vendredi, juillet 27, 2012

MADONNA A L’OLYMPIA: SEPT EUROS LA MINUTE




Certains d’entre eux avaient campé plusieurs nuits devant l’Olympia afin de décrocher les meilleures places pour assister à cette prestation exceptionnelle de Madonna  dans la scène mythique.

Ils ont été sans doute les premiers à crier « Remboursez » quand le concert de la vedette s’est achevé après 45 petites minutes.

L’artiste venait d’interpréter à  sa façon le Tube de Serge Gainsbourg, « Je t’aime, moi non plus »  quand les lumières se sont éteintes. Les spectateurs qui avaient d’abord cru à un effet de scène ou à une panne ont  du se rendre à l’évidence : le concert était bel et bien terminé.

La salle a  laissé  alors exploser son  ire. Colère d’avoir du payer des places jusqu’à trois cents euros pour une prestation inachevée.

 A près de 7 euros la minute, Madonna est bien une "Material Girl ".

Charles Debbasch


CONTROVERSES POLITICIENNES AU SUJET DE LA RAFLE DU VEL D'HIV

Le discours prononcé par le président de la République à l’occasion du70ème anniversaire de la rafle du Vel d’Hiv a suscité des controverses politiciennes. A partir de faits dramatiques incontestables des interprétations politiques divergentes se sont développées.



LES FAITS

Les faits rappelés par le François Hollande sont incontestables dans l’horreur et la cruauté.

« Le 16 juillet 1942, au petit matin, 13.152 hommes, femmes et enfants étaient arrêtés à leur domicile. Les couples sans enfants et les célibataires furent internés à Drancy, là où s'élèvera à l'automne le musée créé par le Mémorial de la Shoah.

Les autres furent conduits au Vélodrome d'Hiver. Entassés pendant cinq jours, dans des conditions inhumaines, ils furent de là transférés vers les camps de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande.

Une directive claire avait été donnée par l'administration de Vichy : « Les enfants ne doivent pas partir dans les mêmes convois que les parents ». C'est donc après des séparations déchirantes que les parents d'un côté, les enfants de l'autre, partirent vers Auschwitz-Birkenau où les déportés de Drancy les avaient précédés de quelques jours.

Ils y furent assassinés. Pour la seule raison qu'ils étaient juifs. »

LA RESPONSABILITE DE L’ETAT FRANÇAIS

Jacques Chirac avait le premier reconnu la responsabilité de l’Etat français dans cette politique d’anéantissement. Dans son sillage, François Hollande a réaffirmé cette terrible complicité.

« Nous devons aux martyrs juifs du Vélodrome d'Hiver la vérité sur ce qui s'est passé il y a soixante-dix ans.

La vérité, c'est que la police française, sur la base des listes qu'elle avait elle-même établies, s'est chargée d'arrêter les milliers d'innocents pris au piège le 16 juillet 1942. C'est que la gendarmerie française les a escortés jusqu'aux camps d'internement.

La vérité, c'est que pas un soldat allemand, pas un seul, ne fut mobilisé pour l'ensemble de l'opération.

La vérité, c'est que ce crime fut commis en France, par la France.

Le grand mérite du Président Jacques Chirac est d'avoir reconnu ici-même, le 16 juillet 1995, cette vérité. »

« La France, dit-il, la France, patrie des Lumières et des droits de l'Homme, terre d'accueil et d'asile, la France, ce jour-là, accomplissait l'irréparable ».

Avec raison, après avoir reconnu cette terrible évidence, François Hollande insiste sur le fait que de nombreux Français avaient choisi une voie plous conforme aux valeurs de la Fiance. Mais la vérité, c'est aussi que le crime du Vel d'Hiv fut commis contre la France, contre ses valeurs, contre ses principes, contre son idéal.

« L'honneur fut sauvé par les Justes, et au-delà par tous ceux qui surent s'élever contre la barbarie, par ces héros anonymes qui, ici, cachèrent un voisin ; qui, là, en aidèrent un autre ; qui risquèrent leurs vies pour que soient épargnées celles des innocents. Par tous ces Français qui ont permis que survivent les trois quarts des Juifs de France.

L'honneur de la France était incarné par le général de Gaulle qui s'était dressé le 18 juin 1940 pour continuer le combat.

L'honneur de la France était défendu par la Résistance, cette armée des ombres qui ne se résigna pas à la honte et à la défaite.

La France était représentée sur les champs de bataille, avec notre drapeau, par les soldats de la France libre.

Elle était servie aussi par des institutions juives, comme l'œuvre de secours aux enfants, qui organisa clandestinement le sauvetage de plus de 5.000 enfants et qui accueillit les orphelins à la Libération. »

LA CONTESTATION D’HENRI GUAINO

Henri Guaino, ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, s’est déclaré «scandalisé» après les propos de François Hollande sur la rafle du Vél d’Hiv.

François Hollande, «bien qu’il soit président de la République, n’a pas à parler en mon nom, n’a pas à parler au nom de la France que j’aime, de la France qui est ma France», a poursuivi Henri Guaino. Et celle-ci, «elle était à Londres, elle était avec la France libre, elle était dans les maquis», a-t-il souligné.

«Ce qui a été commis au moment de la rafle du Vél d’Hiv est une abomination. C’est une horreur [...] Mais la France, qu’est-ce qu’elle a à voir avec cela ? a relevé le député. La France, la patrie des droits de l’Homme, la France libre, la France combattante et résistante, [ceux] qui sont morts au Vercors, qui sont morts aux Glières, est-ce que c’est les respecter, est-ce que c’est leur rendre l’hommage qu’on leur doit ?» Et de lancer : «Peut-être que François Hollande se sent plus proche de la France des notables apeurés qui se sont précipités à Vichy après l’armistice ? Ce n’est pas ma France

UNE CONTROVERSE INUTILE



François Hollande s’est bien gardé de mettre en cause l’action valeureuse de la Résistance. Il a simplement rappelé une évidence. L’Etat français et ses fonctionnaires ont collaboré à la mise en œuvre de la politique d’extermination décidée par les nazis. Toutes les études scientifiques conduites sur l’attitude de la police ou de la magistrature sous le régime de Vichy le démontrent.

Le cacher ce serait en quelque sorte innocenter les bourreaux alors que s’impose, au contraire, un devoir de mémoire pour extirper de notre société les démons de tous les racismes



Charles Debbasch