lundi, février 02, 2009

L'UMP FORCES ET FAIBLESSES

L’UMP FORCES ET FAIBLESSES

UMP on l’aurait presque oublié signifie Union pour un Mouvement Populaire. En prenant les commandes du parti, le nouveau secrétaire général, Xavier Bertrand, a rappelé cette donnée fondamentale. « Aujourd’hui, il est temps d’engager la rupture pour faire de l’UMP le grand mouvement populaire que les Français attendent.
On entend trop souvent dire « un parti politique, ça ne sert à rien ». Nous allons faire la preuve du contraire. Notre mouvement populaire doit être à 100 % utile à tous les Français. »

La première force de l’UMP, c’est son aptitude au rassemblement. Alors que le PS s’est déchiré lors de la constitution de son équipe dirigeante, l’état major du mouvement sarkozyen est formé d’un habile mélange de tendances des radicaux en passant par les centristes et les gaullistes, des sarkozystes purs et durs sans oublier les gaullistes, chiraquiens ou même villepinistes. L’UMP est gouvernée par l’esprit de synthèse et l’habileté tacticienne du nouveau secrétaire général épaulé par le soutien inconditionnel du Président de la République a fait merveille. Certains ont parlé par dérision du parti unique de la droite. On peut se demander si ce n’est par envie tant la difficulté est grande de constituer le parti unique de la gauche.

Le second atout majeur de l’UMP c’est naturellement d’être le parti majoritaire et de pouvoir placer ses hommes dans tous les rouages de l’Etat. L’UMP a la possibilité de traduire ses paroles en actes. Elle dispose d’un protecteur naturel, le Président de la République issu de ses rangs. « Être utile, c’est aussi soutenir et expliquer avec pédagogie l’action de réforme du président de la République et de son gouvernement. Notre rôle est d’être à la fois aux côtés du gouvernement mais, le plus souvent, notre rôle, c’est d’être devant le gouvernement » a affirmé avec force Xavier Bertrand.

Il reste qu’il n’est jamais facile d’être le parti du président de la République. Si on est trop proche de lui on vous qualifie de godillot et si on fait preuve d’originalité, on crie à la dissidence. Cette difficulté est d’autant plus grande avec un Président interventionniste comme l’est le Président Sarkozy. L’espace libre pour l’action et l’initiative du parti est dés lors très limitée.

L’UMP peut également être fragilisée par la crise économique. Les électeurs sont toujours tentés de faire payer au parti au pouvoir les inquiétudes ou les insatisfactions qui résultent des fermetures d’entreprises, de la chute de la bourse ou de l’augmentation du chômage. Par ailleurs, les bases idéologiques du mouvement sont également secouées. Parti de droite, adepte du libéralisme économique, l’UMP doit se résoudre à l’interventionnisme étatique et à des plans d’augmentation des dépenses publiques.

Tout l’espace politique de droite et de gauche est secoué par la nouvelle donne économique et financière et l’UMP n’échappe pas à cette nécessaire adaptation à un univers totalement remodelé.

Charles Debbasch