mercredi, novembre 26, 2008

MECOMPTES AU PS,BONS COMPTES POUR BAYROU,

MECOMPTES AU PS, BONS COMPTES POUR BAYROU ?

Les lutes fratricides au PS qui ont conduit à la victoire étriquée de Martine Aubry vont sans aucun doute laisser des traces négatives dans l’opinion. Il parait difficile de voir le PS se ranger facilement à une candidature unique pour les prochaines présidentielles. Ces querelles laissent provisoirement le champ largement libre à Nicolas Sarkozy. La faculté de contestation est émoussée et le Président de la République apparaît comme le seul recours crédible face à la crise.

Mais un autre leader, François Bayrou , est également en situation de tirer les marrons du feu.

A terme, il peut espérer que la division des socialistes persiste jusqu’à la présidentielle. Dans cette hypothèse aucun candidat socialiste ne franchirait l’obstacle du premier tour et le leader du Modem opposé à Nicolas Sarkozy pourrait escompter que les voix de gauche se reportent sur son nom.

Cette perspective va inciter François Bayrou à gauchir son discours pour apparaître comme le meilleur opposant à Nicolas Sarkozy.

Certes, on ne peut négliger que si Ségolène Royal a été battue, c’est parce qu’elle soutenait le projet d’une alliance avec le Modem que Martine Aubry écartait. Mais, en politique, le rationnel n’est pas toujours prédominant et Martine Aubry qui écartait avec véhémence l’alliance avec le Modem la pratique dans sa ville de lille.

Il reste l’obstacle traditionnel pour le parti centriste : la plupart de ses élus bénéficient de reports de voix de droite.

Tout se jouera pour la prochaine présidentielle en fonction de la situation économique. Si elle continue à se dégrader, François Bayrou bénéficiera du désarroi populaire. Si, en revanche, elle se redresse Nicolas Sarkozy apparaîtra comme le maître du jeu.

Charles Debbasch

samedi, novembre 22, 2008

DALLAS AU PARTI SOCIALISTE

DALLAS AU PARTI SOCIALISTE
La victoire contestée de Martine Aubry- avec seulement 42 voix d’avance sur Ségolène Royal -ouvre pour le PS une phase de trouble, d’incertitude et peut-être même de déchirement. Déjà le Congrès de Reims avait été le théâtre d’affrontements et de luttes intestines. Les différents courants qui s’étaient évalués avant les Assises n’avaient pu se mettre d’accord sur le nom d’un Premier secrétaire. C’est donc le vote direct de militants qui devait trancher le débat. Mais, après un premier tour remporté par la Présidente de Poitou Charentes- les trois leaders distancés Martine Aubry, Bertrand Delanoë et Benoit Hamon se sont regroupés sous la houlette du maire de Lille. C’est donc une alliance « Tout sauf Ségolène » qui l’aurait emporté d’une courte tête.

LA RESERVE A CHOISIR UN PRESIDENTIABLE

A l’évidence, ce n’était pas seulement le choix du premier secrétaire qui était en jeu. La question non posée mais qui était sans cesse sous-jacente était de savoir quel serait le futur candidat du PS aux présidentielles. Les poids lourds du parti comme Laurent Fabius ou Dominique Strauss-Kahn s’opposaient à Ségolène Royal non pour le danger qu’elle pouvait représenter à l’appareil du parti mais parce que l’investir était se lier à l’avance dans le choix du présidentiable D’où la tendance pour évacuer le problème à vouloir détacher la question du gouvernement du parti de celle relative au choix du candidat à la présidentielle. Ce qui, à l’évidence est une absurdité : le titulaire du parti aura en effet vocation à être le candidat du PS à la présidentielle.

LE HEURT ENTRE LES APPARATCHIKS ET LES MILITANTS

L’état major traditionnel du parti est apparu dépassé. François Hollande n’a réussi aucune de ses manœuvres et il laisse après une décade de gouvernement le parti divisé. Faute de consensus, il n’a pas prononcé à Reims le discours de clôture qu’il avait préparé. On imagine aussi qu’il n’a pas été simple pour lui de voir son ancienne compagne le braver publiquement et les regards qu’échangeaient de temps à autre Ségolène Royal et François Hollande avaient quelque chose de pathétique.

Visiblement la base du parti s’est progressivement détachée de ses dirigeants et aspire à un profond renouvellement du mouvement mais le PS reste contrôlé par les apparatchiks tandis que Ségolène plus médiatique prenait racine dans les medias et les nouveaux militants.



L’ECHEC DE DELANOE
Le maire de Paris qui apparaissait comme le meilleur présidentiable du PS avant Reims est sorti affaibli de l épreuve. Sa motion est arrivée en troisième position et ses partisans étaient mêmes dans l’hésitation quant à l’attitude à adopter. Certains étaient prêts à entrer dans le front commun contre Ségolène et d’autres comme François Hollande. Le refusait dans un premier temps avant de s’y rallier.
Il faut dire que Bertrand Delanoë avait quelque peu agi à contretemps. Quelques semaines avant la crise financière, il se ralliait à un certain libéralisme alors que l’ébranlement de l’économie mondiale allait en montrer les limites. Dés lors, le maire de Paris désavoué par les militants, renonçait à être candidat.et déclarait "Je ne pose aucune revendication de pouvoir ou de personne», tout en insistant sans succès auprès de ses partenaires potentiels pour que le candidat commun soit issu de sa motion. C’est que la question des alliances était au centre des débats.
LA QUERELLE SUR LES ALLIANCES
Les adversaires de Ségolène Royal l’ont attaquée sur la question des alliances. « Je ne pense pas que cela soit sérieux de renvoyer à un entre-deux-tours présidentiel la question de savoir si oui ou non nous gagnerions avec le Modem à une élection nationale », estimait Benoit Hamon le leader de la gauche du parti. Et il attaquait la main tendue de Royal à François Bayrou entre les deux tours de la présidentielle de 2007. Sur ce point Ségolène Royal essayait de se dégager du piège en estimant sur TF1que cette question [de l'alliance avec le Modem « se posera dans le futur entre-deux tours de l'élection présidentielle, et franchement on en est loin." » Mais elle n’a pas réussi à convaincre. C’est sur sa gauche que la présidente de Poitou-Charentes a été débordée.

A GAUCHE TOUTES

La coalition gagnante du PS a misé sur le « Tout à gauche ».Le discours de Martine Aubry -qui pourtant gouverne la mairie de Lille avec le MODEM- avait des allures de lutte des classes et ressemblait aux propos tenus dans l’euphorie de la victoire de 1981.

Cet ancrage à gauche s’explique par la volonté d’exploiter les craintes qu’inspire à la population les difficultés du capitalisme. Il se justifie aussi par le souci que cause au PS le succès d’Olivier Besancenot. Il ne faut pas lui laisser le champ libre et il faut donc occuper le terrain qu’il est en voie de conquérir. Mais cet ancrage à gauche du PS est quelque peu incantatoire et ne s’accompagne d’aucun discours économique crédible.

ET MAINTENANT

Tout est à présent envisageable y compris une scission du Parti.

L’extrême gauche du PS avec Jean-Luc Mélenchon est déjà allée batifoler ailleurs.

Les centristes du parti peuvent être tentés de rejoindre le Modem.

Le grand désordre du Parti accélérera aussi les ralliements de grands anciens comme Claude Allègre ou Jack Lang à Nicolas Sarkozy.

Pour l’instant, c’est Dallas qui se joue au PS.

Charles Debbasch

mardi, novembre 11, 2008

L'EMBELLIE DE SARKOZY

L’EMBELLIE DE SARKOZY |
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Un sondage ne fait pas le printemps mais une addition de sondages concordants témoigne d’une embellie incontestable de la cote de Nicolas Sarkozy.
Selon un sondage Ipsos pour l'hebdomadaire "Le Point", Nicolas Sarkozy gagne huit points en novembre, avec 49% des Français qui portent un jugement favorable sur l'action du président de la République.
Même son de cloche dans le journal Le Parisien : selon le baromètre mensuel CSA i> Télé - Le Parisien - Aujourd'hui-en-France, 47 % des personnes interrogées affirment faire confiance à Nicolas Sarkozy pour affronter les principaux problèmes qui se posent au pays. Ce qui représente une augmentation de 7 points par rapport au mois d'octobre. Pour la première fois depuis janvier 2008, ceux qui lui font confiance sont plus nombreux que ceux qui ne lui font pas confiance (46 %)


Un troisième sondage va dans le même sens. Selon le « baromètre » politique ViaVoice pour « Libération » la cote de confiance de Nicolas Sarkozy bondit de 8 points en novembre, à 48 % d'opinions « positives ».

Trois facteurs expliquent cette évolution favorable de l’opinion à l’égard du président de la République.

Nicolas Sarkozy a pris, à présent, la juste mesure de sa fonction présidentielle. Il a modifié son comportement trop familier et impulsif qui avait déplu à l’opinion dans les premiers mois de son mandat et il a redonné à la fonction présidentielle le zeste de majesté que l’opinion attend .

Face à la crise, il a réagi avec autorité et célérité et il a trouvé les réponses adaptées qui ont rassuré les Français.

La façon dont il assure la présidence française de l’Europe est très positivement ressentie . Il a su coordonner les différents Etats et proposé des solutions qui ont été favorablement accueillies.

Il reste certes que la crise est là bien présente avec ses problèmes de chômage et de pouvoir d’achat. Mais, les Français ont le sentiment que le capitaine, dans une mer démontée, tient bien le cap.

Charles Debbasch

vendredi, novembre 07, 2008

LUTTE DE SUCCESSION AU PS

LA LUTTE DE SUCCESSION AU PARTI SOCIALISTE

Depuis l’annonce du départ de François Hollande, le Parti socialiste vit une dure campagne de succession. Le Congrès du Parti devant se tenir du 14 au 16 novembre, les militants socialistes votaient cette semaine pour la motion de leur choix. Ségolène Royal a créé la surprise en arrivant en tête avec 29% des votes. Bertrand Delanoë et Martine Aubry sont au coude à coude pour la deuxième place avec autour de 25% chacun, Candidat de l'aile gauche du parti, Benoît Hamon est quatrième avec environ 19%. Les deux "petites" motions du pôle écologique et d'Utopia ont recueilli entre 1,5% et 2%.
Ce vote constitue un désaveu pour les poids lourds du parti. En effet, Bertrand Delanoë bénéficiait du soutien du Premier secrétaire sortant François Hollande, de Lionel Jospin, de Michel Rocard ainsi que de nombreux cadres. L'assise populaire de Ségolène Royal reste importante mais elle ne garantit pas son succès final puisque à présent des alliances vont se nouer entre les différents courants pour tenter de contrecarrer sa candidature.
La crise internationale actuelle incite le parti à se gauchir pour profiter des difficultés du libéralisme. Ainsi , Ségolène Royal est amenée à mettre au second plan sa volonté de nouer une alliance avec le Modem tandis que Bertrand Delanoë met un bémol à sa tentation libérale. Il s’agit de ne pas laisser d’espace libre à gauche au bulldozer Besancenot et d’adapter la doctrine du PS à la nouvelle société internationale.
Charles Debbasch

jeudi, novembre 06, 2008

EDVIGE RECOURS REJETE MAIS DECRET RETIRE

EDVIGE RECOURS REJETE MAIS DECRET ENTERRE

Le 29 octobre 2008, le Conseil d’Etat a rejeté pour défaut d’urgence la demande de suspension du décret portant création du fichier « Edvige »Mais ce rejet n’a pu être obtenu que parce que le gouvernement a renoncé à mettre en œuvre ledit fichier.

Le juge a en effet estimé qu’il résultait de l’instruction de l’affaire que le gouvernement a pris la décision de procéder au retrait du décret en cause et saisi le Conseil d'Etat d’un projet de décret en ce sens, même si celui-ci n’est pas encore publié.

En outre, le gouvernement a transmis pour avis à la Commission nationale de l’informatique et des libertés un nouveau projet de décret portant création d’un traitement automatisé de données à caractère personnel intitulé EDVIRSP (exploitation documentaire et valorisation de l’information relative à la sécurité publique).

Enfin, le juge des référés a pris acte des instructions données aux services pour qu’il ne soit pas fait application des traitements nouveaux autorisés par le décret du 27 juin 2008. Il en a déduit que la condition d’urgence n’était pas remplie.

Le nouveau décret en préparation devrait prendre en compte les principales objections qui ont été présentées contre le décret Edvige.