dimanche, juillet 29, 2012

QUEL NATIONALISME SPORTIF ?

QUEL NATIONALISME SPORTIF ?
Il y a un nationalisme dangereux : celui qui exprime le refus de l’autre, l’agressivité envers les étrangers, la préférence donnée à la force plutôt qu’à la négociation, à l’armée plutôt qu’à la diplomatie.

Il y a un nationalisme légitime : la fierté d’appartenir à une communauté libre et indépendante, le bonheur de la voir s’illustrer dans une saine compétition avec les autres nations, le sentiment d’être à la fois enfant du monde et citoyen de son terroir.

A l’évidence, le nationalisme sportif relève de cette seconde catégorie. Le magnifique ballet d’ouverture des Jeux olympiques de Londres en est une superbe et réussie illustration. Les Jeux olympiques 2012, lancés par la Reine d'Angleterre Elisabeth II , sont officiellement ouverts, après prés de quatre heures d’un spectacle époustouflant conclu par Paul Mc McCartney sur le Hey Jude des Beatles.

Steve Redgrave, quintuple champion olympique d'aviron, a assuré ,après David Beckham, le dernier relais de la flamme. Il l'a ensuite transmise à sept adolescents qui ont allumé la torche au centre d'un Stade olympique qui a assisté avec émotion au spectacle proposé par le réalisateur Danny Boyle.Toutes les flammes se sont jointes dans un grand creuset unificateur pour célébrer l’unité olympique.

Les Nations étaient pourtant là bien présentes et les délégations défilaient derrière leur drapeau pour bien marquer l’ouverture d’une saine compétition entre elles

Chacun va désormais compter dans le calme et la paix, la joie ou le regret ses succès ou ses échecs

Le nationalisme sportif est pacifique et fédérateur .

La frontière est pourtant ténue entre la vertu et le vice. Les rassemblements sportifs et leur immense audience sont trop souvent le lieu d’affrontements entre supporteurs. Les racines du mal peuvent aussi s’infiltrer dans les plus nobles des compétitions . Au moment où on commémore la tuerie des JO de Munich , voila quarante ans, il faut sans relâche proclamer que la flamme qui rassemble les Nations est un creuset unificateur et non un brasier destructeur.

Charles Debbasch

vendredi, juillet 27, 2012

MADONNA A L’OLYMPIA: SEPT EUROS LA MINUTE




Certains d’entre eux avaient campé plusieurs nuits devant l’Olympia afin de décrocher les meilleures places pour assister à cette prestation exceptionnelle de Madonna  dans la scène mythique.

Ils ont été sans doute les premiers à crier « Remboursez » quand le concert de la vedette s’est achevé après 45 petites minutes.

L’artiste venait d’interpréter à  sa façon le Tube de Serge Gainsbourg, « Je t’aime, moi non plus »  quand les lumières se sont éteintes. Les spectateurs qui avaient d’abord cru à un effet de scène ou à une panne ont  du se rendre à l’évidence : le concert était bel et bien terminé.

La salle a  laissé  alors exploser son  ire. Colère d’avoir du payer des places jusqu’à trois cents euros pour une prestation inachevée.

 A près de 7 euros la minute, Madonna est bien une "Material Girl ".

Charles Debbasch


CONTROVERSES POLITICIENNES AU SUJET DE LA RAFLE DU VEL D'HIV

Le discours prononcé par le président de la République à l’occasion du70ème anniversaire de la rafle du Vel d’Hiv a suscité des controverses politiciennes. A partir de faits dramatiques incontestables des interprétations politiques divergentes se sont développées.



LES FAITS

Les faits rappelés par le François Hollande sont incontestables dans l’horreur et la cruauté.

« Le 16 juillet 1942, au petit matin, 13.152 hommes, femmes et enfants étaient arrêtés à leur domicile. Les couples sans enfants et les célibataires furent internés à Drancy, là où s'élèvera à l'automne le musée créé par le Mémorial de la Shoah.

Les autres furent conduits au Vélodrome d'Hiver. Entassés pendant cinq jours, dans des conditions inhumaines, ils furent de là transférés vers les camps de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande.

Une directive claire avait été donnée par l'administration de Vichy : « Les enfants ne doivent pas partir dans les mêmes convois que les parents ». C'est donc après des séparations déchirantes que les parents d'un côté, les enfants de l'autre, partirent vers Auschwitz-Birkenau où les déportés de Drancy les avaient précédés de quelques jours.

Ils y furent assassinés. Pour la seule raison qu'ils étaient juifs. »

LA RESPONSABILITE DE L’ETAT FRANÇAIS

Jacques Chirac avait le premier reconnu la responsabilité de l’Etat français dans cette politique d’anéantissement. Dans son sillage, François Hollande a réaffirmé cette terrible complicité.

« Nous devons aux martyrs juifs du Vélodrome d'Hiver la vérité sur ce qui s'est passé il y a soixante-dix ans.

La vérité, c'est que la police française, sur la base des listes qu'elle avait elle-même établies, s'est chargée d'arrêter les milliers d'innocents pris au piège le 16 juillet 1942. C'est que la gendarmerie française les a escortés jusqu'aux camps d'internement.

La vérité, c'est que pas un soldat allemand, pas un seul, ne fut mobilisé pour l'ensemble de l'opération.

La vérité, c'est que ce crime fut commis en France, par la France.

Le grand mérite du Président Jacques Chirac est d'avoir reconnu ici-même, le 16 juillet 1995, cette vérité. »

« La France, dit-il, la France, patrie des Lumières et des droits de l'Homme, terre d'accueil et d'asile, la France, ce jour-là, accomplissait l'irréparable ».

Avec raison, après avoir reconnu cette terrible évidence, François Hollande insiste sur le fait que de nombreux Français avaient choisi une voie plous conforme aux valeurs de la Fiance. Mais la vérité, c'est aussi que le crime du Vel d'Hiv fut commis contre la France, contre ses valeurs, contre ses principes, contre son idéal.

« L'honneur fut sauvé par les Justes, et au-delà par tous ceux qui surent s'élever contre la barbarie, par ces héros anonymes qui, ici, cachèrent un voisin ; qui, là, en aidèrent un autre ; qui risquèrent leurs vies pour que soient épargnées celles des innocents. Par tous ces Français qui ont permis que survivent les trois quarts des Juifs de France.

L'honneur de la France était incarné par le général de Gaulle qui s'était dressé le 18 juin 1940 pour continuer le combat.

L'honneur de la France était défendu par la Résistance, cette armée des ombres qui ne se résigna pas à la honte et à la défaite.

La France était représentée sur les champs de bataille, avec notre drapeau, par les soldats de la France libre.

Elle était servie aussi par des institutions juives, comme l'œuvre de secours aux enfants, qui organisa clandestinement le sauvetage de plus de 5.000 enfants et qui accueillit les orphelins à la Libération. »

LA CONTESTATION D’HENRI GUAINO

Henri Guaino, ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, s’est déclaré «scandalisé» après les propos de François Hollande sur la rafle du Vél d’Hiv.

François Hollande, «bien qu’il soit président de la République, n’a pas à parler en mon nom, n’a pas à parler au nom de la France que j’aime, de la France qui est ma France», a poursuivi Henri Guaino. Et celle-ci, «elle était à Londres, elle était avec la France libre, elle était dans les maquis», a-t-il souligné.

«Ce qui a été commis au moment de la rafle du Vél d’Hiv est une abomination. C’est une horreur [...] Mais la France, qu’est-ce qu’elle a à voir avec cela ? a relevé le député. La France, la patrie des droits de l’Homme, la France libre, la France combattante et résistante, [ceux] qui sont morts au Vercors, qui sont morts aux Glières, est-ce que c’est les respecter, est-ce que c’est leur rendre l’hommage qu’on leur doit ?» Et de lancer : «Peut-être que François Hollande se sent plus proche de la France des notables apeurés qui se sont précipités à Vichy après l’armistice ? Ce n’est pas ma France

UNE CONTROVERSE INUTILE



François Hollande s’est bien gardé de mettre en cause l’action valeureuse de la Résistance. Il a simplement rappelé une évidence. L’Etat français et ses fonctionnaires ont collaboré à la mise en œuvre de la politique d’extermination décidée par les nazis. Toutes les études scientifiques conduites sur l’attitude de la police ou de la magistrature sous le régime de Vichy le démontrent.

Le cacher ce serait en quelque sorte innocenter les bourreaux alors que s’impose, au contraire, un devoir de mémoire pour extirper de notre société les démons de tous les racismes



Charles Debbasch

lundi, juillet 16, 2012

LA NOUVELLE DONNE AFRICAINE DE LA FRANCE


LA NOUVELLE DONNE AFRICAINE DE LA  FRANCE



A l’occasion de la crise malienne, le président de la République a précisé dans son interview du 14 juillet les contours d’une nouvelle politique africaine.

CONDAMNATION SANS RESERVES DE LA SITUATION MALIENNE»

Le Chef de l’Etat ne sous-estime pas la gravité de la situation au Mali. « Il faut que nos compatriotes sachent bien ce qui se passe au Mali. Ce n'est pas, vous savez, comme on le pense souvent, dans un regard distant à l'égard de l'Afrique, un coup d'Etat supplémentaire. Non. Il y a dans le nord du Mali un terrorisme qui s'est structuré, qui s'est organisé, qui occupe un territoire, qui à la fois met en cause les droits des personnes, parfois même leur intégrité physique, détruit des sites historiques qui sont au Patrimoine mondial, et qui veut engager un terrorisme pas simplement sur le lieu où il s'est déjà mis en place, mais à l'échelle de l'Afrique, et peut-être même de l'Europe. »

 Cette condamnation sans réserves montre la dimension réelle du drame malien : c’est un problème qui, au delà d’un pays,  a une dimension continentale.



LA FRANCE N’INTERVIENDRA PAS EN PREMIERE LIGNE



Le temps est fini où la France était le gendarme de l’Afrique.Si le président est solidaire du drame malien, ce partage ne se déroulera peut-être «  pas dans les formes qu'on connaissait autrefois, où c'était l'armée française qui venait faire sa police. »François Hollande souhaite  qu’une intervention se place dans le cadre de l’Union africaine et des Nations unies. 

« C'est aux Africains de décider ce qu'ils ont à faire. Et au Conseil de Sécurité, il y a eu une résolution qui permet justement aux Africains de faire cette intervention, avec le soutien de l'ONU.  »

LE FACHEUX PRECEDENT LIBYEN

On ne peut oublier le fâcheux précédent libyen car c’est la dislocation de la Libye qui a permis au terrorisme armé d’essaimer au Sahel. Certes le régime libyen devait évoluer mais les conditions dans lesquelles ces changements ont été engagés sont à l’origine de la situation actuelle. En effet, le Conseil de Sécurité a autorisé une opération destinée à protéger les populations mais celle- ci a été interprétée comme une autorisation de détruire les institutions. Cette opération a généré le chaos. Elle rejaillit aujourd’hui sur la situation en Syrie puisque la Russie et la Chine qui estiment avoir été bernées sur le problème libyen refusent de s’associer à   une nécessaire intervention contre le régime de Damas.

Pourtant, il y a urgence à rétablir l’intégrité du Mali. Mais la France n’est plus le gendarme de l’Afrique mais une partenaire parmi d’autres d’un continent auquel elle reste indissolublement liée mais qui, aujourd’hui majeur, doit prendre en mains son destin.

Charles Debbasch



PRESIDENT NORMAL ,JOUR SANS PLUIE,CIEL ORAGEUX


La présidence de François Hollande est bien arrosée. Dans cet été maussade, le nouveau président a du essuyer plusieurs fois les orages. Ce qui dans d’autres contrées serait considéré comme une bénédiction du ciel est jugé dans notre société hédoniste qui a le culte du soleil comme une gène. Voilà pourquoi un des  deux interviewers-Laurent Delahousse- du Chef de l’Etat ce 14 juillet 2012 s’est permis de remarquer« Il n'a pas plu aujourd'hui ! C'était magnifique ! » Et le président de lui répondre « Voyez, un président normal peut connaître aussi un jour sans pluie».

Sans pluie peut être mais un ciel chargé d’orages : la crise économique qui s’aggrave, le plan terrible de Peugeot, le terrorisme au Mali, l’impasse syrienne sans oublier l’interférence de la compagne du président dans la campagne des législatives. Tout converge pour rendre l’atmosphère électrique et il faut une bonne dose d’optimisme pour transformer cette surcharge de courant en une tension supportable.

Pourtant, François Hollande a réussi sa prestation en déminant un à un les dossiers les plus délicats.

VIE PRIVEE, VIE PUBLIQUE

A commencer par celui qui, probablement, - lui qui est pudique et réservé- le gène le plus : l’intrusion de sa compagne dans le débat public qui fut à l’évidence une erreur. Le président a rappelé ici une règle essentielle. Les Français ont élu un président et non un couple. De ce fait, le seul statut de la première dame qui puisse exister c’est l’absence de statut et l’extrême discrétion est la seule option possible. Comme François Hollande l’a exprimé clairement,   je suis pour une claire distinction entre vie publique et vie privée. Et donc, je considère que les affaires privées se règlent en privé, et je l'ai dit à mes proches, pour qu'ils acceptent scrupuleusement le respect de ce principe ».
 

LE PS ET LE PRESIDENT

Le candidat du PS est devenu le président de tous les Français. Comme ses prédécesseurs, le Chef de l’Etat est tenu à un équilibre difficile.

Il doit garder un  œil sur la gestion de son parti. S’il en perdait le contrôle, son pouvoir serait affaibli. Mais il doit également incarner la nation dans son ensemble et en respectant sa diversité. « Pour le Chef de l’Etat le président de la République ne se mêlera pas de la vie de son parti. Parce que ça c'est terminé. Moi je considère que je suis en charge de l'essentiel, des grandes orientations, je dois rassembler les Français, y compris même ceux qui n'ont pas voté pour moi, qui me regardent, qui se demandent ce que je vais faire à la tête de l'Etat : eh bien, moi je vais réconcilier les Français, apaiser, faire en sorte qu'ils se retrouvent, même s'ils ont des sensibilités différentes, dans la même perspective, qu'ils comprennent le chemin. Le gouvernement travaille, le Premier ministre est le chef de la majorité ; lui veut aussi se préoccuper du Parti Socialiste, c'est ce qu'il a décidé de faire avec Martine AUBRY. Et si Martine AUBRY conduit le Parti Socialiste jusqu'au mois d'octobre, elle décidera de savoir ce qu'elle a à faire. »

LA REPARTITION DES ROLES AU SOMMET DE L’ETAT

Chaque président a sa propre conception de l’équilibre des pouvoirs à l’intérieur de l’exécutif. Nicolas Sarkozy avait tendance à être le vrai premier ministre et considérait le chef du gouvernement comme un de ses collaborateurs. Pour François Hollande, « moi je donne les grandes orientations ; ensuite, je ne veux pas décider de tout, tout seul. C'est fini...c'est terminé. Je ferai des arbitrages. Disons que c'est un gouvernement, dont le Premier ministre conduit et détermine la politique de la Nation. C'est Jean-Marc AYRAULT qui règle, coordonne, agit, présente devant le Parlement les réformes, avec son gouvernement.»

On en revient donc, dans le principe, à la théorie gaullienne du partage des fonctions. Ceci se traduit également par la fin de la prise de parole des collaborateurs du Président qui était une déviation de l’ère précédente.

LA JUSTICE SOCIALE

Dans une période de crise, les inégalités sociales ont tendance à s’accentuer alors qu’elles sont moins supportables.

François Hollande reprend ses thèmes de campagne en faisant supporter l’alourdissement du fardeau fiscal par les plus aisés « en appelant la solidarité des catégories les plus favorisées... et des entreprises qui ont aussi eu, par des investissements spéculatifs, ou par des situations qui n'étaient pas forcément celles que nous souhaitions favoriser, des avantages exorbitants de la part du gouvernement précédent.»

L’équilibre sera difficile à trouver dans  ce domaine entre la justice sociale et la nécessaire protection des talents et de l’innovation.

Devant la brutalité du  plan de licenciement de Peugeot, lg président de la république a justement réagi pour signifier qu’il ne serait pas accepté.

LA NECESSAIRE RIGUEUR

François Hollande marque son souci du compromis européen en soutenant les nouveaux traités –soumis cependant à l’appréciation du conseil constitutionnel- et en réduisant la dépense publique. Il confirme que seules l’éducation, la justice et la sécurité échapperont à cette rigueur qui ne dit pas son nom.

Une grande partie des dérives financières sont le résultat de la décentralisation mise en œuvre depuis 1981 .On a créé de nouveaux centres de décision sans leur transférer les personnels qui effectuaient dans les bureaux parisiens les tâches qui leur sont à présent dévolues. La gestion locale a entrainé également des recrutements de personnels et des  inflations salariales notables. Interrogé sur ce point le chef de l’Etat - qui sait que le Ps contrôle la majeure partie de ces nouveaux cercles décisionnaires- n’a pas voulu s’engager. Il a simplement précisé : « Ça, ce sont les élus locaux qui décident.. »

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Pour bien marquer le début d’une nouvelle présidence, le Chef de l’Etat a effectué son intervention depuis l’Hôtel de la Marine : le présage d’une bonne navigation dans le gros temps qui s’annonce ?

Charles Debbasch

Les déclarations de François Hollande sur l’Afrique seront exposées ultérieurement.








samedi, juillet 14, 2012

L'AMOUR DURE UN AN

Dans l’appréciation commune, l’amour est sincérité et transparence. S’éblouir du regard de l’autre, y voir le reflet de son âme.
Pour Richard Wiseman, célèbre psychologue britannique, cette conception romantique de l’amour est erronée. L‘amour, pour lui, est un sentiment qui nait sur la base d’une croyance rationnelle. Comme dans toutes les choses de la vie, pour obtenir le résultat désiré il suffit d’y croire et de s’engager à fond .Selon lui pour tomber amoureux, il faut faire les gestes de l’amour et le sentiment suivra.
On a à cet égard depuis longtemps démontré que l’amour qui se développe dans un mariage arrangé par la famille est plus fort que celui qui nait du coup de foudre. Mais, Wiseman va plus loin en suggérant qu’une action positive génère le sentiment amoureux. Souriez, développez les comportements de l’amour, faites comme si vous étiez amoureux et l‘amour s’épanouira.
Une équipe de l’Université de Pavie va plus loin. Elle démontre que l’être amoureux développe une protéine spécifique dans le sang. Quand le taux de cette protéine baisse, l’amour décroit
Frédéric Beigbeider disait que l’amour dure trois ans . Cette équipe de recherche est plus pessimiste : un an seulement !
Charles Debbasch

L'EURO A NU

Sans doute inspirés par la faiblesse de l‘euro, des faussaires ont crée une coupure de 1000 euros.
Pour éblouir les cambistes, ils l'ont ornée de créatures féminines dans le plus simple appareil. Les statues à moitié nues c’est peut être bon pour les petites coupures mais pas pour les gros billets .
Malgré leur apparence douteuse leur détenteur a réussi à les faire changer en 24000 couronnes dans la petite ville de Rumburk en République tchèque par un cambiste naif ou ébloui par ces créatures lascives.
Ayant découvert un peu trop tard la supercherie, l’escroqué a réussi néanmoins à faire arrêter le faussaire.
L’euro est peut être dévalué mais il n’est pas à nu .
Charles Debbasch

vendredi, juillet 13, 2012

DE LA CONFERENCE SOCIALE AU DESASTRE PEUGEOT

Pour bien marquer sa différence par rapport à la gestion précédente, le gouvernement Ayrault a mis sur pied une négociation avec les partenaires sociaux. La Conférence sociale qui s’est tenue les 9 et 10 juillet 2012 a réuni plus de 300 participants : gouvernement ; syndicats, patronat, collectivités locales. Après deux jours de débats dans le cadre de sept tables rondes thématiques et la présentation par les participants de la synthèse de leurs travaux, le Premier ministre a prononcé, le 10 juillet, le discours de clôture insistant sur la volonté du gouvernement de « redonner toute sa place au dialogue social ». Il a présenté la future « feuille de route sociale » des partenaires sociaux et du gouvernement pour les dix-huit prochains mois

REDONNER TOUTE SA PLACE AU DIALOGUE SOCIAL

Le Premier ministre souhaite que le dialogue social soit inscrit dans la Constitution au terme d’une large concertation, afin « d’accroître la reconnaissance des partenaires sociaux et de la démocratie sociale, et non de définir un domaine qui leur serait réservé ». Encore faut-il que leur légitimité soit claire et renforcée par des règles de représentativité bien établies. Au second semestre 2013, un bilan de la réforme de la représentativité syndicale sera fait pour juger si des ajustements sont nécessaires.

PRIORITE A L’EMPLOI

Le gouvernement sait qu’il sera jugé sur son aptitude à juguler le chômage
Pour favoriser l’insertion professionnelle des jeunes peu qualifiés, le gouvernement conduira, au cours de l’été, une consultation des partenaires sociaux et des acteurs territoriaux sur la mise en œuvre des emplois d’avenir. Quant au contrat de génération, qui vise tout à la fois à favoriser l’emploi des jeunes qu’à maintenir les seniors dans l’emploi, le gouvernement invitera les partenaires sociaux à négocier au niveau national interprofessionnel sur ses modalités d’ici la fin de l’année.
Afin de répondre dans l’urgence à la situation globale de l’emploi, le chef du gouvernement souhaite améliorer le dispositif de chômage partiel dès la rentrée 2012.
Ensuite, il invitera les partenaires sociaux à réfléchir sur les conditions d’une meilleure sécurisation de l’emploi.
« La négociation compétitivité-emploi, mal engagée, n’est plus à l’ordre du jour », a précisé le Premier ministre, qui propose plutôt de
  • lutter contre la précarité de l’emploi, en renchérissant le recours aux CDD, à l’intérim et au temps partiel subi ;
  • trouver les moyens d’accompagner les mutations économiques.
Mais il faut aussi encadrer les licenciements abusifs et, en cas de projet de fermeture de site, créer une obligation de recherche de repreneur.
Pour tenir compte des évolutions induites par cette négociation, les partenaires sociaux pourraient anticiper la renégociation de la convention d’assurance chômage.

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MIEUX FORMER
Il ,n’est pas nécessaire d’élaborer une nouvelle grande réforme de la formation professionnelle, mais il faut construire des actions concrètes à déployer sur les territoires pour diminuer le nombre de jeunes entrant sur le marché du travail sans qualification, en luttant contre le décrochage scolaire et en levant les obstacles à l’emploi lors de leur formation et notamment :

-accompagner les salariés dans les entreprises menacées par les mutations économiques, l’objectif étant de les former plutôt que les licencier et de préparer leur reconversion pour éviter leur licenciement ;
-renforcer la formation des demandeurs d’emploi par une action coordonnée des régions et de Pôle emploi.

Enfin, un bilan du service public de l’orientation sera réalisé à l’automne 2012.

ASSURER UNE JUSTE REMUNERATION DU TRAVAIL

Le rôle du smic est de préserver le pouvoir d’achat des plus faibles. Les règles de revalorisation du smic doivent être redéfinies afin de mieux intégrer la croissance. Ce projet sera mené par un groupe de travail interministériel en lien avec les partenaires sociaux, et dont les propositions seront débattues dans le cadre de la Commission nationale de la négociation collective. Le gouvernement présentera ensuite un projet de texte avant la fin 2012.
Le gouvernement élaborera, avant la fin 2012, un projet de loi visant à empêcher la pratique de rémunérations abusives et à permettre la participation de représentants des salariés au comité de rémunération.


POUR LA CRÉATION D’UNE INSTANCE DU DIALOGUE SOCIAL


Afin de maintenir l’esprit qui a guidé les travaux de la grande conférence sociale au sein d’une instance permanente, le Premier ministre a annoncé la création d’un « conseil » ou d’un « commissariat du dialogue social et de la prospective ». Ses travaux compléteront ceux du grand rendez-vous social annuel annoncé par le président de la République. Ce lieu de dialogue et d’expertise, ouvert à l’ensemble des acteurs sociaux, sera mis en place sur le modèle de l’ancien commissariat général au plan, qui, autrefois, était chargé de définir la planification économique de la France.

RELANCER L’INDUSTRIE

L’industrie française recule .Il est nécessaire de jouer sur tous les leviers pour assurer sa compétitivité. À cet effet, le chef du gouvernement a réaffirmé le rôle de la Conférence nationale de l’industrie. Il défendra le soutien à l’innovation et à la recherche technologique. La Banque publique d’investissement doit aussi répondre au défi du financement des entreprises. Par ailleurs, « nos entreprises doivent apprendre à jouer collectif », et les rapports entre donneurs d’ordre et sous-traitants doivent être améliorés. Enfin, Jean-Marc Ayrault a précisé qu’une mission sur la compétitivité des entreprises a été confiée à Louis Gallois pour préparer la mise en œuvre d’actions concrètes d’ici la fin de l’année.
PAS D’UNANIMITE
La conférence s’es tenue dans un excellent climat et dans un esprit constructif ; si le nouveau gouvernement s’appuie sur les syndicats, il a cependant fait de nombreuses concessions au patronat mais l’unanimité n’a pas été possible.
Au nom du patronat, Mme Pari sot a déclaré : "Il n'y a pas eu de clash. Nous avons simplement été déçus que le discours du premier ministre ne tienne pas compte des réalités économiques des entreprises et propose d’instaurer plus de rigidités sur le marché du travail."
Le débat reste ouvert entre les syndicats qui veulent protéger les salariés en rigidifiant le marché du travail et les patrons qui pensent que seule la souplesse permet de s’adapter aux aléas de la conjoncture. Sauf à nationaliser l’ensemble de l’économie, il est difficile de maintenir des entreprises en vie si les conditions de la rentabilité font défaut.
Comme pour en apporter la preuve, Peugeot –Citroën, au lendemain du dialogue social, a annoncé la fermeture du site d’Aulnay –sous-bois et la perte d’emploi de 8000 personnes pour faire face à la crise du marché automobile européen.
Charles Debbasch

jeudi, juillet 05, 2012

LES CONTOURS DE LA CONFIANCE AU GOUVERNEMENT AYRAULT


Le vote de confiance d’un nouveau gouvernement issu des élections législatives dessine les contours de la nouvelle majorité, de ses forces et de ses faiblesses .Il es également révélateur de l’état de l’opposition, de sa solidité ou de ses tares.
Sur les 544 votants (527 exprimés) de l'Assemblée Nationale. 302 députés ont voté la confiance à Jean Marc Ayrault, contre 225 députés qui l’ont refusée.
Les députés PS, les écologistes d'EELV et les radicaux de gauche ont accordé leurs voix tandis que ceux du Front de gauche se sont abstenus. Les députés UMP et UDI (Union des démocrates et indépendants) ont voté contre.
LES CONTOURS DE LA NOUVELLE MAJORITE
Le soutien du PS. La savate alchimie entre les divers courants du PS qui a présidé à la formation de l’équipe ministérielle a permis de surmonter les heurts et les rancœurs. La part belle faite aux amis de Ségolène royal et aux partisans de martine Aubry a consolé les blessés de l’élection présidentielle modem si la présidente de Poitou charentais est toujours marquée par son échec Electrostal et un tween blessant t même i la maire de Lille se prépare pour plusieurs voix d’avenir ; Les radicaux de gauche gâtés dans l’équation ministérielle n’ont pas boudé leurs votes .
L’hésitation des écologistes La fidélité des écologistes  a été plus rude à obtenir .Certains était prêts refuser leurs votes. Ainsi Noël Mamère a considéré que le projet de réacteur à neutrons Astrid était un nouvel accroc à l'accord signé entre son parti et le PS sur le nucléaire : "Je demande à mon parti de s'interroger sur les conditions qui nous sont faites avec ce non respect des accords", a-t-il estimé."Voilà un quinquennat qui commence mal, pour les écologistes en tout cas", juge M. Mamère qui craint "fort que les questions environnementales ne soient sacrifiées sur l'autel de la lutte contre la crise". Mais la majorité des verts n’a pas suivi cette défiance et le groupe a voté la confiance. Il reste que le mouvement aura à choisir entre les partisans des prébendes et les idéalistes .
Le Front de gauche ;
,s’il a proclamé qu’il ne voterait jamais la censure, a refusé la confiance pour rester fidèle à sa dynamique présidentielle et au choix qu’il a fait de rester hors du gouvernement ; Pour se renforcer, il compte sur l’usure du pouvoir que provoquera le nécessaire effort d’austérité budgétaire.

LE DESARROI DE LA NOUVELLE OPPOSITION
Comme il fallait s’y attendre, l’échec de Nicolas Sarkozy et son retrait annoncé de la vie politique aiguisent les appétits à droite ;
La guerre des chefs est déclarée ; Fillon et Copé se disputent l’UMP  tandis que Juppé qui nie toute prétention se tient en embuscade.
François Fillon a dégainé le premier. Pour lui,” Depuis le départ de Nicolas Sarkozy, il n'y a plus, à l'UMP, de leader naturel. Donc, il y aura une compétition."
Quant à Jean-François Copé, il refuse, en apparence, de mettre en avant sa candidature à la présidence du parti ; mais, si on le titille , il rappelle qu'il est "quand même le chef du premier parti d'opposition.
L’ancien ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, a jugé avec raison que la lutte entre les deux leaders pour le leadership de l'UMP en vue de la présidentielle de 2017 était "inutile et dangereuse .
Et il est vrai que cette lutte de personnes augure mal de l’aptitude du parti de droite à analyser les causes de sa défaite et les moyens de son renouveau .
Pour l’instant, le seul ennemi du premier ministre c’est le désastre économique qui est beaucoup plus redoutable que l’opposition de droite

Charles Debbasch




dimanche, juillet 01, 2012

L'HONNEUR DE FRANCOIS BAYROU

Il a fait un score en retrait lors de l’élection présidentielle.Il a été battu aux législatives dans la circonscription qu’il tenait depuis 1986.Le Modem n’a eu que deux élus à l’Assemblée Nationale. Depuis son choix personnel en faveur de François Hollande lors du second tour de la présidentielle, la fracture de son mouvement entre ceux qui penchent vers la gauche et ceux qui souhaitent rallier la droite s’est accentuée.




Tout en conservant la présidence du mouvement qu’il a fondé , François Bayrou a annoncé qu'il se mettrait en retrait de la vie politique pendant quelques mois afin de "visiter le pays du silence"."J'assumerai les responsabilités de président de cette famille politique, et je n'ai jamais eu l'intention de les abandonner ou de les éluder", a-t-il déclaré "Simplement, j'ai indiqué que j'avais l'intention, dans les mois qui viennent, de prendre ce que j'ai appelé du recul. Ça fait dix ans que je suis en première ligne de tous les combats quotidiens, de toutes les bagarres politiques, et c'est, je crois, nécessaire que je trouve une autre approche, une autre manière de m'exprimer (...) C'est bien aussi de visiter le pays du silence", a-t-il ajouté.



On serait tenter de se gausser et de tirer sur ce qui parait être une ambulmance.



Je ne partage pas cette manière de voir.



L 'écrasement du Modem est la conséquence mécanique de la bipolarisation de la vie politique française générée par l’élection présidentielle et le mode de scrutin. Cette fracture est subie par l’opinion sans être vraiment acceptée.



Dans les circonstances graves que connait notre pays, cette dichotomie entre les bons et les méchants pourrait un jour apparaître comme singulièrement démodée. La nécessaire modernisation de la vioe politique pourrait bientôt exiger un rassemblement plus vaste et plus consensuel. François Bayrou qui est, aujourd’hui, à contre courant pourrait jouer un grand rôle dans cette modernisation du jeu politique hexagonal.



C’est l’honneur de François Bayrou d’avoir gardé un cap difficile. Ce qui est, aujourd’hui, une impasse pourrait être, demain, une voie d’avenir.



Charles Debbasch