lundi, février 11, 2008

LE SUCCES EUROPEEN DE SARKOZY

LE SUCCES EUROPEEN DE NICOLAS SARKOZY

Alors qu’il traverse une zone de fortes turbulences, Nicolas Sarkozy a souhaité, dans une adresse télévisée, se féliciter du succès obtenu avec la ratification par le Parlement français du mini traité européen de Lisbonne.

Le Président français a eu l’initiative de la méthode qui a permis de sortir de la crise née du rejet de la Constitution européenne. Moins de dogmatisme et plus d’efficacité : telle a été la ligne de conduite qu’il a inspirée avec succès à nos partenaires européens. Les nouvelles dispositions vont à l’essentiel sans accélération dangereuse.

Le second succès présidentiel concerne le vote du Parlement français. Il fallait, avant de faire adopter le texte par les assemblées, modifier la Constitution. Cette procédure de révision exigeait le vote favorable des trois cinquièmes des suffrages exprimés. La division du parti socialiste a permis d’obtenir cette majorité. Seuls certains socialistes ont voté contre, les autres ont pris le prétexte du non-recours au referendum pour ne pas participer à la procédure. Ainsi la Constitution a-t-elle pu être révisée. Dans la foulée, les deux assemblées ont ratifié le traité. Le président de la République a rappelé qu’en refusant le referendum, il se situait dans la ligne qu’il avait définie durant la campagne présidentielle. : «Cela faisait partie du mandat que vous m'aviez confié en m'élisant président de la République».

«L'Europe dispose maintenant du cadre qui lui est nécessaire pour se remettre en marche», a constaté Nicolas Sarkozy. Pour lui, «la France est de retour en Europe» et le Président a présenté les enjeux de la présidence française de l'UE, au second semestre 2008 : développement durable, immigration, défense européenne et refonte de la politique agricole commune. La France souhaite sortir l’Europe de la bureaucratie et «remettre de la politique en Europe».

Ce ne sera pas chose facile. Il ne faut pas oublier, en effet, que si les gouvernants européens ont préféré ne pas avoir recours au referendum c’est parce que la machine de Bruxelles encourt le reproche justifié d’être plus bureaucratique que visionnaire.

Charles Debbasch