jeudi, septembre 16, 2010

LE DEBAT DROITE GAUCHE SR LA SECURITE

LE DEBAT DROITE GAUCHE SUR LA SECURITE
Au moment où nombrer de clivages anciens entre la droite et la gauche paraissent s'estomper, la vivacité du débat actuel sur la sécurité démontre qu'il existe encore des lignes de fracture sérieuses entre ces tendances politique.
Pour la gauche, l'essentiel de la politique sécuritaire doit reposer sur la prévention. Les problèmes de sécurité sont liés au chômage qui laisse des dizaines de milliers de jeunes dans la rue vulnérables à toutes les sollicitations délictueuses. Ils sont également la conséquence de la constitution de ghettos urbains. L'absence de moyens suffisants pour l'éducation favorise l'échec scolaire et entraine l'exclusion. Les discriminations dont sont victimes les jeunes des cités provoquent également des réactions de repli identitaires qui sont le terreau de la délinquance. La gauche ne nie pas l'existence de problèmes de sécurité mais elle donne la priorité à la prévention sur la répression.
La droite a une échelle de priorités différentes. Si elle adhère à une politique de prévention, elle estime que la répression ,si elle est pratiquée avec fermeté, doit permettre d'endiguer la criminalité. Les délinquants doivent voir une répression vigoureuse s'abattre sur eux. La dissuasion par la lourdeur des peines permettra de réduire la violence sociale.
C'est dans ce cadre que le gouvernement a entrepris une action énergique pour éradiquer les campements illégaux et pour expulser les personnes en séjour irrégulier sur notre territoire. Même si les pouvoirs publics ont eu tort de viser une communauté particulière, celle des rom- car on ne peut diriger les projecteurs de la répression de façon discriminatoire- il ne peut être contesté qu'il convient de rétablir l'ordre républicain sur l'ensemble du territoire et que la France, comme toute démocratie, doit protéger les citoyens contre les actes de délinquance.
Est-ce trop espérer de la classe politique qu'elle conjugue ses efforts pour que la répression et la prévention fassent l'objet d'un consensus pour le plus grand bien de la tranquillité publique?
Charles Debbasch