jeudi, septembre 27, 2007

SARKOZY LE MOUVEMENT ET LE CHANGEMENT

SARKOZY, LE MOUVEMENT ET LE CHANGEMENT

Il n’est pas de mots trop forts pour décrire la plénitude psychologique du nouveau Chef de l’Etat français. On le sent comblé d’être là où le peuple l’a placé .Il jubile à l’exercice de chacun des actes de sa fonction. Au point que certains ont parfois confondu cette béatitude avec l’ivresse Loin de ployer sous la charge, il parait être à chaque instant à la recherche d’une occasion de se produire ne refusant aucun casting. A l’évidence, ce Président trouvera son rythme et, sans s’épuiser, découvrira le juste tempo de l’action, l’exact métronome de la réflexion. Mais, déjà des controverses fleurissent.

Pour ses rares opposants, le Président est un agité qui se meut dans tous les sens sans savoir où il va. Son mouvement est une agitation fébrile qui ne mène nulle part. Cette fièvre se communique aux ministres qui, dans leur improvisation, multiplient les bévues de la rigueur à la sauce Lagarde à la guerre au coulis Kouchner.

C’est oublier que le Président est un homme trop réfléchi pour gaspiller en gesticulations le capital de confiance que les Français ont placé en lui. Il estime avec raison que la société française a besoin d’un électrochoc. Oui, il est vrai qu’une France endormie dans son confort vit au dessus de ses moyens et court à la faillite. Mais, notre société est profondément conservatrice et tout changement suscite de vives oppositions.

Comment réduire la bureaucratie dans un pays ou un Français sur cinq est fonctionnaire ?

Comment rétablir l’équilibre des comptes de la Sécurité Sociale dans un système où patients et médecins sont d’accord pour faire payer par un tiers leurs dépenses ?

Comment rendre actifs ceux qui ‘enfoncent trop tôt dans le confort des retraites ?

Plutôt que d’attendre le dépôt de bilan, il faut provoquer un élan collectif qui porte le changement.

Telle est la clé de la méthode Sarkozy pour promouvoir la réforme.


Pour réussir, le Président doit provoquer une large adhésion qui dépasse sa majorité électorale : on comprend alors pourquoi il cherche tant à dépasser les clivages politiques. Il lui faut également faire appel à l'opinion sans la lasser.

Il faut donc imprimer les traces du changement dans la société sans confondre mouvement et action.

Charles Debbasch