mercredi, juin 13, 2012

JAMAIS DEUX SANS TOI

Les Français sont devenus très tolérants lorsqu’il s’agit des situations familiales. Avec Nicolas Sarkozy ils auront connu un président divorcé qui arrive remarié à la Présidence . Puis le voilà trompé par son épouse puis divorcé. Il nous déclare ensuite qu’avec Carla c’est du sérieux et il se remarie et redevient père dans la foulée.Ouf…
Ségolène Royal fut la première femme candidate à la Présidence de la République .La voilà ensuite séparée de son compagnon François Hollande qui se porte candidat cinq ans plus tard à la présidence de la République. On notera au passage qu’un des enfants du couple Hollande Royal après avoir fait en 2007 la campagne de sa mère participe ensuite en 2012 à celle de son père. François Hollande arrive à l’Elysée avec une nouvelle compagne Valérie Trierweiler qui ne peut pas supporter celle qui l’a précédée dans l’amour hollandais. D’autant que celle-ci brigue, si elle est élue à La Rochelle, la présidence de l’Assemblée Nationale.
Ségolène Royal connait un ballotage difficile ; Elle reçoit le soutien du PS du Premier ministre et du Président de la République . Tout irait pour le mieux dans le landerneau politique s’il n’y avait pas la nouvelle conquête du Chef de l’Etat qui se croit autorisée à soutenir dans un Tweet le dissident du PS qui met en péril l’élection de Ségolène Royal.
Ce déchirement politico conjugal réjouira les humoristes.
Il rassurera tous les Français qui sont empêtrés dans des situations conjugales complexes. Ma foi, le couple présidentiel est tout simplement normal.
Charles Debbasch

DES ELECTIONS LEGISLATIVES HOLLANDISEES



L’enjeu essentiel du premier tour des élections législatives qui vient de se tenir était de savoir si les Français allaient donner une majorité parlementaire à François Hollande ou s’ils souhaitaient lui imposer une cohabitation avec une assemblée orientée à droite

.

UNE MAJORITE DE GAUCHE

La réponse de ce 10 juin est claire et sans équivoque

Un peu plus d'un mois après la présidentielle, ce premier tour des élections législatives, consacre la nette avance de la gauche (PS, EELV et Front de gauche) qui a rassemblé 46,77 % des voix, contre 34,10% pour la droite (UMP et alliés), et 13,77 % pour le FN. Selon les sondages, la gauche obtiendrait entre 283 et 329 sièges tandis que la droite et ses alliés remporteraient entre 210 et 263 sièges, l'extrême droite et le centre n’ayant que 0 à 3 sièges chacun.



Le second tour devrait consacrer cette nouvelle majorité. Reste cependant une inconnue : le Ps disposera-t-il à lui seul de la majorité absolue ou aura-t-il besoin du renfort plus ou moins pesant de ses alliés ?





UNE ABSTENTIONRECORD



Ce premier tour enregistre un record d'abstention sous la Ve République 42,77 %, Le taux de participation n’est que de 58,2% selon les chiffres officiels définitifs du ministère de l'Intérieur. Il est ainsi plus bas que lors du premier tour des législatives de 2007 (60,98%). Il semble que les électeurs n’ont pas bien compris, l’enjeu de ces législatives si proches des présidentielles et que l’opinion ait été lassée par cette surabondance de scrutins.

D’après Le Monde « le président de la République songerait à revoir ce calendrier. François Hollande souhaite engager «à l'automne» une consultation avec les chefs des partis politiques sur la réforme des institutions, indiquait hier soir son entourage.

Une réflexion qui porterait donc d'abord sur le calendrier électoral. «C'est très difficile à mener après une présidentielle une campagne législative. On revient toujours à la même question: cohérence ou cohabitation?», ajoutait cette source, en constatant le peu d'enthousiasme suscité par le scrutin législatif.

«Certains disent qu'il faut voter (pour les législatives) en même temps que l'élection présidentielle, mais c'est compliqué parce que l'élection présidentielle, il y a quinze jours entre les deux tours», a-t-on également fait remarquer à l'Elysée, «d'autres disent qu'il faudrait les faire avant, mais à ce moment-là on change le calendrier électoral. Il n'y a pas de solution d'évidence donc il y aura une réflexion là-dessus». »



LA BONNE RESISTANCE DE L’UMP

S’il n’y a pas eu de vague rose , c’est parce que l’UMP ne s’est pas effondrée. Elle se situe à un cheveu du PS en nombre de voix. Les électeurs, s’ils ont souhaité un renouvellement du personnel politique, n’ont pas mis tous les œufs dans le même panier. Mais la droite parlementaire souffre de la concurrence du Front National sur ses terres qui lui imposera au second tour des triangulaires périlleuses.



L’ACCENTUATION DE LA BIPOLARISATION

Si proches des présidentielles, ces législatives reproduisent la bipolarisation du second tour des présidentielles, Le Modem disparait pratiquement de l’horizon politique et son président François Bayrou est en ballotage difficile.

Le leader du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon sera privé de second tour face à Marine Le Pen, à Hénin-Beaumont. Le score des écologistes est décevant. Seul le Front National surnage mais le mode de scrutin ne lui permettra pas de traduire en sièges sa progression en voix.



La vie politique française est concentrée autour de deux grands mouvements.

Charles Debbasch