lundi, novembre 16, 2009

LE MUR ET LES CHAINES

LE MUR ET LES CHAINES
Lorsque l’on demandait dans la décennie quatre-vingt aux plus grands spécialistes de la politique internationale quand on pouvait prévoir la chute du mur de Berlin, ils répondaient que, sauf cataclysme majeur, l’ouvrage ne serait pas détruit de si tôt. Et pourtant, le 9 novembre 1989, des Berlinois aux mains nues entreprennent la destruction du mur sans que le pouvoir est-allemand s’y oppose ouvrant la voie à la réunification de l’Allemagne.
Depuis trente ans un dispositif impressionnant enfermait les Allemands de l’est dans leur prison: ' deux murs de 3,6 mètres de haut , 302 miradors et dispositifs d'alarme, 14 000 gardes, 600 chiens et des barbelés. Plusieurs centaines de citoyens est-allemands perdront la vie en essayant de le franchir.
Ce mur est une frontière idéologique entre le monde libre et l’univers communiste. Il incarne le paroxysme de la guerre froide.
La politique de Gorbatchev -perestroïka plus glasnost -va créer les conditions favorables à l’anéantissement de la muraille de béton. Mais plus encore c’est la mondialisation de l’information qui va inciter les allemands de l’est à la rébellion collective. Il n’était plus possible au pouvoir est allemand de mentir à l’aide de sa propagande pour faire croire qu'à l’Ouest les gens étaient malheureux et qu’il y avait des queues devant les boulangeries dés lors que les radios et les télévisions démontraient le contraire.
Quand la télévision déploie ses chaînes, celles des peuples ses desserrent.

Charles Debbasch