont vu, à juste titre, une opération illégale et qui se demandent s’il ne s’agissait pas là d’une tentative d’adoption sournoise.

L’humanitaire est à la mode. Pour soulager les misères du monde des bénévoles se mobilisent et mettent leur savoir faire au service des déshérités. On ne dira jamais assez combien ces femmes et ces hommes dévoués ont contribué à apaiser des souffrances humaines et une bavure ne doit pas condamner le principe de l’aide humanitaire.

Mais, il est vrai, qu’il arrive que l’ivraie soit supérieure au bon grain. Des escrocs se servent sur la bête et profitent de l’aide humanitaire. Des désaxés qui n’arrivent pas à se gouverner eux-mêmes cherchent à noyer leurs problèmes dans la débauche des ONG.

Il est encore trop tôt pour déterminer de quelle dérive participe l’opération de l’Arche de Noé mais, à ce stade deux observations s’imposent.

La première est qu’il existe quantité de couples en mal d’enfants en France. Les règles de l’adoption sont strictes, lourdes et bureaucratiques. Souvent ces couples se lancent dans la recherche effrénée d’enfants à l’étranger.

La seconde observation fondamentale est que les enfants du Tiers Monde ne sont pas une marchandise dans laquelle on peut puiser en profitant de la misère de leurs géniteurs

Le meilleur service que l’on puisse rendre à tous ces enfants c’est de les aider à bien vivre sur place. Il ne faut pas les déraciner et les couper de leur culture.

L’humanitaire c’est faire du bien aux autres et non pas se gratifier soi-même.

Charles Debbasch

LE FINANCEMENT DES SYNDICATS

L’OPACITE DES SYNDICATS


Pour justifier les importantes sorties d’argent liquide des caisses de son organisation, l’Union des Industries métallurgiques et minières, M.Denis Gautier-Sauvagnac a expliqué que ces fonds étaient destinés à « fluidifier les relations sociales ». En d’autres termes, il aurait été versé aux syndicats. L’enquête établira si cette situation correspond à la réalité. Mais, il est vrai qu’un grand flou règne sur le budget réel des syndicats.
Les syndicats sont les seules personnes morales non tenues à avoir une comptabilité Les pouvoirs publics versent entre 500 et 900 millions d’euros de subventions au titre de missions d’intérêt général : formation, contributions au temps passé pour les négociations collectives, participation aux gestions paritaires L’Etat met à disposition des syndicats deux fonctionnaires sur 1000 soit "environ 14 000 personnes pour 7 millions de fonctionnaires».
Comme le rappelle dans son rapport le Conseiller d’Etat,Hadas-Lebel , "Certaines des ressources dont bénéficient les organisations syndicales (notamment les décharges d’activité et mises à disposition de personnel tant dans les secteurs public que privé) relèvent de procédures dont la légalité est douteuse. " "Ce domaine est caractérisé par une grande opacité : aucun document public ou administratif porté à notre connaissance ne présente de synthèse des ressources financières des syndicats en France, ni même des mécanismes de financement. Une telle situation tranche avec celle constatée à l’étranger, l’IGAS ayant pu établir en 2004 un bilan exhaustif du financement des syndicats dans cinq pays européens".
Cette situation est le reflet de la grande faiblesse des syndicats français. En dehors de la fonction publique très syndicalisée, les organisations syndicales du secteur privé sont peu représentatives. Elles ne regroupent que 5 à 7 pour cent des salariés. Dés lors la part des cotisations dans le budget des confédérations est très faible. Il va de 34 pour cent pour la CGT à 57 pour cent pour FO.
Tout le reste se situe dans le flou à la limite extrême de la légalité
C’est sans aucun doute la trop grande politisation du syndicalisme français qui explique cette désaffection des salariés. S’ils veulent retrouver l’adhésion, les syndicats doivent se regrouper et se concentrer sur la défense des intérêts professionnels.
Les années quatre-vingt dix ont été marquées par la normalisation du financement des partis politiques. Il faut, à présent, réinsérer dans la légalité le financement des syndicats.

Charles Debbasch