samedi, décembre 26, 2009

LA NOSTALGIE DE L'ENFANCE

La NOSTALGIE DE L’ENFANCE

En Grande-Bretagne -des chercheurs assurent que la plupart des parents passent en moyenne 2 heures et 34 minutes par semaine à jouer avec les jouets de leurs enfants.

Une étude menée sur 2.000 adultes montre que ces derniers s'amusent quotidiennement avec les poupées, les voitures miniatures et les petites figurines pendant environ 22 minutes. Le temps passé à cette activité représente 5 jours par an. Un parent sur cinq aurait admis ramasser les jouets de ses enfants dans le but de se distraire. Les jeux privilégiés à cette occasion seraient les Legos pour 50% d'entre eux, les jeux et les puzzles à 47%, et 25% pour la peinture.

Les chercheurs auraient pu pousser leur étude plus loin et découvrir que la plupart des adultes rêvent de retomber dans leur petite enfance : retrouver le sein maternel, rechercher la chaleur et la tendresse de la gestation.

L’enfant passe son temps à se rêver adulte.

L’adulte a la nostalgie de l’enfance.

Le fil de la vie nous ramène progressivement aux origines de l’espèce.

Charles Debbasch

dimanche, décembre 20, 2009

COPENHAGUE:POURQUOI IL FAUT ETRE OPTIMISTE

COPENHAGUE : POURQUOI IL FAUT ETRE OPTIMISTE
Le bilan en demi-teinte du grand show de Copenhague provoque des réactions contrastées. Pour les uns, la réunion s’est soldée par un échec pour les autres les jalons d’une politique du climat ont été posés.
DES RESPONSABLES DE POIDS
Les naïfs avaient pu croire que la présence de 193 pays soutenus par l’opinion mondiale allait permettre d’imposer une poltique écologique ferme aux grandes puissances.C’était une illusion. On n’efface pas d’un trait de plume écologique les dominants de la société internationale et c’est un duo Chine-USA qui a dicté la solution finale.
LE CONTENU DE L’ACCORD
L'accord de Copenhague contre le réchauffement climatique, validé samedi par la conférence des Nations unies, entend limiter le réchauffement à 2 degrés par rapport aux niveaux préindustriels. .Par ailleurs un fonds est crée doté au terme de 2020 de 100 milliards de dollars par an pour aider les pays pauvres à lutter contre les conséquences du réchauffement climatique.
LES FAIBLESSES DE L’ACCORD
La déclaration de Copenhague ne mentionne aucun objectif chiffré à l'horizon .Il ne comporte pas davantage de calendrier pour la signature d'un traité juridiquement contraignant.
Par ailleurs, il n’a pas été possible de créer une instance internationale chargée de vérifier la mise en œuvre des objectifs fixés. Il va donc falloir compter uniquement sur la bonne volonté, des 193 pays, qui se sont engagés à adapter leur législation nationale pour la rendre conforme aux engagements pris.
CE QU’IL FAUT EN PENSER
Les maximalistes de l’écologie n’ont pas manqué de dénoncer l’attitude des Etats. Pour Greenpeace : "Cette déclaration ne vaut pas la feuille de papier sur laquelle elle est écrite. Et les coupables le savent bien, qui se sont vite enfuis en avion, chez eux, la honte au front», En revanche, Ban Ki- moon, le secrétaire général des Nations Unies, a déclaré avec mesure :"Ce n'est peut-être pas tout ce que nous espérions, mais cette décision de la conférence des parties est une étape essentielle",
Le bilan de Copenhague est en effet globalement positif. C’était sans doute une illusion de penser que, du jour au lendemain, les Etats industriels pollueurs accepteraient de se faire hara-kiri. Mais en revanche, il est fondamental de constater que, pour la première fois, le problème du réchauffement climatique a été clairement posé par tous.
Il faut désormais compter sur la pression de l’opinion publique pour contraindre les gouvernements à prendre les mesures adéquates. Copenhague est une première étape nécessaire. On peut décerner aux Etats participants les encouragements…..à mieux faire dans un avenir proche.
Charles Debbasch

dimanche, décembre 13, 2009

RAPATRIES FORCES: BAMBERSKI ET LES EVADES FISCAUX

RAPATRIES FORCES : BAMBERSKI ET LES EVADES FISCAUX
Le 18 octobre 2009, le cardiologue allemand Dieter Krombach a été retrouvé dans une rue de Mulhouse. Quand il a été découvert, il était blessé à la tête, bâillonné et ligoté. Quelques heures auparavant il avait été enlevé près du lac de Constance, non loin de la frontière autrichienne. Il était depuis longtemps recherché par la justice française dans l’affaire de Kalinka Bamberski. Celle-ci avait été retrouvée morte en juillet 1982 au domicile de son beau-père Dieter Krombach .mais la justice allemande avait estimé que ce dernier n’était pas coupable. En revanche, la justice française l’avait condamne, par contumace à quinze ans de réclusion criminelle pour homicide involontaire et avait lancé un mandat d’arrêt international contre lui. Mais, réfugié dans son pays, l’Allemagne, il ne pouvait être extradé. Voilà pourquoi des hommes de mains sont allés le kidnapper la bas pour lui faire franchir par la force une frontière qu’il ne voulait pas passer volontairement. Le père de Kalinka est soupçonné d’avoir organisé ce rapatriement forcé qui a permis l’incarcération en France de Krombach en attendant son jugement.
A l’évidence une redoutable question se posera à la justice. L’acte évidemment illégal d’enlèvement forcé et de rapatriement par la force ne vicie-t-il pas toute la procédure ?
Dans sa lutte légitime contre la fraude fiscale, le gouvernement souhaite obliger les ressortissants français qui détiennent des avoirs dans les banques étrangères à les rapatrier dans leur pays.
Le ministre du budget a affirmé qu’il détient une liste de 3000 Français en infraction et il leur a demandé de régulariser leur situation en les menaçant de poursuites. Voici que l’on apprend qu’une grande partie de la liste dont se prévaut le ministre a été dérobée par un homme, employé par la banque HSBC, à Genève grâce à un piratage informatique, des bases de données de clients de différentes banques suisses. En d’autres termes , c’est grâce à un acte délictueux que le fisc français veut obliger certains Français à rapatrier leurs avoirs en France posant le même problème que dans l’affaire Bamberski. Le délit qui est à l’origine de l’action fiscale n’est-il pas une cause d’annulation de toutes les poursuites qui seront diligentées sur la base de la liste dérobée ?
En droit, la fin ne justifie pas les moyens et une cause juste n’autorise pas le recours à des actes illégaux. Voilà en quoi se rejoignent l’affaire Bamberski et celle des évadés fiscaux.

Charles Debbasch

vendredi, décembre 11, 2009

BARACK OBAMA A OSLO: GUERRE ET PAIX AU 21E SIECLE

BARACK OBAMA A OSLO : GUERRE ET PAIX AU 21E SIECLE
Le président américain présent à Oslo pour recevoir le prix Nobel de la paix se trouvait dans une situation quelque peu paradoxale puis qu’il vient de décider d’envoyer 30.000 soldats supplémentaires pour poursuivre la guerre en Afghanistan. Sachant qu’il était attendu sur ce point, Barack Obama n’a pas esquivé le problème."Nous sommes en guerre, et je suis responsable du déploiement de milliers de jeunes Américains partis se battre dans une terre lointaine. Certains tueront, d'autres seront tués. Alors je viens ici avec le sens aigu du coût d'un conflit armé, plein de questions difficiles sur les rapports entre guerre et paix, et nos efforts pour remplacer l'une par l'autre."
Pour le président américain, plusieurs raisons peuvent justifier le recours à la guerre.
Il y a d’abord le mal qui existe dans le monde "Nous devons repenser les notions de guerre juste et les impératifs d'une paix juste. (...) Nous devons commencer à admettre la dure réalité: nous n'éradiquerons pas le conflit violent de notre vivant. Il y aura des moments où les pays, agissant individuellement ou de concert, considéreront que l'usage de la force est non seulement nécessaire mais moralement justifié."
L’existence des moyens de faire la guerre permet de prévenir les conflits. "Quelles que soient nos erreurs, les faits sont là: les Etats-Unis d'Amérique ont aidé à garantir la sécurité du monde pendant plus de six décennies avec le sang de nos citoyens et la force de nos armes. Alors oui, les instruments de la guerre ont un rôle à jouer dans la protection de la paix. » »
La force peut être également justifiée par des raisons humanitaires." L'inaction déchire notre conscience et peut mener à une intervention ultérieure plus coûteuse. C'est pourquoi tous les pays responsables doivent reconnaître le rôle que peut jouer l'armée dotée d'un mandat précis pour protéger la paix."
Mais ,après avoir justifié la guerre, le président Obama s’est attaché à définir les conditions d’une paix universelle. La paix n'est pas seulement l'absence de conflit visible. Seule une paix juste fondée sur les droits inaliénables et la dignité de chaque individu est vraiment durable.’’ Une paix juste ne suppose pas seulement des droits civiques et politiques, elle doit inclure la sécurité économique et des débouchés."
Il convient également de pourchasser les régimes autoritaires.’ Aucun régime répressif ne peut être mis sur une nouvelle voie si aucune porte ne lui est ouverte (...) Nous devons faire de notre mieux pour trouver un équilibre entre isolement et dialogue, pression et incitation, afin de faire avancer les droits de l'Homme et la dignité."
La lutte contre l’extrémisme religieux est également essentielle."Aucune guerre sainte ne sera jamais une guerre juste (...) Une vision aussi pervertie de la religion n'est pas seulement incompatible avec le concept de la paix mais aussi avec le but de la foi, car la règle au cœur de chacune des grandes religions est que nous traitons les autres comme nous voudrions qu'ils nous traitent."
Ce nouveau traité de guerre et paix au vingt-unième siècle réactualise le vieux débat entre pacifistes et guerriers. Il nous renvoie à l’ancien proverbe ... Si vis pacem, para bellum: Si tu veux la paix, prépare la guerre.
Charles Debbasch

lundi, décembre 07, 2009

COPENHAGUE ET LA NOUVELLE ECOLOGIE POLITIQUE

COPENHAGUE ET LA NOUVELLE ECOLOGIE POLITIQUE
Lesommet de l'ONU de Copenhague sur le climat, réuni pour trouver un accord qui permette d'enrayer le réchauffement climatique, rassemble plus de 15.000 délégués officiels de 192 pays. La seule tenue de cette réunion est déjà un succès pour les écologistes.
Pendant longtemps, ces derniers ont été considérés comme des farfelus ou des rêveurs déconnectés des réalités. Le productivisme triomphant leur interdisait l’accès à la décision politique. C’était l’époque du développement à tout va. L’augmentation régulière du niveau de vie suffisait au bonheur des masses qui en oubliaient les problèmes de la biosphère.
Il a fallu deux évolutions pour que l’écologie prenne le pas sur l’économie.
La crise économique a montré les limites du modèle productiviste .La loi du marché s’est révélée un système de régulation insuffisant incapable d’assurer le plein emploi. La liberté d’entreprise était tolérée tant qu’elle assurait une augmentation régulière du niveau de vie. Elle devenait vulnérable dés lors qu’elle enfonçait l’économie dans des dérèglements. Une voie royale s’est ouverte alors pour l’écologie. On acceptait que la nature fût martyrisée dés lors que les satisfactions matérielles étaient présentes. En revanche, la crise économique a rendu audible le discours écologique. Le sacrifice de la nature n’était plus acceptable dés lors que l’augmentation du pouvoir d’achat n’était plus au rendez-vous.
A partir de ce moment, les phénomènes du dérèglement climatique présents depuis longtemps ont commencé à préoccuper les opinions publiques alors que chacun feignait de les ignorer jusqu’ici. Il est vrai que les dérèglements du climat sautaient de plus en plus aux yeux des non initiés. Inondations, tsunami, sécheresse ont maintenant télévision ouverte et sont attribués aux gaz à effet de serre. 26 chercheurs ont conclu que le réchauffement planétaire était plus rapide qu'on ne le pensait et que le niveau des mers pourrait, dans le pire des cas, s'élever de deux mètres avant la fin du siècle. De 2000 à 2008, le Groenland a perdu 1.500 milliards de tonnes de glace et l’image d’un ours blanc perdu sur un ‘’glaçon’’ en fonte a fait le tour du monde. La déforestation, l’épuisement des énergies fossiles inquiètent maintenant les peuples.
Il faudra néanmoins beaucoup d’audace pour passer de l’inquiétude écologique à la décision. Et celle-ci difficile à prendre dans les pays développés sera encore plus ardue à mettre en œuvre dans les Etats émergents.
Il faudra également beaucoup de mesure pour que l’on ne passe pas de l’indifférence écologique à la dictature écologique qui voudrait nous faire retourner à l’économie du temps de la pierre. Il faudra aux dirigeants réunis à Copenhague beaucoup d’esprit de décision mais aussi une grande dose de sagesse.
L’écologie n’est pas la pierre philosophale de la nouvelle économie. Elle n’est qu’un des éléments de la décision politique.

Charles Debbasch

jeudi, décembre 03, 2009

LE NOUVEAU CABINET DE SARKOZY

LE NOUVEAU CABINET DE SARKOZY
Le danger des informations diffusées partout c’est que nos oreilles distraites ne saisissent que des bribes de phrases mal collées les unes aux autres et qu’à force d’être inondés de bruits nous sommes noyés sous le flot des informations.
Entre le troisième et le quatrième étage d’un grand hôtel parisien. J’avais vaguement entendu le mot Sarkozy et Cabinet. Avant de prendre à Orly un avion la radio difficilement audible dans le second sous-sol du parking, j’avais saisi des paroles décousues «Strauss-Kahn, Sarkozy, Cabinet ».Il n’en fallait pas plus pour que toutes ces nouvelles s’additionnent dans mon esprit et que j’imagine que le Président Sarkozy avait franchi un grand pas dans l’ouverture en appelant Dominique Strauss-Kahn au gouvernement. Arrivé à destination en écoutant France Info je découvris ma méprise : le Cabinet n’était pas celui que je pensais mais plus simplement les toilettes d’un centre de conférences !
Toutes les radios ne faisaient que reprendre une information publiée par l’hebdomadaire Le Point qui relatait un discret aparté entre le Directeur du FMI et le président français lors du sommet du G20 à Pittsburgh, le 25 septembre.
Durant une suspension de séance, Dominique Strauss-Kahn avait profité d'une rencontre improvisée aux toilettes avec Nicolas Sarkozy pour lui lancer cet avertissement : « J'en ai plus qu'assez des ragots répétés sur ma vie privée et sur les prétendus dossiers et photos qui pourraient sortir contre moi. Je sais que tout ça part de l'Élysée. Alors, dis à tes gars d'arrêter ou sinon je saisirai la justice. »
Le directeur du FMI s'indignait notamment d'une allusion de Frédéric Lefebvre à sa vie privée pour affirmer l'impossibilité de sa candidature en 2012, rapportée dans un livre paru quelques jours plus tôt (Hold-uPS, arnaques et trahisons, éd. du Moment).Le Président Sarkozy a eu beau protester de sa bonne foi, il n'empêche : irrité de voir certains commentateurs répéter les mêmes insinuations DSK a chargé son avocat parisien de déposer plainte contre « toute nouvelle assertion diffamatoire ».
Lors de sa conférence de presse du 28 octobre 1966, le général de Gaulle répondant à une question sur les marchés financiers avait prononcé une phrase devenue célèbre: « La Bourse, en 1962 était exagérément bonne. En 1966, elle est exagérément mauvaise, mais vous savez, la politique de la France ne se fait pas à la corbeille. ».
On pourrait ajouter, aujourd’hui que la politique de la France ne se fait pas au Cabinet.
Charles Debbasch