samedi, janvier 13, 2007

LE DUEL SEGOLENE ROYAL FRANCOIS HOLLANDE

SEGOLENE:MON DIEU QUEL MALHEUR D’AVOIR UN COMPAGNON SOCIALISTE


Georges Brassens dans une de ses plus spirituelles chansons évoquait le malheur d’avoir un mari bricoleur. De là même façon, Ségolène Royal doit tous les matins, en se brossant les dents, se plaindre d’avoir un compagnon socialiste. Car, tandis qu’elle cherche à donner à sa candidature une coloration moderne et centriste, son compagnon cherche à l’enfermer dans le carcan du parti socialiste et de son programme traditionnel.

Que l’on en juge plutôt. Interviewé le 11 janvier 2007 François Hollande relance le débat sur la fiscalité en se prononçant pour des hausses d'impôts pour les contribuables touchant un salaire de plus de 4.000 euros nets par mois., Cette déclaration est aussitôt une aubaine pour la droite. Le ministre délégué au Budget, Jean-François Copé, réplique en effet que cette mesure toucherait de plein fouet les "classes moyennes", estimant que 1,2 million de personnes seraient concernées.
Dés lors Ségolène Royal est obligée de réagir et de promettre qu'il n'y aurait "pas de fiscalité nouvelle qui décourage le travail" ni de hausse des prélèvements obligatoires, si elle est élue. "Il faudra rééquilibrer la fiscalité, l'alléger sur le travail et peut-être la renforcer sur le capital si l'on veut résorber les déficits. Mais cela se fera sans augmentation des prélèvements obligatoires", dit-elle.

Il existe donc un affrontement réel entre deux courants. Celui qu’incarne la candidate Royal qui souhaite laisser le plus de flou dans ses propositions pour ratisser large et une tendance socialo-socialiste qui veut enfermer la compagne de François Hollande dans l’orthodoxie socialiste.
Quand la fracture ne passe pas seulement dans un courant mais dans un ménage, cela ne peut que plomber quelque peu l’envolée moderniste de l’actuelle présidente de région.

Charles Debbasch