samedi, avril 05, 2008

LE PLAN DE VIGUEUR DE NICOLAS SARKOZY

LE PLAN DE VIGUEUR DE NICOLAS SARKOZY
LE RETOUR DU VOLONTARISME PRESIDENTIEL


Il y a quelque chose de comique dans les interventions télévisées de François Hollande .Il parait pressé d’annoncer un plan de rigueur gouvernemental à la place de François Fillon .Ses contradicteurs de l’UMP ne paraissent pas mieux inspirés.

La réalité est pourtant toute simple. L’Etat français vit au dessus de ses moyens et il doit assainir ses finances et réduire ses déficits La conjoncture internationale morose ne l’y aide pas.

La responsabilité de cette situation est collective.

La gauche, en arrivant au pouvoir en 1981, a alourdi les structures de l’Etat notamment en recrutant un million et demi de fonctionnaires

.La droite a continué à creuser les déficits en multipliant les allocations multiples.

Le résultat est consternant .La France a la structure bureaucratique’ la plus lourde de tous les Etats libéraux.

Retrouvant son inspiration réformatrice, Nicolas Sarkozy vient de présenter 166 mesures pour réformer l'Etat et économiser 7 milliards d'euros

Le plan d’économie étalé sur trois ans portera pour moitié sur le non-remplacement d'un fonctionnaire de l'Etat sur deux partant à la retraite. 105 000 emplois seront ainsi supprimés.
La seconde moitié des économies devrait résulter de la révision à la baisse des grandes politiques d'intervention économiques et sociales,-allant de la formation professionnelle à l’emploi en passant par le logement.
Nicolas Sarkozy récuse tout plan de rigueur pour 2009. «La rigueur, c’est un coup de rabot sur les dépenses qui touche tout le monde de la même façon. Nous, nous faisons la réforme.» a dit le Président.
Il ne s’agit pas seulement de dégraisser l’Etat mais de le moderniser et Nicolas Sarkozy a donné en exemple la réforme réussie du ministère des Finances. Il s’est rendu à Bercy pour installer la nouvelle direction générale des finances publiques et saluer le succès de la fusion des anciennes directions générales des impôts et de la comptabilité publique.
Bien entendu, cette politique de réforme va provoquer de nombreuses oppositions.

Chaque secteur concerné va proposer d’être épargné par la réforme. Il faudra choisir des priorités et s’y tenir en expliquant avec une grande pédagogie les raisons des choix.

Il conviendra aussi, dans chaque cas, de se rappeler que le but de la réforme doit être d’améliorer la vie des citoyens et d’alléger le poids de la bureaucratie. Est-il par exemple admissible dans un Etat de droit que plus de quinze années s’écoulent entre le moment où un particulier subit une contrôle fiscal et celui où la juridiction administrative se prononce sur son dossier ?

Il faut débureaucratiser la société française. L’opinion publique ne soutiendra la réforme que si elle perçoit que l’action de modernisation de l’Etat lui rend la vie plus facile.

Charles Debbasch
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