lundi, septembre 27, 2010

RACHIDA DATI :LAPSUS DU SEXE,LAPSUS DU SIECLE

RACHIDA DATI: LAPSUS DU SEXE ,LAPSUS DU SIECLE
A l'évidence, le lapsus de Rachida Dati restera dans les anthologies des dérapages verbaux. Invitée d'Anne-Sophie Lapix dans Dimanche Plus, sur Canal+, l'ancienne garde des sceaux Rachida Dati attaque les fonds d'investissements étrangers quand son propos dérape : "Quand je vois certains qui demandent des taux de rentabilité à 20, 25 %, avec une fellation quasi-nulle"...
En parlant de fellation au lieu d'inflation Rachida Dati a déchainé les rieurs, ravi les chercheurs de buzz et interpellé les psychiatres.
Car il convient maintenant d'interpréter le lapsus de Rachida.
Trahit-il ses pensées profondes et des besoins sexuels inassouvis? Voila la question que l'Académie de médecine devra résoudre dans ses prochaines délibérations. Non contente d'avoir fait un bébé toute seule ,la député européenne nourrirait de secrets fantasmes.
Je ne partage pas cette approche triviale. Je crois que l'ancienne ministre de la Justice est une philosophe qui s'ignore. Elle a, inconsciemment, voulu marquer la parenté de l'inflation et de la fellation. L'inflation est caractérisée par la hausse des prix. Je ne m'étendrai pas davantage sur les conséquences de la fellation.
Disciple de Teilhard de Chardin, Rachida a voulu, tout simplement, nous rappeler que "Tout ce qui monte converge".

Charles Debbasch

LE POKER MENTOR DE FRANCOIS FILLON

LE POKER MENTOR DE FRANCOIS FILLON

La décomposition du gouvernement Fillon s’est brutalement accélérée. Après les démissions révocations des ministres Joyandet et Blanc , c’est Bernard Kouchner qui annonce son prochain départ du gouvernement. "Je sais, je sais que je vais partir", Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères, le répète hors micro lors d'une interview sur RTL, Il dévoile même qu'il a déjà envoyé sa "lettre de démission à Nicolas Sarkozy au mois d'août». Mais la déclaration la plus importante est celle de François Fillon lui-même, dans une interview à France 2. Il affirme que Nicolas Sarkozy n'a jamais été son "mentor"."Avec Nicolas Sarkozy notre histoire c'est l'histoire d'une alliance", estime le Premier ministre. ‘’J'ai accepté, j'ai choisi de le soutenir et de faire alliance avec lui parce qu'il m'a semblé qu'il était le meilleur candidat pour gagner les élections présidentielles. Je pense d'ailleurs que je ne me suis pas trompé", ajoute-t-il.

"Nicolas Sarkozy n'a jamais été mon mentor. J'ai fait alliance avec lui, j'ai choisi de l'aider à être président de la République et je m'en félicite tous les jours", affirme encore le chef du gouvernement.

Dans ces propos François Fillon parait parler de sa fonction de premier ministre plus au passé qu’au présent. Il inaugure une stratégie politique personnelle.

Plutôt que d’attendre d’être congédié par le Président de la République ; il prend l’initiative de suggérer son départ. Il n’est pas un valet que l’on congédie mais un personnage politique avec son poids propre. Disposant d’une forte cote de sympathie dans les sondages et d’une popularité certaine dans le parti majoritaire, il prend ses distances en amorçant une nouvelle étape de son parcours politique.

En affirmant que Nicolas Sarkozy n’a jamais été son mentor, il parait se défendre à l’avance de toute accusation d’infidélité à l’égard du président . Ce n’est pas Nicolas Sarkozy qui l’a fait .Il avait une existence politique avant lui . C’est en ce sens qu’il parle d’alliance. Il a apporté des voix au Président. Il a donné autant qu’il a reçu. La dualité du pouvoir exécutif a toujours posé problème sous la cinquième République. Les deux machines concurrentes de l’Elysée et de Matignon sont difficiles à accorder même dans les périodes où il n’y a pas de cohabitation.Même si le Président de la République choisit librement son premier ministre au bout de quelques mois les rapports se tendent .Et souvent les ailes poussent au premier ministre qui rêve d’occuper le poste du chef de l’état,

On ne peut faire se reproche à François Fillon. Il a servi avec dévouement et fidélité le chef de l'Etat . Ce n’est que parce qu’il estime qu’il va être remplacé qu’il prend ses distances et définit une nouvelle équation personnelle. Il parie sur son départ pour mieux se valoriser. Tel est le poker mentor de François Fillon.

Charles Debbasch

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samedi, septembre 18, 2010

les fromages de la politique

LES FROMAGES DE LA POLITIQUE
La politique est parfois considérée comme un fromage particulièrement intéressant. Mais la guerre des fromages que révèle Le Canard Enchainé est d'une tout autre nature.
Le Brie de Meaux a été remplacé à la table de Bercy par du Brie de Melun sur l'initiative du secrétaire d'Etat à l'Emploi, Laurent Wauquiez. Le ministred'État n'aurait pas supporté l'idée de "faire de la pub à son ennemi intime Jean-François Copé", maire de Meaux.
Cette substitution a indigné la Confrérie du Brie de Meaux qui juge "extrêmement regrettable qu'un monument de la gastronomie française, participant au rayonnement international du savoir-faire français, soit l'otage d'enfantillages bien éloignés des responsabilités d'un membre du gouvernement".
La Confrérie a demandé à la ministre de l'Économie, supérieure hiérarchique de Laurent Wauquiez de "bien vouloir rétablir" le Brie de Meaux à sa table.
Aux dernières nouvelles, le Brie de Meaux est toujours servi à la table du ministère.
En fait, cette guerre des Brie dissimule une concurrence acharnée de deux jeunes loups de la Sarkozye pour occuper les plus hauts postes de la politique, des fromages d'un autre ordre.
Il n'est pas certain, cependant, que le brie soit un bon ascenseur politique. Louis XVI, qui appréciait le brie de Meaux, fit lors de sa fuite vers Varenne une halte à Claye-Souilly, pour y déguster du brie et du vin rouge. Cette gourmandise lui fut fatale puisqu'il fut rattrapé et livré à l'échafaud.

Charles Debbasch

jeudi, septembre 16, 2010

LE DEBAT DROITE GAUCHE SR LA SECURITE

LE DEBAT DROITE GAUCHE SUR LA SECURITE
Au moment où nombrer de clivages anciens entre la droite et la gauche paraissent s'estomper, la vivacité du débat actuel sur la sécurité démontre qu'il existe encore des lignes de fracture sérieuses entre ces tendances politique.
Pour la gauche, l'essentiel de la politique sécuritaire doit reposer sur la prévention. Les problèmes de sécurité sont liés au chômage qui laisse des dizaines de milliers de jeunes dans la rue vulnérables à toutes les sollicitations délictueuses. Ils sont également la conséquence de la constitution de ghettos urbains. L'absence de moyens suffisants pour l'éducation favorise l'échec scolaire et entraine l'exclusion. Les discriminations dont sont victimes les jeunes des cités provoquent également des réactions de repli identitaires qui sont le terreau de la délinquance. La gauche ne nie pas l'existence de problèmes de sécurité mais elle donne la priorité à la prévention sur la répression.
La droite a une échelle de priorités différentes. Si elle adhère à une politique de prévention, elle estime que la répression ,si elle est pratiquée avec fermeté, doit permettre d'endiguer la criminalité. Les délinquants doivent voir une répression vigoureuse s'abattre sur eux. La dissuasion par la lourdeur des peines permettra de réduire la violence sociale.
C'est dans ce cadre que le gouvernement a entrepris une action énergique pour éradiquer les campements illégaux et pour expulser les personnes en séjour irrégulier sur notre territoire. Même si les pouvoirs publics ont eu tort de viser une communauté particulière, celle des rom- car on ne peut diriger les projecteurs de la répression de façon discriminatoire- il ne peut être contesté qu'il convient de rétablir l'ordre républicain sur l'ensemble du territoire et que la France, comme toute démocratie, doit protéger les citoyens contre les actes de délinquance.
Est-ce trop espérer de la classe politique qu'elle conjugue ses efforts pour que la répression et la prévention fassent l'objet d'un consensus pour le plus grand bien de la tranquillité publique?
Charles Debbasch

mercredi, septembre 08, 2010

RETRAITES:BONNE GESTION,MAUVAISE POLITIQUE

RETRAITES:BONNE GESTION,MAUVAISE POLITIQUE
Au lendemain de l'imposante mobilisation syndicale-un à deux millions de manifestants dans la rue- contre la réforme des retraites et alors que le débat sur le contenu de la loi est engagé il est opportun de mesurer les impacts politiques de la réforme.
On peut, en raccourci, dire qu'il s'agit d'une réforme de bonne gestion qui s'inscrit dans un climat politique dégradé.
Même si le texte gouvernemental est susceptible d'améliorations, même si des derniers lissages et d'ultimes négociations avec les syndicats sont possibles, le projet de loi est satisfaisant. Il tient compte de l'allongement de la vie humaine et entame une réforme essentielle pour la sauvegarde de notre régime de retraites. Le gouvernement aurait pu différer, dans une sorte de fuite en avant, la réforme mais il aurait manqué à ses devoirs à l'égard des Français.
Mais l'environnement politique de la réforme est détestable. C'est en effet dans une situation de faiblesse que l'exécutif entreprend cette réforme.
Avoir changé de ministre au milieu du gué en remplaçant Darcos par Woerth s'est révélé être une erreur stratégique. Un ministre respecté et de grande qualité a été démis et remplacé par un ministre empêtré dans l'affaire Betancourt.
Avoir annoncé un remaniement gouvernemental trop tôt donne l'impression que la réforme va être effectuée par une équipe en sursis. Aux remous occasionnés par la réforme s'ajoutent donc les déferlements des ambitions et des inquiétudes dans le parti majoritaire.
Enfin , l'annonce simultanée et quasi-quotidienne de nouvelles mesures fiscales donne l'impression à l'opinion qu'elle est gouvernée par un père Fouettard. Dernière en date, l'annonce d'une taxation majorée sur les contrats groupés internet, téléphone, télévision qui touche plusieurs millions de Français.
On ne gouverne pas dans la démagogie et dans le laxisme. Mais on ne conserve pas davantage la confiance des citoyens en les enserrant chaque jour davantage dans un corset législatif et fiscal.
Bonne gestion, mauvaise politique tel est le bilan que l'on peut dresser de la situation présente.
Charles Debbasch