samedi, mai 14, 2011

LA porsche et le socialisme

LA PORSCHE ET LE SOCIALISME

Dominique Strauss-Kahn a offert le flanc à la critique pour avoir roulé dans Paris en Porsche. Il n’en fallait pas plus au constructeur de ces belles mécaniques pour s’offrir un magnifique thème de publicité. Dans une belle annonce , le constructeur allemand précise : «Porsche ne fait pas de politique. Juste de belles mécaniques». On appréciera le clin d’œil et la rapidité de la répartie. Il n’est pas certain, cependant, qu’il soit possible en France de dissocier l’automobile de la politique.
En 1968, lors de la révolution étudiante, l’humoriste Pierre Daninos s’était aventurée avec sa Bentley au Quartier Latin ; sa voiture fut secouée et reçut quelques coups de poing destinés au capitalisme dont pour les contestataires, elle était le reflet. Il en conçut une grande amertume et, dans un billet publié par Le Figaro, il nota avec justesse que, s’il avait roulé avec le même véhicule dans un campus américain les étudiants auraient admiré la belle auto et auraient pensé « si je bosse bien je me paierai plus tard la même ».
Belle différence entre un pays libéral et un pays de capitalisme honteux comme la France où il faut se garder de manifester des signes extérieurs d’opulence. A plus forte raison si on est le candidat potentiel des socialistes à la Présidence de la République.

Charles Debbasch