dimanche, août 26, 2012

LE PAS DE GEANT DE NEIL ARMSTRONG


 

Il restera dans l’histoire de l’humanité comme le premier terrien qui a marché sur la lune le 21 juillet 1969.

Il demeurera, pour les Américains, le citoyen qui a démontré la supériorité absolue des Etats-Unis dans la conquête spatiale et ses retombées militaires et qui les a rendus encore plus fiers d’appartenir à leur grande Nation. "Neil était parmi les plus grands héros américains, pas seulement de l'époque actuelle, mais de tous les temps", a affirmé le président américain Barack Obama dans un communiqué publié à l’annonce de la mort de Neil Armstrong.et il ajouté : " lorsque Neil a posé le pied à la surface de la Lune pour la première fois, il a offert un moment de réussite humaine qui ne sera jamais oublié.

On ne peut sans nostalgie évoquer cette grande  époque. Malgré la guerre du Vietnam, un grand souffle d’espoir remplissait le cœur des hommes. La planète était presque totalement décolonisée et l’aspiration  satisfaite de tous les peuples à l’indépendance offrait de nouveaux rivages à la démocratie. On croyait que le combat contre toutes les maladies était définitivement gagné. L’économie connaissait ses glorieuses phases de développement. Le sourire charmeur de Kennedy renforçait l’espoir des peuples dans un avenir meilleur. Et voilà  que l’expédition d’Apollo 11 rendait réels les rêves les plus fous. Jusqu’à ce succès, être dans la lune était réservé aux faibles ou aux rêveurs. Désormais la conquête des planètes offrait de nouveaux champs à l’humanité toute entière.

En foulant le sol lunaire, le cosmonaute lança une phrase qui reste gravée dans nos mémoires : "C'est un petit pas pour l'homme mais un bond de géant de l'humanité".

Certes, quarante trois ans après, beaucoup de ces espoirs ont été balayés. La démocratie est loin d’avoir conquis la planète ; Dans le sillage de l’Amérique, l’économie mondiale est en crise. De nouvelles maladies, comme le SIDA, ont fait leur apparition. Un vent de pessimisme souffle sur la planète terre.

Mais l’exemple de Neil Armstrong doit renforcer nos ardeurs conquérantes et désarmer les doutes.

Avec le travail et la volonté tout est possible.

Inspirons nous donc du pas de géant du cosmonaute disparu pour construire un monde meilleur.

Charles Debbasch

vendredi, août 24, 2012

LE TEMPS POLITIQUE :SARKOZY TROP PRESSE, HOLLANDE TROP LENT ?

Les commentateurs trouvaient Nicolas Sarkozy trop pressé. Aujourd’hui, ils se gaussent de la lenteur voire de l’immobilisme de François Hollande. Ces dernières critiques ont contraint le premier ministre à faire une communication détaillée au conseil des ministres pour démonter la marche des réformes.

Il est vrai que le temps politique ne se mesure pas avec la même certitude que la température.

LES GRANDES OEUVRES EXIGENT BEAUCOUP DE TEMPS

Les grands équipements publics sont, en général, inaugurés par les successeurs de ceux qui les ont initiés. Un exemple : le musée d’Orsay voulu et conçu par Valery Giscard d’Estaing a été ouvert sous la présidence de François Mitterrand. Et il en va ainsi des autoroutes des aéroports, des hôpitaux, des universités.

Chaque gouvernement apporte sa pierre dans le jeu de construction de l’Etat et il lui est difficile d’infléchir, ou d’annuler les programmes lancés par ses prédécesseurs.



LES ERREURS DE GOUVERNEMENT SE CONSTATENT AVEC RETARD

On fustige aujourd’hui, les déficits publics mais ils ont été construits par les majorités successives. Il en va de même des banlieues dortoirs inhumaines.

Et que dire de la lourdeur de notre système administratif fait de couches sédimentaires superposées.

Ce n’est que lorsque les erreurs ont été cumulées qu’elles se dévoilent au grand jour.



LE TEMPS POLITIQUE S’EST ACCELERE DE NOS JOURS

Avec des sondages quotidiens qui sont censés traduire les aspirations des citoyens ,les gouvernants sont pris entre deux feux .Ils doivent gérer l’immédiat et construire le futur. Ce qui n’est pas toujours conciliable.

La pression de l’instant est si vive qu’elle amène à juger les actes d’hier avec les yeux d’aujourd’hui. L’anachronisme politique est fréquent.

Oui, décidément, l’horloge politique ressemble à ces montres à plusieurs cadrans qu’utilisent les grands voyageurs.

Charles Debbasch


lundi, août 20, 2012

METTRE LA SECURITE HORS DE LA POLTIQUE POLITICIENNE

Je suis abasourdi de voir le thème de la sécurité envahi par la politique politicienne.
A entendre le discours dominant ,la droite serait sécuritaire adepte de la méthode forte à l’égard de la délinquance, reconnaissante pour l’action des forces de l’ordre, préférant la répression à la redemption.
La gauche serait, pour sa part, tolérante à l’égard des délinquants et sévère pour la police et la gendarmerie, préférant le pardon à l’emprisonnement.
Certes, je caricature quelque peu.Mais il n’en demeure pas moins que l’opinion dominante est en ce sens.

REACTION DE L’EXECUTIF FACE A L’INSECURITE
A la lumière des incidents violents qui se sont déroulés dans plusieurs banlieues difficiles , le Président de la République et le gouvernement ont tenté de mettre les pendules à l’heure.
Lors de violences dans un quartier sensible d’Amiens, dix-sept policiers ont été blesses. Trois bâtiments publics ont été brûlés et plusieurs dizaines de véhicules et de poubelles ont été incendiés.Le ministre de l’intérieur, Manuel Valls a dit vouloir rétablir « l’ordre républicain » et un escadron de gendarmes mobiles, soit une centaine d’hommes, a été envoyé sur place, en renfort des 150 CRS déjà présents.
« Est-ce qu’on peut aujourd’hui admettre qu’on utilise des armes de feu à l’encontre des forces de l’ordre ? C’est inacceptable », a-t-il dit.
« Je demande aux autorités, ici, de faire en sorte que dans les heures qui viennent l’ordre soit redevenu ici une réalité, pour tous ceux qui ne parlent pas, qu’on n’entend pas ».
Les incidents d’Amiens ont été évoqués par François Hollande lors d’un déplacement dans le Var, où deux femmes gendarmes ont été abattues par un forcené en juin dernier.
« Je pense à ce qui s’est déroulé cette nuit à Amiens où plusieurs policiers ont été mis gravement, dans leur santé et dans leur intégrité, en cause », a dit le chef de l’Etat en annonçant des moyens supplémentaires pour mettre fin aux violences.
Manuel Valls a annoncé la création en 2012 – puis chaque année – de 500 postes de policiers et de gendarmes dans les 15 zones de sécurité prioritaire (ZSP) prochainement mises en place.
Les ZSP sont des territoires jugés sensibles dans lesquels davantage de moyens doivent être mobilisés pour lutter contre la délinquance.
Elles visent à engager une action de sécurité renforcée « sur des territoires bien ciblés, caractérisés par une délinquance enracinée et de fortes attentes de la population ».

LE RETABLISSEMENT DE L’AUTORITE DE L’ETAT
Le développement de zones de non-droit est un fait trop longtemps caché par les gouvernements de droite et de gauche. Il y a des quartiers où les délinquants font la loi, et où les honnêtes gens ont peur. Ce sont les couvches les plus pauvres de la population qui ne bénéficient pas de la quietude nécessaire. Trop souvent lers autorités préfèrent fermer les yeux sur cette situation. Elles laissent les trafiquants de tous poils agir plutôt que de déclencher des operations de maintien de l’ordre difficiles.Mais il ne peut y avoir qu’une seule loi sur le territoire national, la loi républicaine qui protégé les honnêtes gens contre le crime organisé.
La tolerance zero à l’égard de la délinquance provoque sans doiurte à ses débuts des réactions mais elle est la seule politique valable. Il vaut mieux terroriser les délinquants plurtôt que de tolérer que les citoyens soient troublés dans leur quietude.
Le rétablissement de l’autorité de l(‘Etat est un préalable indispensable à toute action politique.

LA DEFENSE DES FORCES DE MAINTIEN DE L’ORDRE
La Nation dopit protéger les forces de l’ordre républicaines contre les aggressions , attaques et mises en cause. Celles-ci ont trop souvent l’impression d’être abandonnées par le pouvoir politique.
Trois syndicats de police ont appelé le gouvernement à « la fermeté », après les « comportements criminels de voyous déterminés ». Synergie-Officiers dénonce « l’escalade de la violence quotidienne et endémique contre les policiers avec la banalisation des armes à feu ». Comme le dit un responsible syndical,Philippe Capon , ‘’Il y a effectivement une recrudescence des violences contre les forces de police. Ce qui nous inquiète le plus, c’est le fait que les agressions deviennent de plus en plus violentes…L’utilisation d’armes à feu, du fusil à pompe à la Kalachnikov, est devenue presque habituelle. Les voyous n’hésitent plus à faire usage de ces armes quand les policiers interviennent.
Heureusement que nous avons en France une police entrainée, qui a l’habitude de répondre à ces problèmes et qui sait garder son sang-froid. Dans le cas contraire, nous aurions pu assister à des situations catastrophiques. Dans le cas d’Amiens, des collègues se sont tout de même fait tirer dessus ! Nous sommes ici en présence de bandes qui ont la volonté de prendre le contrôle des cités en mettant des barrages en place, en usant du « car-jacking ».
Les forces de police sont là pour empêcher la violence, elles ne doivent pas la subir.

SOUMISSION DES FORCES DE POLICE A UNE DEONTOLOGIE REPUBLICAINE
Comme tous les fonctionnaires , les policiers et gendarmes doivent recevoir une formation républicaine, traiter les citoyens avec respect et sans discrimination, n’utiliser qu’une force strictement proportionnée aux exigences de l’ordre public, être contrôlees par le pouvoir politique dans leur action . Les bavures, si elles existent, doivent être sanctionnées.Des voies de recours d’accés facile doivent être ouvertes aux citoyens pour obtenir réparation ,le cas échéant , des abus constatés.

Voila un programme qui doit faire l’objet d’un consensus national.
Une tolérance zero à l’égard de la délinquance,
Des forces de l’ordre protégées et respectées parce que respectables.
Sortons le débat sur la sécurité des politiques politiciennes.

Charles Debbasch

mardi, août 07, 2012

LA RECONNAISSANCE DANGEREUSE D'UN AMI TOGOLAIS



 Un habitant d'Angoulême  âgé de 27 ans a été condamné  à trois ans de prison dont 18 mois ferme après avoir reçu par la poste un colis contenant 6,4 kilos d'herbe de cannabis. Il s’agissait d’ un "cadeau" envoyé du Togo par un ami qui cherchait à le remercier pour son hospitalité.

La drogue avait été dissimulée dans un colis contenant quatre boites en bois décoratives remplies d'herbe ainsi que des paniers dont les anneaux dissimulaient aussi de l'herbe de cannabis

Inspecté par un service spécialisé des Douanes, le colis a révélé son contenu d’une valeur de 6400 euros. Le destinataire en plus de la peine de prison dont il a écopé  devra s’acquitter d’une amende de 6400 euros.

La police a trouvé chez lui des balances de précision, une petite installation pour faire pousser de l'herbe et une petite quantité d'herbe.

"Il a reconnu qu'il était usager et a dit qu'il revendait pour financer sa consommation", a  précisé le parquet. "Il a soutenu que le paquet lui avait été adressé par un ami qu'il avait hébergé et lui avait dit qu'il lui enverrai un colis pour le remercier. Mais il ne s'attendait pas à recevoir un tel colis’’.Condamné notamment pour "importation et détention de produits stupéfiants" l’Angoumoisin se gardera bien d’envoyer, à sa sortie de l’établissement pénitentiaire, de la drogue au directeur de prison qui va l’héberger pendant un long délai

Charles Debbasch


CUMUL DES MANDATS ELECTIFS : CUMULANTS OU CUMULARDS ?


"On peut supposer que, face à une interdiction du cumul, la classe politique générera ses Medvedev face aux Poutine, des garde-places soumis plutôt que des élus indépendants."


La Commission Jospin qui vient d’être installée a pour objectif la rénovation et la déontologie de la vie politique. Parmi les questions qu’elle devra aborder figure le problème du cumul des mandats qui est l’objet de vives controverses.


L’ACTUELLE LIMITATION DES CUMULS

.La Constitution de 1958 ’a prévu l’incompatibilité entre le mandat parlementaire et l’appartenance au gouvernement Cependant, devant le développement considérable des cas de cumul le législateur a renforcé l’interdiction des cumulions en 1985 et 2000.

Le mandat de parlementaire est désormais incompatible avec l’appartenance au Parlement européen ainsi qu’avec l’exercice de plus d’un des mandats suivants : conseiller régional, conseiller à l’Assemblée de Corse, conseiller général, conseiller de Paris, conseiller municipal d’une commune de plus de 3.500 habitants. Cependant, il n’y a pas de limitation des mandats dans les organismes de coopération entre collectivités territoriales qui se sont multipliés (communautés urbaines, de communes, d’agglomération, syndicats mixtes ou intercommunaux).

D’autres incompatibilités de mandats sont fixées par des textes :

-avec des fonctions publiques non électives : membre du Conseil constitutionnel, du Conseil économique, social et environnemental, du Conseil supérieur de la magistrature, du Conseil supérieur de l’audiovisuel, d’un conseil de Gouvernement d’une collectivité d’outre-mer, magistrat, fonctionnaire autre que de l’enseignement supérieur ;

  • avec des activités professionnelles qui pourraient engendrer des conflits d’intérêts (direction et membre de conseil d’administration d’entreprises nationales, d’établissements publics nationaux, d’entreprises travaillant avec l’État ou les collectivités publiques, avocat plaidant contre l’État ou la puissance publique).

Mais les réformes n'ont pas touché au cumul du mandat de parlementaire avec celui de maire ou de président de conseil général ou de conseil régional.


L’ETENDUE DU CUMUL

Durant la dernière législature, plus de 80 % des parlementaires français étaient en situation de cumul Près de la moitié des députés étaient maires ou présidents d'un exécutif territorial. (Olivier Nay)

Parmi les 207 cumulards – sur les 297 députés du groupe socialiste de l'Assemblée nationale –, 146 ont un mandat local, 49 en ont deux, et 12 en ont trois, selon le décompte du Monde.

Le cumul est ainsi bien ancré dans la situation politique française. François Hollande s’est engagé dans ses propositions à faire voter une loi limitant le cumul des mandats. Et chacun de flétrir les cumulards alors que l’on peut se demander si les cumulants ne sont pas la traduction d’une nécessite politique

SUS AUX CUMULARDS

Les critiques ne manquent pas à l’égard des cumulards. Ils représenteraient une perversion du système politique. Leurs détracteurs invoquent plusieurs arguments pour dénoncer le cumul.

La concentration des mandats électoraux au profit d'une caste fermée de représentants est une anomalie dans une démocratie

Le cumul provoque l'absentéisme chronique des parlementaires en dehors des périodes de séance plénière des mardis et mercredis.

Le cumul est en outre un obstacle au renouvellement de la classe politique française. La vie politique est confisquée par une caste d’élus qui trustent les mandats.

L’enracinement local des élus les enferme dans une vision terre à terre des problèmes et ne leur permet pas d’exercer avec toute la hauteur nécessaire le vote des lois et le contrôle du gouvernement.

Dés lors la cause serait entendue : il faut éradiquer le cumul et pourchasser les cumulards


DES CUMULANTS UTILES
On peut aussi considérer que les cumulants jouent un rôle utile dans le système politique. Ils y apportent leur connaissance de l’univers local. Ils expriment les vœux de la base et évitent une approche trop technocratique des problèmes. Leur enracinement local leur permet également de mieux faire face aux contraintes matérielles et financières de l’exercice des mandats

QUELLE REFORME ?


Périodiquement, des réformes institutionnelles sont proposées comme la panacée pour régler les problèmes de la vie politique comme ce fut le cas pour le passage du septennat au quinquennat. On en attendait monts et merveilles et on n’a réussi qu’à déséquilibrer la position du Président à, l’égard du Premier ministre. On peut se demander, de même, si la limitation du cumul des mandats est une solution aux problèmes institutionnels.

On peut imaginer que la classe politique trouvera un moyen pour contourner une éventuelle interdiction de cumul. On a vu par exemple comment l’interdiction du cumul des fonctions de ministre et de député ou de sénateur a été contournée par la classer politique soit en obligeant le suppléant à signer une démission en blanc, soit en interdisant au suppléant de se présenter contre le titulaire initial du siège. On peut supposer que, face à une interdiction du cumul, la classe politique générera ses Medvedev face aux Poutine, des garde-places soumis plutôt que des élus indépendants.

On ne négligera pas non plus que le mode de scrutin législatif impose à l’élu une stricte implantation locale.

En réalité, ce n’est pas le cumul qui empêche l’exercice effectif de la fonction des élus mais un déséquilibre des pouvoirs entre les technocrates qui gouvernent la France et les élus.

Les problèmes les plus importants se rattachent à une approche déviante de la décentralisation.

Au nom d’une fausse décentralisation, on a renforcé les pouvoirs locaux sans diminuer les moyens des structures ministérielles parisiennes. On a également multiplié les niveaux de l’administration territoriale en créant un foisonnement de mandats dont les adeptes du cumul n‘ont qu’à se saisir.

Charles Debbasch


dimanche, août 05, 2012

LES VERTS EN PANNE DE SOLIDARITE GOUVERNEMENTALE




 Le ministre en charge des Relations avec le Parlement Alain Vidalies a  provoqué  la colère des membres d'Europe Ecologie-Les Verts. en affirmant : "On attend quoi d'un groupe Vert aujourd'hui? La solidarité, le respect des engagements qui ont été les engagements communs, et évidemment, puisqu'on a des différences, la possibilité pour eux d'exprimer ces différences",  avant d'ajouter: "Mais la distinction majeure, c'est la liberté d'expression, mais pas la liberté de vote!".


Les militants écologistes ont aussitôt réagi .Noël Mamère, toujours à la pointe du combat, prévient que "les écologistes ne sont pas là pour être le doigt sur la couture du pantalon ‘’. Quant au sénateur de Paris Jean-Vincent Placé, il a lancé «Pas hallucinant Idiot".  "Hallucinant ET idiot" a surenchéri Dominique Voynet,

Pourtant les propos du ministre sont dans la stricte logique constitutionnelle. qui impose aux membres de l’équipe ministérielle une solidarité gouvernementale. Celle-ci doit se manifester non seulement dans les actes mais aussi dans l’expression.

Ainsi, Valery Giscard d’Estaing révoqua le 9 juin 1974 Jean-Jacques Servan-Schreiber de son poste de ministre des réformes en raison de l’expression publique de son désaccord avec les essais nucléaires.

Quant à Jean-Pierre Chevènement  en désaccord avec la politique du premier ministre décidant d’intervenir militairement en Irak, il démissionne du gouvernement le 29 janvier 1991 en lançant :"Un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne".

A l’évidence, il arrivera un moment où les ministres Verts auront à faire un choix entre leurs convictions et leur appartenance au gouvernement.
Charles Debbasch

vendredi, août 03, 2012

DELOCALISATIONS ET MODERNISATION ECONOMIQUE

Un simple cas d’espèce peut être révélateur d’un plus vaste problème. Tel est le cas de la décision de la région Ile-de-France, dirigée par le Parti socialiste, de choisir un centre d'appels téléphonique au Maroc pour remplacer une société française.



Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a demandé au président de la région de revoir la décision.



"J'ai dit à monsieur Jean-Paul Huchon qu'il était utile de reconsidérer la décision, en remettant l'appel d'offres sur le métier. Nous nous battons pour relocaliser des emplois, ce n'est pas pour accepter qu'on les délocalise", a dit Arnaud Montebourg sur Europe 1.



Le Chef de l’Etat a été plus mesuré .Il a estimé que les règles avaient été respectées et a émis un vœu



"Je demande à tous les responsables publics d'être très attentifs, chaque fois qu'il est possible, en fonction des règles (...) qu'il y ait un choix qui puisse être favorable au travail en France".



Trois observations s’imposent.



LA DELOCALISATION EST LA CONSEQUENCE DE L’APPLICATION DES REGLES LEGALES



Jean-Paul Huchon, président de la région, a répondu justement aux critiques en rappelant que l'appel d'offres avait été passé dans les formes légales imposées au plan européen, qui interdisent de faire de la localisation des emplois un critère de choix.



Il a expliqué avoir écrit au gouvernement pour lui demander de modifier la loi et changer le code des marchés publics sur ce point.



On ne peut pas à la fois imposer aux organismes publics d’économiser les deniers publics en concluant les marchés au moindre coût et leur imposer pour éviter les délocalisations un partenaire français plus cher.







LE PARTENARIAT ECONOMIQUE AVEC LE MAGHREB



La France cherche à favoriser le développement de l’économie du Maghreb pour assurer la stabilité économique de ces pays, pour limiter les flux migratoires et pour assurer des débouchés à son commerce et à ses industries. On ne peut pas à la fois vouloir vendre notre TGV au Maroc et couper l’accès de ce pays à nos marchés publics.







LA NECESSITE DE L‘EVOLUTION ECONOMIQUE



On ne peut maintenir des entreprises en survie artificielle en méconnaissant les réalités économiques.



Comme l’affirme justement un brillant politologue marocain Abdelmalek Alaoui :



« la clarté exigerait d’admettre que beaucoup d’emplois actuels en France sont condamnés, tout simplement parce que la reconfiguration de l’économie mondiale fait qu’il sera impossible de les maintenir dans l’hexagone. Tous les plans de sauvetage que lancera le gouvernement Français n’y feront rien: de nombreuses entreprises qui ne créent plus de richesse aujourd’hui doivent mourir, et elles mourront. »http://www.slateafrique.com/92107/le-triple-paradoxe-de-la-relation-client-la-francaise



Le progrès économique passe par la modernisation de l’économie française et non par le maintien bureaucratique d’emplois condamnés par l’évolution économique.



Charles DEBBASCH

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