mardi, octobre 14, 2008

RESOUDRE LA CRISE ECONOMIQUE ET FINANCIERE

UNEACTION CONCERTEE POUR RESOUDRE
LA CRISE ECONOMIQUE ET FINANCIERE

Face à la crise, les grandes puissances ont adopté, dans un premier temps, la stratégie du chacun pour soi. Pourtant, comme l’a souligné dés le départ le Président Sarkozy, seule une action concertée à l’échelle mondiale et européenne pouvait permettre d’espérer panser les plaies de l’ouragan monétaire et financier. Le Chef de l’Etat français s’est dépensé sans compter pour arriver à cette réponse unitaire. Avec les décisions de l’Eurogroupe, l’ordre a été remis dans la maison et, si chaque Etat peut adapter le ton de sa partition, celle-ci est commune à l’ensemble des participants, les dernières réticences allemandes ayant été vaincues.

Pour la France, le plan est clair et équilibré. L’Etat pourra mobiliser jusqu’à 360 milliards d’euros pour sauver le système bancaire. Il apportera une garantie aux prêts interbancaires jusqu’à 320 milliards d’euros. 40 milliards serviront à recapitaliser les banques qui seraient en difficulté. Une société dont l’Etat sera l’unique actionnaire sera créée à cet effet. .

Il ne s’agit pourtant pas de donner un chèque en blanc aux banques .Elles payeront les services que l’Etat leur rendra. La garantie de l’Etat sera payante «à un prix normal du marché». De même, l’Etat «sera rémunéré pour son apport» aux établissements ayant besoin de fonds propres. «Il s’agit de rétablir la confiance et non pas de venir au secours d’établissements qui se trouveraient en difficulté du fait d’une mauvaise gestion.» a précisé Nicolas Sarkozy. Les banques faisant appel à l’Etat auront des obligations de morale financière notamment dans le domaine sensible des rémunérations pour éviter les dérives scandaleuses de ces dernières années telles que les parachutes dorés ou les bonus des traders. Si, dans l’urgence, l’Etat devait voler au secours d’une banque pour qu’elle ne sombre pas, il en prendra le contrôle et sa direction sera changée.

Ce plan clair et équilibré décliné dans tous les pays européens et qui sert de modèle d’inspiration à de nombreux Etats de la planète est de nature à restaurer la confiance. Il reste que les déséquilibres économiques fondamentaux qui sont à l’origine de la crise demeurent. C’est l’aptitude des Etats à les corriger qui permettra d’éviter de nouvelles rechutes.

Charles Debbasch