mardi, février 28, 2012

E-COMMERCE ET COMMERCES TRADITIONNELS


LE MATCH ENTRE LE COMMERCE EN LIGNE ET LE COMMERCE TRADITIONNEL



Les progrés du commerce en ligne sont fulgurants. On compte approximativement
24,4 millions de cyberacheteurs sur 34,6 millions d'internautes par.

 52 % des internautes ont acheté des biens techniques (jeux vidéo, électroménager...) lors des six derniers mois, tout juste devant les prestations de voyage (billets de transport, réservation d'hôtels, séjours...) souscrites, elles, par 51 % des internautes.

Cette progression des achats par internet met-elle en péril les commerces en dur (grandes surfaces ou boutiques) ?, Une étude réalisée par The Economist sur les Etats-Unis éclaire sur ce que peut être l’évolution de la situation française.



Les ventes en ligne approchent maintenant les 200 milliards de dollars par année en Amérique. Leur part des ventes au détail progresse sans relâche, de 5 % il y a cinq ans elle s’élève à 9 % aujourd'hui. Les personnes dans la vingtaine et la trentaine font environ un quart de leurs achats en ligne.

Face à cette évolution, le commerce doit changer. Les commerces classiques doivent développer leur offre sur Internet. Ils doivent aussi se moderniser : être plus accessibles, mieux achalandés, plus créatifs et disposer d’un personnel compétent pour conseiller les clients Les magasins doivent se  visiter avec plaisir, de façon à ce que les acheteurs se sentent motivés pour se déplacer vers le centre commercial ou la boutique. Les. Apple Centers prospèrent non seulement parce qu'ils contiennent des produits nouveaux mais parce qu’ils sont somptueusement conçus, avec un personnel serviable



Pour survivre dans le nouveau monde des commerçants au détail, il faudra beaucoup d'imagination et d'argent. Les grands gagnants seront les consommateurs. Ils peuvent s'attendre non seulement à une commodité d’achat de plus en plus grande  grâce à internet. Mais, ils  trouveront également un nombre croissant de magasins physiques en rude  concurrence pour y effectuer des achats plaisir.

En d’autres termes, l’e -commerce ne tue pas le commerce traditionnel. Il l’oblige à se moderniser.

Charles Debbasch

LA GAUCHE,LA DROITE ET L'ARGENT



On croyait que la crise effaçait les clivages idéologiques entre la droite et la gauche. Mais, voici qu’à la faveur d’une déclaration de François Hollande, ils ressurgissent avec vigueur.

APPAUVRIR LES RICHES

Le candidat socialiste vient , en effet de proposer  de taxer à 75% les revenus annuels au-delà d'un million d’euros. Ségolène Royal y a vu un "signal fort", tandis que Pierre Moscovici, directeur de campagne du candidat socialiste à l'élection présidentielle s'est dit "surpris ...que ça surprenne"

Cette proposition a été vivement critiquée par la droite et par le centre.

"C'est la fuite en avant fiscale, la confiscation fiscale," a déclaré Alain Juppé sur RTL. "Monsieur Hollande donne le sentiment qu'il rame… pour suivre le flux de Sarkozy", a-t-il précisé.

Le candidat centriste François Bayrou a également critiqué cette proposition, "Je crois que c'est Audiard qui avait une phrase un peu rude qui disait 'le déconomètre fonctionne à plein tube'. 75%, plus la Contribution sociale généralisée, plus l'impôt sur la fortune, cela veut dire que l'on est à près de 100% d'imposition d'un certain nombre de sommes", a-t-il dit sur BFM TV. "Il va se passer que ces gens vont aller se payer à l'étranger…Au bout du compte la France n'y gagnera pas, elle y perdra."

LA JUSTICE SOCIALE

La proposition de François Hollande est faite au nom du credo socialiste habituel .Alors que la droite préfère enrichir les pauvres, la gauche choisit plutôt d’appauvrir les riches. Des enfants qui se disputent un jouet préfèrent le casser plutôt que d’admettre qu’il soit dans les mains de leur concurrent.

Pour le ministre de l'Education nationale , Luc Chatel, la proposition de François Hollande illustre la différence entre le président et le candidat PS. «Hollande veut...qu'il y ait moins de riches. Sarkozy veut qu'il y ait moins de pauvres", a-t-il estimé sur Europe 1.

En cette période de crise, les inégalités sont plus fortement ressenties qu’en situation d’expansion. Il, ne faut pourtant pas céder aux sirènes de la spoliation qui risquent de priver la France de ses talents.

Il faut, en revanche, insérer dans notre système plus de justice sociale en  taxant les revenus du capital plus durement que ceux du travail, en frappant plus fort les profits de la spéculation que ceux de la création et de l’innovation.

Il faut cependant récuser toute démagogie égalisatrice qui risquerait  de transformer la France en une société atone et sans grands entrepreneurs.

Demain,  tous les grands footballeurs devront-ils s’exiler au Qatar .

Charles Debbasch

mercredi, février 22, 2012

PRESIDENTIELLE :L'ACCELERATION


PRESIDENTIELLE : L’ACCELERATION

Alors que l’on s’approche à grands pas de l’élection présidentielle, la clarification des candidatures, des programmes et des idées s’opère et génère une alchimie -encore malléable pour déterminer le résultat final.

LE BOUQUET DES CANDIDATURES SE RESSERRE

Après Chevènement à gauche, Boutin et Morin à droite ont renoncé à la candidature. Cette décantation peut se poursuivre mais elle n’est pas la plus importante

Le phénomène le plus sensible est la concentration progressive des intentions de vote en direction des deux principaux candidats : François Hollande et Nicolas Sarkozy tandis que les outsiders comme François Bayrou  ou Marine le Pen sont progressivement écrasés par le système médiatique qui préfère mettre en scène un match de boxe avec deux protagonistes plutôt qu’une partie de pétanque avec de multiples pointeurs.

Cette évolution est également le fruit d’une prise en considération par les deux principaux candidats des données du programme de leurs concurrents moins bien placés.

On peut penser que les deux ‘’grands’’ candidats continueront dans cette voie pour éviter toute mauvaise surprise au soir du premier tour.

UNE CONFRONTATION CLASSIQUE DROITE GAUCHE

Alors que l’on pouvait, avant le début de la campagne, imaginer une campagne de type centriste l, plus on se rapproche du scrutin et plus chaque candidat se replie dans son camp.

François Hollande cherche à rassembler le peuple de gauche, à faire payer les riches et les entreprises, à renforcer le service public en recrutant de nouveaux fonctionnaires.

Nicolas  Sarkozy veut rendre sa compétitivité au système économique francais.Il compte pour ce faire sur les entreprises. Il dénonce l’assistanat et veut remettre la France au travail. Il refuse l’immigration incontrôlée et le droit de vote des étrangers aux élections locales.

Une exception à cet affrontement ; la libéralisation de la droite sur les questions de mœurs et la reconnaissance des droits des homosexuels quelques divergences subsistant cependant sur leur possibilité de se marier.

LES ECUEILS

Chaque candidat retrouve sur sa route des problèmes délicats à résoudre.

François Hollande est débordé sur sa gauche par la campagne brillante que mène Jean-Luc Melanchon.Il doit en tenir compte et ne pas ‘’droitiser’ ’ son programme mais il ne doit pas trop en faire pour ne pas choquer ses électeurs centristes.

Nicolas Sarkozy lui doit aller labourer les terres du Front National sans y perdre sa religion républicaine.

Ces deux candidats doivent lutter pour se faire une place au soir du premier tour sans amputer leurs chances de gagner au second tour.

LES HANDICAPS DES CANDIDATS

Les handicaps des candidats sont naturellement divergents.

François Hollande bénéficie de la fraicheur du nouveau candidat face au président installé mais son handicap est l’absence d’expérience et d’autorité qui peut faire douter des électeurs sur son aptitude à gérer les crises.

Nicolas Sarkozy a le handicap des présidents sortants. Les électeurs jugent sévèrement son bilan. Ce qui réduit l’écoute par les citoyens de son programme.

L’issue du scrutin dépendra de l’habileté de chaque candidat  à convaincre qu’il n’est pas enfermé dans son image apparente.

A François Hollande’ de faire preuve d’autorité et de démontrer son expérience.

A Nicolas Sarkozy de prouver qu’il a changé et qu’il sera plus proche ,s’il est réélu, de l’image de la fonction présidentielle souhaitée par les électeurs.



Charles Debbasch




samedi, février 18, 2012

L'ENTREE EN CAMPAGNE DE NICOLAS SARKOZY



LES DIFFICULTES DE LA CANDIDATURE
Il n’est pas facile pour un président sortant d’être candidat. S’il se déclare trop tôt on lui reprochera de diminuer la majesté présidentielle en politisant prématurément l’exercice de sa fonction ;
S’il se déclare trop tard, on critiquera l’usage détourné qu’il fait de sa fonction présidentielle pour conduire sa campagne électorale.
En tout état de cause, le président candidat n’est plus exactement un personnage comme les autres. Chacun de ses actes est désormais interprété par rapport à sa place dans le débat électoral.
Nicolas Sarkozy a mis fin au suspense en déclarant sa candidature sur TF1 le 14 février .
Il est désormais Président Et Candidat
LES LIGNES DE FORCE DE LA CANDIDATURE
Dans cette période d’incertitude économique, le président sortant se heurte à une difficulté de taille. Comme dans les autres Etats européens, l’élu sortant se voit imputer les difficultés que traversent les citoyens. C’est- la déprime au sortant.
Pour se distinguer du candidat Hollande, qui se situe dans une logique de distribution sociale -classique dans son parti,-Nicolas Sarkozy a adopté une attitude de combat.
Il sera le Président de la France Forte, de celle qui a décidé de se remettre au travail pour reconstruire les bases d’une économie solide. Et il mettra son expérience au service de cette reconstruction. Le capitaine du navire n’entend pas quitter le navire France dans la tempête mais au contraire le rendre plus fort et mieux orienté
Le slogan de campagne est "La France forte", et la valeur travail sera au centre de sa campagne, car "l'assistanat n'a pas sa place». Le candidat a également affirmé sa volonté de "redonner la parole au peuple français par le référendum".
Cette orientation de la candidature Sarkozy est originale. Habituellement les candidats promettent l’éden pendant la campagne et ne dévoilent les contraintes qu’après leur élection. Nicolas Sarkozy cherche en revanche à montrer la voie de l’effort qui sera celle de son prochain quinquennat si les Français lui renouvellent leur confiance. Valéry Giscard d’Estaing avait naguère perdu ce combat.
Il faudra au candidat Sarkozy un grand effort de pédagogie pendant la campagne pour faire comprendre aux Français qu’il vaut mieux se hisser sur la marche supérieure que de se laisser entrainer sur la pente descendante du renoncement.
Charles Debbasch

lundi, février 13, 2012

CIVILISATION,CIVILISATIONS,QUELLE CIVILISATION ?


CIVILISATIONS, CIVILISATION, QUELLE CIVILISATION
Le ministre de l'intérieur Claude Guéant a tenu samedi 4 février, à l'Assemblée nationale  des propos contestés lors d'une rencontre entre des élus UMP et l'UNI, syndicat étudiant. «Contrairement à ce que dit l’idéologie relativiste de gauche, pour nous, toutes les civilisations ne se valent pas. Celles qui défendent l’humanité nous paraissent plus avancées que celles qui la nient. Celles qui défendent la liberté, l’égalité et la fraternité, nous paraissent supérieures à celles qui acceptent la tyrannie, la minorité des femmes, la haine sociale ou ethniqueEn tout état de cause, nous devons protéger notre civilisation»
Cette déclaration a été au point de départ d’un vif incident à l’Assemblée. Le 7 février, Serge Letchimy, député de Martinique (Parti progressiste martiniquais, apparenté PS) a  en effet riposté : "Monsieur Guéant, vous déclarez du fond de votre abîme, sans remord ni regret, que toutes les civilisations ne se valent pas. Que certaines seraient plus avancées ou supérieures à d'autres. Non, monsieur Guéant, ce n'est pas du bon sens, c'est simplement une injure faite à l'homme. «Et il a ajouté "Vous nous ramenez jour après jour à ces idéologies européennes qui ont donné naissance aux camps de concentration…" "Monsieur Guéant, le régime nazi, si soucieux de purification, était-ce une mission civilisatrice ? Il existe une France obscure qui cultive la nostalgie de cette époque."
ET SI LA CONTROVERSE NE PORTAIT QUE SUR UNE CONFUSION ETYMOLOGIQUE

N’y a –t- il pas derrière cette vive controverse une simple querelle de mots ?

En effet, le terme de civilisation a deux sens bien distincts.

Dans une première acception, on entend par civilisation la synthèse
des traits particuliers à une société,  dans tous les domaines : sociaux, religieux, moraux, politiques, artistiques, intellectuels, scientifiques, techniques. On parlera en ce sens de  civilisation égyptienne, grecque, romaine, arabe ou occidentale.

Il serait périlleux en ce sens de porter des jugements de valeur ou de se glorifier de la supériorité de sa civilisation. La civilisation occidentale a enfanté, elle aussi, ses barbaries de l’esclavage au nazisme.

Dans un second sens, le terme de civilisation est synonyme de progrés. Il désigne l'état d'avancement des conditions de vie, des savoirs et des modèles de comportements ou des mœurs d'une société. La civilisation, dans cette signification, s'oppose à la barbarie, à la sauvagerie.



Les degrés de civilisation peuvent là être appréciés. Admettre le travail des enfants est moins civilisé que l’interdire. Disposer d’un code du travail qui protège les salariés est plus civilisé que laisser ceux-ci à l’arbitraire des patrons.

On  serait donc tenté de conclure que Guéant et Letchimy ont tous les deux raison mais qu’ils ne parlent pas exactement la même langue



LE DEBAT VA PLUS LOIN QU’UNE QUERELLE LINGUISTIQUE


Et pourtant le débat ne se résume pas à une controverse de Littré.

La civilisation occidentale traverse une crise de valeurs marquée par une hésitation sur les comportements. Elle voit s’effriter sa prétendue universalité.



Plus particulièrement, en France, les modèles de la vie sociale sont en profonde évolution.

L’unité nationale est remise en cause par des groupes qui se retranchent dans leurs quartiers au nom du communautarisme.

La société française prend peur devant ces comportements et,  au lieu d’aider  à l’intégration des exclus, elle est tentée d’exclure ceux qui sont prêts à s’intégrer pourvu qu’on sache leur laisser une place au soleil.

  Il vaut donc mieux réaffirmer les valeurs républicaines de laïcité, de liberté, d’égalité et de fraternité et imposer leur respect par tous plutôt que de se pavaner en affirmant notre prétendue supériorité



Charles Debbasch










samedi, février 11, 2012

LA PLACE DE LA FONCTION PUBLIQUE DANS LE DEBAT ELECTORAL





L’élection présidentielle est l’occasion de dresser le bilan de la Maison France. Les controverses politiciennes mettent en relief les sujets de satisfaction et ceux de mécontentement. Elles éclairent aussi les revendications des Français. Le thème de la fonction publique et du service public est à cet égard récurrent dans les discours et programmes de droite et de gauche.

Le point de départ est incontestable. La place du secteur public est trop élevée dans notre pays



LE POIDS DE LA FONCTION PUBLIQUE

On recense dans les trois grandes fonctions publiques (État, territoriale et hospitalière), 5,27 millions d’agents au 31 décembre 2008, hors contrats aidés, soit un salarié sur cinq. Près de la moitié appartient à la fonction publique de l’État (46 %), un tiers (34 %) à la fonction publique territoriale et un cinquième (20 %) à la fonction publique hospitalière.

La Cour des comptes évalue, elle,  le nombre de fonctionnaires à 5,2 millions. Ils sont 6,9 millions, si l’on comptabilise tous les salariés rémunérés avec l’argent public sans avoir le statut de fonctionnaires. Sur ces quelque 2 millions de personnes hors fonction publique, environ 712 000 sont des agents des entreprises publiques (Poste, RATP, SNCF, etc..) et 700 000 autres travaillent dans des organismes privés à financement public (associations, enseignement privé, organismes de protection sociale, etc.).

Le nombre de fonctionnaires a augmenté de 36% depuis 1980.Il y en a eu 1,4 million de plus en trente ans. Toutes les fonctions publiques ont progressé : la fonction publique territoriale a augmenté de 71,2% depuis 1980, la fonction publique hospitalière de 53,4% et la fonction publique d’Etat de 14,3%. L’Etat dépense aujourd’hui pour son personnel deux fois plus qu’en 1980 soit environ 48% de son budget, c’est-à-dire 15,5% du PIB.

LES DERAPAGES

La décentralisation est un des principaux dérapages de ces dernières années ; En pure théorie le transfert des compétences vers les collectivités locales aurait du s’accompagner du transfert des personnels. Ce n’est pas ce qui a été fait. Les fonctionnaires sont restés dans les administrations centrales tandis que les collectivités locales recrutaient leur propre personnel alourdissant ainsi sans mesure les charges publiques.

La faiblesse de l’autorité de l’Etat a été également la cause de dérapages. Ainsi ,dans les commissariats, des accords syndicaux ont abouti à une réduction de la présence des agents sur le terrain .On compte ainsi un policier pour 250 habitants en France contre un pour 380 en Grande-Bretagne

L’application de la loi sur les 35 heures a également des conséquences désastreuses dans les hôpitaux. Plus de 2 millions de journées de récupération du temps de travail (RTT) ont été accumulées par les personnels hospitaliers depuis le passage aux 35 heures en 2002,"Payer les deux millions de RTT aux médecins reviendrait à débourser entre 600 et 700 millions d’euros".

LE NON REMPLACEMENT D’UN FONCTIONNAIRE SUR DEUX

En 2007 Nicolas Sarkozy a établi le principe du non-remplacement d'un fonctionnaire d'Etat sur deux partant à la retraite depuis 2008, dans le cadre de la révision générale des politiques publiques (RGPP).


Les effets de cette mesure sur les finances publiques ont été limités. La réduction des effectifs des agents de l'Etat s'élève à environ 120 000 depuis 2008 – et devrait arriver à 150 000 en 2012 . Mais la Cour des comptes a estimé qu'en 2009, l'économie nette pour le budget de l'Etat était de 100 millions d'euros contre 400 millions initialement prévus. En 2010, elle aura été de 264 millions d'euros, soit 180 millions de moins qu'espéré.


 La masse salariale a malgré tout augmenté d'environ 1 % ces trois dernières années. "Les dépenses de personnels ont été moins bien maîtrisées que prévu",


La poursuite de la hausse salariale s'explique par les compensations financières qui ont accompagné les efforts consentis par les ministères. Pour mieux faire accepter la règle du un sur deux le gouvernement avait prévu que la moitié des économies dégagées grâce à la règle du "un sur deux" serait reversée aux agents. Or le montant des "réversions catégorielles" est en moyenne "de plus 60%".

Par ailleurs, l’application non différenciée à tous les services publics de la règle1/2 n’a pas été acceptée par l’opinion notamment lorsqu’elle vise l’éducation.

Enfin, cette règle trouve à présent ses limites en ne permettant plus à certaines administrations d’accomplir normalement leur mission de service public.





ORIENTATIONS

Il va sans dire que la réflexion sur l’emploi public est obérée par la crise économique. Ce n’est pas trop le moment, alors que le chômage se développe dans le secteur privé, de réduire l’emploi public.

Il reste cependant qu’une réflexion globale non partisane devrait être menée sur le poids de la fonction publique

Il est temps ainsi d’évaluer le coût de la décentralisation et les conditions aberrantes dans lesquelles une réforme nécessaire a été conduite.

Il faut ensuite appliquer une politique différenciée de réduction de l’emploi public en sauvegardant les services publics jugés essentiels par la population comme l’enseignement ou la santé.

Charles Debbasch







mercredi, février 08, 2012

L'ECONOMIE ET LES DEUX CHALLENGERS DE LA PRESIDENTIELLE

Nicolas Sarkozy et François Hollande placent l’économie au centre de leurs préoccupations. Ils veulent tous deux résorber la dette et donc réduire le déficit budgétaire. Il est vrai que la France qui a une dette publique de 90% de son PIB est particulièrement vulnérable  aux aléas de la  conjoncture et à la merci des spéculateurs.
Ce qui est remarquable c’est que les deux challengers envisagent la même méthode pour résorber le déficit .augmenter les Impôts.
 Ils n’auront certes pas la même politique fiscale mais ils augmenteront en tout état de cause les prélèvements obligatoires. Sarkozy augmentera la tva et la taxe sur les transactions financières. Hollande lui ne prévoit pas seulement d’augmenter les impôts sur les riches.II souhaite aussi augmenter le dépenses de 20 milliards d’euros notamment en créant 60.000 emplois d’enseignants.
Ainsi les deux candidats principaux se situent à contre courant de ce qu’il conviendrait de faire.au lieu de réformer le secteur public, de réduire ses dépenses inutiles, ils envisagent-notamment M. Hollande- de développer un appareil d’état déjà trop lourd et inefficace et qui plombe l’économie française.
Charles Debbasch

jeudi, février 02, 2012

LE JUGE ET LE SOLDAT






La guerre n’est pas un permis de tout faire. Les progrès du droit international ont permis d’encadrer l’action des belligérants et de définir les crimes de guerre. Sont ainsi réprimées les actions des parties en conflit qui s’en prennent volontairement à des objectifs non militaires ou qui participent d’une cruauté inutile. La Cour Pénale Internationale a une large compétence pour poursuivre ces crimes.

Mais jusqu’ici aucun juge n’avait compétence pour statuer sur les préjudices subis par les soldats eux-mêmes du fait de la conduite des opérations militaires. La direction de celles-ci relevait de la seule appréciation de la hiérarchie militaire et le juge s’abstenait de la contrôler. Ce dernier verrou vient de sauter à l’occasion des problèmes de la mort de dix soldats en opérations le 18 aout 2008 en Afghanistan. Deux des familles de ces soldats morts au combat ont porté plainte contre la hiérarchie militaire pour « mise en danger d’autrui » et la cour d’appel de paris vient de reconnaître la recevabilité de cette action.

Le ministre de la défense Gérard Longuet s’est inquiété de cette judiciarisation des affaires militaires. «L’armée est soumise au droit, a –t- il déclaré et il est donc normal qu’elle rende compte. Pourtant, on reconnaît depuis toujours que la conduite des opérations est un exercice singulier qui n’est pas dans le droit commun.»

Et en effet un juge va à présent pouvoir apprécier l’opportunité de l’opération, la manière dont le commandement s’est comporté, l’absence d’appui aérien, l’équipement des soldats.

Une telle appréciation remet en cause la fonction de l’armée. Celle-ci est composée d’hommes qui soumis à une stricte hiérarchie acceptent de faire don éventuellement de leurs vies pour remplir les missions qui leur sont confiées. Mais il est vrai que notre société hédoniste rêve de guerres sans morts et remet en cause la notion même de défense.

Dans cette conception, les militaires sont des fonctionnaires comme les autres. Leur protection devient plus importante que leur mission.

C’est oublier que l’armée n’est pas une administration ordinaire. Elle est chargée de défendre les intérêts vitaux de la Nation .Il revient à l’autorité politique de la diriger et éventuellement de sanctionner ses responsables et non à un juge de se substituer au soldat

Charles Debbasch