samedi, juin 26, 2010

EXHIBITIONNISME AU BUREAU

EXHIBITIONNISME AU BUREAU l'archevêque de Libreville, Mgr Basile Engon, s'est élevé contre la profusion de tenues provocantes dans les administrations de la capitale gabonaise. Et il est vrai qu'un rapide tour dans les bureaux donnait une image assez croustillante des techniques de séduction-certains diraient de provocation-utilisées par les vaillantes employées de l'Etat.
Tout paraissait se passer comme si les vêtements raccourcissaient aux deux extrémités: décolletés ne laissant rien ignorer des gorges profondes, minijupes fendues presque jusqu'au nombril ou pantalons à taille si basse qu'à chacun des mouvements les dessous eux mêmes réduits à leur plus simple expression découvraient les plus secrètes des intimités.
Ces tenues troublaient la quiétude des fonctionnaires masculins ainsi que celle des usagers à plus forte raison s'ils étaient ecclésiastiques. On comprend dés lors fort bien le rappel à la décence du prélat.
Mais voici que les objurgations de l'archevêque sont devenues des mesures officielles. De nouvelles réglementations ont été adoptées le 24 juin 2010 lors d'un conseil des ministres.
Elles, prévoient pour les femmes "le port de la robe, de l'ensemble pagne, du tailleur jupe, du tailleur pantalon, du boubou cérémonieux, ou d'une simple jupe et d'un chemisier non décolleté et des chaussures de ville"
.Pour respecter la stricte égalité des sexes, des prescriptions vestimentaires ont aussi été adoptées pour les hommes. Ils devront porter "le costume, l'ensemble tailleur, la veste avec ou sans cravate, l'abacost,- ce costume léger d'origine congolaise composé d'une veste à manches longues ou courtes, sans col et porté sans chemise ni cravate.- le boubou cérémonieux, la saharienne et des chaussures de ville".
Le texte précise que ces dispositions ne concernent pas les agents des forces de sécurité et de défense, ainsi que les ouvriers ou les employés chargés de la propreté des locaux, de l'entretien et de la maintenance des équipements.
Le texte ajoute que ces règles ne s'appliquent pas aux ecclésiastiques.
Doit on l'interpréter comme leur autorisant le décolleté ou la minijupe?
Charles Debbasch