jeudi, septembre 17, 2009

QUESTION DE VETEMENTS:JUPES,PANTALONS OU BURQA

QUESTION DE VETEMENTS
Toute société est construite à partir de diversités. Tout le problème est de savoir jusqu’où la diversité peut être acceptée sans mettre en péril l’ordre social.

FEMMES TROP DEVETUES
Au lycée public Geoffroy-Saint-Hilaire d'Etampes, dans l'Essonne, depuis l'arrivée du nouveau proviseur, les élèves sont priés d’éviter les jupes au dessus du genou, les bermudas ou jeans trop originaux. « Les surveillants] ont pris la carte de lycéenne d'une amie, parce que sa jupe était courte. Moi, ils m'ont menacé d'appeler mes parents si je remettais mon jean qui a deux pauvres trous». dit une élève. Une autre précise dans le Parisien «Seules les filles ont été réprimandées. Et pourtant personne ne met de minijupe moulante !» Selon le quotidien, pas moins d'une cinquantaine de cartes de lycéen ont été confisquées. Pour défier la direction, une lycéenne a organisé une journée du short. 200 des 1.200 élèves de l'établissement ont joué le jeu. «C'était une manière de revendiquer de façon festive. Il ne s'agit pas non plus de faire la révolution».Une mesure d'exclusion temporaire de trois jours a été décidée à l'encontre de l’organisatrice.
Il est vrai qu’il n’existe pas de règle nationale concernant l’habillement des élèves et qu’il appartient au règlement intérieur de chaque établissement de fixer la limite entre ce qui est tolérable et ce qui est interdit. Xavier Darcos, alors ministre délégué à l'Enseignement scolaire, n’avait-il pas exprimé, avec beaucoup d’élégance qu'il était «normal que l'on demande à des jeunes filles, lorsqu'elles commencent à être désirables, de faire en sorte qu'elles ne provoquent personne».


FEMMES TROP VETUES
A l’autre extrême, voici que nos députés se préoccupent du port de la burqa ce voile intégral qui est devenu symbole d’intégrisme religieux.
Quelque 2 000 femmes porteraient la burqa en France selon un rapport confidentiel du ministère de l'Intérieur sur l'islam. Cette pratique a conduit à la constitution d’une mission parlementaire sur la burqa. Nicolas Sarkozy avait estimé lors de son discours devant le Congrès à Versailles, que «la burqa n'était pas la bienvenue en France».
Fadela Amara, réclame, pour sa part une loi qui interdirait la burqa dans les services publics : écoles, hôpitaux, mairies… mais aussi dans les transports. Des contrôles d'identité seraient également effectués dans les lieux sensibles comme les gares et les aéroports.
COUPS DE FOUET POUR LE PORT DU PANTALON
Au Soudan, Loubna Ahmed al-Hussein qui risquait 40 coups de fouet pour avoir porté un pantalon jugé "indécent" a été emprisonnée après avoir refusé de payer l'amende de 200 dollars à laquelle elle avait été condamnée. Elle n’a été libérée qu’après le paiement de l’amende par l’Union des journalistes.
EN FRANCE NAGUERE
En 2003 le député UMP de l’Indre Jean-Yves Hugon a envoyé une lettre à la ministre déléguée à la Parité et l’Egalité professionnelle, Nicole Ameline pour lui rappeler que :
La loi du 26 Brumaire an IX de la République dispose que toute femme désirant s’habiller en homme doit se présenter à la Préfecture de police pour en obtenir l’autorisation, et celle ci ne peut être donnée qu’au vu d’un certificat d’un officier de santé.
Deux circulaires de 1892 et 1909 autorisent le port féminin du pantalon à vélo puis à cheval, précisait le parlementaire.
A l’occasion du bicentenaire en 2004 de l’écrivain George Sand, qui avait dû se soumettre à cette autorisation pour porter le pantalon auprès de la Préfecture de l’Indre, le député suggère de mettre en conformité notre Droit avec une pratique incontestée et incontestable des femmes.
Nicole Ameline avait répondu à M. Hugon qu’il ne lui paraissait pas opportun de prendre l’initiative d’une telle mesure dont la portée serait purement symbolique. Pour adapter le droit à l’évolution des mœurs, la désuétude est parfois plus efficace que l’intervention, soulignait la ministre.
Juste réflexion à la condition que les extrémistes n’utilisent pas le vêtement à des fins politiques.

Charles Debbasch