mardi, novembre 16, 2010

BORLOO:MATIGNON OU RIEN

BORLOO : MATIGNON OU RIEN

Les fonctions ministérielles sont, par essence, des fonctions temporaires. Ceux qui les assument doivent savoir qu’à tout moment l ‘opportunité politique qui les avait promus peut se retourner et conduire à les écarter. La course aux postes lorsque se produit un remaniement fait plus de malheureux que de ministres.
A plus forte raison en va-t-il ainsi pour le poste de premier ministre. Dans ces conditions, on ne peut qu’être étonné de la réaction de Jean-Louis Borloo. Il s’attendait tellement à être promu qu’il a ,par dépit, refusé tous les autres postes prestigieux de ministres qui lui ont été offerts .Il a sans doute oublié que le train politique ne repassera sans doute pas deux fois devant lui.
Plus surprenante est la réaction de dépit qui l’a conduit à cracher dans la soupe à peine sorti du gouvernement.
Voici qu’il affirme que le premier ministre François Fillon "fut presque toujours (son) principal opposant" lorsqu'il était au gouvernement.

 "Le plus souvent, j'ai accompli mes réformes malgré François Fillon. Il fut presque toujours mon principal opposant", a-t-il dit au Monde.
Et d’ajouter que François Fillon et lui avaient deux visions contradictoires de la fonction de premier ministre.
On se demande donc comment Borloo a pu accepter de siéger si longtemps dans un gouvernement dont il ne partageait pas la position.
A moins de considérer que la principale ligne de fracture politique soit l’attribution d’un poste prestigieux.
Une sorte de fidélité conditionnelle.

Charles Debbasch