samedi, juillet 30, 2011

BEAUTES IRREELLES

Le régulateur britannique de la publicité (Advertising Standard Authority) vient d’interdire deux publicités pour un fond de teint du groupe L'Oréal, mettant en scène l'actrice américaine Julia Roberts et le mannequin Christy Turlington. Motif de cette interdiction : les visages de ces deux femmes avaient été retouchés. L’ASA, a estimé que ces publicités diffusées dans des magazines n'étaient "pas représentatives des résultats que les produits sont en mesure de fournir", les images ayant été améliorées à l'aide de logiciels.
L'Oréal avait reconnu que des "techniques de post-production" avaient été utilisées pour "éclaircir la peau, nettoyer le maquillage, réduire les ombres autour des yeux, adoucir les lèvres et assombrir les sourcils" des vedettes. Mais le fabricant de produits de beauté a estimé que ces réclames illustraient correctement les effets des produits.
Un doigt a été ainsi mis dans un engrenage délicat
.On est toujours surpris lorsque l’on rencontre une vedette du show business de découvrir qu’elle est moins resplendissante que quand on la voit à l’écran. Ce, ne sont pas seulement les maquillages qui, produisent les résultats flatteurs mais des logiciels miraculeux qui permettent de retoucher automatiquement les courbes des fesses ou des seins, d’effacer le poids des ans sur les visages, de changer les couleurs, en un mot de créer une personne qui n’est pas celle qui existe.
Va-t-on donc interdire l’usage de tels procédés.et, sur cette lancée, va-t-on également refuser le droit à exercer leur métier aux vedettes qui ont subi un lifting, une augmentation mammaire ou une liposuccion.
Et pourquoi alors ne pas interdire les maquillages qui forgent des visages qui ne sont pas ceux qui se révèleront au saut du lit. Devra-t-on dans ces cas autoriser l’annulation du mariage pour tromperie sur la marchandise ?
Ne l’oublions pas. Nous vivons dans une société de l’image largement fondée sur les apparences . Mais, le galop du naturel rattrape bien vite les incartades de l’artificiel et les beautés irréelles finissent toujours par révéler leurs faces cachées.
Charles Debbasch

jeudi, juillet 28, 2011

VIOLENCES

La vie des hommes en société est basée sur quelques principes simples:la soumission à la règle de droit votée par les représentants de la Nation, le refus de l'utilisation de la violence privée, le respect de toutes les opinions.

Pourtant notre époque est marquée par la montée des extrémismes au nom desquels certains groupes refusent à d'autres le droit à l'existence

On a beaucoup insisté dans ces dernières années sur la montée du fondamentalisme islamique dont les évènements du 19 septembre aux Etats -Unis furent la terrible illustration.

L'horrible attentat qui vient d'avoir lieu en Norvège est le premier acte d'une contre révolution droitière conduite par un fanatique qui voulait combattre la dissolution des unités nationales européennes;



Il convient de combattre les extrémistes de toutes les sortes pour que nos sociétés démocratiques ne soient pas polluées par le terreau de la terreur.





Charles Debbasch

vendredi, juillet 22, 2011

L'EURO SAUVE DES EAUX ?

En décidant de mettre sur pied un nouveau plan d’aide de près de 160 milliards d’euros pour sauver la Grèce de la déroute et pour empêcher une contagion de la crise de la dette, les dirigeants européens ont provisoirement sauvé l’Euro.
Mais la note est salée. Après un premier plan d’aide au printemps 2010 de 110 milliards d’euros, ce second sauvetage sera composé d’environ 109 milliards d’euros de prêts de l’Europe et du Fonds monétaire international. Le reste viendra des banques, des assureurs et des fonds d’investissement qui ont prêté de l’argent à la Grèce.
La réussite de ce nouveau plan repose tout d’abord sur l’aptitude du gouvernement grec à faire accepter par la population une réduction drastique des finances publiques.
Mais il faut aussi que se développe une autre Europe. La crise a mis en évidence les failles de l’unité européenne. La création d’une monnaie unique sans une politique financière unifiée place les vertueux sous la dépendance des cigales. On comprend alors les réticences des autorités allemandes à apporter leur appui et si des comportements désordonnés devaient subsister, on verrait s’amplifier les égoïsmes, nationaux et la volonté des forts de sortir d’unsystème qui les met à la merci des faibles.

Il convient enfin de ne pas oublier que la monnaie est le miroir de l’économie et que la crise des dettes est la conséquence de sociétés qui vivent au-dessus de leurs moyens. Si l’Europe veut sauver à terme sa monnaie, elle doit réfléchir aux conditions de son nouvel essor économique.

Charles Debbasch

jeudi, juillet 21, 2011

LES PARTIS EN DESORDRE DE BATAILLE

Alors que tous les dirigeants politiques s’apprêtent comme beaucoup de Français à prendre des vacances méritées, la situation des partis donne l’impression d’n grand désordre.
Le Parti Socialiste ne s’est pas encore remis de l’onde de choc occasionnée par l’affaire Strauss-Kahn. Si chacun s’accorde à reconnaître que la candidature de l’ancien dirigeant du FMI est définitivement écartée, les révélations vraies ou supposées sur les frasques sexuelles de DSK occupent un espace médiatique qui occulte tout débat approfondi sur les orientations politiques.
Les dernières péripéties de la plainte de la journaliste Banon qui prétend avoir fait l’objet voilà huit ans d’une tentative de viol par DSK ne sont pas encore amorties que la mère de celle-ci avoue avoir partagé un rapport sexuel avec DSK lui parfaitement consenti mais à son avis « brutal ». Dès lors les dissensions entre Martine Aubry et François Hollande sur l’éventuelle augmentation du budget de la culture ne sont pas plus audibles qu’un soupir de mouche dans un concert de cymbales. C’est dans ces conditions perturbées que s’est terminé l’enregistrement des candidatures aux primaires du parti. La haute autorité de la primaire socialiste a validé le 20 juillet, la liste des six candidats à ce scrutin. Sont désormais officiellement en compétition: les socialistes Arnaud Montebourg, Martine Aubry, Manuel Valls, François Hollande, Ségolène Royal, et le président du Parti radical de gauche, Jean-Michel Baylet. Pour être recevables, les postulants devaient disposer d’une liste de parrainage et signer une charte éthique. Ils devaient aussi s'engager "à soutenir publiquement le (la) candidat-e désigné-e à l'issue des élections primaires.
L’heure est à présent venue de la compétition. Mais, on en mesure toutes les difficultés : les candidats devront se différencier sans s’opposer, se mesurer sans s’affronter : la quadrature du cercle alors que d’ores et déjà Harlem Désir, premier secrétaire du Parti socialiste par intérim, les a mis en garde : "Rien dans la conduite de ces discussions avec les Français ne doit être de nature à abîmer les candidats et les candidates et à affaiblir celui ou celle qui portera les couleurs de la gauche au premier tour de l'élection présidentielle."
Du côté de la droite les choses sont plus claires puisque chacun s’accorde à admettre que Nicolas Sarkozy se représentera. Le problème est alors de constituer autour de lui le rassemblement le plus large. L’ombre au tableau se situe du côté de Jean-Louis Borloo dont la force de nuisance est plus importante que la capacité à être élu. On en est pour l’instant dans la phase où chacun joue à effrayer l’autre. Les partisans de Borloo jouent la candidature solitaire qui empêcherait-croient-ils- l’actuel président de figurer au second tour. Les amis de Nicolas Sarkozy utilisent la force de dissuasion du refus des investitures aux éventuels dissidents de l’UMP avant de déclencher la frappe atomique consistant à couper les vivres au courant centriste tendance Borloo.
L’atmosphère sent déjà celle des cours de récréation. L’heure est aux devoirs de vacances pour se préparer à la grande rentrée de septembre.
Charles Debbasch

samedi, juillet 16, 2011

UN 14 JUILLET PAS TRES JOLY

En proposant de remplacer le défilé militaire du 14 juillet par un défilé citoyen, Eva Joly, la candidate d’Europe Ecologie- Les Verts, a déchainé un tsunami de critiques.
Le moment choisi pour cette proposition était l’un des pires envisageables : six soldats Français venaient de mourir au combat- en Afghanistan et pour beaucoup de citoyens le défilé de l’armée française était une façon de leur rendre hommage.
S’attaquer à la célébration du 14 juillet, la fête nationale française, c’est s’en prendre à la base même du contrat républicain. L’armée française est une armée démocratique chargée de dé fendre l’indépendance de la France.
La droite comme la gauche ont critiqué les propos d’Eva Joly.
Les socialistes se sont démarqués des déclarations d’Eva Joly. Pour Ségolène Royal c’est une «très mauvaise idée» .Laurent Fabius a défendu le défilé militaire qui est une «façon de montrer que l'armée française est une armée citoyenne». Pour le premier secrétaire du PS par intérim, Harlem Désir, le moment était en outre très mal choisi alors que six militaires français venaient de trouver la mort en Afghanistan. «Il faut penser à celles et ceux qui s'exposent et qui ont fait dons de leur personne pour notre sécurité», a-t-il assuré. Manuel Valls a synthétisé le sentiment général au PS: «Tout cela n'est pas très sérieux.»
• La droite est allée plus loin. Elle a expliqué les déclarations de la candidate des Verts par son absence d’intégration réelle dans la société française. «Cette dame n'a pas une culture très ancienne des traditions françaises, des valeurs françaises, de l'histoire française. A déclaré le premier ministre. François Fillon a ajouté que la proposition suscitait chez lui de la «tristesse». «Ce défilé du 14 Juillet est d'abord le symbole d'une armée qui défend la République, a-t-il argué. Si chaque année, nous rendons hommage à nos forces armées le jour de la fête nationale, c'est parce que nous rendons hommage à une institution qui assure la défense des valeurs de la République française, de la liberté, de la fraternité, de l'égalité.»
A travers le14 juillet, on est entré ainsi dans un des thèmes dominants de la future campagne présidentielle.
Charles Debbasch

lundi, juillet 11, 2011

LA CANDIDATURE IMPOSSIBLE DE DSK

LA CANDIDATURE IMPOSSIBLE DE DSK
‎samedi ‎9 ‎juillet ‎2011, ‏‎09:18:12 | Debbasch Charles




Dés que Dominique Strauss-Kahn est redevenu un homme libre, ses partisans au PS se sont

à nouveau pris à rêver. Et si l’ancien patron du FMI pouvait à nouveau revenir

sur la scène politique et se présenter à la prochaine présidentielle?



Mais ce rêve a peu de chances de se réaliser.



Tout d’abord, la procédure new-yorkaise n’est pas encore clôturée.Le lancement d’nouvelle affaire en France ,même si elle apparait surprenante, ouvre de nouveaux délais et de nouvelles péripéties.



Mais l’affaire juridique est secondaire en comparaison des préjudices engendrés par

l’affaire de New-York.



On ne pense pas ici aux dégâts causés par les images de DSK menotté qui pourraient être

corrigés par l’arrêt de toute procédure.



Il s’agit plutôt des dégâts collatéraux causés par la surexposition de DSK. Les socialistes de base ont découvert un homme vivant dans une grande opulence.et incapable, alors qu’il se savait traqué et observé, de résister à ses pulsions.



Il n’y a pas de mort définitive en politique mais il faudra que beaucoup d’eau coule sous

les ponts de la Seine pour que tout ceci soit oublié et que les immenses

talents de Dominique Strauss-Kahn puissent s’exprimer sur la scène publique.





Charles Debbasch

DES PRIMAIRES QUI ENFERMENT

DES PRIMAIRES QUI ENFERMENT



L‘organisation des primaires destinées à démocratiser le choix du candidat par le parti en faisant

participer à la désignation les adhérents et sympathisants peut se retourner

contre ses initiateurs.



La scène politique française est, en effet, morcelée entre un grand nombre de formations à la différence des

Etats-Unis qui ont deux partis dominants. Dès lors un candidat pour être élu a besoin

de rassembler au-delà de son propre parti.



Mais, les candidats rassembleurs et ouverts ne sont pas les préférés des appareils partisans qui

cherchent plutôt à choisir des fidèles du parti. Telle est pour l’instant la

solution pour les écologistes et pour le PS.



S’agissant des écologistes, le candidat qui peut rassembler au-delà du mouvement c’est Nicolas

Hulot. En revanche, Eva Joly a les préférences de l’appareil du parti et elle

est en voie d’être choisie.



Même situation au PS, le candidat le plus consensuel et le plus susceptible d’être élu est François

Hollande. Mais Martine Aubry contrôle l’appareil du parti et elle a le plus

de chances d’être désignée lors de primaire.




En d'autres termes, les primaires aboutissent

au choix du candidat qui a le moins de chances d’être élu au suffrage

universel.



Charles Debbasch

DES MEDIAS CONDAMNES AU VOYEURISME ?

Il existe un large public pour une presse voyeuriste qui frise les interdits, qui se situe à l’extrême limite du sexe et de la pornographie et qui ,surtout, dévoile l’intimité des personnes célèbres ou de celles que leur comportement transforme en vedettes d’un jour.
Cette presse traque l’envers du miroir avec un téléobjectif et tente de briser les secrets de la vie privée. Elle se contentait jusqu’à présent de faire appel à des paparazzis qui, armés de leur appareil photo, dévoilaient les nudités physiques ou morales des vedettes de l’actualité. Elle fait appel aujourd’hui aux technologies de l’époque : interceptions téléphoniques, poses illégales de micros, fouilles dans les mémoires des ordinateurs publics ou privés.
Pour avoir fait de ces viols un système, l’hebdomadaire britannique du groupe Murdoch –News of the World- a du se saborder dans un dernier feu d’artifices à cinq millions d’exemplaires.
On peut penser que cette leçon incitera à la prudence tous ceux qui seraient tentés d’imiter les journalistes de ce célèbre tabloïd.
On doute cependant que cet exemple refroidira à terme les velléités de la presse voyeuriste. Il existe, en effet un large public qui recherche ce type de publications.
Nous vivons dans des sociétés de plus en plus rigides et où les fantaisies sont enfouies sous une couverture de pudeur et de morale, où les comportements sont enfermés par les lois et règlements dans des rails comportant de rares points d’aiguillage.
Des sociétés où les individus ont de moins en moins d’occasions de dialoguer et d’échanger sur les sujets les plus fondamentaux et les plus intimes de leurs existences.
Des sociétés où les medias et internet sont les seules fenêtres où peuvent s’exprimer les comportements que l’apparence aseptisée de nos civilisations dissimule soigneusement.
Des sociétés où des êtres humains sont déifiés : vedettes de la télé, du cinéma ou des affaires. On les revêt de tant de sceptres flamboyants qu’ils écrasent de leur splendeur tout un chacun.
Quel réconfort alors pour les êtres ordinaires de voir dévoilé le négatif de cette aura hors du commun .
Oui, ces vedettes ont leurs malheurs, leurs faiblesses, leurs tourments. Leurs chutes sont à la démesure de leur ascension.
Voici que les medias deviennent des Janus bifrons qui forgent d’un côté des surhommes et qui ravalent d’un autre côté ces géants à la dimension de nains.
Charles Debbasch

samedi, juillet 02, 2011

DERIVES JUDICIARES ET MEDIATIQUES DANS L'AFFAIRE STRAUSS-KAHN

DERIVES JUDICIAIRES ET MEDIATIQUES DANS L'AFFAIRE DSK

Toute l'accusation pesant sur Dominique Strauss-Kahn reposait sur un postulat.

La femme de chambre guinéenne Afissatou Diallo était une oie blanche vertueuse et ses déclarations devaient être prises pour argent comptant.

Les investigations du procureur révélées dans une lettre aux avocats de DSK démontrent que l'on peut difficilement accorder crédit aux divagations de cette personne.

Il apparait que la prétendue violée était liée un trafic de drogue, qu'elle avait délibérément menti pour obtenir le permis de séjour aux USA en invoquant notamment avoir été violée.

Dans ces circonstances, le procureur a revu à la baisse les contraintes pesant sur DSK L'ancien directeur du FMI est libre de ses mouvements et il voit libérée la caution de six millions de dollars qu'il avait du fournir. Mais son passeport ne lui est pas restitué, le procureur maintenant pour l'instant les chefs d'accusation prévus.

Même si DSK reste toujours inculpé, il est peu probable que l'affaire puisse être conclue à son désavantage.

On est en droit alors de se poser deux questions.

La justice a mis en cause gravement DSk sans discernement et elle a créée ainsi un préjudice considérable; L'histoire retiendra les images d'un Strauss-Kahn menotté.

Les journalistes doivent eux aussi battre leur coulpe.Ils se sont contentés dans un premier temps de recopier les thèses de l'accusation donnant l'impression que le journalisme d'investigation n'est qu'un simple travail de recopiage
des rapports de police

il existe,il est vrai, un décalage entre le temps de la justice et celui des médias.

La justice a besoin de temps pour établir ses convictions. Le journaliste doit traiter dans l'immédiat les sujets de l'actualité.

Il faut donc que les journalistes soient prudents dans la mise en cause des personnes et que la justice ne se donne pas en spectacle tant que les rivières des enquêtes n'ont pas rejoint le grand fleuve de la vérité.

Charles Debbasch