mercredi, mars 21, 2012

UNE NATION TOLERANTE ET RASSEMBLEE FACE AU TERRORISME



Les malheurs obligent à voir des réalités que l’on n’osait pas entrevoir. Ils peuvent aussi rassembler.

La France meurtrie par le terrorisme a su se rassembler pour honorer la mémoire des vivtimes. Comme l’a exprimé avec une grande dignité le Président de la République : «Le terrorisme ne parviendra pas à fracturer notre communauté nationale. Nous devons être rassemblés. Nous ne devons céder ni à l'amalgame ni à la vengeance»

La dérive d’in tueur et de ses éventuels complices aurait pu être exploitée par les diseurs de mauvaise aventure. L’union sacrée des représentants de tous les cultes, de la France politique et de la France profonde a permis de passer à côté de l’esprit de revanche et de transcender les clivages de tous ordres. A cet égard, on peut dire que les martyrs du terrorisme ne sont pas morts pour rien.



 Leur valeureux sacrifice ne doit pas pour autant empêcher de regarder en face des réalités que nous avons dans la quiétude habituelle tendance à ignorer.



Dans le calme apparent où nous vivons à l’ordinaire nous avons tendance à minorer l’importance des forces armées et de sécurité qui sont pourtant des piliers essentiels d’une société.



Une France désarmée c’est une France vulnérable.



 Une France sans police c’est une société vouée au crime et à la délinquance.

 Certes l’usage de la force doit rester dans notre état  de droit strictement encadré et proportionnel à la gravité des menaces qui passent sur nous. Mais ce sont les forces de sécurité qui protègent les faibles contre les forts, les honnêtes gens contre les criminels.

En l’espèce, on ne peut que se féliciter de l ‘extrême efficacité de la magistrature et des corps de sécurité pour identifier le tueur et éviter qu’il ne commette d’autres forfaits.



Il faudra s’en souvenir lorsque le calme apparent sera revenu et se rappeler que le calme quotidien n’existe que par la vertu de tous ceux qui œuvrent dans la discrétion pour prévenir toutes les atteintes à l’ordre public.



Il nous faut aussi nous défaire de l’angélisme qui feint de croire que notre société n’est pas menacée. Toute société génère ses ennemis et ses intolérances. On doit les combattre par la juste application de la loi mais aussi par la force si le besoin l’exige.



Notre société ouverte et tolérante est plus vulnérable que les sociétés fermées d’autrefois où chacun identifiait et connaissait ses voisins. L’anonymat qui s’est installé dans nos grandes cités rend la reconnaissance des délinquants plus difficile. Les problèmes de la planète génèrent de nouveaux fanatismes et l’extrémisme islamique déviant est de ceux-là.



Cette épreuve passée nous ne devrons pas oublier que nous pouvons être frappés autrement demain.



 C’est dire que nous devons tout à la fois approfondir les canaux de notre unité nationale et nous donner les moyens de la défendre avec ardeur et compréhension.



Charles Debbasch