mardi, mars 06, 2012

HOLLANDE EN TETE






Une élection se joue dans les urnes et non dans les sondages. Il n’empêche. La concordance des sondages est un indicateur de probabilité qui doit être pris en considération. A cet égard, les sondages concordants montrent un Hollande en tète et un Sarkozy à la peine



Selon un sondage BVA, paru le 6 mars dans «Le Parisien» - «Aujourd'hui en France», François Hollande conforte son statut de favori face à Nicolas Sarkozy au premier, comme au deuxième tour de l'élection présidentielle.



Au premier tour, le candidat socialste obtiendrait 33% des voix, contre 34% début février.



Le président sortant décroche, lui, avec 25% des suffrages.



Au second tour, Hollande l’emporterait avec 59% des voix contre Sarkozy.Un score exceptionnel sous la Ve République.



Derrière les deux principaux rivaux, les autres candidats sont à la peine. Avec 14 % des suffrages, Marine Le Pen, perd deux points par rapport à la précédente enquête, début février. Quant à François Bayrou, il n’est plus crédité que de 13 % des intentions de vote (-1).



Quinze jours après son entrée en campagne, Nicolas Sarkozy n'a toujours pas réussi à restaurer son image. Tel est le principal enseignement d’un sondage Viavoice-Libération .



L’image du président sortant est toujours aussi négative. A l'été 2007, il recueillait 65-66% d'avis favorables. La chute a commencé dès l'automne, il s'est installé sous la barre des 40%. L'annonce de sa candidature le 15 février n'a rien changé à la donne : 35% le 2 mars. Nicolas Sarkozy «a plutôt raté son entrée en campagne» estiment les sondés à 53% alors que 39% seulement pensent qu'il l'a «plutôt réussie».



A la question, « pour chacun de ces candidats, souhaitez-vous qu'il soit ou non le prochain président de la République», Nicolas Sarkozy plafonne à 30% de réponses positives, loin derrière François Hollande (44%), tandis que Marine Le Pen progresse à 16% ce mois-ci contre 12% en octobre.



Cette installation dans un probable succès pour Hollande, dans un potentiel échec pour Sarkozy , explique la dureté qui s’installe dans la campagne.



Une campagne qui est mal jugée par les Français qui ne voient pas dans les programmes la potion magique qui permettrait de sortir la France du marasme dans lequel elle est plongée.



L’éventuelle victoire du leader socialiste serait donc plus un sacre par défaut qu’un succès par adhésion.



Charles Debbasch