mercredi, mars 21, 2007

LES DOUZE DE LA PRESIDENTIELLE

LES DOUZE CANDIDATS A LA PRESIDENTIELLE
La démocratie repose sur deux exigences contradictoires. La justice qui impose que tous les courants de pensée puissent influencer le processus de décision. L’efficacité qui suppose que les acteurs politiques soient appelés à se rassembler pour qu’un pouvoir solide et stable émerge.

Les conditions de la candidature à l’élection présidentielle cherchent à concilier ces deux exigences. Tous les candidats à la présidentielle sont traités de façon rigoureusement égale. Mais, pour être candidat, il faut disposer au moins de cinq cents signatures d’élus dans 30 départements.

On est étonné que pendant la pré campagne la démagogie ait conduit à considérer que cette exigence était trop restrictive. Car, au bout du compte, nous voici avec douze candidatures validées par le Conseil Constitutionnel. Quatre candidatures d’extrême gauche :Olivier Besancenot (Ligue communiste révolutionnaire), Arlette Laguiller (Lutte ouvrière) Gérard Schivardi (Parti des travailleurs), José Bové (altermondialiste) .. Un communiste Marie-George Buffet (Parti communiste). Un écologiste Dominique Voynet (Verts). Un socialiste Ségolène Royal (Parti socialiste). Et en allant du centre à l’extrême droite, François Bayrou (UDF), Nicolas Sarkozy (UMP Philippe de Villiers (Mouvement pour la France), Frédéric Nihous (Chasse, Pêche, Nature et Traditions), Jean-Marie Le Pen (Front national),

On peut remarquer que si le nombre de candidats est inférieur à celui de 2002 (16), il est supérieur à ceux de 1995 (9), 1988 (9), et 1981 (10). Il y avait eu 12 candidats en 1974, sept en 1969 et six en 1965.

Tous ceux qui craignaient de voir se restreindre le nombre de candidats vont peut être à présent se plaindre que toutes les personnes qui briguent le mandat présidentiel disposent de l'aide financière de l'Etat et de l'accès aux moyens de communication», L'égalité des temps de parole entre les candidats est en effet la règle sur les chaînes de télévision et les radios.

On pourra alors s’étonner que trois candidats trotskystes, aux audiences infinitésimales dans l’opinion, cumulent au bénéfice de leur tendance trois fois plus de temps de parole que chacun des grands candidats.

On dit que l’élection doit être une photographie de l’opinion. La campagne télévisée va ressembler plutôt aux miroirs des foires qui déforment de façon ridicule telle ou telle autre partie du corps…électoral.


Charles Debbasch