vendredi, avril 25, 2008

SARKOZY MODESTE,DETERMINE,CONVAINCANT

NICOLAS SARKOZY MODESTE, DETERMINE,
CONVAINCANT

Pour Nicolas Sarkozy, il ne pouvait y avoir pire moment pour intervenir à la télévision Après un an de mandat, la confiance s’est effritée. Seul un tiers des Français approuvent son action. Les sondages négatifs sont tous concordants et à l’enthousiasme qui a suivi son élection a succédé une grande morosité.

C’est parfois dans les difficultés que les hommes sont les meilleurs et le Président Sarkozy n’a pas échappé à la règle, il est apparu modeste, déterminé et convaincant.

La modestie a été en toile de fond dans tout le discours. C’en est fini de ce Président qui, au lendemain de son élection, confondait l’action et le volontarisme, l’agitation et la réforme, l’apparence et le fond des choses. Les Français ont retrouvé un Président qui prend de la hauteur et retrouve la dignité de ses fonctions. Reconnaissant ses erreurs de la première année, il a su employer le ton juste digne de la situation de chef de l’Etat.


Mais s’il a évolué sur la forme, le Président n’a rien perdu de sa détermination à réformer la France. Certes la crise mondiale est passée par là et n’autorise aucun grand écart. Si le "choc de confiance" annoncé n'a pas été au rendez-vous, c'est que "la France a eu à faire face à un quadruple choc", renchérissement du pétrole, crise des "subprimes", flambée de l'euro et des matières premières.

Mais, Nicolas Sarkozy est plus que jamais déterminé à sortir la France du socialisme rampant et du corporatisme. "On a un contexte international difficile, raison de plus pour accélérer les réformes".

. Il est resté ferme sur les retraites, en confirmant le passage à 41 ans de cotisations. Il a défendu la même fermeté sur l'école: "je maintiens les réformes qui permettront les réductions de postes. » Il a confirmé qu’un salarié sera "obligé d'accepter un emploi représentant 95% de son salaire au bout de trois mois de chômage".

Quant au Revenu de solidarité active (RSA), il sera généralisé l'année prochaine, mais "en en maîtrisant les coûts", pour "1 ou 1,5 milliard d'euros". Le déficit public sera réduit à l'horizon 2012, grâce au non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. La tache n’est pas facile. La société française est encore prisonnière d’un Etat providence désuet. Les corporatismes et notamment ceux des syndicats sont vivaces. Mais Nicolas Sarkozy entend garder le cap.

Et, c’est en cela qu’il est apparu convaincant. Désormais, le fond l’emporte sur la forme. Avec le soutien de François Fillon à qui il a renouvelé sa confiance et, à la condition de mieux maitriser sa communication, le Chef de l’Etat devrait réussir à reconquérir un capital de confiance malgré la conjoncture morose.

Charles Debbasch