dimanche, mars 08, 2009

LES TEMPES GRISES DU PRESIDENT OBAMA

LES TEMPES GRISES DE BARACK OBAMA

Les Etats-Unis affrontent une grave crise économique. Le Congrès débat de plans d’aide aux banques et à l’industrie pour des montants de plusieurs milliards de dollars. L’armée américaine est empêtrée en Irak. Pourtant ce n’est pas un de ces grands sujets qui vient de faire la une du New York Times .Non, le grand quotidien américain consacre sa première page à l’apparition des premiers cheveux gris de Barack Obama. Les tempes grises de la nouvelle idole du peuple américain prennent le pas sur tous les autres débats.
Et les commentateurs de s’interroger. Ils sont allés consulter le coiffeur du président depuis quinze ans et celui-ci a confirmé n’avoir jamais utilisé de teinture. Il s’agit bien donc des premiers signes du vieillissement du locataire de la Maison Blanche. Les spécialistes invoquent le stress affronté pendant ces premières semaines de présidence mais aussi durant ces deux années de campagne.
Mais, d’autres savants s’interrogent. Est-ce bien là l’effet du stress ou bien ne s’agit-il pas d’une évolution normale qui se serait produite même si Obama n’avait pas eu à surmonter ces épreuves ? De fait les scientifiques ne sont pas tous d’accord. Ce que l’on sait de façon certaine c’est que la décoloration naturelle du cheveu est due à une production massive de peroxyde d’hydrogène qui bloque la synthèse de la mélamine, le pigment qui colore la peau et les cheveux. Toutes nos cellules capillaires produisent un peu de peroxyde mais plus on devient vieux et plus la quantité de peroxyde produite s’accroit. Ce qui explique la décoloration progressive des cheveux.
Cette donnée scientifique ne permet pas de répondre à la question de l’influence du stress présidentiel. Le Dr. Michael F. Roizen dans le New York Times soutient que qu’un Président en fonction vieillit de deux ans chaque fois qu’il passe un an à la Présidence. Ce médecin pense que le vieillissement est lié à notre mode de vie et aux épreuves que nous traversons. Ce qui n’est guère étonnant.
A un moment où la médiatisation voudrait nous faire croire que ceux qui nous gouvernent sont des surhommes, les tempes grises du Président Obama viennent nous rappeler qu’ils sont faits de chair et de sang, de joies , de sueurs et de larmes comme chacun d’entre nous.
Charles Debbasch