dimanche, août 05, 2012

LES VERTS EN PANNE DE SOLIDARITE GOUVERNEMENTALE




 Le ministre en charge des Relations avec le Parlement Alain Vidalies a  provoqué  la colère des membres d'Europe Ecologie-Les Verts. en affirmant : "On attend quoi d'un groupe Vert aujourd'hui? La solidarité, le respect des engagements qui ont été les engagements communs, et évidemment, puisqu'on a des différences, la possibilité pour eux d'exprimer ces différences",  avant d'ajouter: "Mais la distinction majeure, c'est la liberté d'expression, mais pas la liberté de vote!".


Les militants écologistes ont aussitôt réagi .Noël Mamère, toujours à la pointe du combat, prévient que "les écologistes ne sont pas là pour être le doigt sur la couture du pantalon ‘’. Quant au sénateur de Paris Jean-Vincent Placé, il a lancé «Pas hallucinant Idiot".  "Hallucinant ET idiot" a surenchéri Dominique Voynet,

Pourtant les propos du ministre sont dans la stricte logique constitutionnelle. qui impose aux membres de l’équipe ministérielle une solidarité gouvernementale. Celle-ci doit se manifester non seulement dans les actes mais aussi dans l’expression.

Ainsi, Valery Giscard d’Estaing révoqua le 9 juin 1974 Jean-Jacques Servan-Schreiber de son poste de ministre des réformes en raison de l’expression publique de son désaccord avec les essais nucléaires.

Quant à Jean-Pierre Chevènement  en désaccord avec la politique du premier ministre décidant d’intervenir militairement en Irak, il démissionne du gouvernement le 29 janvier 1991 en lançant :"Un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne".

A l’évidence, il arrivera un moment où les ministres Verts auront à faire un choix entre leurs convictions et leur appartenance au gouvernement.
Charles Debbasch