mercredi, juin 20, 2007

L'EFFACEMENT DE LA VIE PRIVEE LE CAS HOLLANDE ROYAL

LA PUBLICISATION DE LA VIE PRIVEE

S’il fallait trouver un exemple de la fragilité de la cloison qui sépare la vie privée et la vie publique, le cas Hollande-Royal mériterait de figurer au premier rang.

La séparation du couple , annoncée au soir du second tour des élections législatives, démontre en effet que le parcours du PS lors de la dernière élection présidentielle ne peut pas être compris si l’on ne le restitue pas dans le contexte d’un couple qui traversait une crise grave

Au nom du respect de la vie privée, les journalistes ont du s’abstenir pendant toute la campagne de parler du divorce qui s’était produit entre François Hollande et Ségolène Royal. Or, cette rupture permettait de comprendre pourquoi ces deux personnages ne marchaient pas du même pas dans la campagne. La plus éclatante des contradictions s’était produite lorsque le premier secrétaire du PS annonçait une augmentation des impôts quand Ségolène Royal parlait de geler la fiscalité. Mais, c’est toute la tiédeur de l’appareil du Ps à soutenir Madame Royal qui peut aussi être mieux comprise. Au point que l’on peut se poser la question de savoir si François Hollande souhaitait vraiment la victoire de la candidate du PS.

A l’évidence, la rupture consommée entre les deux protagonistes de ce drame sentimental relevait de la vie publique et non de la vie privée.

On est alors amené à nuancer notre position traditionnelle sur l’interdiction pour la presse de parler de la vie privée. Elle devrait être révisée chaque fois que les événements de la vie privée débordent sur la vie publique.

Charles Debbasch