vendredi, juillet 22, 2011

L'EURO SAUVE DES EAUX ?

En décidant de mettre sur pied un nouveau plan d’aide de près de 160 milliards d’euros pour sauver la Grèce de la déroute et pour empêcher une contagion de la crise de la dette, les dirigeants européens ont provisoirement sauvé l’Euro.
Mais la note est salée. Après un premier plan d’aide au printemps 2010 de 110 milliards d’euros, ce second sauvetage sera composé d’environ 109 milliards d’euros de prêts de l’Europe et du Fonds monétaire international. Le reste viendra des banques, des assureurs et des fonds d’investissement qui ont prêté de l’argent à la Grèce.
La réussite de ce nouveau plan repose tout d’abord sur l’aptitude du gouvernement grec à faire accepter par la population une réduction drastique des finances publiques.
Mais il faut aussi que se développe une autre Europe. La crise a mis en évidence les failles de l’unité européenne. La création d’une monnaie unique sans une politique financière unifiée place les vertueux sous la dépendance des cigales. On comprend alors les réticences des autorités allemandes à apporter leur appui et si des comportements désordonnés devaient subsister, on verrait s’amplifier les égoïsmes, nationaux et la volonté des forts de sortir d’unsystème qui les met à la merci des faibles.

Il convient enfin de ne pas oublier que la monnaie est le miroir de l’économie et que la crise des dettes est la conséquence de sociétés qui vivent au-dessus de leurs moyens. Si l’Europe veut sauver à terme sa monnaie, elle doit réfléchir aux conditions de son nouvel essor économique.

Charles Debbasch