vendredi, février 20, 2009

OUTREMER

OUTREMER

La vie des Etats ressemble à celle du corps humain. C’est aux extrémités que se manifestent en premier les maladies. La crise que traverse l’outremer français en est une excellente illustration.

Les défauts d’un appareil administratif centralisé sont encore plus évidents à 6000 ou 11000 kilomètres de la métropole. L’inadaptation de notre appareil de pouvoir à la situation de l’outremer apparaît de façon caricaturale.

Comment expliquer en effet qu’il ait fallu de graves émeutes pour que le pouvoir politique se rende compte de la cherté de la vie ou de l’étendue du chômage dans les Dom.

En l’espace de trente ans, l’économie dans les Dom s’est profondément transformée. L’agriculture sous le coup de la concurrence internationale a décliné. Les populations ont quitté les campagnes pour les villes sans y trouver des emplois en nombre suffisant. La concentration commerciale s’est accentuée de façon considérable avec une augmentation des prix déraisonnable. Les clivages socio-économiques se sont accentués.

Une nouvelle politique de l’outremer s’impose. Avec urgence.

Charles Debbasch