lundi, novembre 19, 2007

LE TEMPS DES GREVES

MARCHE OU GREVE
LE TEMPS DES MOUVEMENTS SOCIAUX

Après l’état de grâce, le temps des mouvements sociaux est arrivé .SNCF et RATP sont en grève depuis une semaine. Des mouvements sporadiques secouent les Universités. Les fonctionnaires vont à leur tour rejoindre le mouvement.

Certes, personne n’imaginait que les différentes catégories sociales touchées par les réformes Sarkozy accepteraient de voir leurs privilèges abolis sans protester. Mais, la question est posée d’évaluer l’importance de ces protestations et la marge de manœuvre du pouvoir.

L’opinion publique dans sa majorité ne suit pas le mouvement. Elle parait convaincue, pour l’instant, de la nécessité des réformes engagées. Sa préoccupation est le pouvoir d’achat. Seule une aggravation de la situation économique pourrait générer un mouvement populaire d’ampleur.

L’opposition politique est affaiblie. Elle parait gênée par ces conflits et a du mal à adopter une position commune.

Les centrales syndicales sont elles-mêmes en perte de vitesse. Elles ont du mal à encadrer un mouvement plus puissant à la base que soutenu par le sommet. C’est aussi ce qui rend les négociations difficiles.

Ces conflits illustrent la faiblesse du syndicalisme français qui est totalement à reconstruire. Il faut édifier de véritables centrales professionnelles puissantes à la place des syndicats politisés que nous connaissons. Cette mutation ne se fera pas en un jour.
Sur le fond, il faut à l’évidence que le gouvernement communique mieux sur les objectifs de ses réformes.

En politique, il ne suffit pas d’avoir raison. Il faut aussi convaincre.

Charles Debbasch